Que je sois dans mon passé ou dans mon présent, il y avait une chose qui ne changeait pas, qui était vraiment immuable, c'était mon amour pour le karaoké. Je sais, cela peut paraître étrange, mais j'adore vraiment ça, chez moi je participe toujours à la moindre soirée que je peux dégotter. Bon j'ai la chance d'avoir hérité de mon père pour tout ce qui concerne le chant et la pratique d'un instrument de musique. D'ailleurs, en parlant de ça, il faudrait vraiment que je me rachète une guitare puisque je n'avais pas la mienne quand je suis arrivée ici, il y a un peu plus de trois ans maintenant. Enfin tout ça pour dire que j'adorais le karaoké. Travaillant à mi-temps chez un disquaire, je me tenais assez facilement au courant de ce genre d'événements et il se trouvait que ce soir, il y avait une soirée au Trois Balais. Un pub dans le centre-ville où je m'étais déjà rendue quelques fois.
Comme je n'avais rien de prévu ce soir, j'avais donc décidé d'y aller. Surtout que demain, je ne travaillais pas, alors peu importe l'heure à laquelle je finirais ma soirée, je pouvais dormir toute la matinée si je le souhaitais. J'avais donc revêtu une tenue décontracte, à savoir un jean bleu, un t-shirt noir et une veste jaune, j'avais mis mon collier à clous et j'avais filé en direction du pub. Malheureusement, même si la soirée était sympa, la programmation musicale laissait un peu à désirer à mon goût, mais il fallait bien que tout le monde y trouve son compte. J'avais néanmoins réussi à chanter une chanson du groupe Queen, "Who Whants To Live Forever ?", c'était une de mes préférées et j'attendais patiemment mon tour pour ma deuxième chanson, j'avais prévu "I will always love you" de Withney Houston. Je n'étais pas particulièrement fan de la chanteuse, mais cette chanson était vraiment magnifique.
Alors que je terminais ma Bierreaubeurre alcoolisée, on appela mon nom pour que je vienne chanter ma deuxième chanson. Essuyant les moustaches que j'avais sur le visage, je me dirigeais d'un pas confiant sur la petite scène aménagée pour l'occasion. Je me plaçais face aux gens et la musique commença, ainsi que les paroles. Au début tout se passait bien, mais pendant une fraction de seconde, je fus troublée par l'arrivée d'une personne. Je l'avais vu entrer dans l'établissement et ma voix se coupa. Je me secouais et repris la chanson, adressant un sourire d'excuse à "l'assistance". Eric était de ce genre de personne qui attirait le regard et je ne comprenais pas ce qui m'arrivait quand j'étais près de lui, mais j'avais ce besoin de l'impressionner, de lui montrer ce que je valais. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée. Toujours est-il que lorsque son regard accrocha le mien, ce fut sur le refrain et je prononçais "I will always love you" sans le quitter des yeux. Plutôt curieux, vous ne trouvez pas ?
La chanson se termina et je descendis de l'estrade après avoir été applaudie et avoir remercié les gens. Je me dirigeais vers Eric, un petit sourire sur les lèvres.
- Salut. Je ne pensais pas que tu étais du genre à fréquenter les karaokés.
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Eric Northman
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Jeu 2 Mar - 23:16
Je n’avais pas les mêmes goûts que les humains, je le savais depuis très longtemps : ils étaient aussi vides que fades, la plupart du temps et c’était un peu comme si leur existence était un néant à mes yeux. Certains d’entre eux passaient leur temps à courir après l’impossible, qu’il s’agisse de fortune, d’amour, d’éternité ou de pouvoir… comme si cela allait empêcher leur morne vie de n’être que grisaille et perpétuel questionnement. Alors qu’il n’y avait aucune réponse à chercher, au fond… Dans les livres, les héros humains finissent bien souvent par trouver le bonheur comme par magie, comme le prestidigitateur qui sort un lapin blanc de son chapeau haut-de-forme… Mais ça n’avait jamais fonctionné comme cela que dans les œuvres de fiction. J’aimais me moquer des humains. Ce n’était pas nouveau. Ils étaient ridicules, pour la plupart, et certains ne me faisaient pas plus d’effet qu’un steak mal cuit dans une assiette moche. Je n’avais même pas envie de les vider pour me nourrir, quand c’était comme ça… et puis, parfois, il y avait quelqu’un qui était comme un gâteau au chocolat, quelqu’un dont l’odeur était irrésistible… J’avais eu ça avec Sookie, parce que son sang de fée était un vrai délice, mais en dehors de cet atout, elle n’avait pas grand intérêt. Je l’avais assez vite vue comme un sac ou une poche de sang, ne désirant la séduire que pour faire enrager son cher Bill Compton. J’avais toujours été un emmerdeur, alors, forcément, il fallait bien que je reste égal à moi-même.
Et puis, parmi toute cette population humaine, il y avait parfois l'un ou l'autre individu à part, qui retenait un peu plus mon attention et suscitait un peu d'intérêt. On était encore loin du gâteau au chocolat, mais c'était toujours mieux que rien.
Ce soir, comme bien souvent les jours de fermeture du Fangtasia, je me baladais sans réel but. Alucard était occupé de son côté, je n'avais pas d'acolyte vampire avec qui festoyer, alors j'errais. C'était lors de soirées comme celle-ci que je croisais parfois des gens bourrés, des humains dont me nourrir sans éveiller les soupçons, ou des gens qui ne manqueraient à personne... C'était aussi lors de soirées de la sorte que j'avais retrouvé Pam et que j'avais empêché un salaud de la souiller. Mais ce soir, ce n'était pas cela qui m'attendait. Je comptais chasser une proie dans un bar et, comme une soirée karaoké était organisée aux Trois Balais, je m'y pointais comme si j'y avais été attendu depuis toujours.
Je n'avais jamais été très friand de ce genre d'ambiance. D'abord parce qu'en terme de spectacle, je préférais les danses sexy et lascives. Là, il y avait toutes sortes d'humains qui piaillaient dans tous les coins, tandis que d'autres testaient leurs talents vocaux sur scène. D'ailleurs, en parlant de talent... Je ne pus retenir mon sourire en voyant sur la scène cette fille que je croisais parfois, dans d'autres soirées, et qui ne m'avait jamais donné l'impression d'être du genre à s'égosiller sur Whitney Houston. Mais elle s'interrompit un instant avant de continuer son oeuvre, en ne me lâchant pas du regard. J'avais presque envie d'essayer de l'hypnotiser à cette distance, juste pour voir... Je ne savais pas si sa phrase chantée s'adressait à moi, mais je savais bien que je plaisais beaucoup aux humaines et à certains humains aussi. Peut-être que je devrais lui faire boire un peu de mon sang, pour pimenter un peu son existence et la mienne...
Après cette chanson, donc, la jeune femme vint directement vers moi, tandis que je restais un peu à l'écart de la cohue de demoiselles en délire qui s'agglutinait près de la scène parce qu'un beau gosse musclé venait d'y monter.
« Salut... Et qui te dit que j'aime ça ? » On se voyait de temps en temps et le feeling n'était pas trop mauvais avec elle. Aurora n'était pas de ces pitoyables humains, elle était différente. « Je suis peut-être venu parce que je savais que je te trouverais ici... » Si elle buvait de mon sang, ce serait le cas, en réalité : je serais capable de la trouver, où qu'elle soit, et de ressentir si elle avait besoin de moi. Mais nous n'en étions pas là. « Alors, c'est ici que tu t'échauffes la voix... C'est plutôt cosy... »
L'atmosphère de ce bar était très différente de celle qui régnait au Fangtasia. J'avais presque l'impression d'être dans un pub pour des mômes.
Les Trois Balais ne faisait pas vraiment parti des établissements que je fréquentais en temps normal, le club de mon père, le Lux, était plutôt le genre de club où j'aimais passer une soirée, mais je ne résistais jamais à une soirée karaoké, peu importe où elle pouvait se trouver. Je me souviens d'une fois où j'étais allé dans un hangar désaffecté rien que pour assister à une de ces soirées. L'endroit ne payait vraiment pas de mine et était même plutôt dangereux, mais je m'étais bien amusé. Bon par contre, n'étant pas majeur à l'époque, je ne vous raconte pas à quel point je m'étais faite engueuler par ma mère en rentrant à la maison. Enfin, cela fait partie du bon vieux temps comme on dit. Aujourd'hui j'ai l'âge d'aller où je veux, mais Les Trois Balais n'est pas un endroit à hauts risques.
Après avoir chanté du Whitney Houston, j'étais redescendu de la scène pour aller voir Eric. Je ne saurais dire pourquoi, mais il m'attirait comme un aimant ou plutôt, pour employer une image un peu plus poétique, comme un papillon est attiré par une lumière trop vive. Est-ce que je me brûlerais les ailes si je virevoltais un peu trop près de lui ? Aucune idée, mais pour avoir un début de réponse, il faudrait déjà que je puisse les sortir, ces ailes. Elles me manquaient tellement. J'essayais de ne pas y penser bien sûr, mais il y avait toujours quelque chose qui m'y faisait penser à un moment donné dans la journée. Je haussais les épaules à la question d'Eric.
-Rien du tout, mais si tu n'aimes pas ça, mais que tu viens quand même ici alors que c'est de notoriété public qu'il y avait une soirée karaoké ici, c'est que tu es plus atteint que ce que je croyais. Lui dis-je en affichant l'air le plus angélique possible.
Un rire amusé secoua mes épaules lorsqu'il me dit que sa présence ici n'était justifiée que parce qu'il savait que je me trouverais là.
-Ouais, bien sûr, sauf que je ne le savais pas moi-même il y a moins de deux heures. Je prends un air faussement affolé et regarde vivement autour de moi. Ou alors c'est parce que tu me fais suivre ? C'est ça, tu as engagé des espions….ah je le savais !
