▿ Métier : Médecin, gynécologue obstétricien et chercheur sur la sexualité humaine.
▿ Quartier : Lockwood Hill.
▿ Côté cœur :
Is there something there ?
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Pseudo : Mine.
▿ Avatar : Michael Sheen.
▿ Copyright : Moss.
▿ Disponibilités rp : Libre pour un rp supplémentaire.
▿ Autre(s) compte(s) : Wanda L. Maximoff, Matthew Murdock, Anthony Bridgerton, Viserys Targaryen, Sherlock Holmes, Aziraphale Fell, Merlin Warlock, Theo Raeken, Doctor Fourteen, Bruce Wayne, Stolas Barnes, John Bates, Fizzarolli Edwards.
Même s’il n’avait pas été un bon père, Bill aurait aimé pouvoir passer les fêtes de fin d’année en compagnie de ses enfants. Il aurait même invité Libby si elle avait été là. Mais personne n’était présent. Encore personne de son passé. Depuis quatre ans, il passait Noël et le Première de l’An à travailler à l’hôpital. Ca lui permettait ainsi de ne pas penser à sa solitude. Il voyait bien les regards de ses collègues, mais ça n’était pas son problème. Il avait juste besoin d’oublier et il savait que chercher cela dans le fond d’une bouteille n’était pas la solution. Pas pour lui en tout cas. Mi-décembre était arrivé et le froid qui allait avec. Plus qu’une semaine avant Noël et deux avant la nouvelle année. Il avait écouté ses collègues dirent à quel point ils étaient existés de voir la réaction de leurs enfants quand ils ouvraient leurs cadeaux ou de leurs familles et amis. Bill n’avait fait que sourire poliment. Cependant, quelques jours plus tard, alors qu’il parlait avec Alec au téléphone, ils avaient décidé de passer Noël ensemble.
Comme lui, le policier avait passé ces quatre dernières années sans sa fille à ses côtés pour les fêtes de fin d’année. Bill avait vu comment était Alec quand il parlait de Daisy. L’inquiétude de savoir où elle se trouvait, en espérant qu’elle aille bien, mais également la fierté d’être son père. Le médecin devait avouer qu’il espérait sincèrement qu’il pourrait retrouver sa fille. Quand ils avaient décidé de passer Noël ensemble, Bill avait proposé que le barbu vienne chez lui pour dîner. Imaginez donc la surprise du chef de Bill quand il avait demandé à avoir sa journée. Mais il réussit à l’avoir. Il avait juste dit qu’il en avait besoin, sans préciser exactement pourquoi. Il ne voulait pas que des rumeurs et commérages voient le jour. Evidemment, ne pas donner d’informations risquait de donner le même effet, mais il aimait garder sa privée loin des regards indiscrets.
Quelques jours avant Noël, il avait aussi été faire les magasins. Ca n’était clairement pas son point fort. Cependant, il voulait pouvoir marquer le coup et tenter de trouver un cadeau pour Alec. Il espérait que ça ne serait mal venu et au pire des cas, s’il voyait que le détective n’était pas du tout dans l’ambiance, alors il ne sortirait pas le cadeau. Il avait trouvé un qui était une touche d’humour et il espérait ainsi détendre l’atmosphère avec. Mais, il lui fallait quand même un autre cadeau qui pourrait montrer au plus jeune qu’il appréciait sa compagnie et qu’il le considérait comme un ami. Bill n’avait jamais vraiment eu d’ami, donc c’était une notion bien étrange pour lui. Cependant, c’était ce qu’il ressentait pour Alec. Amis ? Oui, Plus ? Fronçant les sourcils, Bill se demandait comment cette pensée était arrivée jusqu’à lui.
Il avait donc fini par trouver un cadeau qu’il pensait assez significatif. Puis, le jour de Noël arriva. Il n’avait pas eu le temps de faire des courses de toute la semaine, mais il avait trouvé une recette pour de la dinde farcie. Il avait dit à Alec qu’il voulait faire un plat américain pour qu’il découvre un peu de sa culture. Bill n’avait pas vraiment fait attention à cela par le passé, mais avec Alec, il avait envie de lui montrer ce genre de choses. Apparemment ce dernier mangeait de la viande, donc il n’avait pas besoin de fouiller dans des recettes végétariennes. De retour finalement chez lui, il avait deux sacs dans chaque main et il entra dans son immeuble sans encombre. Il avait un autre sac dans sa voiture qu’il ne pouvait pas porter, mais il viendrait le chercher plus tard. Une fois dans son appartement, il rangea ses courses, avant d’ouvrir son livre de cuisine à la bonne page pour pouvoir préparer sa recette.
