ft. Maria Hill

Certains diront que le destin fait bien les choses et d'autres qu’être patient finit par rapporter gros. Pour ma part, je n’ai jamais pu réellement croire à quoi que ce soit du genre. On nous apprend très jeune que l’amour c’est pour les enfants et que nous ne sommes que des outils pour un but plus grand dicté par un seul homme qui se prenait pour dieu alors qu’il n’était rien de plus qu’un être faible et pitoyable. La Red room n’était rien de plus que le désir pervers d’un groupe pour contrôler le reste du monde. Ma plus grande déception est de ne pas avoir pu réellement tuer Dreykov, mais je me dis qu’il étais juste que ça soit ma soeur qui le fasse exploser avec ses hommes alors qu’il faisait ce qu’il faisait de mieux, c’est-à-dire alors que les choses s'écroulait autour de lui. Un homme dont seul l’arrogance et l’ego était grand au final. Il était mort dans l’oubli comme il l’avait mérité. Je ne rêvais plus très souvent de la chambre rouge. Seulement lors de très mauvaises nuits quand mon corps ainsi que mon esprit étaient tous les deux trop épuisés pour tenir le fort contre les mémoires désagréables.

Les premières années après être sorti de l’emprise de mes bourreaux avaient été rempli de mauvaises nuits, d’insomnie, mais aussi de réconfort avec la présence d’une certaine directrice adjointe. J’avais rapidement découvert que tout comme moi, Maria Hill, avait ses propres démons qui la hantaient lorsque le soleil se couchait pour laisser place à la lune. Si au début nous étions restés chacun de notre côté de la salle de sport, l'inévitable arriva. Elle avait fini par être le confort et la paix que j’avais cherché à acquérir toute ma vie. Je me souviens des murmures dans la nuit alors que je la rejoignais dans son lit après une longue journée sur le terrain. Tous les je t’aime, les projets et les désirs que nous avons partagés années après années sans que qui que ce soit ou presque ne soient au courant. Il était difficile de ne pas graviter toujours automatiquement vers elle dès qu’elle entrait dans une pièce. J’aurais aimé pouvoir dire au monde entier à quel point j’étais amoureuse d’elle, mais toutes les deux nous avons convenu qu’il était sans doute mieux de garder notre histoire pour nous. Des années de relations, des années à disparaître ensemble dans des endroits reculés pour pouvoir agir comme le couple que nous étions sans jamais pouvoir sortir au grand jour. Quand le snap est arrivé, Maria avait été la deuxième personne que j’avais recherché après ma sœur. Réaliser qu’elle avait disparu en même temps que Nick m’avait profondément détruite. J’avais passé de temps dans le petit espace que nous partagions depuis des années à pleurer ma douleur avant de me reprendre.


J’étais en colère contre moi de ne pas avoir eu le courage de lui offrir cette fichue bague que je gardais dans mes poches depuis toutes ses années. Il y avait toujours quelque chose pour nous tirer loin l’une de l’autre et cette fois… il y avait une possibilité que je n’ai plus jamais la chance que j’avais tellement désirer avec elle. J’étais en colère contre Thanos pour m’avoir prit non seulement ma famille avec Yelena, mais aussi la femme de qui j’étais profondément amoureuse. Cinq longue années seule à fêter son anniversaire ou notre anniversaire sans elle. Quand Scott est réapparu c’était le miracle que j’attendais depuis des années. J’étais prête à tout pour Maria comme Yelena. J’imagine que me sacrifier était logique. J’avais laissé une boîte pleine de lettres pour mon autre moitié en espérant qu’elle puisse un jour lire. J’avais aussi laissé l’anneau de mariage sur le dessus avec une autre note bien particulière…


C’est douloureux de penser à tout ça. Quand je me suis réveillé il y a trois ans, je ne m’attendais pas à être toujours vivante. J’ai perdu à nouveau toute personne qui comptait pour moi. J’avais toujours peur de me retrouver seule à nouveau… Mon pire cauchemar s’était réalisé. Malgré tout, j’avais continué à avancer. Je n’étais pas du genre à abandonner facilement. J’imagine donc que ma ténacité n’était pas en veine après tout. Je veux espéré maintenant que tout ce temps à souffrir de solitude loin de ceux que j’aimais était pour finalement me retrouver en face de la femme que j’aimais de tout mon coeur alors que je me tiens droite derrière mon client. Je l’ai reconnu au moment où elle est entrée et ce même si elle s’est présentée sous un autre nom. Il m’était impossible d’être berner. Je connaissais les manières, les tics, mais aussi le son de sa voix par cœur. J’ai dû me retenir de courir vers elle quand nos regards se sont rencontrés. Le choc fut bref sur son visage, mais je l’ai très bien vu contrairement au reste des gens dans la pièce. Mon client me fit me tenir en retrait dans un coin de la pièce alors qu’il parlait affaires avec Maria. Nos yeux se croisèrent à de nombreuses reprises durant l’heure et demie qui suivit. À la fin de la rencontre, j’avais du mal à me tenir tranquille. J’étais impatiente de trouver la femme. Du coin de l'œil, je vis un second garde du corps entrer dans la pièce. Il vient vers moi pour me prévenir que j’étais relevé de mes fonctions pour aujourd’hui. Je lui fis un bref compte rendu de la situation avant de sortir de la pièce pour aller attendre un peu plus loin que Maria sorte.