Je pris le verre que j'avais commandé avant d'aller chanter et en bus quelques petites gorgées. Je secouais négativement la tête, voulant corriger ce qu'Eric semblait penser, hors de question qu'il croit que cet établissement faisait parti de mes fréquentations habituelles. Je n'avais rien contre cet endroit, j'y étais même allé trois ou quatre fois, même un tout petit peu plus, il était effectivement très cosy, mais justement, il l'était peut-être un peu trop pour moi.
-Un endroit parmi d'autres. Je n'ai pas d'affinités particulières avec Les Trois Balais, mon style de club, ce serait plutôt celui de mon père, Le Lux. Au fait, tu m'avais bien dit que tu avais un club toi aussi, non ? Le Fangtasia si ma mémoire est bonne ? Il faudrait que j'aille y faire un tour un soir, ça pourrait être sympa. J'imagine que vous n'organisez pas de soirées karaoké, mais je n'ai pas besoin de ça pour passer une bonne soirée. Lui dis-je en esquissant un petit sourire.
Je lançais un regard rapide sur la scène. Ah tiens, le retour de Monsieur Muscle ? Bon sang, ce type avait un melon incroyable, un égo surdimensionné. Je ne pouvais m'empêcher de pousser un soupir.
-Non, mais franchement, regarde-le celui-là, je me demande encore comment il arrive à passer les portes. Pourtant il ne casse pas trois pattes à un canard. Enfin peu importe.
Je me tournais ensuite vers Eric, beaucoup plus intéressant à mes yeux. J'esquissais un petit sourire en coin.
-Alors si je comprends bien, je n'aurais pas la chance de t'entendre chanter ? C'est dommage, j'aurais bien fait un duo avec toi.
Et je ne plaisantais qu'à moitié en disant cela.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Ven 3 Mar - 22:24
Nous étions là à discuter pendant que des groupies en délire bavaient presque devant les abdos saillants sous la chemise de Mr Muscle. Par contre, j’étais un peu surpris en entendant le son de sa voix. Ce type se trimballait un corps de body builder et la voix d’un gamin n’ayant pas encore mué. Le genre à se gaver de crème glacée bon marché puis à se faire vomir pour éviter d’avoir un poil de graisse en trop. Pauvre petit humain fragile… Il aurait pu se retrouver sur scène à faire la danse des canards avec un groupe de bras cassés qui avaient de quoi rendre tout le monde complètement marteau ici. Est-ce que j’étais assez atteint pour me trouver ici en connaissance de cause ? Je regardai un instant autour de moi. Si je n’avais pas pris de repos depuis quelques jours et que j’avais été ici sciemment… eh bien, en considérant le lieu où nous étions, cela aurait pu être pire. Voilà ce qui me vint à l’esprit assez rapidement.
« Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » Les soirées karaoké, ce n’était pas vraiment mon truc, non. Et non, je ne la faisais pas suivre non plus. Quel intérêt aurais-je eu à faire ça, d’ailleurs ? Mais si ça pouvait lui faire plaisir…
« C’est tout à fait ça. Tu m’as démasqué, tu m’obsèdes depuis si longtemps que je n’ai rien trouvé de mieux que de te faire suivre discrètement pour être sûr de toujours te retrouver.»
Mon attitude contredisait clairement mes mots et toute personne connaissant un minimum les bases du langage non verbal pouvait vite se rendre compte que je mentais, bien sûr.
Elle prit son verre et but, ce que moi je ne pouvais pas faire ici, évidemment. C’était l’un de ces endroits où il n’y avait pas de substitut au sang humain… alors je me contenterais d’une proie, simplement. Ou de deux, si quelque chose venait à m’ouvrir un peu plus l’appétit.
Et quand Aurora reprit la parole, les traits de mon visage se fendirent d’un rictus légèrement dédaigneux.
« Ah oui, désolé de ne pas être venu ici avec une belle orchidée pour te féliciter pour ta si jolie voix… c’est vrai, tu es ce qu’on appelle une “Fille à papa”… j’ai tendance à oublier, parce qu’avant que tu ne te mettes à parler de lui, honnêtement, j’avais presque zappé ce détail. »
Enfin, son père était surtout un concurrent direct, pour moi. Même si sa boîte n’était pas du même style que le Fangtasia (et heureusement, d’ailleurs, cela aurait été purement déloyal).
« Je ne suis pas sûr que tu apprécierais l’ambiance du Fangtasia. Et je ne parle pas que d’un point de vue musical. » Bien sûr, le Fang’, c’était aussi du cuir, des clous, du rouge et du noir, du sexy, du sanglant… « C’est pas vraiment ton style. » En fait, je n’en savais rien, mais j’avais un peu de mal à imaginer Aurora au Fang’.
Mon regard suivit le sien vers Mr Muscle. « Tu penses qu’il a inhalé de l’hélium ? » Vu sa voix, cela n’aurait pas été étonnant… Mais quand elle évoqua le fait de ne pas m’entendre chanter ce soir, je lui lâchais un sourire en coin. « Un duo ? T’es sérieuse ? » On ne me l’avait jamais faite, celle-là. En tout cas, pour m’entendre chanter, c’était un peu mort. « Je ne chante qu’après une vraie beuverie. Donc, ça n’aura pas lieu ici… » Si elle ignorait la raison de mes paroles, il était évident qu’elle viendrait sans doute à le savoir un soir ou l’autre. « Juste pour savoir… tu avais une chanson particulière en tête ? »
Je haussais nonchalamment les épaules lorsqu’il me dit qu’il pensait que je le connaissais mieux que ça. Et comment voulait-il que je le connaisse mieux ? Nous ne nous étions vu que quelques fois, pas asse pour pouvoir dire qu’on se connaissait très bien. Nous étions un peu plus que de simples connaissances, mais on ne pouvait pas vraiment se considérer comme des amis, nous étions à mi-chemin entre les deux, si je puis dire.
- Et bien tu vois, tu as mal pensé, simplement, quand on se permet d’ironiser sur un sujet, c’est qu’on le maîtrise parfaitement, enfin c’est ce que j’ai toujours pensé alors je me suis tout simplement dit que tu devais être le king du karaoké, même si, tout à fait entre nous, j’ai beaucoup de mal à t’imaginer en train de chanter sur une scène. Je penche un peu la tête sur le côté et esquisse un petit sourire amusé. Par contre, je t’imagines bien sur une scène, mais plutôt assit sur un trône, ou quelque chose en faisant office, tu sais...pour régner sur ton petit monde. Ouais, ça ce serait plus ton genre.
Naturellement, j’étais loin de me douter que je venais peu ou prou de décrire l’attitude qu’il avait au Fangtasia la plupart du temps. Une chose était certaine, Eric avait vraiment besoin d’apprendre ce qu’était que l’humour, il semblerait qu’il m’ait prise au sérieux lorsque je lui ai parlé du fait qu’il m’ait fait suivre. Je roulais des yeux.
- Détends-toi, je plaisantais, je me doute bien que tu n’as pas que ça à faire et de toute manière, quel intérêt ?
L’air qu’il afficha ensuite ne me plus pas du tout, non mais franchement, il se prenait pour qui ? Je fronçais les sourcils. Ne vous trompez pas, j’adorais mon père, mais je n’ai jamais été une « fille à papa », et pour cause, quand on grandi sans père, c’est plutôt difficile de l’être. Mon ton n’était plus du tout chaleureux, il était devenu aussi froid que la banquise. Bien sûr que j’ai pardonné son absence à mon père, parce que j’en savais les raisons maintenant, mais que quelqu’un qui ne me connaît pas se permette de me sortir une telle énormité, ça me blesse.
- Là tu deviens insultant. Il me semble que je suis resté correcte avec toi, non ? Il serait normal que tu me rendes la politesse, mais peut-être est-ce trop demandé ? Ne me juge pas sans savoir. Je n’ai jamais été une fille à papa et je ne le serais jamais. C’est clair ?
J’avalais ma boisson d’une traite en laissant mon regard planté dans celui d’Eric puis je me tournais vers le barman et demandais un autre verre qu’il ne tarda pas à me servir. Il évoqua ensuite l’ambiance de son club. Je haussais alors un sourcil interrogateur.
- Ah parce que tu le connais mon style toi ? J’en doute fort. Encore une fois, tu parles sans savoir, mais soit, si tu ne veux pas que je vienne dans ton club, alors je n’irais pas.
En ayant marre d’être debout, je m’installais sur un des tabourets et regardais à nouveau vers la scène avant de reporter mon attention sur Eric.
- Même pas, c’est sa véritable voix. Je me demande vraiment pourquoi elles s’extasient à ce point. Je prends une gorgée de mon verre, haussant les épaules. Bah ouais, pourquoi pas ? Ainsi, il ne chantera pas. Tant pis, je n’avais pas pour habitude de forcer les gens à faire quoi que ce soit. Dommage. Un petit sourire étira mes lèvres. Tu l’aurais su si tu avais accepté, mais comme tu n’oses pas chanter….tu n’en sauras rien.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Mar 21 Mar - 21:04
Aurora et moi, nous ne nous connaissions que de quelques soirées, pas comme celle-ci, et il était donc normal que nous ayons parfois des moments d’incompréhension. Je ne me formalisais pas, après tout, nous n’étions ni amis, ni proches, et il n’y avait donc rien de grave ou de perturbant dans le fait de se lâcher des phrases mal choisies. Tant pis, ça pouvait arriver. Elle avait du mal à m’imaginer chanter sur une scène… effectivement, ça ne m’arrivait jamais. Quant à cette idée du trône, je ne savais pas où elle avait eu l’idée, mais je ne pouvais qu’acquiescer.
« En plein dans le mille. » Je n’ajoutais rien par rapport à cela. Elle pouvait imaginer ce qu’elle voulait, je n’allais pas démentir si c’était vrai. Pas pour si peu, en tout cas. Je n’avais pas d’intérêt à mentir.