Enfilant un tablier avec écrit dessus « Boss of the Kitchen » dans le haut et « Kiss the cook » dans le bas, il se souvenait que ce cadeau d’anniversaire lui avait été fait par ses collègues de travail. Il avait clairement fait une grimace quand il l’avait reçu, mais au final, ce dernier lui servait souvent. Alors qu’il remontait les manches de sa chemise, il se rendit compte qu’il avait oublié un dernier sac dans sa voiture. Attrapant ses clés, il sortit de son appartement, puis de l’immeuble, avant d’aller vers sa voiture. Il sentit rapidement le vent, qui le fit frissonner. Sa tenue n’était clairement pas faite pour qu’il soit dans ce froid. Une fois à sa voiture, il l’ouvrit, pris le sac rempli de chocolats, bonbons et de deux bouteilles de champagne, avant de retourner jusqu’à son immeuble. Insérant la clé dans la serrure pour pouvoir ouvrir la porte, cette dernière ne bougea pas. Fronçant les sourcils, le médecin vit que la clé entrait dans la serrure, mais qu’il ne pouvait pas la bouger. Rien ne se passait. Levant les yeux vers le haut de la porte, il chercha l’explication à cela. La première chose qu’il remarqua était du gui. Un habitant de l’immeuble avait dû l’accrocher là et il leva les yeux au ciel. Une personne pensait sans doute être assez chanceuse pour embrasser quelqu’un là-dessus. Son regard remarqua ensuite du blanc le long de la porte et compris que cette dernière était gelée. Il venait pourtant de sortir de là ! Soupirant, il posa son front contre la porte, avant de sursauter car elle était froide. Son sursaut amena alors son sac à glisser de ses doigts et tomber dans la neige.
Pourquoi ce soir ! Il ne va pas tarder à arriver, rien ne sera prêt et je serai dehors à avoir froid !
Grommelant, il se pencha pour ramasser ses courses, espérant que rien ne soit trop mouillé. Il y avait trois boites de chocolats, des sachets de bonbons, deux bouteilles de champagne, quelques décorations de Noël et des bougies.
Science by itself has no moral dimension. But it does seek to establish truth. And upon this truth morality can be built.
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Sujet: Re: Rendez-vous à Noël - Alec Ven 12 Jan - 19:09
Rendez-vous à Noël
Bill & Alec
« Il y a toujours dans le bonheur, même des meilleures gens, un peu d'insolence aimable qui défie les autres d'en faire autant. »
A l’approche des fêtes de fin d’année, beaucoup s’affairent dans les préparatifs et les réjouissances alors que d’autres attendent impatiemment que cette période se termine ; tu fais partie de ceux-là. Tu n’as jamais vraiment eu l’esprit de Noël, même si tu te prêtais au jeu lorsque Daisy était enfant, évidemment. Émerveiller ses petits yeux et la voir sourire en valaient la peine, mais c’était tout de même sa mère qui l’emmenait profiter des activités. Tu rentrais souvent trop tard pour les aider à décorer le sapin et au bout de la troisième année, elles ont juste arrêté de t’attendre. Tu ne réalisais pas dans ces moments-là, combien tu regretterais plus tard, d’avoir loupé ce genre de petits instants en famille.
Sur cette île et depuis quatre ans, tu redoutes le mois de décembre et son ambiance aussi festive que familiale. Tu es particulièrement irritable en cette période et plus sévère envers tes subordonnés, surtout lorsqu’ils commencent à parler de leur décoration, de cadeaux pour leurs gosses ou à débattre des meilleures recettes pour Noël. L’existence de ta fille n’est plus un secret pour personne, ni le fait que tu sois seul chaque année pour les fêtes et certains ont déjà essayé de t’inviter, mais tu ne cherches pas leur compassion. Cette année cependant, tu t’es montré plus conciliant, étrangement agréable et en déclinant l’invitation d’une collègue, t’as fait l’erreur d’avouer que tu étais invité ailleurs. Les exclamations n’ont pas loupé ! Apparemment, un pari était lancé sur toi… et plutôt que de t’en offusquer, t’as laissé couler. En revanche, tu n’as assouvi la curiosité de personne et tes plans personnels le sont restés.