Quelques minutes plus tard, ce fut son tour de sortir de la réunion. Je me glissa vers tout prêt de la porte menant à la conciergerie de l’étage en sachant très bien que l’autre femme m’avait vu me diriger dans cette direction. Quelques secondes à peine, j'ai pu entendre le bruit familier de talons. Dès qu’elle fut à ma hauteur, je l’attrapai par les hanches pour la tirer dans la petite pièce et fermer la porte derrière nous, la bloquant au passage. Maria est plus grande que moi, mais j'arrive à la coincer avec facilité contre une armoire. Je ne perds pas de temps alors que j’enroule mes bras autour de son cou et la tire vers moi pour un long baiser passionné. Je ne me rends pas compte que je pleure sur le coup. Pour moi, je l’ai vu pour la dernière fois il y a huit ans. C’est long. Je m’éloigne et alors que je ne peux m’empêcher de prendre son visage entre mes mains en la regardant comme si j’avais peur qu’elle ne disparaisse à nouveau. « Oh Masha. Je n’arrive pas à croire que tu sois là. » Ma voix est plus d’émotion refoulée depuis longtemps alors que mes doigts caressent doucement les traits de son visage avec un amour évident.

ft. Maria Hill

Je me sens complètement désespéré depuis le moment où nos regards se sont croisés à nouveau. Huit longues années de douleur à n’avoir que les souvenirs de ses yeux, sa voix, son touché pour me tenir compagnie alors que je pleurais dans le lit qui fut autrefois le nôtre avant qu’elle me soit brutalement arraché. J’avais senti mon cœur disparaître à cet instant même. Si au début de notre relation, je ne m’étais pas réellement attendu à ce que ça deviennent sérieux, j’ai été pris de court quand j’ai réalisé pour la toute première fois que j’aimais Maria Hill. Je n’avais jamais aimé de ma vie qui que ce soit parce qu’on m’avait toujours dit que l’amour était pour les enfants. Je fais erreur, je n'ai jamais aimé de manière romantique qui que ce soit. J’aimais Yelena comme on aime sa sœur, j’aimais Clint comme mon frère ainsi que toute sa famille. Je me souviens la première fois que je lui avais parlé de ce que je ressentais pour Maria parce que j’étais terriblement confuse. La Red Room nous avait privé de beaucoup d’expérience sentimentale ce qui m’avait donné l’impression d’être une enfant quand il s’agissait du domaine amoureux. J’avais demandé à Maria d’être patiente à mon égard quand nous avons décidé de mettre une étiquette différente sur notre relation pour devenir un vrai couple, secret, mais un couple tout de même.


Garder mon calme avait été une épreuve durant toute la rencontre. J’étais bien heureuse de ne pas avoir dû dire un mot alors que j’écoutais mon client parler avec Maria, qui d’ailleurs s’était introduit sous un faux nom ce qui m’avait fait sourire parce que je savais clairement que c’était elle. Je me demandais bien pourquoi elle avait dû agir de la sorte. Karen Morris n’était qu’une couverture, mais une couverture pourquoi? C’est bien ce que je me demandais alors que je les écoutais parler. Je me suis bien entendu retenu pour faire sauter son personnage. Si Maria se faisait passer pour cette Karen Morris c’est qu’elle avait une très bonne raison de le faire. Malgré les années, j’étais certaine de la connaître encore assez pour pouvoir avancer qu’elle le faisait pour une très bonne raison. Elle n’était pas du genre à venir sous couverture pour faire du mal. Elle avait toujours été une femme rempli de bonne intention et droite dans sa moral comme peu d’hommes pouvaient espérés l’être. Une personne loyale pour ceux qui avaient fait leurs preuves envers elle. Hill n’était pas le commandant en seconde de Fury à l’époque du Shield pour rien. Même si le borgne ne faisait clairement confiance à personne, il avait toujours gardé Maria prêt pour une très bonne raison. J’avais toujours trouvé que les gens ne lui donnaient pas assez de crédits. Elle avait toujours rempli parfaitement son rôle au sein du Shield, puis par la suite avec les Avengers ainsi que chez Starks Industries. À force d’être toujours sous estimés par son entourage, on finit par les prendre de court à chaque action. Je pouvais très bien comprendre ça pour avoir fait face à ce genre de comportement très souvent dans ma propre vie autant quand j’étais arrivé au Shield qu’avec les Avengers. Je n'avais pas de super force, d’armure ou de bouclier, mais je savais comment maîtriser un homme en moins de temps qu’on peut dire « Ha! »


Mon coeur battait à cent milles à l’heure alors que je marchais dans les couloirs en faisant tout mon possible pour ne pas regarder sans arrêt par dessus mon épaule à la recherche de la femme qui avait fait basculer mon monde. Mon état ne se calma pas quand je la tirai dans un baisé passionné. Je me sentais presque comme une adolescente qui partageait son premier baiser avec son coup de cœur alors qu’il se trouvait dans la conciergerie de leur lycée. Très américain comme référence, mais tout de même la meilleure que je puisse donner sur le coup. Je m’enroule autour d’elle avec l’espoir de ne plus jamais la laisser partir hors de mes bras à partir de ce moment. Je peux sentir ses mains sur mes hanches alors que nous retombons dans un modèle de câlin familier comme si les huits dernières années n’avait jamais existé pour aucune de nous deux. « J’ai du mal à croire que tu sois là aussi, Natasha. J’ai bien cru que j’avais halluciné en te voyant tout à l’heure. Nous sommes là toutes les deux, tu m’as tellement manqué si tu savais. Je ne pensais pas avoir la chance un jour de te revoir. » Je continue à toucher son visage alors qu’elle parle toujours sous le coup qu’elle soit bien là dans mes bras. Elle est réelle!