Mais nous avions une discussion qui pouvait devenir houleuse en un instant. Nous étions, l’un comme l’autre, dotés de caractères assez forts et nous étions prompts à nous sentir tantôt attaqués, tantôt critiqués. Même si l’intention n’était pas forcément celle-là au départ. Comme ça avait été le cas avec ma tentative d’humour concernant son statut de « fille à papa ». Ce n’était qu’une bête idée, lancée comme ça, parce qu’elle avait parlé de son père. « C’est bon, pas la peine de t’emballer… Je ne suis pas insultant, c’est juste que tu parles du club de ton père comme d’un lieu parfait… Comment veux-tu que je rivalise avec ton paternel, moi ? »
Mais c’était normal, peut-être. De mon côté, si on osait mal parler de mon Créateur, je démarrais au quart de tour aussi. Cela dit, j’avais merdé. Et pas qu’un peu. Alors, image de marque ou pas, je décidais de recommencer un peu mieux, en passant par la case karaoké. « Si je vais chanter, tu me pardonnes ? »
L’autre andouille avait terminé sa chanson et laissait donc la scène libre. Je m’y rendis donc à mon tour. J’avais eu plusieurs titres en tête, de David Bowie à Alice Cooper, en passant par Lou Reed, mais finalement, ce fut Radiohead qui retint mon attention. « So fuckin' special I wish I was special But I'm a creep I'm a weirdo What the hell am I doin' here? I don't belong here… »
Une façon de lui présenter une forme d’excuses, sans me risquer à les lui dire en étant juste à côté d’elle. Une façon aussi de lui dire que j’aurais aimé qu’on puisse mettre de côté nos merdes pour nous concentrer sur le reste. Restait à voir comment elle allait interpréter tout cela… Je trouvais que le fait de venir chanter sur la scène, pour elle, c’était déjà un effort considérable de ma part. Comme le fait de reconnaître que je pouvais être un monstre, un vrai con ou un taré. J’étais un déclassé affectif, par moments, et mes années d’existence n’avaient pas arrangé les choses. Alors je chantais, sans lâcher Aurora du regard, parce que cette chanson, elle était pour elle.
Le sujet "papa" était quelque peu délicat avec moi. C'est assez paradoxal quand on y pense. J'avais passé tellement de temps à le haïr, le détester, lui en vouloir, que maintenant que notre relation s'était arrangée, je ne supportais pas qu'on le dénigre ou qu'on se moque de lui en ma présence. J'avais peut-être réagi un peu vivement avec Eric, je l'admettais, mais je m'étais sentie attaquée, alors que ce n'était certainement pas son but. Je n'avais pas relevé lorsqu'il m'informa que j'avais visé juste concernant la personne qu'il était, je m'étais contenté d'esquisser un petit sourire, mais là je ne pouvais décemment pas le laisser sans une réponse, sans une excuse verbale, j’avais un peu merde en réagissant si vivement. Je secoue négativement la tête affichant un petit sourire.
- Non, je suis désolé, je n’avais pas à réagir aussi vivement, tu as raison. C’est juste que...le sujet « papa » est un peu délicat et puis...si ça peut te rassurer, le Lux, son club, est loin d’être parfait. Je suis persuadé que ton club est tout aussi bien. Tu n’auras qu’à m’en faire le tour du propriétaire.
Lui dis-je en lui faisant un petit clin d’oeil. On pouvait interpréter ce geste comme une branche d’olivier que je lui tendais en signe de paix. Un petit sourire en coin accueillit sa demande, même si je lui avais déjà pardonné, considérant le fait que j’avais réagi un peu vivement.
- Humm...en effet, ça peut contribuer à te racheter.
Je le regardais s’avancer vers la scène, il monta dessus et commença à chanter. Dès cet instant, plus personne d’autre que lui n’existait, je n’étais concentré que sur sa voix, les paroles qu’il prononçait et qui trouvaient un écho en moi, je connaissais cette chanson bien sûr, mais je n’avais jamais vraiment réalisé à quel point elles pouvaient être vraies pour certaines personnes. Comme hypnotisée, je m’avançais à mon tour vers la scène et l’un des employé me tendis un micro dont je me saisi puis, le regard plongé dans celui de mon grand blond, j’enchaînais avec les paroles suivantes :
« She's running out the door (run) She's running out She run, run, run, run Run Whatever makes you happy Whatever you want You're so fuckin' special »
Et cela faisait comme si je lui parlais réellement, comme si je répondais à ses paroles par d’autres mots qui faisaient pourtant partis de la même chanson. Mon univers actuel se limitait à ces deux yeux bleus dans lesquels je me rendais compte peu à peu que j’adorais plonger. Que m’arrivait-il ?
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Mar 2 Mai - 15:29
Des bourdes, on en faisait tous... Et je savais bien que je pouvais être assez maladroit pour tout ce qui avait l'air un peu trop humain. Les relations, les émotions, les sentiments... C'étaient des sujets pour lesquels je n'étais jamais vraiment préparé. Parce que quand on devenait vampire, tout cela n'avait plus vraiment de sens, en tout cas, ça n'avait plus du tout le même sens. Il fallait imaginer à quel point la mort pouvait tout changer… Ce qui semblait être un but dans la vie humaine, eh bien, une fois qu’on était mort, ça n’avait plus l’air de rien. On pouvait essayer d’imaginer des histoires d’amour, des rencontres en tous genres… mais cela n’avait pas grand-chose à voir avec la suite. Bien sûr, on vivait des trucs une fois qu’on était mort, en tout cas, quand on était vampire. Le sexe, par exemple, avait clairement changé. Bon, en soi, j’avais toujours aimé ça, mais depuis que j’étais vampire, j’avais des plans cul bien hard… des parties de jambes en l’air qui duraient des heures et des heures, sans que je ne tombe de fatigue. Le genre de truc qui avait toujours fait fantasmer Ginger, à l’époque de Shreveport… Mais cette gourdasse n’avait jamais vraiment attisé quoi que ce soit en moi. Et la seule fois où je lui avais laissé la chance de me chevaucher, elle avait à peine tenu quelques secondes avant de s’effondrer comme si elle avait eu un orgasme autoprogrammé. Alors, non, en fait, les relations, les humains, tout cela était un peu trop… théorique pour moi. Il m’avait d’ailleurs toujours semblé que ce que Bille Compton pensait être de l’amour n’était qu’une envie de bouffer, simplement. Et une fois qu’il avait goûté au sang de Sookie, évidemment qu’il avait eu envie de recommencer… C’était un peu l’effet qu’elle faisait sur tous les vampires, de toute façon, en plus d’être une sorte d’aimant à emmerdes. Mais chacun son truc, après tout.
Moi, pour l’instant, je profitais surtout d’avoir retrouvé mon statut de vampire. Avoir été humain avait été assez horrible pour moi, je m’étais senti si faible, si fragile… Comme si je n’étais plus rien. Alors, le retour de ma soif de sang avait été une excellente nouvelle ! Ma vie nocturne était de nouveau bien remplie et j’avais pu retrouver mes instincts et mes habitudes.
Rencontrer Aurora, ici ou ailleurs, cela avait fait partie d’un tout. Comme beaucoup de gens ici, elle essayait de vivre heureuse, en tout cas le plus possible, compte tenu des circonstances. C’était avéré que personne n’avait voulu venir sur cette île de son plein gré et c’était clair, aussi, que cet endroit avait tout de même des points communs avec les prisons qu’étaient les îles comme Alcatraz.
Ce n’était pas dans mes habitudes de m’adonner à des activités aussi bassement humaines que le karaoké, mais je devais bien ça à Aurora. Alors voilà comment Radiohead avait fini par être une solution parfaite pour éviter un désastre complet. Je devais d’ailleurs reconnaître que la jeune femme avait une voix pas mal du tout. En tout cas, elle gérait quand elle était au micro. Elle me fixait en chantant et si j’avais été télépathe, j’aurais pu deviner ce qu’elle cherchait en faisant ça… mais au lieu d’être doté de ce don, j’avais bien d’autres atouts.
Une fois la chanson finie, je l’avais soulevée comme si elle n’était qu’une plume, et il ne me fallut aucun effort pour sauter en bas de la scène, en la portant toujours. J’étais so fuckin’ special, oui, mais elle ne savait pas à quel point.
« Je pourrais te faire du charme pour te convaincre d’arrêter les karaokés, mais je dois avouer que tu as une jolie voix. Et des yeux très intéressants. »
Oui, bon, c’était surtout mes yeux qui semblaient l’avoir intéressée et je la fixais à mon tour, alors que je la portais toujours dans mes bras. Le genre de situation où Pam m’aurait balancé un talon aiguille à la figure pour me réveiller.
Chaque fois que je chantais ou que je jouais de la musique, c’était comme si le reste du monde n’existait plus. Cette fois-ci, le chant ou la musique n’était pas seulement responsable de cet état de fait, le fait que j’ai le regard ancré à celui d’Eric aidait énormément. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait, je ce que je ressentais quand j’étais auprès de lui, tout ce que je savais, c’était que je me sentais bien et que j’avais envie que cela continue. J’avais pourtant l’impression qu’il me cachait quelque chose, je ne saurais dire quoi par contre. De toute façon, c’était un peu le cas pour moi également, je veux dire, il n’est absolument pas au courant de ma nature de Nephelim, je ne sais pas quelle serait sa réaction s’il le savait. Il faudra bien que je le lui dise un jour, non ? Pour le moment, ce n’était pas nécessaire de se poser cette question. Seule comptait cette chanson que nous étions en train de chanter lui et moi, seul comptait ce moment entre nous, à des années lumières des personnes qui étaient en train de nous regarder et qui nous ont applaudis quand nous avions fini. Je n’avais même pas prêté attention à ces applaudissements d’ailleurs.
Alors que je pensais à descendre de la scène, je n’eus même pas le temps d’esquisser le moindre geste qu’Eric me prit dans ses bras. Un petit glapissement de surprise s’échappa de ma bouche, mais je ne cherchais pas un seul instant à lui échapper, bien au contraire. Mes bras vinrent se nouer automatiquement autour de son cou. Je n’aurais jamais imaginé qu’il aurait pu être si fort. Bon d’accord, je ne pèse pas très lourd, mais je suis quand même adulte et on dirait qu’il est en train de soulever une plume, c’était comme si je ne pesais rien pour lui. Ce qui était encore deux fois plus étrange et qui renforçait cette idée que j’avais qu’il me cachait quelque chose. Est-ce qu’il prenait des stéroïdes ? Non, il n’avait pas l’air d’être le genre de gars à être dépendant de ces choses.
