(terminé) So, you're the therapist || ft. Mother Gothel

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

Dans l’école, il y avait toujours des élèves à problèmes… et ce n’était pas parce que je donnais cours au niveau lycée que c’était plus facile à gérer. Les élèves avaient des soucis de toutes sortes et dans le job, bah on s’adaptait un peu à tout. Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, TDA avec ou sans hyperactivité… on aménageait ce qu’on pouvait, comme on pouvait.
L’avantage, ici, c’était la présence d’une psy spécialisée dans la jeune patientèle. Une pédopsy. Le genre de personne capable de parfaitement expliquer comment fonctionne le cerveau d’un élève dys et comment faire en sorte d’aider ces élèves…

J’avais parfois l’impression que c’était un peu nouveau, tout ça. En tout cas, avant, on ne parlait pas autant des troubles des apprentissages. Je me souvenais même que, quand j’étais moi-même élève, on ne parlait jamais de dys, nos profs avaient tendance à penser que ces élèves-là étaient juste bêtes. C’était plutôt récent, tous les travaux liant neurologie et apprentissages, et j’avais encore parfois des collègues un peu réticents à l’idée de mettre en place des aménagements.
Personnellement, ça ne m’avait jamais dérangé d’adapter mes cours ou de passer mes fichiers informatiques aux élèves qui en avaient besoin. Parfois, même, je les mettais directement en ligne sur le site de l’école. Ça ne coûtait rien et ça pouvait aider… alors, honnêtement, je n’allais pas chercher à garder pour moi mes préparations de cours.

Aujourd’hui, je venais voir la psy de l’école pour parler du cas d’un jeune. 15 ans à peine, il semblait être complètement perdu et à côté de la plaque… Le jeune Gordon semblait ne pas être fait pour les études, quand on le voyait en classe, mais il semblait pourtant être intelligent. Peut-être que le système scolaire ne lui correspondait pas vraiment… En tout cas, je trouvais que le système, ici, n’était pas forcément meilleur qu’au Danemark. J’étais convaincu qu’il y avait du bon en chaque élève, mais que parfois, c’était l’école qui n’était pas adaptée.

Je frappais à la porte du local réservé à la psy. Il y avait quelques chaises devant le local, dans le couloir, sans doute pour les moments de crise, où il y avait peut-être plusieurs élèves qui devaient être vus quasiment en même temps…
Un coup d’œil à ma montre m’indiqua que j’étais en fait un peu trop tôt. La nouvelle psy commençait à 9h, il était 8h45. Je résolus donc de patienter sur l’une des chaises qui étaient là. Je comptais la voir pour lui parler de Gordon et lui demander si elle pouvait, éventuellement, le recevoir… Bien sûr, je me doutais que le fait que ce soit un professeur qui demande cela, ça ne donnait pas la même force que si c’était l’élève lui-même qui venait la voir. On verrait bien…

Et puis, un peu avant 9h, j’entendis des pas qui approchaient. Des talons, sans doute. Mais je ne m’avançais pas trop par rapport à l’analyse des bruits du genre. Surtout que je ne connaissais pas vraiment la psy en question. Alors quand une femme apparut dans le couloir, je m’adressais à elle, d’entrée de jeu.

« Bonjour ! Je n’ai pas rendez-vous, mais… » Bon, ben j’espérais bien que je m’adressais à la bonne personne. « Vous êtes bien psy ? »

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▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Une école, un orphelinat, une famille d’accueil, toutes ces structures étaient celles avec lesquelles Gothel avait l’habitude de frayer depuis trois ans. Quand il lui avait fallu s’installer après son arrivée ici, elle s’était demandé ce qu’elle allait pouvoir faire. Si Raiponce était en ville, elle n’avait aucune idée d’une fonction qui pourrait l’aider à retrouver sa chère fille. Mais si elle n’avait pas moyen de savoir si elle était là et ce vers quoi elle se tournerait. Et si elle ne pouvait être avec son enfant, elle pouvait peut-être en aider d’autres. Elle avait donc choisi d’être psychologue pour enfants.