Alors qu’elle me serre contre elle et que je réponds avec la même force à son étreinte, je ne peux m’empêcher de me mettre à rire de manière hystérique. C’est un rire joyeux, un rire de bonheur mêlé de larmes qui s’étouffe alors que j’enfouis mon visage dans son épaule profitant de sa chaleur qui m'a tellement manqué. « Si c’est un rêve, je ne veux jamais me réveiller. Oh Masha. J’ai passé les huit dernières années à te voir chaque fois que je fermais les yeux. Quand tu as disparu, tout mon monde s’est effondré. Il y a tellement de choses que je veux te dire, mais le plus important c’est que je t’aime Masha… Je t’aime tellement! » Je souris comme une folle alors que je reprends son visage entre mes mains pour l’embrasser à nouveau sans réserve. Si nous n’étions pas dans cette conciergerie, rien ne me retiendrait de la départir de ses vêtements afin de pouvoir lui montrer combien elle m’a manqué. Alors que je m’éloigne, je prends une profonde respiration dans l’espoir de calmer mon cœur qui bat toujours comme s'il allait sortir de ma poitrine d’un instant à l’autre. « Je n’ai jamais oublié le son de ta voix, la couleur de tes yeux. J’ai pensé à toi chaque jour même si c’était douloureux de le faire. J’ai regretté de ne pas avoir pu crier au monde entier combien je t’aimais à l’époque. Par Thor, je t’avais même acheté une bague et je n’ai jamais pu te l’offrir… » J’avais fermé les yeux alors que je lui murmurais ses aveux. Je me fichais de lui faire savoir que j’avais eu l’intention de lui demander sa main à l’époque. Si elle me le permettait encore, je le ferai. Pas tout de suite, mais je suis déterminé cette fois à aller jusqu’au bout. J’ai perdu trop de temps à hésiter. C’est fini. Si autrefois j’avais peur que mes ennemis lui tombent dessus à cause de mon passé, dans ce monde, ils ont tous disparu. Plus rien ne me retient.

ft. Maria Hill

Je ne veux plus jamais quitter les bras de Maria maintenant que je l’ai retrouvée. Une partie de moi n’y crois tout simplement pas que j’ai finalement autant de chance dans ma vie après des années à espérer la revoir. C’est presque difficile de respirer tellement je peux sentir ma gorge se serrer à cause de l’émotion du moment que nous vivons. Il me faut encore un moment alors qu’on s’est rejoint dans cette salle de conciergerie qui me rappelle assez certaines de nos rencontres à l’époque où nous étions toutes les deux membres du Shield. Ça me fait même sourire parce que si je n’avais pas beaucoup de scrupule à me faire coincé dans un placard en sa compagnie, Maria était nettement plus gênée par une telle chose. Bien entendu, nous avions convenu très rapidement que notre relation devait rester le plus discret possible pour des raisons très évidentes comme le fait que nos emplois étaient terriblement dangereux. Je ne voulais surtout pas qu’un des nombreux ennemis que je me suis fais avant de rejoindre le Shield comme depuis mon arrivés voir même les cellules restant de la chambre rouge. Ça avait été facile pour Maria de me convaincre avec ces faits très simples mis devant moi à l’époque. Je comprenais aussi pourquoi elle voulait rester sous le radar. Après tout, j’avais toujours une très mauvaise réputation au sein de l’organisation du Shield même si j’étais de leur côté. Certains agents au sein même de l’organisation s’étaient fortement montrés contre mon adhésion ce qui avait causé bon nombre de confrontations au cours de la toute première année. Maria, Clint, Coulson étaient les premiers à s’être portés garant de ma loyauté. Clint plus que tout les autres ce qui avait été franchement un gros pari de sa part ainsi qu’un risque stupide. Je ne me serais sérieusement pas fait confiance pour quoi que ce soit. Mais j’avais vite compris que la foi que ces gens avaient mise en moi ne devait pas être brisée et j’avais travailler encore plus fort.

Quand j’avais fini par l'admettre que j’étais amoureuse de Maria pour la toute première fois, je ne vous dis pas le choc que ça m’a donné surtout que j’étais couché dans une des planques étroites avec Clint après m’avoir fait tirer dessus par un groupe de rebel. Rien de mieux que ça pour vous faire réaliser que vous êtes en amour n’est-ce pas? Mon partenaire de l’époque s’était d’ailleurs moqué de moi lors du chemin de retour en disant que j’avais délirer quelque peu alors qu’il me soignait et que je me remettais d’une perte de sang importante. Il s’était moqué de moi pendant des mois avant que je finisse par trouver un moyen de le faire taire pour de bon. Connaître les points faibles des autres est toujours une très bonne chose, c'est moi qui vous le dit.

La chaleur du corps de Maria me ramène au présent de la meilleure des manières possible alors que je ne peux m’empêcher d’enfoncer ma tête dans son épaule et frotter mon nez contre son cou. C’était peut-être un geste étrange, un geste que je ne sais pas trop d’ou il venait, mais c’était quelque chose que j’avais très souvent fait avec l’autre femme quand nous étions devenu intime toutes les deux. C’était quelque chose que je n’avais jamais fait avec personne d’autre d’ailleurs. « Je pourrais dire la même chose, mais je suis tout autant réelle que toi Nat. Tu as réussi, toi et les Avengers vous avez réussi. Vous avez ramené tout le monde. Je suis là maintenant et je t’aime aussi. Tu n’as pas idée à quel point. On a tout le temps pour se dire tout le reste. » Le temps. C’était une chose que nous avions terriblement manqué à un certain point de notre relation. Manquer de temps pour être ensemble parce que l'une comme l’autre nous étions trop occupés à courir à gauche et à droite afin de résoudre la dernière grande crise mondiale.  Mais c’est fini maintenant, pour moi tout du moins. Je ne suis plus un Avengers, je ne suis plus Black Widow, je suis tout simplement Natasha Romanoff pour la toute première fois de ma vie ce qui est à la fois agréable, mais aussi terrifiant. On s’attends à ce que je fasse un boulot simple et non pas que je sauve le monde avec le reste de mes coéquipiers. Beaucoup moins stressant me direz-vous. « Je suis désolé que tu aies dû vivre ce que j’ai vécu pendant 5 ans. Je n’ai jamais eu l’intention de disparaître, mais je devais le faire pour toi, pour Yelena. »Je touche son visage du bout des doigts comme si j’ai toujours l’impression qu’elle va disparaître sous mes yeux se transformant à nouveau en poussière et me laissant seule. « Tu as raison, on a tout notre temps et je ne compte plus le gaspiller. » Il y a une détermination dans ma voix qui sonne comme une promesse.