Un petit rire amusé franchit mes lèvres lorsqu’il me parla de me faire du charme pour me convaincre d’arrêter les karaokés.
- Merci, mais tu sais, si mon attention est attirée par autre chose, alors le karaoké devient complètement secondaire, crois-moi.
C’était seulement maintenant que je réalisais qu’il me portait toujours. Pas que ça me dérange, mais j’avais envie de bouger de cet endroit.
- Dis-moi...ça ne te dirais pas qu’on aille ailleurs ? Je ne sais pas vraiment où et si tu as une idée, je suis toute ouïe, mais je commence à en avoir marre d’être ici. Oh et...ce n’est pas que je n’aime pas être dans tes bras, mais tu sais je peux marcher.
Lui dis-je en affichant l’air le plus angélique possible.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Lun 5 Juin - 22:48
Ce jeu de regards, aussi inattendu soit-il, n’avait rien à voir avec mes techniques de charme hypnotique. Ce qui se passait était différent. Nous n’avions pas à parler pour avoir l’impression de communiquer. Et ça, c’était quelque chose qui était très différent de ce que je connaissais. Ce n’était pas comme le lien avec Godric ou avec Pam, c’était très différent… Je la tenais dans mes bras et c’était comme si le monde qui nous entourait s’était peu à peu estompé au fur et à mesure de l’avancée de notre chanson en duo. Et j’avais comme le sentiment que les choses étaient à leur place.
Bien sûr, Aurora n’avait pas tous les éléments en main pour comprendre pourquoi j’évoquais le charme. Entre le sens que les humains donnaient à ce mot et celui que nous, les vampires, nous lui donnions, c’était vraiment différent. Je ne parlais ni de séduction ni d’un sortilège quelconque, mais bien du pouvoir hypnotique dont j’étais doté…
« Oh, Aurora, je suis sûr que tu pourrais garder le karaoké en tête… Tu es assez têtue, non ? »
Un léger sourire se peignit sur mes traits et je me trouvais assez idiot de la garder comme ça dans mes bras. D’ailleurs, elle ne tarda pas à me le signifier. « Ailleurs ? Est-ce une invitation ? »
Je ne pouvais pas imaginer ce que cela pourrait faire d’avoir une invitation à entrer chez elle, à entrer dans sa vie… Je me voyais bien me ramener n’importe quand, sans prévenir… mais c’était peut-être parler un peu vite.
« Tu voudrais aller où ? Au Fangtasia ? au Lux ? Dans le premier endroit ouvert qui se présentera ? » Je n’avais pas d’autre idée pour le moment. Mais je me disais que si je me retrouvais avec elle au Fang, j’allais devoir fournir des explications à Pam. Et à Godric. Mais Aurora était particulière. Elle n’avait pas l’odeur habituelle des êtres humains. Et n’avait pas non plus l’odeur des créatures que je connaissais et que j’avais pu fréquenter.
« On pourrait aussi juste aller marcher… J’aime beaucoup la nuit. Toi aussi ? » Je fuyais le jour, d’ailleurs, mais cela, elle ne le savais pas. J’étais obligé de fuir le soleil pour ne pas brûler… C’était un peu contraignant, mais on s’y faisait. Je la reposai sur le sol, tout de même, puis je fis mine de me gratter l’arrière du crâne. « Tu as encore soif ? Ou faim ? Je peux t’emmener où tu veux… Mais je préfère garder mes talents cachés pour le moment. On garde un peu de mystère entre nous… »
Moi, têtue ? Oh, je ne comprends vraiment pas pourquoi il dit ça. Un petit rire amusé secoue mes épaules et j’affiche un air faussement outré.
- Moi ? Têtue ? Tsss comment peux-tu dire une chose pareille ? Après un petit instant de silence. Bon d’accord, je le suis peut-être un peu, mais qui ne l’est pas, je te le demande. Lui dis-je avec un petit air innocent.
N’allez pas croire que je n’étais pas bien dans ses bras, c’était même plutôt l’inverse, mais nous avions été tellement pris par notre chanson que je n’avais pas réellement l’impression qu’il ait réalisé ce qu’il était en train de faire, j’avais donc pris sur moi de le lui faire remarquer sur le ton de la plaisanterie. Je plongeais mon regard dans le sien.
- Et bien….on peut dire cela comme ça oui. Pourquoi ? Tu as besoin d’une invitation pour venir chez les gens ? Je veux dire, tu ne peux pas venir faire une visite à l’improviste ? Je t’assure que si un jour tu viens sonner chez moi, je serais très heureuse de te voir, même si tu ne t’es pas annoncé avant.
Je réfléchissais à sa question. Je n’avais rien contre l’idée d’aller au Fangtasia, mais aller dans un endroit neutre, était encore mieux, je pense, nous pourrions réserver le Fangtasia et le Lux pour la deuxième ou troisième sortie….enfin c’est-à-dire s’il est d’accord pour qu’on se revoit après ce soir bien sûr.
- Et pourquoi est-ce qu’on opterait pas pour un endroit neutre cette fois-ci ? On pourrait aller au Fangtasia ou au Lux une autre fois ?
J’adorais la nuit, j’aimais principalement m’asseoir sur le toit du plus haut immeuble de la ville et la contempler depuis mon perchoir. Bien sûr je ne peux pas encore le lui dire sans passer pour quelqu’un d’étrange. Ceci dit, j’aime aussi beaucoup me promener la nuit.
- Ouais, j’adore la nuit, l’atmosphère est tellement différente de la journée...elle m’apaise en général...même pendant les pleines lunes. Lui dis-je en souriant. Il est de notoriété publique que la lune a un effet particulier sur certaines personnes, mais pas sur moi.
Je l’observais tandis qu’il se grattait la tête après m’avoir reposé par terre. Un sourire étira mes lèvres. Je passais un de mes bras sous un des siens.
- Tu sais quoi ? On va marcher un peu, ce sera beaucoup mieux, on a pas besoin d’avoir un but précis. Errer dans la ville c’est très bien aussi, j’adore faire cela.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Dim 9 Juil - 14:10
La façon dont elle me renvoya la balle me fit esquisser un sourire. Cette fille avait du caractère et, en plus, un certain sens de l’humour. J’appréciais assez.
« Mouais… je suis du genre têtu aussi. » Et quand j’avais quelque chose en tête, je faisais tout pour obtenir ce que je voulais. Et tant pis pour les dommages collatéraux. C’était bien souvent le cadet de mes soucis.
Elle ne pensait pas si bien dire en me parlant ainsi d’invitation, mais je ne pouvais pas dévoiler la vérité comme ça. Alors j’eus un haussement d’épaules.
« Je n’aime juste pas avoir l’impression de m’incruster…» Mais oui, pourtant, elle avait raison, j’avais bel et bien besoin d’une invitation pour pouvoir entrer dans des lieux privés. Mais il y avait une méthode très simple pour se faire inviter : il suffisait de charmer l’humain pour le convaincre de me laisser entrer. Après ça, j’étais libre de faire ce que je voulais.
Et puis voilà qu’elle me disait préférer aller ailleurs qu’au Fang ou chez son père. En soi, je m’en foutais un peu de l’endroit… j’avais déjà été dans tant de lieux différents que si on m’invitait à une balade dans les champs ou en forêt, je pourrais presque trouver ça original.
« OK. Aucun souci pour moi. » Le seul détail un peu gênant, c’était qu’il n’y avait qu’au Fangtasia que je pouvais boire du sang sans avoir à tuer quelqu’un. Enfin techniquement, rien ne m’obligeait à tuer, mais je n’étais pas une mauviette comme cet imbécile de Bill Compton, alors j’assumais mes actes jusqu’au bout. « On n’est pas obligés d’aller se poser dans un endroit plein de monde. Je t’assure que je suis capable de me comporter comme il faut, même en privé. »
Pas besoin d’un lieu public bondé, en clair, je n’allais pas lui sauter dessus. Je savais me tenir. Je savais même contrôler ma soif, alors… le reste suivait aisément.
Mais elle avait raison (une fois encore), on pouvait juste se balader à la lueur de la lune et puis discuter. Ce n’était pas la pleine lune, à peine le premier quartier, mais c’était une nuit qui pouvait être agréable sans hurlements de loups-garous.
« D’accord, ça me va. » Elle prit mon bras pour sortir et nous nous mîmes a marcher sans but, juste celui de la promenade ensemble. Je devais faire des efforts pour marcher à vitesse humaine, c’était quelque chose qui avait tendance à me demander un peu de concentration tout de même, mais je le faisais.
Je levais le nez vers la lune diaprée. « Je pense que je ne l’ai pas regardée comme ça depuis la nuit où elle a été rouge… »
J’eus un petit rire amusé lorsqu’il me dit qu’il était du genre têtu. J’étais vraiment contente, parce que mon sale caractère a failli faire tourner court la soirée. Quand je l’ai rembarré tout à l’heure, avant que l’on chante lui et moi, il aurait très bien pu partir et me laisser là. Heureusement qu’il ne l’a pas fait d’ailleurs.
- Cela nous fait donc un point en commun, c’est bien.
Je comprenais son impression et c’était tout à fait normal, c’était par pure taquinerie que je lui avais demandé s’il avait besoin d’invitation. J’eus un sourire doux qui étira mes lèvres.
- J’imagine bien, ne t’en fais pas. Je te taquinais, c’est tout. Ceci dit, je ne mentais pas, tu es le bienvenu pour venir me voir quand tu veux. J’ignorais alors que ce genre de parole avait une signification particulière pour Eric, mais comme je ne connaissais pas sa véritable nature, c’était normal que je ne sache pas que ce que je venais de faire équivalait à lui filer les clés de mon appartement.