Gothel avait toujours su s’immiscer dans la tête des gens. Comprendre leurs secrets désirs, leurs petites faiblesses et utiliser cela pour atteindre son but. Pour le coup, elle voulait que les enfants soient heureux et bien dans leur tête, leur cœur, leur vie. Le rôle de psychologue pour enfants était donc idéal dans ce principe. Et elle en avait croisé des enfants, de toute sorte et de toute origine, au point qu’elle n’avait pu s’empêcher de se demander qui avait été assez cruel pour envoyer ici autant d’enfants sans leur famille. Il était triste de voir que l’orphelinat était autant rempli d’enfants.

Ce matin, elle allait travailler dans une école et elle démarrait à neuf heures. Le boulot n’attendait pas. Elle avait confié tous ses petits protégés à la gouvernante qui leur enseignait les essentiels, et elle était parti écouter les petits qui avaient besoin de son oreille. Pour le moment, elle n’avait pas remarqué son prochain enfant. Mais cela pouvait venir à n’importe quel moment. Pour l’instant, elle suivait son programme, professionnellement et paisiblement. Aussi fut-elle surprise de voir quelqu’un dans sa salle d’attente. Elle n’avait pas de rendez-vous prévu, et cette personne n’était pas un élève. Elle haussa un sourcil.

« Je suis la psychologue de l’établissement, oui. Auriez-vous besoin de mon assistance ? »

Elle ouvrit son bureau et déposa son sac sur la table. Elle commença à en sortir tout son nécessaire qu’elle posa à des endroits précis. Elle était un peu tatillonne sur la position des objets sur son bureau de travail, c’était comme une manie. Mais elle avait l’oreille sur son invité à qui elle avait fait un léger signe pour l’autoriser à la suivre. Après tout, il était là pour lui parler et pour lui demander quelque chose. Elle n’avait pas l’intention de lui compliquer la vie, mais elle n’allait pas non plus oublier ses petites habitudes pour lui faire plaisir.

« Eh bien, très cher, qui êtes-vous très exactement et que puis-je faire pour votre service ? »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

Je n’avais jamais été du genre à me mêler des choses qui ne me regardaient pas, mais il y avait parfois des élèves pour lesquels je m’inquiétais. Pas par curiosité malsaine, mais plutôt parce que quand je me rendais compte qu’un élève avait un souci et qu’il semblait avoir besoin d’aide, je ne pouvais pas rester les mains dans les poches.
Je n’avais encore jamais rencontré les parents du jeune Gordon, nous n’avions pas encore eu de réunion de parents, après tout, mais son attitude en classe me posait question. Il n’était pas investi dans ses devoirs, il n’était pas non plus très investi dans les cours, exception faite du cours d’éducation physique, mais ça, c’était quelque chose que l’on constatait assez régulièrement chez les adolescents… certains brillaient en sport, d’autres dans des matières plus scolaires… Le genre de cas que les parents voulaient pousser dans des études mais qui s’avérait réticent et assez fermé à ce programme. Ce n’était pas vraiment quelque chose que nous avions pu aborder en conseil de classe pour le moment… pour la simple et bonne raison que pour le moment, nous n’avions pas encore eu de conseils de classe. Il faudrait encore attendre quelques semaines pour cela. Et seulement après, nous aurions la réunion de parents. Mais j’aurais aimé pouvoir prendre un peu les devants.

« Martin Andersen, j’enseigne l’histoire… » J’avais suivi la femme dans son bureau et je l’avais observée faire son petit rituel de mise en place. « J’aurais aimé m’entretenir avec vous à propos d’un élève que j’ai en classe. »

Il serait peut-être possible qu’elle lui fasse passer un test d’orientation, ou au moins un test d’intérêt. C’était important que ce garçon puisse trouver sa voie. Même si cela signifiait que je devrais aller à la rencontre de ses parents pour essayer de les convaincre d’écouter leur fils.