« Je ne t’ai jamais oublié non plus. Je sais, je suis au courant pour la bague. Je l’ai trouvé avec tes lettres, que j’ai toutes lues d’ailleurs. Toutes, sans exception, bien que ce fut douloureux également pour moi de les lire, en sachant que je ne te verrai pas. Du moins c’est ce que je pensais avant de te revoir aujourd’hui. On a toujours le temps pour ça tu sais, maintenant qu’on s’est retrouvé. Ma vie est à tes côtés et je veux toujours franchir ce cap dans notre relation avec toi. » Mon cœur explose presque de bonheur dans ma poitrine alors que le souffle me manque. Ces mots sont tout ce que j’ai voulu entendre durant les huit dernières années. Bon, bien entendu j’aurais préféré ne pas être dans un placard à balai pour les entendre, mais ça n’efface rien de ma joie. Je ne peux m’empêcher de pleurer quelques larmes à nouveau alors que je la regarde droit dans les yeux en caressant sa joue avec mon pouce. « Je suis désolé si les lettres ont été douloureuses à lire pour toi, moya lyubov. Ce ne fut jamais mon intention de te faire du mal ainsi. C’était la seule manière pour moi de te garder en vie et de me garder saine d’esprit. Tu as toujours été ma lumière quand les ténèbres voulaient me dévorer. » Au début de ma carrière d’agent du Shield, ma morale était loin d’être idéale ce qui était compréhensible. J’avais toujours vécu avec le principe de tuer ou d’être tuer, du c’est le plus fort qui survit. Malgré la déprogrammation que j’ai dû subir à l’époque et qui avait été épuisante aussi bien physiquement que mentalement, certaines choses étaient restées ancrées. Maria, tout comme Clint, m’avait appris que j’avais le droit de dire non quand quelqu’un me touchait sans consentement. Elle m’avait appris que les hommes ne sont pas tout puissant et que j’ai le droit d’être plus qu’un objet.

« Ça ne me dérange pas d’être coincé entre toi et le placard, mais peut-être que l'ont pourrait aller ailleurs ? Je sais que ta journée est finie, j’ai entendu ton collègue te le dire, et j’ai décidé que la mienne aussi. Disons que c’est l'un des avantages de mes nouvelles fonctions ici ? » Je ne peux m’empêcher de rigoler quand elle souligne l’endroit dans lequel on se trouve présentement. Je prends une de ses mains dans la mienne alors que j’enlève rapidement les dernières traces de larmes sur mon visage afin d’effacer le fait que je viens de pleurer. « Tu as raison, je connais un endroit pas trop loin, tranquille et surtout on sera complètement seules. » Je lui offre un sourire malicieux à ses derniers mots avant de continuer. « D’ailleurs, est-ce que je dois demander pourquoi tu t’es présenté sous un faux nom ou je n’ai pas les accréditations pour ce genre d’informations ? » Ma question bien que dit sur un ton de taquinerie n’était pas demander sans intention. Qu’elle me dise la vérité ou au contraire, qu’elle me dise qu’en effet je n’avais pas les habilitations pour le savoir, je saurais que Maria était toujours dans le même domaine. Serrant sa main dans la mienne, je nous fis sortir du placard et glisser hors de l’immeuble en un temps record sans croiser personne. J’avais lâché sa main à contre cœur une fois dans les couloirs, mais je l’avais repris dès que nous étions dans la rue parmi la foule.

Un sourire sur les lèvres, je guida Maria le long de la rue. Il y avait un petit bloc appartement discret qui louait des chambres aux jours à des gens de passages qui ne désiraient pas nécessairement se faire connaître. J’ai réglé rapidement la note avant de nous faire monter. L’endroit était spacieux et confortable. Je me retourne vers Maria et passe mes bras autour de sa taille alors que je lève les yeux vers elle. « Maintenant qu’il n’y a que nous deux et plus aucun balai, je me demandais quelque chose. Est-ce que tu as la bague sur toi en ce moment? » c’était ma chance de bien faire les choses pour une fois avec elle.

ft. Maria Hill

Je pouvais sentir mon cœur battre comme jamais dans ma poitrine alors que je retrouvais Maria après toutes ses années loin. Beaucoup de gens seraient tout simplement passé à autre chose ou refait leur vie pendant les cinq années du Snap. J’avais entendu tellement d’histoire de personne l’ayant fait, mais je ne pouvais pas simplement laisser derrière l’histoire que j’avais eu avec Maria. Toute ma vie j'ai vécu des relations sans lendemain ou sans fond. Tout était une question de charmer une cible pour mieux la tuer ou lui voler un quelconque secret. Il y avait très rarement une quelconque forme de plaisir dans les rares fois où je devais aller plus loin qu’un simple baiser pour finir ma mission. Je détestais d’ailleurs quand ça arrivait. Je me souviens de la première fois que j’avais dû coucher avec un trafiquants important d’armes afin que le Shield puisse le faire définitivement tomber empêchant une branche important de rebel d’obtenir des armes de gros calibres pour leur révolte. Je me suis senti malade et j'ai repensé à nouveau malade. Ma seule pensée tout le long avait été Maria et comment je me sentais sale parce que nous débutons une relation toutes les deux à l’époque. Je ne voulais surtout pas la perdre puisqu’elle était la première vraie personne que je laissais rentrer romantiquement parlant. Elle m’avait rejoint à mon retour de la mission en question alors que je me cachais sous la douche de ma chambre en tentant d’enlever toutes traces de cet homme dégoûtant sur ma peau. Je me souviens encore des murmures doux à mon oreilles et de m’être endormi dans ses bras alors qu’elle me rassurait en boucle que tout allait bien. Par Thor, comment j’avais pu mérité une femme pareil? Une femme qui faisait face à mes peurs, mon incompétence à communiquer sainement et mon manque d’habilité relationnel avec une facilité ainsi qu’une compréhension hors de ce monde. Je ne comprenais toujours pas à ce jour comment elle avait pu m'aimer et semble toujours autant m’aimer malgré mon livre tâché de sang.