Aller dans un endroit peu fréquenté m’allait très bien également, même si je ne connaissais pas beaucoup Eric, j’avais confiance en lui. C’était étrange d’ailleurs, mais quand j’étais auprès de lui, je me sentais bien, je me sentais comme protégée, comme si rien de mal ne pouvait m’arriver tant qu’il était là. Dans les faits, je savais me défendre, mais je n’étais pas non plus invincible et cela faisait du bien de se sentir protégé par quelqu’un d’autre, mais le ferait-il vraiment ? S’il m’arrivait quelque chose...me protégerait-il ? Pour l’heure, à part des connaissances, nous ne sommes rien l’un pour l’autre, alors rien ne l’y oblige.
- Je le sais, j’ai confiance en toi. Un endroit peu fréquenté me va très bien également.
J’avais pris son bras pour la promenade et je n’avais pas l’intention de le lâcher. Je levais les yeux vers le ciel.
- Oui, moi aussi. Je n’ai pas vraiment pris le temps de le faire. J’aurais pu, mais je n’y ai pas pensé.
Nous marchons quelques instants dans un silence léger jusqu’à ce que je finisse par le briser.
- Et si on en profitait pour faire un peu connaissance ? Je commence. Je suis née et j’ai grandi sans la présence de mon père, mais entourée de ma mère, ma demi-sœur et d’une grande brochette d’oncles, tantes et un cousin. J’en ai voulu à mon père bien sûr, parce que je ne comprenais pas ce que j’avais fait de mal pour qu’il ne soit pas resté avec nous quand je suis née. J’ai fini par lui demander des comptes, de manière plutôt brutale et c’est lorsque j’ai compris ses raisons et que j’ai compris que s’il avait pu faire autrement il l’aurait fait, je lui ai pardonné son absence et par la suite, on a essayé de rattraper le temps perdu. On s’escrime toujours à le faire d’ailleurs. Et toi ? C’est quoi ton histoire ?
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Lun 21 Aoû - 14:36
Nous marchions côte à côte, nos pas résonnant doucement sur le sol nocturne. Les étoiles scintillaient au-dessus de nous, leur lumière pâle jetant des ombres mystérieuses sur notre chemin. Une légère brise faisait doucement flotter les mèches de ses cheveux, ajoutant à sa beauté éthérée. Un point commun… Oui, c’était sans doute une bonne chose… mais était-ce le bon point commun pour ça ? Être entêté n’était peut-être pas la meilleure qualité possible…
J’eus un léger sourire lorsqu’Aurora prononça les mots qui m’invitaient chez elle. Dorénavant, je pouvais me pointer quand bon me semblerait, ni la porte ni les fenêtres, ni aucune barrière invisible ne me retiendrait. « Attention, je risque fort de te prendre au mot… »
Je ne pouvais pas dire plus clairement les choses sans trop en dire. Ici, l’existence des vampires n’avait jamais été révélée. Nous devions vivre dans l’ombre, mener une existence cachée et nous tenir à carreau…
Nous nous étions donc éloignés de la foule pour nous trouver un endroit au calme, un lieu sans aucune autre personne dans les parages… C’était sans doute plus simple que nous soyons à l’écart. Et elle me disait qu’elle avait confiance en moi… Quelque chose que l’on ne me disait pas très souvent, à vrai dire. Mais ça, c’était mon problème, pas le sien. J’aurais sans doute pu essayer d’en profiter, mais je n’avais pas spécialement faim. Nous regardions la lune, tous les deux, et j’avais lâché quelques mots, sur le fait que je n’avais pas pris le temps depuis longtemps d’observer cet astre. Elle non plus n’avait pas pris ce temps… Et le fait de prendre le temps de regarder la lune ensemble, c’était quelque chose de particulier, de spécial…
Et voilà qu’elle se mit à parler. Une longue tirade qui me sembla aussi pleine de sens que de détails pas toujours très importants pour moi, puisque je n’avais strictement rien à foutre de l’entourage d’Aurora… ce qui m’intéressait, pour le moment, c’était elle, point. Mon côté sarcastique était prêt à faire une mine de chien battu en me lamentant faussement sur une enfance malheureuse loin de son père… mais je m’abstins. « C’est bien que tu aies pu lui pardonner. » Je n’allais pas développer. Le pardon, c’était quelque chose que je ne connaissais pas. J’étais plutôt du genre à chercher vengeance et réparation. « Mon père, ma mère et ma sœur ont été tués un soir où je n’étais pas là. » Je fis une pause. Cet épisode de ma vie humaine avait été aussi désagréable que déterminant. « J’ai eu la chance de croiser la route d’un homme qui m’a guidé comme un père le fait avec son fils. »
Godric… il avait rempli le vide qu’il y avait en moi. Il m’avait aidé à ne pas sombrer tout à fait, alors que j’étais sans cesse à prendre des risques toujours démesurés. Je me tus et je m’arrêtais pour regarder mon interlocutrice.
« La nuit est toujours chargée de mystère, n'est-ce pas ?» lui dis-je d'une voix calme, mon regard bleu acier se posant sur elle. Je ralentis un peu le pas pour marcher à son rythme, savourant l'instant présent. « La nuit a toujours été ma compagne, mon amie. J'ai vu des siècles de nuits étoilées, observé les humains noctambules et les créatures nocturnes s'éveiller à l'obscurité. Chaque nuit a sa propre histoire à raconter, chaque pas que nous faisons crée notre propre légende. »
Un silence confortable s'installa alors que nous continuions de marcher. Le parfum de la forêt, mêlé à l'odeur de sa peau, embaumait l'air. « Et toi, chère demoiselle, qu'est-ce qui te captive dans cette nuit?» demandai-je avec un sourire taquin. « Les moments tranquilles sont rares et précieux » , acquiesçai-je. « Il faut les saisir quand ils se présentent. »
Alors que la lueur de la lune baignait nos visages, je sentis une connexion spéciale entre nous, un lien qui semblait s'approfondir à chaque pas que nous faisions ensemble. La nuit était notre toile vierge, prête à être peinte de nos souvenirs et de nos émotions.
Je ne savais pas vraiment où cette promenade allait nous mener, Eric et moi, mais cela n’avait pas d’importance. Personne ne m’attendait à la maison et puis j’aimais bien passer du temps avec Eric. Je n’avais jamais vraiment été attiré par les blonds de manière générale, si bien que je suis la première surprise de cette attraction que je ressentais pour lui. Il me faisait penser à un de ces soldats Vikings que l’ont peut voir sur des tableaux représentant l’ancien temps. C’est vrai, tout dans sa posture m’y fait penser. Je ne saurais l’expliquer, c’est ainsi, c’est tout. Je haussais nonchalamment les épaules quand il me signala qu’il risquait fort de prendre mon invitation pour argent comptant.
- Fais donc mon cher, fais donc.
La promenade se continua paisiblement jusqu’à ce que je finisse par briser le silence ambiant. Je n’y pouvais rien, j’étais comme ça. Un peu de silence, ça allait, mais quand il y en avait trop, c’était un peu pesant à la longue, alors il fallait que je le perturbe un peu. Ceci dit, même si j’étais plutôt du genre bavarde, je ne parlais jamais pour ne rien dire. Eric et moi nous ne connaissions pas, il était donc tout naturel que l’on fasse un peu connaissance, non ? Bon, lui parler tout de suite de mon histoire familiale était peut-être un peu trop direct, sans compter que je lui cachais certaines informations telles que le Lucifer qui est en ville et qui dirige le Lux est bel et bien l’archange déchu, que mes oncles s’appellent Michael, Gabriel, Raphael...et toute une tripotée d’anges, Aménadiel en tête bien sûr, il ferait la tronche s’il pensait que je l’avais oublié. Bref, je ne pouvais décemment pas dire cela à Eric...enfin pas aujourd’hui en tout cas. Je finirais très probablement par devoir le lui dire un jour, mais j’espérais sincèrement qu’il avait l’esprit plutôt « ouvert » quand on évoquait le surnaturel.
- Oui, je le pense aussi, même si ce ne fut pas la chose la plus facile que j’ai eu à faire.
Je demandais à Eric de me parler un peu de lui à son tour, mais dès ses premiers mots, j’eus une petite moue compatissante. On peut dire qu’il avait un talent certain pour commencer les histoires lui.
- Aïe, mince, je suis désolé pour ta famille….ceci dit, c’est bien si tu as finalement pu trouver quelqu’un pour te guider dans ce vaste monde.
Un nouveau silence plana entre nous, mon regard ne quittait pas celui d’Eric. Il finit par reprendre la parole. Ce qu’il m’intrigua, comment pouvait-il avoir vu des siècles de nuits étoilées ? Je veux dire, il a quoi 35, 36 ans ? Tandis que nous avions repris notre marche, ses paroles tournaient dans ma tête. Un sourire amusé étira mes lèvres sa question.
- Avant de répondre à ta question, laisse-moi t’en poser une autre, tu vas sans doute me trouver un peu neuneu, mais comment peux-tu avoir connu, je cite, des siècles de nuits étoilées….enfin tu as quoi 35-36 ans ? Tu n’es pas si vieux, je te rassure. Je lui tapotais l’épaule comme quand on réconforte quelqu’un puis j’entrepris de répondre à sa question. Enfin, pour te répondre, ce que j’aime dans la nuit, c’est qu’elle permet de se dissimuler aux yeux des autres, c’est pratique quand on veut être tranquille.
Ses mots trouvaient un écho en moi et je ne pouvais que hocher la tête pour exprimer mon accord avec ses paroles.
- C’est exactement ce que je pense.
Mon regard capturé dans ses prunelles couleur azur, je me laisse doucement envoûter par ses yeux. Il se passait quelque chose entre nous...mais quoi, je ne saurais le dire.
- Tu sais, c’est marrant, mais...on ne se connaît pas et pourtant j’ai l’impression que tu pourrais me comprendre mieux que n’importe qui...peut-être même mieux que moi-même….c’est plutôt curieux, non ? Qui es-tu vraiment, Eric Northman ?