« Vous auriez quelques minutes ? »
Je n’avais jamais été du genre intrusif ni du genre à m’imposer. Si elle avait quelque chose d’autre sur le feu, je pouvais attendre, mais je voulais tout de même essayer d’avoir quelques réponses avant que la période ne soit trop avancée.
« J’aimerais que nous puissions aider ce jeune avant les premiers conseils de classe, en fait… »

Ce n’était pas quelque chose de pressant pour moi, mais si j’essayais de me mettre à la place de Gordon, il était clair que j’aurais aimé que l’on m’aide le plus tôt possible. En tout cas, avant qu’il ne soit trop tard, avec les histoires de comptage d’élèves et d’octroi des heures pour l’engagement du personnel.
Je restais debout, puisqu’elle ne m’avait pas proposé de m’assoir, je me sentais un peu coincé, peut-être que je n’aurais pas dû venir, peut-être que je dépassais mon rôle… Mais je ressentais le besoin de me sentir utile socialement.

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▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Gothel n’agissait pas de la même façon avec ses patients qu’avec le commun des mortels. Pour qu’elle se mette à tendre le mouchoir, il fallait que ça se fasse dans le cadre de son travail. Sinon, elle fonctionnait à l’utile. Écouter tout en organisant des choses, avoir une oreille d’un côté, un œil de l’autre. C’était un peu mondain, un esprit qu’elle avait développé en fréquentant les soirées un peu plus classes de la ville. On ne la retrouvait pas que dans les bars sordides, elle pouvait parfaitement se trouver aussi dans les soirées les plus classes et les mieux habillées

C’était donc un professeur d’histoire. Bon. Ils n’allaient pas refaire l’histoire de l’humanité ensemble. En plus, à cet endroit, l’histoire semblait avoir un début il y avait trois ans et avant, pas grand-chose. Elle n’en était pas à penser que ce prof ne servait à rien, mais elle se demandait quel était l’intérêt d’étudier un passé qui ne correspondait ni au lieu où on se trouvait ni au passif de l’ensemble de ceux qui l’étudiaient. Enfin, chacun ses loisirs, n’est-ce pas ? Elle n’avait jamais critiqué les goûts des autres, même quand ils lui paraissaient désuets. Elle acheva de tout préparer et lui jeta un rapide coup d’œil. Il n’était pas moche, déjà.

« Enchantée, Monsieur… Andersen, c’est cela ? Je suis désolée, mais je n’ai pas le droit de parler de mes patients, même avec l’un de leurs professeurs. Question de conscience professionnelle, vous comprenez ? »

Mais il insista et elle crut comprendre. Il ne s’agissait pas d’un enfant qui consultait actuellement et il était perturbé. Trop perturbé ? Peut-être n’était-il pas heureux dans sa vie. L’intérêt de Gothel fut tout-de-suite attiré par le potentiel d’un nouvel enfant à choyer et à sécuriser. Ils étaient si nombreux à ne pas être traités comme ils le méritaient. Elle resta silencieuse un moment et finit par indiquer le canapé au professeur. Elle attendit qu’il se soit installé et se prépara du thé. Elle en fit un peu plus que d’ordinaire afin de lui en proposer.

« Une tasse de thé ? » lui proposa-t-elle avant de venir s’asseoir face à lui, une jambe élégamment posé sur l’autre, à la fois classe et sexy. « Parlez-moi un peu des problèmes que vous rencontrez avec cet enfant. »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

Est-ce qu’un enseignant devait s’en faire pour ses élèves ? Beaucoup de mes collègues vous diraient que non, qu’il fallait s’en tenir aux résultats et ne pas se prendre la tête avec des trucs sur lesquels on n’avait pas vraiment d’emprise… mais j’avais bien trop d’empathie pour rentrer chez moi et ne plus penser à mon boulot. D’abord parce que ce n’était pas un métier "alimentaire", mais bien une vocation, chez moi… et ensuite parce que ma matière première, autrement dit les ados que j’avais en classe, était de chair et de sang. Il m’était déjà arrivé d’avoir à contacter des autorités pour des cas de maltraitance, des choses que j’avais vues, des choses que des élèves m’avaient parfois confiées… et quand la santé ou le bien-être du jeune était en cause, désolé, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire.