Ce dîner chez Masters n’était pas prévu, l’invitation est arrivée naturellement au cours d’une conversation, mais ce n’est pas étrange pour deux pères solitaires de s’offrir un peu de gaieté pour les fêtes, si ? C’est aussi l’occasion pour toi de le remercier pour son soutien et son amitié, que tu ne pensais pas voir durer – ou prendre vie, tout court. Alors même si ce dîner a lieu chez lui, tu t’es mis en tête de mettre les mains à la pâte toi aussi, pour que ton geste soit plus authentique que si tu te contentais d’apporter une boîte de chocolats. A la place, tu as passé l’après-midi à préparer des biscuits à la cannelle pour le soir même. La recette était facile pour tes talents de novice et alors que tu profitais de la cuisson pour passer un appel, celui-ci s’est éternisé.
En vérité, t’as même oublié que ton four était en marche quand t’as décidé de sortir pour aller chercher des dossiers laissés dans ta voiture. En revenant, le minuteur sonnait à tue-tête et tu t’es souvenu des biscuits… oh non ! T’as manqué de te brûler en les sortant du four et même s’ils ont l’air un peu trop cuits, ils ne sont pas cramés pour autant. A quelques minutes près, c’était fichu. Tu comprends un peu mieux le stress que subissent les hôtes pour le réveillon à présent, et tu te demandes comment le médecin s’en sort de son côté. Il est certainement plus attentif que toi et plus carré, mais ça te fait sourire de l’imaginer aux fourneaux.
L’heure approchait, mais tu es parti en avance à cause de la météo et parce que tu te voyais déjà galérer pour trouver une bonne place. Heureusement, vous vivez dans le même district, mais ça n’empêche pas que vous soyez quand même à l’opposé l’un de l’autre – et ça, tu t’es bien gardé de lui dire la première fois. Comme tu le pensais, tu n’as pas trouvé de place plus proche que dans la rue voisine, mais tu as tout de même un peu d’avance… est-ce que tu devrais attendre dans ta voiture ? Tu prends quelques minutes pour vérifier ta tenue et t’es pris d’un doute – est-ce que c’est trop ? Une chemise blanche avec un blazer bleu sombre et une barbe de trois jours que t’as pris le temps de tailler – t’as de la fièvre ? Peu importe, t’attrapes ton manteau, le sac qui contient tes offrandes et tu sors enfin.
Tu ne pouvais pas tout prendre à la main, alors tu as rangé tes cadeaux au fond du sac pour ne laisser apparaître que la boîte de biscuits, une écharpe et une bouteille de vin rouge, mais alors que tu t’approches de l’immeuble, non seulement ta nervosité se décuple, mais tes neurones se court circuitent en apercevant ton hôte devant la porte. Il fait quoi, en bas ? Tu ne t’attendais tellement pas à le croiser là, que tu ne vois pas tout de suite dans quel état il se trouve. “..Masters ? Il y a un problème ?” C’est en t’approchant que tu prends conscience de sa tenue et du tablier de cuisine, qui ne fait que confirmer ton avance. “J’ai bien fait de partir plus tôt, on dirait.” Remarques-tu en souriant, même si ça n’a pas l’air drôle du tout. Tu poses le sac à tes pieds et tu retires ton manteau épais pour le caler sur les épaules du médecin. “Tenez, avant d'attraper froid.” Puis, tu te frottes les mains en regardant la porte, comme si la fixer allait l’ouvrir plus vite.