Mes derniers mots n’étaient pas réellement une question, le sourire qui étirait mes lèvres était là pour le prouver, mais ce que j’avais dit était la stricte vérité, je sentais quelque chose de spécial naître entre nous, quelque chose de fort, que je ne savais pas encore nommer pour le moment.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Mer 27 Sep - 20:42
Beaucoup de personnes ignoraient qu’il suffisait de quelques mots, lâchés parfois un peu par hazard, pour que je puisse m’inviter chez elles sans scrupules ni vergogne. C’était pour cela que j’avais tout de même mis en garde ma jeune interlocutrice. Nous n’étions pas du même monde, elle et moi. Elle était même, carrément, la fille d’un concurrent direct de ma boîte. Pourtant, je l’avais avertie, alors que, entre nous, j’aurais fort bien pu aller la vider de son sang chez elle, sans la moindre effraction, juste pour bousiller un peu son père. Mais Aurora Morningstar était bien plus qu’une poche de sang sur pattes. Elle m’avait prouvé qu’elle avait du caractère, de la répartie et de l’audace. Trois caractéristiques qui la rendaient assez intéressante pour l’épargner.
Je comprenais bien que le pardon n’était pas quelque chose de facile à accorder. Moi-même, je ne pardonnais jamais facilement… J’avais tendance à favoriser la vengeance, même si Godric m’avait plusieurs fois parlé du pardon comme d’un don, un cadeau. Mais les discours qu’il tenait jadis ne m’atteignaient pas tous. Nous avions, lui et moi, parfois quelques sujets de désaccord, évidemment.
« Quand on a une famille de cœur, le sang n’importe pas toujours. C’est ce que cette histoire m’a appris. » C’était curieux de parler de sang dans ce sens, parce que cela ne me semblait pas déplacé pour autant, alors que mes propos prouvaient clairement que le meurtre de ma famille par les lycans dopés au V de Russell Edgington était désormais quelque chose dont je pouvais parler plus aisément. Tuer Talbot m’avait aidé à tourner la page et à avancer.
Ce qu’elle me dit concernant ce qui la captivait dans la nuit me laissa pensif un instant. Se dissimuler aux yeux des autres… N’était-ce pas ce que nous faisions tous, d’une façon ou d’une autre ? « Mais si tu cherches à te dissimuler de moi, c’est raté, pour le coup. »
Je la regardais, un sourire en coin, mes yeux plongés dans les siens. Sa remarqué était légitime, mais je ne pouvais pas me révéler comme ça. Dans ce monde, sur cette île, le surnaturel était bien présent, mais il demeurait encore bien caché, la plupart du temps, aussi usai-je d’une petite pirouette. « Des siècles de nuits étoilées, c'est une manière poétique de dire que j'ai beaucoup voyagé et vu de nombreuses choses, on va dire. Le monde a tellement à offrir, et j'ai eu la chance de le découvrir. »
À sa remarque sur le fait qu'elle avait l'impression que je pourrais la comprendre, je hochais la tête doucement. « Il y a des rencontres qui marquent plus que d'autres. Peut-être est-ce notre cas. » Je m'approchais d'elle, mon regard toujours fixé sur le sien. J’aurais pu l’hypnotiser, en cet instant, lui faire gober ce que je voulais, faire d’elle mon jouet, même… « J'ai vécu de nombreuses vies, traversé de nombreux paysages. Chaque époque, chaque lieu a laissé une empreinte en moi. » Je pouvais sentir la tension entre nous, cette connexion inexplicable. « Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi, tout comme il y a beaucoup de choses que je ne sais pas sur toi…»
Son odeur, par exemple, n’était pas commune. Rien à voir avec l’odeur alléchante du sang féerique d’une Sookie Stackhouse, mais il y avait quelque chose de particulier. Et ce n’était certainement pas le parfum dont elle s’était aspergée avant de sortir ce soir pour faire son karaoké.
« Mais une chose est sûre, je suis intrigué. Et je veux en savoir plus. »
Qu’est-ce que je ressentais pour Eric ? Honnêtement, je ne le savais pas vraiment et je pense qu’il était un peu trop tôt pour qualifier cette connexion qu’il y avait entre nous. Je comprenais parfaitement ce qu’il disait quand il évoquait le fait qu’il n’était pas nécessaire d’avoir le même sang pour se considérer comme faisant parti de la même famille, j’avais déjà ressenti cela avec certaines personnes. Je hochais positivement la tête.
- Je comprends ce que tu veux dire.
Un petit rire amusé secoua mes épaules quand il m’informa que si je voulais profiter de la nuit pour dissimuler à son regard, c’était raté. Je secouais négativement la tête.
- Si j’avais voulu me dissimuler de toi, je ne t’aurais pas demandé de venir te promener avec moi pour commencer.
Licence poétique, oui évidemment, pourtant, j’avais l’impression qu’il ne me disait pas tout. Certes, je n’avais aucune raison de mettre sa parole en doute, mais...je ne sais pas, appelez ça un sixième sens si vous voulez, mais j’avais vraiment l’impression qu’il me cachait quelque chose. En même temps, vu ce que je lui cachais moi, j’étais plutôt mal placé pour dire quoi que ce soit, je fis donc comme si je le croyais.
- Ah...oui, effectivement.
Mon regard toujours dans le sien, je ne pouvais qu’acquiescer à ses paroles, oui, notre rencontre était très spéciale, nous ne savions pas encore vraiment à quel point, mais nous pouvions le ressentir au plus profond de nous-même.
- C’est possible, oui. En tout cas, c’est comme ça que je le ressens.
Il se rapproche de moi. Il est beaucoup plus grand que moi et pourtant, je n’ai pas peur, bien au contraire. Je le laisse combler la distance entre nous. Il m’attire comme un aimant. J’écoute presque religieusement ses paroles. J’esquissais un petit sourire. Oui, il n’avait pas tort, il y avait tellement de choses sur moi qu’il ne savait pas, tellement que j’aimerais lui dire, mais que je crains qu’il n’accepte pas ou qu’il ne me croit pas.
- Oui, beaucoup de choses en effet.
Sans bouger de place, mon sourire toujours accroché aux lèvres et mon regard toujours plongé dans le sien, je murmure quelques mots.
- Pose-moi tes questions dans ce cas...que veux-tu savoir à mon sujet ? Je ne te promets cependant pas de répondre à toutes, certaines informations me concernant ne sauraient être révélées lors d’une première soirée ensemble.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Mer 15 Nov - 22:35
Je sentais la tension entre nous, presque palpable, comme un courant électrique dans l'air. Aurora me fixait de ses yeux brillants, un sourire mystérieux sur les lèvres. Elle m'invitait à poser mes questions, mais avec une réserve prudente. Je ne pouvais m'empêcher de trouver cela à la fois exaspérant et terriblement séduisant.
« Tu veux jouer à ce jeu, Aurora ?» dis-je, un sourire en coin trahissant mon amusement. « Eh bien, jouons. Mais souviens-toi, je suis un joueur expérimenté. » Ma voix était douce, mais portait sous-jacente une note de défi.
« Pour commencer, dis-moi... Que cherches-tu dans l'obscurité de la nuit ? » Ma question était rhétorique, plus une invitation à se révéler qu'une demande de réponse concrète. « Est-ce la liberté ? L'aventure ? Ou peut-être cherches-tu quelque chose de plus... personnel ? »
Je m'approchai encore, réduisant l'espace entre nous. « Tu dis que certaines informations ne peuvent être révélées lors d'une première soirée... Intéressant. Mais que dirais-tu si je te promettais de garder tes secrets ? » Mes yeux plongeaient dans les siens, cherchant à y déceler le moindre indice, la moindre vérité cachée. « Je suis quelqu'un qui apprécie l'honnêteté, Aurora. Même si elle est enveloppée dans des mystères. Alors dis-moi... Que caches-tu ? » Mon ton n'était pas accusateur, mais plutôt curieux, presque joueur.
« Tu n'es pas ordinaire, je le sens. Je le vois dans tes yeux, dans ta façon de te tenir. Il y a quelque chose en toi qui m'attire, quelque chose que je n'arrive pas à identifier. » Je fis une pause, laissant mes mots flotter entre nous. J’avais presque envie de l’hypnotiser, d’user de mon charme pour découvrir ce qu’elle me cachait… mais une partie de moi préférait l’idée que la jeune femme me révèle elle-même ses petites cachotteries.
« Quant à moi, » continuai-je, « tu sais déjà beaucoup. Mais ce n'est que la surface de l’iceberg… Sous cette surface, il y a des profondeurs que peu ont explorées. » Je souris légèrement, un sourire qui n'atteignait pas mes yeux.
« Peut-être un jour te montrerai-je ces profondeurs, si tu oses plonger dans les eaux sombres de mon passé. Mais pour l'instant, c'est toi qui m'intéresses.» Je me reculai légèrement, respectant son espace, mais mon regard restait fixé sur elle, intense et pénétrant.
« Alors, Aurora Morningstar, que vas-tu me révéler ce soir ? »
Qu'allais-je lui révéler ce soir ? C'était plutôt délicat comme question. Je ne savais pas ce qu'il était prêt à accepter. C'est tout de même assez déroutant d'apprendre que les anges, les démons et les Nephelims existent, même si, de son côté, je sens qu'il est aussi très particulier. Je n'étais pas certaine qu'il était prêt à accepter ma véritable nature. Il avait commencé un jeu de la séduction, jeu dans lequel j'entrais sans le moindre problème. Je haussais nonchalamment les épaules.
- Cela ne m'effraie pas.
Je le regardais se rapprocher de moi, mon sourire toujours affiché sur les lèvres. Il me faisait l'effet d'être un chat qui en a après une souris. Je laisse flotter un silence léger, ne sachant pas si j'allais répondre ou pas. Finalement, je me décide à le faire.
- Ce que je cherche ? La tranquillité, en premier lieu, m'isoler un instant, prendre un peu de distance avec mon quotidien, sans avoir besoin de justifier quoi que ce soit à qui que ce soit.
Ce n'était pas un reproche, je me contentais juste de répondre à sa question. Il se rapprochait de plus en plus, nos lèvres pourraient presque se frôler. Un petit rire amusé secoua mes épaules.