La psychologue m’accueillit avec tout le professionnalisme de son métier. Bien sûr, elle était tenue au secret professionnel… tout comme je l’étais aussi, pour certains aspects. Mais je savais bien que Gordon ne serait pas venu de lui-même consulter une psy… je n’étais même pas sûr qu’il en connaisse l’utilité, d’ailleurs.
Bientôt, la psy m’invita à prendre place et elle me proposa du thé. Je n’allais pas refuser, bien que j’aie toujours eu une préférence pour un petit verre alcoolisé. Mais ça n’était ni le lieu ni le moment.

« Avec plaisir. » Je m’étais installé dans le confortable canapé qu’elle m’avait indiqué et quand elle vint face à moi, je ne pus m’empêcher de voir la finesse de ses jambes.
J’avais toujours été d’avis que tout le monde devrait consulter un psy au moins une fois dans sa vie… mais si tous les psys étaient aussi sexy, j’étais persuadé que bien plus de personnes se bougeraient pour avoir des rendez-vous !
Je lui adressais un petit sourire, puis je rectifiais ses propos. « En réalité, je n’ai pas de problèmes avec cet élève… »

Il n’avait pas un comportement dérangeant, il ne perturbait aucunement mon cours, il n’était pas spécialement bavard… mais il n’était pas heureux et cela se voyait.
« C’est un jeune de seize ans qui semble résigné pour tout. Il me donne l’impression d’être comme spectateur de sa vie… Je n’ai pas encore rencontré ses parents, mais j’ai la quasi certitude que ce sont eux qui ont choisi sa filière de cours, il n’est vraiment pas passionné par ce qu’il étudie… »

Je pris la tasse de thé qu’elle m’avait servie, j’en bus une gorgée, puis je relevais les yeux vers elle. « Pour moi, il a le profil typique d’un jeune qui s’ennuie en classe parce qu’il voudrait être actif dehors… Mais c’est compliqué de lui parler d’orientation, il ne reste jamais à la fin d’un cours et se dépêche systématiquement pour sortir de la classe. »

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▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Gothel refusait généralement de parler des confidences de ses patients, mais dans le cas présent, l’élève concerné n’était pas venu lui parler. Il n’y avait donc aucune confidence à trahir, et en revanche, il y avait peut-être un suivi qui serait nécessaire. C’était le genre de cas où la psychologue allait attendre paisiblement qu’on lui donne les informations et inviter ensuite l’adulte à proposer une thérapie à l’élève si cela lui apparaissait pertinent. Elle offrit donc à boire à son interlocuteur qui accepta et s’installa confortablement pour échanger.

En préparant sa tasse de thé et en avançant vers lui pour la lui tendre, elle le détailla du regard assez discrètement. Il n’était pas si mal pour un professeur d’histoire. Il avait un certain charisme. Si elle n’avait pas été actuellement en train de le recevoir dans le cadre de son travail, elle aurait tout à fait pu le charmer. Elle en avait mangé de plus coriaces au petit-déjeuner. Elle eut un sourire à ses propres pensées, elle était décidément incorrigible. Elle s’installa donc confortablement en concentrant ses pensées sur l’objet de la visite de l’enseignant, sirotant son thé comme si elle conversait simplement avec une personne importante

Il lui parla donc de ce garçon qui semblait négliger ses études, probablement parce qu’il n’avait pas choisi lui-même la filière dans laquelle il avait été envoyée. Elle pouvait comprendre qu’il n’ait pas vraiment envie de faire d’efforts s’il n’était pas dans quelque chose qui l’enthousiasmait, mais c’était malheureusement le cas d’énormément d’élèves et elle ne savait pas si elle serait capable de le réconcilier avec ce qu’il faisait au quotidien. Il était probable que ce ne serait pas le cas. Bien entendu, il y avait beaucoup d’options mais encore fallait-il qu’il coopère et il n’avait pas l’air d’en avoir réellement envie. A-partir de là, il n’y aurait pas grand-chose à faire.