Je ne peux pas m’empêcher de m’excuser pour lui avoir fait vivre la découverte de ma mort d’une manière aussi tragique après qu’elle soit revenue cinq ans plus tard. Le désespoir de perdre une personne avant d’avoir pu enfin pouvoir connaître le bonheur ultime de se lier à elle avait pesé sur mon cœur pendant toutes ses années de solitudes. J’avais manqué ma chance d’être heureuse avec Maria et je ne pensais pas pouvoir l’être avec quelqu’un d’autre alors j’ai préféré la solitude que de me lier à nouveau pour possiblement perdre cette personne. « Tu n’as pas besoin de te justifier. J'aurais fait la même chose si j’étais à ta place tu sais. Est-ce que tu l'as revu depuis que tu es ici, ta sœur ? » Je ne peux m’empêcher de sentir mon cœur s’alourdir parce que malgré tous mes efforts, je n’avais pas pu trouvé ma sœur dans cet endroit. Je ne savais donc pas si elle se trouvait ici en premier lieu.Je ne peux m’empêcher de garder l’autre femme dans ma prise alors que nous parlons ayant trop peur qu’elle disparaisse. « Je veux simplement que tu saches que je ne suis pas partie parce que je voulais, mais parce que je devais pour vous ramenez toutes les deux avec les autres. Non… elle… je ne sais pas où elle se trouve ou même si elle est ici. » Il y a clairement de la tristesse dans ma voix alors que je pense à ma petite sœur. Elle me manque tellement et je m’en veux encore de ne pas avoir pu faire toutes les choses que nous avions discuté la dernière fois que nous nous sommes parler toutes les deux.

À nouveau, je m’enroule dans la chaleur du corps de la femme avec qui je me trouve respirant son odeur familier. J’ai une boule qui se forme dans ma gorge alors que l’envie de pleurer au souvenir de chaque moment passé que son odeur me rappelle. Je dois prendre sur moi pour ne pas qu'une nouvelle vague de larmes me subjugue complètement. Je me concentre sur le son de sa voix et son touché pour ça. « Je sais que ce n’était pas ton intention. C’est moi qui suis désolé de t’avoir laissé, même si je sais qu’on y pouvait rien. Tu sais bien que je ne laisserai jamais de mon plein gré. Mais je suis là maintenant, et je ne vais nulle part. » Je secoue la tête alors qu’elle s'excuse, ce que je trouve complètement ridicule puisqu’elle n’a pas choisi de disparaître en poussière après tout. J’attrape son visage entre mes mains en lui offrant un sourire alors que je caresse ses joues avec amour. [b]« Oh Maria… Ne t’excuse jamais pour des choses que tu n’as pas le contrôle. Comme tu dis, tu es là maintenant c’est tout ce qui compte. » Le bonheur de nos retrouvailles m'a quelque peu submergé au point que pendant un court instant j’oublie qu’on se trouve dans un placard à balais chez un client. Je me reprends finalement en offrant de sortir d’ici. « Je te suis alors. » Je nous guide dans un endroit bien mieux pour poursuivre notre conversation, mais aussi peut-être pour un moment plus intime bien mérité. Je ne peux m’empêcher de poser des questions sur sa présence sous un faux nom alors que nous marchons hors des lieux ma main dans la sienne. « Je peux t’expliquer, mais juste pas ici. Ce n'est prudent. » Je hoche simplement la tête comprenant ses raisons. Même si j’ai abandonné ce monde, je me souviens très bien des ficelles de ce monde.


Je suis heureuse de finalement me trouver dans un endroit plus intime qui nous permet enfin de pouvoir non seulement montrer notre affection ouvertement, mais aussi de pouvoir parler sans peur d’oreilles indiscrètes.Des baisers sont échangés et je peux sentir tout mon corps vibrer de bonheur à chacun d’entre eux. Je finis donc par lui demander si elle a toujours la bague. [color=darkslateblue]« Je l’ai toujours avec moi, mais je ne l'ai pas sur moi actuellement. Elle est chez moi, enfin le chez moi d’ici. Et pour répondre à ta question de tout à l’heure, je me suis présenté sous une fausse identité, parce que je suis en mission sous couverture. Il fallait que je me fasse embaucher pour pouvoir garder un œil sur l’un des employés de ton client. »[color] Je suis contente de savoir qu’elle l’a toujours bien que triste qu’elle ne l’ait pas sur elle en ce moment. Malgré tout, ça ne peut pas m’empêcher d’aller plus loin et de faire ce que je voulais faire en premier lieu quand je lui ai posé la question. « Et bien, je ne vais pas poser plus de question, mais si tu as besoin d’aide, tu peux toujours demander mon amour. Sur un autre ton. » Je regarde autour et fouille rapidement dans mes poches. Ce n’est pas son anneau, mais c’est toujours une bague donc ça fera l’affaire. Avec une grande respiration, je me mets à genoux devant Maria avec un sourire sur mon visage. Ce n’est pas vraiment dans la tradition russe, mais je m’étais toujours dit que si je lui demandais je le ferais à l’américaine. « La vie n’a jamais été facile et notre relation à toujours été mise à rude épreuve, mais tu as toujours été la lumière de ma vie. Tu m’as montré la bonté et le chemin de l’amour. Tu m’as appris à vivre et je ne pourrais jamais être assez reconnaissante d’être l’âme chanceuse à qui tu as choisi d’offrir ton amour. J’attends ce moment depuis si longtemps… Maria Hill, me ferais-tu l’honneur de devenir ma femme pour vrai cette fois? » Mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine à nouveau et je ne crois pas avoir jamais été aussi nerveuse de ma vie que maintenant.