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Quand les choses n’allaient pas comme il le voulait, Bill se retrouvait vite dépassé. C’était quelque chose sur lequel il essayait de travailler, mais ça n’était pas facile. Lui qui avait toujours millimétré dans sa vie, avait vraiment du mal à lâcher prise parfois. Avec Virginia, il avait dû le faire et ça l’avait effrayé. Il n’avait d’ailleurs pas du tout réussi, vu qu’ils se tiraient dans les pattes constamment. En se retrouvant dans cette ville, il avait essayé, mais ça avait été un échec cuisant. Il avait repris certaines vieilles habitudes dont celle-ci. Donc, de se retrouver coincé dehors, alors que son invité allait arriver fut quelque chose qu’il n’apprécia pas le moins du monde. Mais, il ne s’était pas attendu à entendre la voix d’Alec près de lui. Après avoir mis la dernière boite de chocolat dans le sac, il se redressa d’un coup, croisant son regard.
Hardy !
Etait-ce lui qui avait mal lu l’heure ? Il n’en savait rien et il fut mal à l’aise. Il aurait clairement préféré qu’il ne le voit pas ainsi. A ce qu’il indiqua, Bill fut rassuré. Le détective était en avance. Cependant, il fut surpris en le voyant poser son sac et retirer sa veste. Fronçant les sourcils, il le vit se rapprocher pour déposer sa veste sur ses épaules. Restant le fixer, il en resta sans voix. Jamais personne n’avait fait cela pour lui. C’était sans doute idiot de penser une telle chose, mais c’était tout ce qui s’était fait un chemin jusqu’à ses pensées.
Oh … euh … merci.
Gardant son sac dans une main, il se cala un peu mieux dans la veste.
Mais vous allez avoir froid !
Il venait seulement de s’en rendre compte et se traita d’idiot.
La porte est gelée. J’ai eu beau essayer de l’ouvrir, ma clé rentre dans la serrure, mais je n’ai aucun moyen de la tourner à l’intérieur. En plus à cette heure-ci, je ne suis pas sûr que mes voisins soient présents chez eux. A vrai dire, je n’en connais aucun assez pour tenter d’appuyer sur l’interphone.
Il ne pu s’empêcher de grimacer un peu. Il n’avait jamais pris le temps de savoir qui était ses voisins. Peut-être qu’il devrait faire un effort. Ca lui éviterait de se retrouver dans ce genre de situation à l’avenir.
Mais vous êtes déjà là, alors il faut pouvoir rentrer au chaud et je vais devoir tenter au hasard pour les voisins.
Il continua de fixer le police, avant d’esquisser un sourire, parce qu’il appréciait de le voir. Se reprenant, il se tourna vers la porte, retirant sa clé et regardant les noms de ses voisins sur l’interphone. Il n’en connaissait vraiment aucun. Appuyant au hasard, il attendit, mais personne ne répondit. Il tenta quelqu’un d’autre, mais ce fut la même réponse. Il se tourna alors vers le détective.
Je suis désolé, ça n’était pas comme ça que j’avais vu notre soirée.
Soupirant doucement, il se tourna à nouveau vers la porte. S’il devait essayer d’appuyer sur chaque bouton alors il le ferait. Il croisait surtout les doigts pour qu’il y ai au moins une personne dans tout l’immeuble qui pourrait lui ouvrir.
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Sujet: Re: Rendez-vous à Noël - Alec Dim 28 Jan - 0:38
Rendez-vous à Noël
Bill & Alec
« Il y a toujours dans le bonheur, même des meilleures gens, un peu d'insolence aimable qui défie les autres d'en faire autant. »
Tu te disais bien qu’il y avait un problème avec la porte, mais tu pensais aussi que ce serait temporaire. Tu as pensé à la glace et au fait qu’il faille forcer sur la porte pour entrer, mais tu étais encore loin du compte. Après t’avoir remercié pour la veste – ce à quoi tu réponds d’un geste de la main, comme quoi ce n’est rien – Masters te décrit le problème lié à la serrure et si t’allais proposer de déranger les voisins, c’est raté de ce côté-là aussi. Tu ne connais pas tes voisins non plus, mais t’oserais appuyer sur tous les boutons et gare à celui qui te répondrait mal. Tu serais d’une humeur massacrante à la place de ton ami ; depuis quand est-il dehors comme ça, d’ailleurs ? T’admires son sang-froid, mais ton sang se refroidit littéralement alors que les températures doivent être négatives. “Ça ne coûte rien d’essayer, mais la serrure a dû geler car personne ne s’en est servi pour entrer depuis des heures… ce qui n’est pas bon signe.” Et parmi les gens présents, il y a aussi ceux qui ne répondront pas s’ils n’attendent personne. Tu aurais tendance à être comme ça, mais depuis que tu bosses à la criminelle, tu t’imagines toujours les pires scénarios, alors même si tu n’attends personne et que ton interphone sonne : tu réponds, au cas où ce serait un appel à l’aide, comme ici finalement.