« S’il s’ennuie à l’école, et qu’il est davantage calé pour d’autres métiers, il est vrai qu’il est dommage de le forcer à suivre un chemin qui n’est pas le sien. Mais ne craignez-vous pas de vous confronter à l’opposition de ses parents si vous le dirigez ailleurs ? »

Malheureusement, si ses parents tenaient obstinément à ce qu’il fasse une certaine carrière, ils pouvaient lui mettre des obstacles. Dans tous les cas, il ne serait pas mauvais qu’elle s’en mêle. Une psychologue pouvait avoir l’autorité nécessaire pour faire le point sur tout cela. Et puis, s’il cherchait à fuir les adultes, c’était peut-être parce qu’il y avait quelque chose à cacher. Gothel ne pouvait s’empêcher de surveiller tout ce qui pouvait faire penser à de la maltraitance d’une manière ou d’une autre. Dans tous les cas, cette histoire l’intéressait et elle tenait à aider ce garçon, autant que faire se pouvait.

« Mais je pense qu’il serait bon que je le voie tout-de-même. Pensez-vous pouvoir lui communiquer un rendez-vous avec moi pour faire le point ? Par ailleurs, avez-vous la moindre idée de ce qu’il lui plairait de faire ? »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

L’avantage de bien connaître ses élèves, c’était que l’on se rendait compte assez vite lorsque quelque chose n’allait pas. J’avais toujours fait en sorte d’avoir la patience et l’ouverture d’esprit nécessaires pour apprendre à connaître les adolescents que j’avais en face de moi. Je n’avais jamais voulu être de ces enseignants qui arrivaient en classe, déballaient leur cours sans tenir compte des profils des élèves ou de ce qu’ils pouvaient vivre. J’étais moi-même, encore et toujours, et c’était comme cela que j’avais toujours fonctionné.
Dans le cas de Gordon, je ne savais pas si un suivi psychologique allait être nécessaire ou s’il fallait plutôt envisager une rencontre entre lui et ses parents, pour mettre les choses au clair avec eux… Parfois, certains parents exigeaient de leurs propres enfants qu’ils réalisent ce qu’eux-mêmes n’avaient pas fait… Une vie par procuration, mais ce n’était pas une vie, ça.
Je ne vis pas le regard que m’avait lancé mon interlocutrice, j’étais sans doute trop occupé à envisager ce qui était possible et ce qui ne l’était pas pour mon élève. Buvant le thé en compagnie de la psychologue, je réalisais que nous étions ici dans un endroit suffisamment neutre pour qu’une rencontre entre le jeune, ses parents, l’un ou l’autre professeur et la psy puisse avoir lieu.

« Franchement, je pense qu’il faut penser aux jeunes avant tout. C’est leur vie qui est en jeu, pas celle de leurs parents… » Me confronter à des parents pas très compréhensifs, ça m’était déjà arrivé et ça ne me faisait pas peur, parce que ce qui comptait, à mes yeux, avant tout, c’était le bien-être des élèves. « J’ai tendance à croire qu’on peut convaincre les parents les plus coriaces. »

Sans être un prof démago, j’étais le genre de type bienveillant, à l’écoute et prêt à prendre la défense de ceux qui en avaient besoin. J’avais eu un passage à vide, certes, mais une fois les pendules remises à l’heure, j’avais retrouvé la ferveur qui m’avait toujours animé. Alors, avec l’aide d’une psychologue, j’étais sûr que convaincre des parents de penser à l’avenir de leur enfant plutôt que de penser à eux était chose possible.

« Peut-être pourriez-vous lui faire passer un test d’orientation ? Ce serait un bon début, je pense, pour entamer le dialogue avec ce jeune… »
Et puis, au moins, ce serait une façon d’amener le sujet en douceur par après. Parce que je me doutais bien qu’amener Gordon ici de force n’était pas la meilleure méthode.
« Je peux facilement le libérer d’une de mes heures de cours, comme cela, on reste dans le cadre scolaire et on n’empiète pas sur son temps de loisir… » De plus, il serait bien possible, alors, de ne pas avoir à prévenir les parents directement. Qu’ils découvrent les résultats d’un test d’orientation une fois qu’il serait fait, ça me semblait bien plus pertinent.

« Vous avez des disponibilités cette semaine ? »

Le plus tôt serait le mieux. Pour l’instant, j’avais le sentiment d’avoir déjà fait une bonne chose en venant ici. Il allait y avoir du travail, bien sûr, mais c’était important.