- Même si tu ne me faisais pas de promesses de ce genre, il est fort peu probable qu'on te croit si tu révélais certains de mes secrets. Et tu vois, tu dis que tu aimes l'honnêteté, cela nous fait un point en commun et cela veut donc dire que comme je serais honnête avec toi, tu le seras avec moi ? Non, parce que tu ne peux pas exiger des gens qu'ils soient honnêtes avec toi si tu ne l'es pas avec eux.
Je penche doucement la tête sur le côté, semblant réfléchir à ses paroles.
- Je ne suis pas ordinaire, c'est vrai. Pas plus que toi d'ailleurs. En ce qui me concerne, je ne sais pas si tu es prêt à accepter ce que je suis.
Je haussais un sourcil circonspect.
- Les eaux sombres de ton passé ? En ce qui concerne la noirceur, rien ne saurait me faire peur, j'ai été confronté à beaucoup de choses dont tu ignores jusqu'à l'existence, mais si tu ne veux pas m'en parler ce soir, c'est ton choix, je ne te forcerai à rien.
Après s'être approché de moi, voilà maintenant qu'il se reculait. Je plongeais mon regard dans le sien.
- Tout dépend de ce que tu es prêt à accepter. Est-ce que tu es plutôt ouvert d'esprit, Eric Northman ?
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Ven 8 Déc - 11:08
Je m'adossai contre le mur, laissant l'ombre caresser mes traits alors qu'Aurora parlait. Son assurance et sa répartie m'impressionnaient, ajoutant une autre couche à l'intrigue qui l'entourait. Elle avait ce quelque chose d'indéfinissable, une aura qui défiait la logique et la raison. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, un sourire qui n'était ni moqueur ni condescendant, mais plutôt celui d'un prédateur fasciné par une proie qui se révèle être tout sauf ordinaire.
« La tranquillité… Un désir simple, mais souvent insaisissable. Le monde est rempli de bruits et de distractions, de lumières aveuglantes et de vides sonores. Mais dans l'obscurité, on trouve la paix, n'est-ce pas ? »
Je marquai une pause, laissant mes mots s'insinuer dans l'air entre nous. « L’honnêteté, Aurora, est un concept que beaucoup trouvent trop lourd à porter. » Mes yeux restèrent fixés sur elle, scrutant chaque détail, chaque mouvement. « L'honnêteté est un luxe dans notre monde, une denrée rare. Je l'apprécie, mais je sais aussi qu'elle vient avec son lot de dangers. » Je fis quelques pas vers elle, réduisant encore l'espace entre nous, mais sans jamais franchir la limite de l'intimité. « Tu as raison, je ne peux exiger l'honnêteté sans la donner en retour. Mais comprends que certains secrets sont lourds, et leur poids peut parfois être écrasant. » Je laissai ces mots flotter un moment, pesants d'une vérité que seul un être de mon âge pouvait comprendre.
Nous étions en train de marcher sur des charbons ardents, mais ce petit jeu n’était pas désagréable. Peut-être parce que c’était avec elle. « Tu dis ne pas être ordinaire, et je te crois. Dans tes yeux, je vois des étincelles de mystères, des histoires non racontées. Et je dois l’admettre, cela m'intrigue. » Mon ton était plus doux maintenant. « Quant à ma propre obscurité… elle est profonde et complexe, un labyrinthe de souvenirs et d'expériences qui ont façonné l'être que tu vois devant toi.»
Je m'éloignai d'elle, me retournant pour contempler la nuit, mes pensées vagabondant dans les méandres de mon passé. « Peut-être qu’un jour, je te guiderai à travers mes ténèbres, si tu es prête à accepter ce que tu y trouveras. »
Je me retournai vers elle, un air pensif sur le visage. « La question n'est pas tant de savoir si je suis ouvert d'esprit, mais plutôt si tu es prête à accepter les révélations que cet esprit peut te dévoiler. La vérité est une lame à double tranchant, elle peut libérer tout autant qu'elle peut blesser. »
Je m'avançai vers elle, mon regard intense se posant sur ses yeux. « Est-ce la peur de l'inconnu qui te retient, ou la crainte de ce que cette révélation pourrait changer entre nous ?» Je laissai ces mots flotter dans l'air, chargés de sous-entendus et d'attentes non dites. Je savais que chaque mot, chaque geste, chaque silence partagé tissait un lien entre nous, un lien qui pourrait se transformer en une chaîne ou en une clef, selon la tournure que prendrait notre conversation.
Notre conversation devenait de plus en plus sérieuse à mesure qu'elle avançait, ce que je n'imaginais pas quand nous nous sommes retrouvés dans ce bar pour chanter allait peut-être se produire finalement, peut-être allais-je lui révéler qui j'étais ? Ce serait une excellente manière d'avoir sa réaction et puis, je sais que j'aurais du mal à lui cacher ma véritable nature très longtemps. Ce qui est étrange d'ailleurs quand on y pense parce qu'en temps normal, je n'ai aucun problème à passer pour une humaine, je me fonds très bien dans le "décor", mais avec Eric, c'est différent, c'était comme si en ne lui disant pas qui j'étais vraiment j'avais la sensation de lui mentir et je n'aimais pas cela du tout. Je hochais positivement la tête à ses paroles, un léger sourire étirant mes lèvres.
- En effet, c'est pour cela que j'aime l'obscurité.
Je ne quittais pas son regard, ses paroles trouvaient un certain écho en moi. J'ai un père qui a horreur du mensonge et cela le désespérait de voir que parfois j'étais capable de mentir, mais avec Eric, je voulais jouer la carte de la franchise, dès le début.
- Bien sûr, je le comprends très bien. De mon côté, même si j'en viens à te donner un peu plus de détails sur ma véritable nature, ne t'attends pas à ce que je ta raconte toute mon histoire en une soirée, parce qu'il y a aussi des choses de mon passé qui sont un peu lourdes à porter.
J'eus un petit sourire amusé lorsqu'il m'avoua être intrigué par moi.
- Je suis flattée de susciter autant ton intérêt, Eric. Tu dis que ton obscurité est profonde est complexe ? Je ne peux que te croire, je le vois bien dans ton regard, en dehors du poids des années, il y a bien d'autres mystères que tu recèles en toi, des mystères écrasants, mais encore une fois, il n'appartient qu'à toi de les partager avec moi si tu le souhaites et quand tu le souhaiteras.
Je le regarde s'éloigner et ne peux m'empêcher de laisser mon regard parcourir sa silhouette. Ma voix n'est qu'un murmure, mais je suis persuadée qu'il peut m'entendre.
- J'ai littéralement connu l'Enfer, alors crois-moi, tes ténèbres, aussi sombres soient-elles, ne m'effraient pas le moins du monde.
Je le regarde un instant sans répondre, laissant l'ensemble de ses mots s'insinuer en moi. Puis il se rapproche et nos regards s'accrochent à nouveau. Pas un instant je n'ai esquissé un mouvement de recul.
- Je n'ai pas peur de grand-chose, mais il est vrai que je crains que ce que j'ai à te révéler sur moi ne change la vision, voir l'opinion que tu as de moi….et pas forcément en bien. Que penses-tu….des Nephelims ?
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Ven 23 Fév - 10:45
À l'extérieur, sous le voile d'une nuit étoilée, le vent caressait doucement notre peau alors que nous nous tenions là, enveloppés dans une conversation qui avait pris un tournant inattendu. La révélation d'Aurora, son lien avec les Nephelims, m'avait surpris, mais dans ce monde ancien et complexe que j'habitais depuis des siècles, la surprise était un cadeau rare.
« Les Nephilims ? » commençai-je, mes mots flottant dans l'air frais de la nuit. « Un sujet fascinant, et je dois admettre, inattendu. » Ma voix, un murmure dans le vent, portait une curiosité non dissimulée. « Pour être franc, je trouve que le monde surnaturel est bien trop riche et divers pour se limiter aux seuls vampires ou loups-garous. Les Nephelims, avec leur héritage céleste et terrestre, incarnent une dualité qui m'interpelle. »
Je marquai une pause, laissant mes paroles s'imprégner de l'ambiance nocturne, mes yeux capturant les siens. « Ta crainte que la révélation de ta nature change mon opinion de toi est compréhensible, mais non fondée, » continuai-je, un sourire léger effleurant mes lèvres. « Je suis bien trop vieux pour me laisser surprendre par l'existence des Nephelims. Et entre nous, je trouve que cela ajoute plutôt à ton charme. »
Je me penchai vers elle, laissant la proximité de nos corps parler d'elle-même, « Tu dis avoir littéralement connu l'Enfer, Aurora. Cela me rend encore plus curieux de toi. » Mon ton était sérieux, mais doux, un contraste avec la froideur habituelle de ma nature.
« Mon obscurité, comme tu l'as si bien dit, est profonde et complexe. Mais je ne cherche pas à t'effrayer ou à te dissuader. Je veux plutôt explorer ces mystères avec toi, découvrir les ombres et les lumières qui se cachent en toi, comme tu pourrais découvrir les miennes. »
Je me redressai, lui offrant un sourire plus ouvert, un geste de ma part qui, bien que rare, était entièrement sincère.
« Je crois que nos deux mondes, aussi différents soient-ils, ont beaucoup à s'offrir mutuellement, » dis-je, mes mots chargés d'un espoir prudent. « Parle-moi de toi, Aurora. De ton héritage Nephelim, de ce que cela signifie pour toi, de tes craintes, mais aussi de tes espoirs. Je suis prêt à écouter, à comprendre. Et peut-être, pourrons-nous trouver une voie qui nous est propre, un chemin dans l'obscurité où nos ombres s'entremêlent sans se perdre.»
Je fis un pas en arrière, respectant son espace, mais mon invitation restait ouverte, suspendue entre nous comme un fil fragile prêt à être saisi. « Je te promets, peu importe les ténèbres que tu penses porter, elles ne sauraient éclipser la lumière que je vois en toi. »
Nous restâmes là, sous le ciel nocturne, notre conversation suspendue dans un moment de calme. C'était le début de quelque chose de nouveau, une exploration mutuelle dans un monde où les secrets étaient monnaie courante. Cette nuit pourrait bien marquer le début d'un voyage partagé, un périple à travers les mystères de l'un et de l'autre, où les révélations pourraient tisser des liens plus forts que n'importe quelle ombre pouvait briser.