ft. Maria Hill

Je n’avais jamais caché à Maria à quel point le fait d’avoir autant de sang sur mes mains me rendait parfois malade. Elle a été témoin de tellement de mes cauchemars au fil des années que nous avons partagé un lit toutes les deux. Dormir avec elle avait été terriblement difficile au début, ce n’était pas parce que je ne me sentais pas en sécurité à ses côtés. C’était en fait justement le problème. Je ne m’étais jamais senti à l’aise avec une autre personne à ce point et ça m’avait fait peur à un point impossible à réellement expliquer. Elle me faisait sentir en sécurité comme si rien ne pouvait m’atteindre une fois que je me trouvais dans ses bras. C’était le genre d’illusion mortel dans la chambre rouge. Le genre de chose que je ne pouvais pas me permettre après mon arrivée au Shield. De plus, je pensais qu’elle méritait tellement mieux qu’un ancien assassin dégoulinant toujours du sang de ses trop nombreuses victimes. Je ne pouvais pas amené quelqu’un dans mon monde de meurtre et de mensonges, pas quand je ne savais même pas qui j’étais à l’époque. Mais Maria étant et bien Maria Hill, elle avait persisté. Elle avait tendu la main tous les jours sans rien attendre en retour. Elle m’avait donné ce que je cherchais depuis le début sans le savoir, un ancre, un pied à terre et une personne vers qui revenir après chaque mission.

Savoir que mon ancre avait disparu après le snap m’avait complètement détruit, mais pourtant j’avais choisi de garder le cap sans me perdre dans mes mauvaises habitudes. Peut-être que c’était l’espoir inébranlable de ce cher Capitaine qui avait fini par déteindre sur moins à l’époque ou le désespoir qu’on m’est arraché ma chance de bonheur à nouveau. Je ne saurai le dire encore aujourd’hui. Mais, on me donnait littéralement une deuxième chance non seulement pour vivre, mais aussi avec la femme dont je rêvais depuis des années. Je ne vais pas cracher dessus même si une toute partie de mon esprit me dit que je devrais me méfier et que la vie à tendance à ne pas être trop gentille à mon encontre. Ce qui est vrai, mais merde… je ne veux plus rester avec un pied dans la porte. J’ai appris qu’à trop attendre quelque chose, on finit par perdre sa chance pour de bon.

Parler de Yelena me serre toujours le cœur. Aussi insupportable ma jeune sœur pouvait se montrer, je ne pouvais caché qu’elle m’avait manqué et me manquait toujours terriblement. « Je le sais bien. Tu as fait ce qu’il fallait Nat. Je crois que je ne te l’ai pas assez dit, mais je suis fière de la femme que tu es devenu après toute ses années. Je suis certaine qu’elle va bien, peu importe où elle est. Je ne la connais pas beaucoup, mais de ce que tu m’en as déjà dit, elle m’a l’air d’être une badass, comme sa grande sœur ! Je peux essayer de me renseigner, pour savoir si elle est ici, on ne sait jamais ? Si tu le veux bien sûr. » Je ferme les yeux en baissant la tête alors que je retiens les larmes. Entendre Maria dire à quel point elle est fière de moi me remplit de joie. J’ai toujours voulu être meilleur. Savoir que je semble avoir réussi est un soulagement quelque part. Je serre les mains de l’autre femme dans les miennes alors que je relève la tête. « Si elle est ici, j’apprécierais le savoir. Si tu peux faire ça pour moi, je t’en serais terriblement reconnaissante. Disons que j’ai délaissé la vie d’espionne et je n’ai pas vraiment de contact. » Je n’avais pas vraiment vu l’intérêt dans une telle chose quand j’avais décidé de mener une vie plus rangée et normale. J’avais été pendant un certain temps de retour dans mes habitudes, mais ça avait été un passage très court et je n’avais pas garder de contacts par la suite pour ma sécurité.

Je ne peux m’empêcher de légèrement rire quand Maria passe ses bras autour de ma taille pour me serrer contre elle. Je me sens enveloppée de bonheur et de paix alors que je ferme les yeux et me laisse complètement aller à sa chaleur. Par Thor, j’avais vraiment manqué sa présence. « Désolée, c’est plus fort que moi. Je ne peux m’empêcher de me sentir tout de même coupable quelque part. Je sais, c’est ridicule. On s’est retrouvé et c’est le plus important. Ça m’a manqué tout ça tu sais. Toi, ton sourire… tout ! Je me sens chanceuse que l'on nous offre une seconde chance. » Je prend son visage entre mes mains alors qu’elle m’avoue se sentir coupable. Je ne comprends pas très bien pourquoi elle le fait. Elle n’avait eu aucun contrôle sur le fait d’avoir disparu avec les autres. « Oh Masha… Ne te sens pas coupable de choses que tu ne peux pas contrôler. Tu m’as manqué tout autant. J’ai gardé précieusement chaque petit morceau de toi avec moi pendant ton absence. » C’est un aveux que je lui fais tout bas alors que je me trouve toujours accroché à elle à la recherche de sa chaleur comme du confort de son odeur qui éloigne tous les souvenirs des nuits solitaires sans sa présence.

Je suis contente quand nous quittant finalement le bâtiment pour aller dans un endroit que je connais qui est sécuritaire pour continuer nos retrouvailles et sans doute pour pouvoir aussi pleinement en profiter sans que personne ne nous dérange. Elle prend d’ailleurs le temps de m’expliquer pourquoi elle se trouvait à mon lieu de travail sous une fausse identité. En sachant qu’elle a reprit ses activités sous la bannière du Shield, je ne peux que lui offrir mon aide si nécessaire même si je suis satisfaite de mon emploi actuel, je serai toujours là pour lui venir en aide. « J’en prend note, je me doute bien que tu seras toujours prête à me donner un coup de main si besoin. Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais depuis que tu es ici ? » Je ne vais pas cacher que si j’offre de l'aide c’est parce que j’ai peut-être peur que quelque chose lui arrive et ça me rend nerveuse, mais je ne vais pas pour autant tenter de l’arrêter. Je sais très bien que personne ne peut arrêter Maria Hill quand elle décide de quelque chose. Je suis bien placé pour savoir ce genre de choses. « Ironiquement, je joue surtout les gardes du corps. J’utilise encore mes compétences, mais disons pour des choses plus légal. La compagnie pour laquelle je travaille me rappelle parfois le Shield. Ce sont de bonnes personnes. C’est honnête et ça paye bien. Ça fait du bien de ne pas toujours regarder par-dessus mon épaule. » Je sais que Maria comprendra le sentiment puisqu’elle est dans le monde de l’espionnage depuis bien des années aussi.