Spoiler:

▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Mettre les enfants en avant avait toujours été l'un des principes de base de la psychologue. Malheureusement, il arrivait trop fréquemment qu'elle ne puisse pas le mettre en œuvre, parce que c’étaient réellement les parents qui détenaient l'autorité et qu'elle n'avait pas d'autre choix que de l'accepter. C’était quelque chose qui l’horripilait, mais elle ne pouvait rien faire de plus que de donner tout son savoir, en espérant que les parents entendent la voix de la raison. La façon de penser du professeur qui voulait organiser une rencontre trouvait un certain écho chez elle, mais cela ne suffisait malheureusement pas pour être sûr qu’elle pourrait réellement être utile à son élève.

Indépendamment des parents, il fallait déjà que l'élève coopère, et d'après ce qu'elle avait compris, il évitait savamment la discussion. En partant de ce principe, elle ne pourrait pas faire grand chose de plus que lui. Ses compétences nécessitaient qu'on accepte de la rencontrer. Elle avait déjà pu juger que forcer quelqu'un à le faire n’entraînait aucune conséquence positive sur le comportement de l'élève et sa progression face à ce qui le tourmentait. Malgré tout, elle n'était pas du genre à renoncer avant d'avoir essayé même si le défi était d'envergure. Il n'était pas dans ses habitudes de le faire, et elle avait au moins un allié dans cette entreprise.

« Les parents sont évidemment un problème, mais notre priorité et d'abord de convaincre votre élève d'accepter d'échanger sur son avenir. D’après ce que j'entends de votre part, il ne semble déjà pas prêt à fournir des efforts de ce côté-là. Je ne peux évaluer ses problèmes et lui proposer des solutions qu'avec son entière participation, comprenez-vous ? »

Le test d'orientation était, en soi, une bonne idée pour entamer le dialogue, mais le problème était toujours le même et constituait principalement en la bonne volonté de l'élève. Elle avait conscience que le fait que les choses se passent pendant un cours plutôt que sur ses heures de loisirs permettrait peut-être qu'il se sente moins lésé et qu'il accepte plus volontiers de participer, mais il demeurait nécessaire qu'on lui passe le message et encore fallait il le pouvoir. Pour cela, le professeur était le seul à même de pouvoir atteindre cet objectif. Tant qu'il parvenait à faire sa part du travail, Gothel pourrait aisément faire la sienne comme à son habitude.

« Je suis tout à fait en mesure de lui apporter mon aide sur ce point et de lui offrir ce test, mais encore faut-il qu'il accepte le rendez-vous avec moi. Vous disiez qu'il évite vos questions après les cours. Pensez-vous être en mesure de lui transmettre la convocation qui concernerait notre rendez-vous éventuel ? Si tel est le cas, je devrais pouvoir le recevoir assez rapidement. Quelles sont les dates de vos prochains cours avec lui ? Nous devons en prévoir un pour lui donner la convocation et le suivant pour le rendez-vous. Vous serez d'accord, je pense ? »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

Entre les métiers d’enseignant et de psychologue, il y avait des points communs qui allaient dans le sens du bien-être de l’élève et du patient. Pour les faire progresser, c’était nécessaire. Pour cela, il fallait donner de sa personne et permettre à chacun de trouver sa voie et de pouvoir s’affirmer lors de la construction de l’identité.
Lorsque la psy me parla de notions de priorité et de la manière de pousser l’ado à coopérer, je me croisai les jambes après avoir posé ma tasse sur la table.

« Je comprends parfaitement. Ce que je vous dis, c’est que ce garçon évolue dans un milieu familial où les parents ne lui autorisent pas à faire ce qu’il pourrait faire pour s’épanouir. » Bien sûr, en tant que parent, ce n’était pas toujours facile de se dire que son enfant n’allait pas faire de grandes études à l’université, parce qu’il pensait plutôt se destiner à un métier plus manuel. « S’il se rend compte que nous pouvons l’aider, croyez-moi, il sera conciliant. C’est un ado qui sait où sont ses intérêts. »

Lui faire passer un test d’orientation serait certainement quelque chose de très bien et j’étais persuadé que les parents, en ayant les résultats, puissent ouvrir les yeux pour découvrir qui était vraiment leur fils.