C’est une solution d’essayer d’appuyer partout, mais à mesure que les appels sonnent dans le vide, tu ressens un certain malaise. Ton côté introverti trouve le processus fort pénible et tu comprends la réticence du médecin, ce qui te pousse à mettre un terme au calvaire. D’un geste, tu attrapes la main de Masters pour l’arrêter. “Attendez, on doit pouvoir trouver autre chose… sans déranger qui que ce soit. Vous n’auriez pas un briquet ? Ou alors.. oh ! Je reviens, ne bougez pas.” Dis-tu en lui laissant ton sac et en lui tapotant l’épaule, comme pour le rassurer. “Et ne soyez pas désolé, la soirée n’est pas encore finie. Les imprévus, ça arrive.” Tu lui souris et tu t’approches de lui pour récupérer tes clés de voiture, logées dans une des poches intérieures de ton manteau. Ça demande une proximité que tu ignores sur le moment, mais à laquelle tu penses sur le chemin de ta voiture. Tes frissons te rappellent aussi ta générosité initiale, mais c’était la moindre des choses, non ? Tu réfléchis trop et pour pas grand-chose.
Arrivé dans ta voiture, tu te jettes sur la boîte à gants pour y chercher une solution, mais c’est un vrai bourbier là-dedans. Tu récupères ton insigne au passage, mais tu espères surtout tomber sur les objets qu’une certaine casse-pied a semé derrière elle au cours de ses passages. La jeune Williams a pris de la graine ces derniers mois et ses railleries te manquent, mais elle a eu raison sur un point : tu n’es pas son père et ses affaires ne te regardent pas. Tu n’es sans doute qu’un flic pour elle, malgré tes bons soins et elle aurait dû rester une orpheline à problèmes pour toi – pourtant, tu ne peux nier être touché par votre éloignement. Tu te sens tiraillé alors que tu mets la main sur un vieux briquet, à cause des souvenirs que ça provoque, mais vous voilà sauvés. Tu ne perds pas plus de temps et tu reviens devant l’immeuble où Masters t’attend.
En revenant, tu agites le briquet devant ses yeux et alors que tu l’essaies devant lui, t’es soulagé de voir qu’il n’est pas vide. “Passez-moi votre clé, ça devrait marcher.” Tu oublies la morsure du froid à l’idée de pouvoir te réchauffer bientôt, mais tu regrettes quand même ton manteau. Lorsqu’il te donne la clé, tu la passes sur la flamme du briquet pendant bien dix secondes, avant de l’introduire dans la serrure. Tu sens que ça marche, mais il te faut recommencer le processus deux fois pour qu’elle daigne faire fondre tout le gel. Quand t’entends enfin le déclic salvateur et que la porte s’ouvre devant vous, tu lâches tout en reculant, mains en l’air. “Inspecteur et serrurier, à votre service.” Regardes-toi, à te sentir fier pour si peu, mais ce n’est pas souvent que tu t’accordes le mérite de quelque chose. Tu récupères ton sac et tu laisses Masters passer le premier, prêt à le suivre quand tu remarques la branche de gui accrochée à l’entrée. Forcément. Tu secoues la tête, amusé.
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En entendant dire le détective que ça n’était pas bon signe, le médecin grimaça. Le maitre de la précision qu’il était n’aimait pas cette conclusion. Il avait prévu le dîner, il avait été faire les courses pour pouvoir tout préparer et le voilà qui se retrouvait dehors, face à Alec, sans moyen de rentrer chez lui. Il aurait pu soupirer longuement, mais à la place, il se repris et appuya sur quelques boutons pour tenter de faire ouvrir la porte par ses voisins, mais cela fut un échec cuisant. Alors qu’il allait appuyer sur un nouveau bouton, il sentit la main du détective agripper la sienne et il se retourna vers lui. Il fut tellement rapide dans ses idées que Bill se retrouva avec le sac du policier entre les mains en plus du sien. Surpris, il regarda Alec se rapprocher lui et sans s’en rendre compte, Bill retint son souffle. Il était plus petit que le policier. Pas forcément de beaucoup, mais il n’avait pas l’habitude d’être le plus petit en général.