Je suis très heureuse de l’avoir amené ici parce que je me retrouve soudainement à faire quelque chose que j’avais attendu pendant des années pour faire. J’avais rêvé du jour où je mettrais finalement le genou à terre comme dans les traditions américaines que j’avais vu afin de lui demander sa main correctement. Mon cœur battait à toute allure dans ma poitrine alors que je gardais ma voix stable en faisant ma demande. C'était sans aucun doute l’instant le plus important de toute ma vie. Même si quelques secondes s’écoulent entre sa réponse et ma demande, elles me semblent interminables. « Oui. Bien sûr que j’accepte de devenir ta femme, Natasha Romanoff. » Je crois que je n’ai jamais été plus heureuse qu’à cet instant. Je me remets debout avec son aide alors que je glisse l’anneau à son doigt. Sans attendre j’attrape son visage pour l’embrasser avec une passion débordante et un bonheur sans limite. Je finis par m’éloigner d’elle à bout de souffle. « J’attends depuis 7 ans cette réponse. Je ne peux pas être plus heureuse. Je t’aime tellement Masha. » Ma voix tremble d'émotions.

ft. Maria Hill

Le simple fait de même pensé à Yelena me brise le cœur d’une manière qui est difficile d’expliquer avec des mots. C’était encore plus difficile après toutes ses années sans savoir ce qui lui était finalement arrivé. Est-ce qu’elle a pu enfin avoir la vie qu’elle méritait et que la Red Room lui avait pris alors qu’elle n’était qu’une petite fille? Est-ce qu’elle avait pu trouver sa voie ou peut-être même la paix face à son passée que je souhaitais  que mon sacrifice devait lui offrir. Je me souviens très bien des derniers instants avant que mon monde ne disparaisse dans les ténèbres alors que je pouvais toujours voir Clint tendre la main vers moi dans l' espoir de stopper ma chute. J’avais toujours été préparé à la mort d’une certaine manière. La Red Room a ce genre d’effet sur vous et même si Maria m’avait appris que ma vie valait plus que la mission… je ne pouvais pas m’empêcher de toujours être prête pour ma fin inévitable. J’avais vécu bien plus longtemps que beaucoup de veuves de mon année. Je crois que je pouvais même compter sur une main celles qui étaient toujours vivantes avant le blip. Beaucoup trop avait connu leur fin entre mes mains durant nos années d’enseignements. On disait souvent qu’elles étaient les plus chanceuses surtout si elles partaient avant la remise. Melina et Madame B étaient les veuves les plus âgées que j’avais croisées. Elles étaient toutes les deux bien connues pour être les matriarches de l’organisation. Aussi dangereuses que fidèles au monstre qui les avait façonnées. Si Melina avait prouvé qu’elle pouvait se racheter ou tout du moins qu’elle n’était pas complètement sans espoir. Madame B, de son côté, était bien trop dangereuse pour être laissée vivante. Je n’avais pas été surprise d’apprendre qu’elle avait survécu à la chute ainsi qu’au Blip. Certaines jeunes veuves qui étaient toujours présentes après Thanos et que ma chère sœur avait sauvé étaient entrées en contact avec moi pour me prévenir de Madame B tentait de recréer la grandeur de ce que Dreykov avait fait, mais à sa manière bien sûr. Alors je me suis engagé à la trouver pour m’assurer que la Red Room ne revienne jamais. Au moment de notre confrontation, ce fut un combat d’endurance et de ruse, mais au final… Cette chère Madame B a agit comme je m’y attendais. Elle m’a sous-estimé et je lui ai prouvé que j’étais devenu bien plus que la petite fille qu’elle avait tenté de façonner à son image.

Je ne peux m’empêcher de frissonner alors que tous ses souvenirs désagréables me reviennent. Je ne veux plus laisser cette partie de ma vie prendre le dessus sur le reste surtout pas quand Maria est de retour à mes côtés. Black Widow est morte sur cette planète perdue. Aujourd’hui, je ne suis plus que Natasha Romanoff. « Tu sais bien que je ne peux pas te refuser ça. Tu peux compter sur moi pour ça. » J’offre un sourire reconnaissant à la femme en face de moi.Je suis contente de savoir qu’elle me viendra en aide bien que je n’ai jamais douté du contraire. « Merci Masha. Merci de me donner une chance de pouvoir la retrouver et de te la présenter. » L’idée de pouvoir introduire deux des personnes qui me tenait le plus à cœur l’une à l’autre me remplissait d’une joie sans fin. Est-ce que j’étais nerveuse de savoir si elles allaient bien s’entendre le moment venu de leur rencontre? J’étais même terrifié à l’idée que ça ne passe pas parce que je ne pouvais pas vraiment voir mon futur sans une et l’autre.