Je prenais un risque énorme, je le savais bien. Révéler à Eric ma nature exacte était quelque chose de très risqué, mais je sentais que lui aussi ne m’avait pas tout dit à son propos, je sentais qu’il me cachait quelque chose de très important. Sa révélation est aussi importante que la mienne ? Je l’ignore, mais j’espère simplement qu’il ne prendra pas peur et qu’il ne me laissera pas là, planté en plein milieu de la rue. J’acquiesce à ses paroles, des mots empreints d’une sagesse évidente.
- C’est bien d’être ouvert à ce point. Peu de personne le sont malheureusement et je ne révèle pas souvent ma véritable nature, seulement avec toi c’est différent...je ne saurais pas comment l’expliquer, mais quelque chose me pousse à te révéler certaines choses de mon passé.
Mon regard reste accroché au sien. Seigneur, je pourrais me damner pour un seul de ses regards. Quoi ? Ouais, bon, je ne resterais pas damnée bien longtemps, j’ai des amis haut placés, mais quand même...et puis ce n’est qu’une expression de toute façon. Une légère rougeur apparaît sur mes joues quand il dit que j’ai du charme. Je suis peut-être « grande gueule », mais c’est un air que je me donne, dès qu’on me fait un compliment, je deviens toute timide.
- Merci. Tu me dis que tu es bien trop vieux, donc, cela veut dire que tu es autre chose qu’un humain, n’est-ce pas ? Je veux dire...quand je te regarde, je vois un type qui a quoi...la quarantaine….ce n’est pas vieux, tu sais ? A moins bien sûr que tu sois bien plus âgé que ce dont tu as l’air ?
Il se penche un peu plus vers moi, je sens son souffle sur mes lèvres lorsqu’il me parle. Notre proximité me trouble délicieusement, je dois bien l’avouer.
- En effet, je l’ai dit et...j’ai un père qui a horreur du mensonge et même si je mens de temps en temps à son plus grand désespoir, je n’ai pas menti à ce propos.
Je hausse nonchalamment les épaules.
- Je ne suis pas effrayé par toi, toi aussi tu m’intrigues. Tout comme tu aimerais en savoir un peu plus sur moi, j’aimerais également en apprendre plus sur qui tu es vraiment.
Je l’écoute alors me dire qu’il aimerait que je lui parle de moi, de mon héritage. Tout le temps qu’il parlait, je ne l’ai pas quitté des yeux. Oui, ce soir, dans cette ruelle, à la faveur de la lune, j’allais lui dire qui j’étais réellement, il pourra me rendre la politesse quand il se sentira prêt. Il se recule alors légèrement. J’affiche un sourire doux.
- Très bien. Je vais commencer par le commencement comme on dit. Je ne me suis pas correctement présentée à toi.
Je recule alors de deux pas et déploie mes ailes, ces ailes dont je suis si fière, qui me rappellent le courage de ma mère. Mon regard toujours fixé dans celui d’Eric, je lui révèle donc mon identité complète.
- Je suis Aurora Morningstar, fille de Lucifer Morningstar et de Chloé Decker. Mes oncles ont pour noms Michael, Gabriel, Raphaël, Aménadiel...et tellement d’autres qu’en faire la liste prendrait trop de temps. Celui que les humains appellent « Dieu », moi je l’appelle « Papy ». Enfin, pour être vraiment honnête avec toi, je ne l’appelle pas du tout, mais ceci est une autre histoire guère intéressante.
Je m’avance vers lui.
- Oui, Lucifer qui tient le club Le Lux est le véritable Lucifer. Il a essayé de le dire, de ne pas le cacher, mais les gens ne le croient pas. Il n’est pas là pour faire le mal, simplement il fait ce qui doit être fait. Tu veux que je te parle de moi, mais que veux-tu savoir ? Tu veux que je te parle de mon enfance ? Ma mère, une humaine, que j’ai toujours adoré au point que mes ailes sont une sorte d’hommage à sa force de caractère ? Mon père, le plus beau des Archanges, le plus banni du Paradis aussi, qui a eu le bon goût de disparaître peu de temps après ma naissance, nous abandonnant maman et moi….tu veux que je développe cette partie ?
Non, je n’étais pas en colère, je parlais normalement. J’avais pardonné à mon père cet épisode de nos vies parce qu’il l’avait fait pour de bonnes raisons.
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Sujet: Re: It's party time [PV : Eric Northman] Ven 29 Mar - 13:03
L'air nocturne vibrait autour de nous, chargé d'une tension palpable, presque électrique. Aurora, avec sa révélation céleste, se tenait là, non pas comme une simple mortelle, mais comme une entité fantastique, un être d'une beauté et d'une puissance insondables. Sa nature de Nephilim, loin de m'intimider, éveillait en moi un désir profond, un besoin de la connaître au-delà des mots, de sentir l'essence de son être.
« Aurora Morningstar, » ma voix résonna, un murmure porté par le vent nocturne, chargé d'un désir indéniable. « La révélation de ton identité ne fait qu'approfondir le mystère et l'attraction que je ressens pour toi. Lucifer Morningstar... Un héritage de puissance et de complexité, et toi, sa fille, tu es la preuve vivante de cette dualité fascinante.»
Je m'approchai, chaque pas mesuré réduisant la distance entre nous, guidé par un magnétisme irrésistible. Ses ailes, baignées dans la lumière argentée de la lune, formaient une auréole presque éthérée autour d'elle, soulignant sa grandeur divine. « Ta nature, tes peurs, les ombres que tu hésites à révéler... je veux les explorer, les comprendre… » J'avançai, réduisant l'espace entre nous, attiré par l'énergie irrésistible qu'elle dégageait. Mon regard se fixa dans le sien, cherchant à y lire les secrets qu'elle avait encore à révéler. Un pas de plus, et je pouvais sentir la chaleur de son corps, le frémissement de ses ailes. Je levai une main, hésitant un instant avant de la laisser effleurer sa joue.
« J’ai bien plus de quarante ans… mais la mort a tendance à m’empêcher de vieillir… » Mon regard se perdit dans le sien, tandis que le contact de sa peau sur mes doigts éveillait en moi un désir qui firent sortir mes crocs instinctivement. L'espace entre nous n'était plus. Je laissai ma main l’effleurer doucement, avec révérence, mais avec un désir indéniable, pour caresser délicatement le contour de son visage, une proximité physique qui affirmait mes intentions sans équivoque. « Aurora, je ne te propose pas seulement de partager des paroles et des pensées… »
Un pas encore, et je pouvais sentir son souffle mêler au mien, une danse silencieuse de désir et de curiosité. Ma main glissa de sa joue à son épaule, affirmant mon besoin non seulement de la connaître mais de la sentir près de moi, de briser les barrières physiques qui nous séparaient. « Chaque fibre de mon être te désire, Aurora. Ta présence éveille en moi une soif insatiable… » Et je ne parlais pas de la soif de sang, bien que l’idée de goûter du sang de Néphilim ne soit pas désagréable… Je me penchai légèrement, réduisant encore l'espace entre nos lèvres, presque en contact, un geste audacieux qui se voulait une question silencieuse. « J’ai envie de toi… ici… maintenant… »
Aurais-je imaginé aller si loin avec Eric ? Oui, bien sûr. J'étais attirée par lui, c'était indéniable. Je voulais qu'il sache tout de moi et je voulais tout savoir de lui, mais j'avais peur que la révélation de ma véritable nature change la vision qu'il avait de ma personne et c'était normal, vous ne croyez pas ? D'avoir cette peur. Parce qu'après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on vous dit être la fille d'un archange déchu et d'une humaine. Enfin, je disais cela, mais qu'est-ce que j'en savais ? Je ne connaissais pas sa vie, je ne savais pas par quoi il était passé, peut-être avait-il déjà rencontré beaucoup de créatures surnaturelles ? Je le laissais s'exprimer sans l'interrompre un instant. J'esquisse un petit sourire face à ses paroles. Au moins, il n'a pas peur, c'est déjà ça.
Je le laisse se rapprocher sans faire le moindre geste pour m'éloigner, je n'en ai pas envie. Je ne prononçais toujours aucune parole tandis que sa main effleura ma joue. Joue que je penchais doucement vers sa main comme si j'étais un chiot qui recherchait encore plus de contact avec cette main qui le caressait.
- Je peux te les dire….pas forcément ce soir, parce que nous avons le temps, mais….oui, je peux les partager avec toi.
Je fronce les sourcils, tentant de comprendre le sens des mots qu'il prononce ensuite. Je pressens une révélation imminente. Soudain, des crocs apparaissent. J'ouvre la bouche de surprise, mais pas un seul instant je ne cherche à reculer, bien au contraire.
- Un vampire. Cela explique beaucoup de choses effectivement. Sache que je ne retire pas mon invitation de venir chez moi quand tu le souhaites….tu es le bienvenue chez moi dès que tu en auras envie.
J'imagine que cela l'a bien amusé quand je l'ai invité chez moi, je ne savais pas alors que je donnais à un vampire toute la latitude qu'il voulait pour entrer chez moi n'importe quand. Je ferme doucement les yeux, appréciant pleinement les caresses qu'il me fait. Je sens monter en moi un désir de lui de plus en plus fort. Le fait qu'il soit vampire n'est absolument pas un obstacle à mes yeux. Mon souffle s'accélérait. Je passais alors mes bras autour du cou d'Eric, rapprochant nos deux corps et je plongeais mon regard dans le sien.
- Alors prends-moi, Eric Northman. Chaque fibre de mon être te désire également. Je veux être à toi….de toutes les façons possibles et imaginables.
Comme pour ajouter du poids à mes mots, je pose mes lèvres sur celles d'Eric et je l'embrasse passionnément. Après tout, je ne faisais que continuer le mouvement qu'il avait amorcé.
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