Ca n’aurait pas dû le perturber autant, mais il resta le fixer, bêtement, avant d’entendre un bruit de clés. Le temps de comprendre, il vit Alec partir et il fronça les sourcils. Il avait senti la main d’Alec près de son torse quand il cherchait ses clés dans la poche intérieure de sa veste. Pourquoi était-ce quelque chose qu’il voulait recommencer ? C’est alors que son cerveau fit quelques connexions. Un briquet ? Il n’en avait pas. Il n’en avait même pas chez lui. Il avait aussi dit que les imprévus ça arrive et c’était vrai. Mais, le control freak qu’il pouvait parfois être n’aimait pas ça. Il fallait que tout se déroule sans accros et ça n’était absolument pas le cas ici. Soupirant, Bill ajusta les sacs dans ses mains. Il toucha la veste que le détective lui avait prêté et il esquissa un sourire. Il n’aurait jamais imaginé qu’il aurait pu avoir un tel geste envers lui. Lui qui semblait si abrupte parfois, mais visiblement leur amitié allait dans le bon sens et Bill appréciait ce constat.
Lui qui avait pensé que ça serait compliqué après la conversation qu’ils avaient eu auparavant autour d’un café, sur leur passé. Mais les choses s’étaient arrangées. Bill n’avait pas reparlé de Libby et Virginia. Il ne voulait pas plomber l’ambiance. Donc, il était content de savoir que Alec voulait le savoir au chaud. Se reprenant en le voyant revenir, il le regarda agiter un briquet. Haussant les sourcils, il ne savait pas ce qu’il comptait en faire, mais quand il lui demanda sa clé, il la lui donna sans hésiter. Le regardant faire, Bill comprend alors son plan ou plutôt l’idée de chauffer la clé pour pouvoir faire fonctionner la serrure. Quand son plan fonctionna, Bill eut un rire face aux paroles d’Alec.
Ne le dites pas trop fort, on pourrait vous entendre et vous engager pour les deux corps de métier.
Le laissant reprendre son sac, Bill fit un signe de tête pour le remercier de le laisser entrer le premier. Appréciant de ne plus être dans le froid, il se retourna pour demander à Alec s’il n’avait pas trop froid, quand il remarqua que son regard avait été attiré par le gui accroché au-dessus de lui. Une image du policier l’embrassant lui vint en tête et il ouvrit de grands yeux avant de se racler la gorge pour se reprendre. D’où venait cette imagine insensée ?
Suivez-moi, vous pourrez vous réchauffer dans mon appartement.
Montant les escaliers, Bill finit par ouvrir la porte et cette fois-ci, il laissa Alec entrer en premier. Fermant derrière lui, il posa son sac au sol, avant de retirer la veste du policier de ses épaules et l’accrocher à un porte manteau.
Merci encore pour le prêt de votre veste.
Il esquissa un sourire avant de récupérer son sac et de partir dans la cuisine.
Faites comme chez vous.
Sortant les affaires de son sac, il commença à ranger quelques affaires avant de venir voir Alec.
Voulez-vous boire quelque chose ? Je n’ai pas eu le temps de commencer à préparer le dîner donc vous voulez peut-être …
Une idée lui vint alors à l’esprit.
Venez avec moi dans la cuisine.
Sans lui expliquer pourquoi, il fit demi-tour et retourna ranger les affaires qui étaient dans les sac. Il vit alors le policier arriver et il le fixa avec sérieux.
Je peux vous servir à boire, mais si je suis seul derrière les fourneaux, il risque d’y en avoir pour un moment, alors que si on s’y mettait à deux, ça irait plus vite.
Fixant le policier, il espérait que ce dernier comprendrait qu’il avait besoin de son aide pour préparer le dîner. Il n’irait pas lui demander de faire un tas de choses, mais juste de pouvoir avoir un coup de pouce pour que ça aille plus vite et que le repas puisse cuire tranquillement avant qu’ils en profitent pour pouvoir se détendre ensuite.