« Tu as raison, je le sais bien. » Je prend son visage entre mes mains alors que je caresse ses joues avec mes pouces en lui adressant un sourire plein de tendresse. « Bien sûr que j’ai raison. Je sais que tu aimerais pouvoir réparer les choses Masha, mais le passé est derrière nous. Profitons de notre présent d’accord? » Je l’attire vers moi afin de l’embrasser doucement pour sceller cet accord. Si autrefois je n’étais pas prête à tout abandonner, aujourd’hui, ce n’est plus la même chose.  Je veux une vie tranquille sans poursuite ou fusillade. Je ne veux pas regarder sans arrêt par-dessus mon épaule de peur d’y trouver le bout d’un canon. Les gens ne semblent pas savoir qui je suis dans cette ville. Je suis à nouveau qu’un simple visage dans une foule. Ça fait du bien de ne plus être reconnu. Je ne suis plus qu’une simple garde du corps. C’est plaisant. « Garde du corps ? Je dois avouer que ça te va bien. Le principal c’est que tu te sentes bien dans ce que tu fais. » Je la tire à nouveau contre moi pour la serrer contre mon corps. « C’est plaisant et différent de faire affaire à de simples idiots que des psychopathes voulant contrôler l’univers à leur bon vouloir. C’est un boulot honnête. Je n’aurais jamais pensé dire ça. Moi, Black Widow, assassin redouté, je suis maintenant une citoyenne modèle… enfin presque. » Quoi? Je ne peux quand même pas complètement effacer de nombreuses années d’entrainements malgré beaucoup de volonté.

Et puis, le moment que j’attends depuis des années était venu. Je lui avais posé la grande question. Mon cœur battait toujours à toute rompe alors qu’elle acceptait à mon plus grand soulagement. Je ne peux m’empêcher d’avoir des larmes de joie avec un petit rire de soulagement alors que je l’attire pour l’embrasser encore et encore dans une frénésie de joie. Je finis par m’éloigner à bout de souffle.  « Ma réponse à toujours était oui. Ça n'a jamais changé tu sais. Je sais, moi aussi je t'aime tout autant. » Je prends quelques grandes respirations avant de parler à nouveau. « Tellement de temps à passer… Je n’ai jamais douté de ton amour, mais tu me connais… j’ai tendance à être un peu parano même dans mes meilleurs jours. Certaines choses ne changent pas. » J’avais toujours eu un peu de mal à ne pas penser au pire, surtout au début de notre relation. Mon palmarès d’histoire amoureuse était un désastre. Maria avait été la première personne à m’aimer sans attendre rien d’autre qu’être aimer en retour de ma part. Chose qui était facile.

ft. Maria Hill

Dès que la porte s’était fermée pour les protéger du reste du monde, je m’étais effondré contre Maria ayant manqué chaque aspect de sa personne. Ça avait toujours été ainsi entre nous. Aux yeux de tous, nous étions des collègues. Très peu de gens connaissaient réellement notre relation pour la simple et bonne raison que nos vies étaient bien trop dangereuse, mais j’avais profondément regretter de ne jamais avoir partager la profondeur de mon affection pour elle avec le reste des Avengers ce qui aurait bien entendu éviter certain malentendu avec certains… mais je ne pouvais réécrire le passé simplement s'assurer d’un meilleur futur pour notre couple maintenant que nous nous étions retrouver. Je suis submergé par tellement d'émotions, de peur, de tristesse, mais aussi de colère pour le temps perdu ou qui nous fut enlevé à cause de Thanos, puis de ma mort. Je ferme les yeux et me serre un peu plus contre elle alors que mon corps tremble. « Je t’en prie, tu n’as pas à remercier. J’aimerais bien la rencontrer, depuis le temps que j’en entends parler ! » Parler de ma sœur est un sujet de plus qui me rend encore plus émotif. J’avais parlé de l’une à l’autre avec l’espoir de pouvoir les présenter un jour sans pouvoir le faire. Je doute que même après ma mort elles se soient rencontrées… J’aurais aimé qu’elles puissent être là l’une pour l’autre après tout elles étaient les deux femmes les plus importantes de ma vie. « Je veux qu’elle soit là… si on est pour se marier, j’ai besoin qu’elle soit à mes côtés Masha. » C’est un aveu que je fais à voix basse étouffée dans ses vêtements.

« C’est une option qui me plaît beaucoup. De plus, nous avons du temps à rattraper, il me semble. » Le baisé qui suit est doux comme je les aime. Je me dis que je vais devoir envoyer un message à ma patronne pour lui demander quelques jours de congé afin de passer du temps avec ma fiancée nouvellement retrouvée. J’étais bien connu pour ne jamais prendre de jour de congé. Ayant une santé de fer, je ne tombais pas malade donc je ne prenais jamais de jour pour ça. En fait, je prenais un congé pour célébrer l’anniversaire de Maria chaque année même si je le faisais seule et celui de ma mort pas parce que je le voulais, mais simplement parce que j’avais tendance à faire une tonne de cauchemars le deux trois jours durant et après. Trop de souvenirs traumatisants j’imagine. « Je m’en doute, ça doit beaucoup te changer. Le plus important c’est que ça te plaise. Comme quoi, une personne peut changer si elle le désire vraiment. J’ai toujours su qu’il y avait du bon au fond de toi. Si je n’en étais pas convaincu, je ne t'aurais pas accordé une seconde chance après notre première rencontre. Je m’en souviens comme si c’était hier. » Ne plus manquer de mourir tous les jours ou de voir du sang sur mes même était en effet très agréable. Je peux sentir mon coeur se gonflé aux mots de l’autre femme alors que je serre ses mains dans les miennes. Je finis par l'attirer vers le sofa pour qu’on puisse s’y installer et être confortable. Ça me ramène des souvenirs de l’époque où l'on passait du temps à flâner sur son divan après la destruction du Shield. « Tu m’as rendu meilleure. Tu as cru en moi. » Je prends son visage entre mes mains alors que je la regarde les yeux plein d’étoiles et d’amour sans fin. « Le temps a coulé, mais mes sentiments n’ont pas changé, promis. Oh oui, je te connais très bien Nat, mais le passé est derrière nous maintenant. » Le soulagement que je ressens quand elle me confirme que ses sentiments sont toujours bien présents. Je sais que c’est stupide après la démonstration d’affection de plus tôt et maintenant. Je soupire de soulagement. « J’ai attendu 7 ans et chaque instant en à valu la peine juste pour pouvoir te tenir à nouveau. »