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Sujet: Re: Rendez-vous à Noël - Alec Mar 26 Mar - 19:58
Rendez-vous à Noël
Bill & Alec
« Il y a toujours dans le bonheur, même des meilleures gens, un peu d'insolence aimable qui défie les autres d'en faire autant. »
“Vous avez raison, ce sera notre petit secret.” Dis-tu en riant. Ce n'est pas tous les jours que tu peux te vanter d'être l'homme de la situation, mais cette pensée reste fugace. Elle s'envole aussi vite qu'elle est arrivée, le temps de te redonner un gain de confiance avant que ton pessimisme ne revienne l'écraser. Et c'est lorsque tu passes le pas de l'immeuble que l'adrénaline laisse de nouveau sa place à la nervosité. Tu ne sais toujours pas pourquoi tu as accepté ce dîner, au-delà de votre amitié naissante, car on parle tout de même de Noël qui n'est pas une fête qu'on passe généralement entre amis, mais en famille. Bien que la tienne se soit brisée il y a plusieurs années, tu penses sans cesse à elles – oui, même Tess – et ta solitude te pèse d'autant plus. Serait-ce la raison qui vous anime aujourd'hui ? Car Masters aussi, a quelques problèmes de ce côté-là et c'est en partie pour ça que tes barrières faiblissent en sa compagnie. C'en est troublant, mais tu ne trouves pas encore de réponses à tes questions. Tu penses trop, arrête et profite du moment, pour une fois.
Il te tardait de retrouver la chaleur et tu suis le médecin jusqu'à son appartement, que tu découvres alors lorsqu'il t'invite à entrer. C'est plus grand que chez toi, mais c'est peut-être parce que rien ne traîne au mauvais endroit et tu souris malgré toi. Nul doute que son appartement ressemble à ça tous les jours, avec ou sans invité. “De rien. Vous étiez coincé dehors depuis longtemps ?” Tu ne lui as pas demandé et il avait l'air surpris de te voir arriver, comme s'il n'était pas prêt. Tu n'es pas allé plus loin que le salon, où tu as déposé ton sac et tu ne sais d'ailleurs pas où te mettre : est-ce que tu devrais t'asseoir, le suivre ou faire le tour ? C'est difficile de faire comme chez soi quand on est aussi empoté que toi. Finalement, Masters vient te proposer à boire avant de te prévenir que le dîner n'a pas encore été préparé. Evidemment, le tablier qu'il porte était tout de même un bon indice, et tu n'y as pas songé ! “Euh.. d'accord, j'arrive.” Tu n'as pas réfléchi à ce que tu voulais boire, mais t'imagines que c'est le moment d'ouvrir une bouteille de vin. Ou de n'importe quel autre apéritif. Alors, tu suis l'homme dans sa cuisine et tu attends, en te frottant les mains, qu'on te propose quelque chose.
Cependant, tu ne pensais pas qu'on te demanderait de cuisiner. Enfin, ce n'est qu'une suggestion, mais les arguments de Masters se tiennent et ne te donnent pas vraiment le choix, finalement. “Vous êtes sûr ? Je ne cherche pas à m'esquiver, mais... eh bien, je ne suis pas très bon dans ce domaine.” Tu désignes vaguement le plan de travail et avec un air incertain. Tu finis par le rejoindre et relever tes manches. “Il ne fallait pas vous donner tant de mal.” C'est peut-être Noël, mais tu te serais contenté de n'importe quoi en vérité, même si cela a le mérite de t'impressionner et surtout, d'attiser ta curiosité. Non pas envers le repas, mais envers Masters et les nouveaux côtés que tu découvres petit à petit. Comme un roman dont tu dévores les pages, mais pas trop vite, un chapitre par soir pour ne pas le terminer trop vite et en même temps, impatient d'arriver au dénouement.
Quel sera le vôtre ?
Tu jettes un regard vers lui et c'est en grimaçant que tu demandes, enfin : “bien, que voulez-vous que je fasse ?” Tu soupires avec résignation, un peu blasé, mais la situation est tout de même amusante. Inattendue, mais pas si désagréable.
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