« De mon côté, je m’engage à faire tout ce que je peux pour mon élève. Je le convaincrai. » Gordon avait un bon lien avec moi, même s’il n’était pas très travailleur. J’étais un prof à l’écoute et assez présent pour mes élèves, alors, forcément, les jeunes pouvaient parfois se confier.
« Je peux donc transmettre votre convocation sans problème. Et je peux aussi accompagner Gordon jusqu’ici. »
Je faisais preuve de bonne foi, je coopérais et j’étais tout à fait d’accord pour jouer un rôle dans tout cela. Aider un élève, cela faisait partie de mon job. Je m’y retrouvais parfaitement, d’ailleurs, j’étais quelqu’un de solidaire, à la base.

Je sortis mon agenda pour lui montrer mon planning. Je profitais d’une heure de pause pour venir la voir, mais j’avais Gordon en classe les mardis et les jeudis. Deux heures par semaine. Cela laissait quelques possibilités, tout de même.
« Bien sûr que je suis tout à fait d’accord. »

Spoiler:

▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Il était navrant de constater qu’il y avait des parents qui ne pensaient pas prioritairement au bien-être de leurs enfants. Gothel ne put s’empêcher de se demander si cet enfant avait besoin de sa protection et de celle de sa maison. Elle voulait absolument que les enfants de ce monde soient heureux et qu’ils vivent une belle vie. L’idée que cet enfant ne le soit pas lui était insupportable. Dans l’immédiat, elle devait tout d’abord affronter ce qui constituait quelque chose de complexe, à savoir ouvrir le dialogue. Cela n’était possible que si le jeune homme l’acceptait, et elle n’avait pas la sensation que c’était le cas.

« Il s’agit donc de le lui faire comprendre. Mais il ne vous fait pas confiance, je me trompe ? »

Cet homme n’était pas vraiment convaincant sur le principe de dire qu’elle allait pouvoir faire consulter ce garçon. Mais il était plein d’espoir et de bonne volonté et ce n’était déjà pas si mal. Un prof convaincant pouvait faire des miracles, même si elle était persuadée que cela ne suffirait pas si le gamin pensait qu’on essayait de le tromper. La confiance était quelque chose de complexe, difficile à avoir et encore plus difficile à garder. Gothel était douée pour acquérir la confiance mais elle ne savait pas si c’était le cas pour cet homme. Mais il semblait pourtant sûr de lui.

« Si vous pensez en être aussi sûr, faisons ainsi dans ce cas. »

Elle nota le rendez-vous et lui tendit un papier sur lequel elle avait noté la date et l’heure de la convocation. Elle ne savait pas si elle allait véritablement voir la personne en question. Elle n’avait pas encore la certitude qu’il saurait le convaincre. Mais dans le cas où il y parviendrait, elle l’accueillerait avec plaisir et prendrait le temps d’échanger avec lui sur son avenir. Elle essaierait aussi de déterminer s’il avait besoin qu’on le sépare de sa famille. Si tel était le cas, elle prendrait les mesures qui s’imposaient.

« C’est une bonne chose d’être attentif aux élèves dont vous vous occupez. Sachez que je serai toujours disponible pour parler de vos protégés au besoin. »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

La psychologue semblait être sur la même longueur d’ondes que moi. Elle tenait à ce que ce jeune puisse trouver sa voie et s’épanouir. C’était sans doute le genre de choses dont il fallait être convaincu pour exercer sa profession ou la mienne. J’avais déjà eu plusieurs occasions de discuter avec cet élève et c’était là que la psy se trompait.

« Il m’a confié pas mal de choses sur lui, sur ses envies et ses projets… Il sait qu’il a besoin d’aide et il sait aussi que je suis le prof le plus à même de venir trouver une personne compétente pour l’aider. » Cette personne compétente ne pouvait être qu’une psy.
Une fois que Gordon aurait passé des tests d’orientation, les résultats pourraient convaincre ses parents. J’étais convaincu que cela allait pouvoir l’aider à avancer… et cela voulait dire aussi que ce garçon allait peut-être pouvoir faire ce qu’il aimait.
Bien sûr, cette femme pouvait se tromper, l’erreur était humaine et je ne lui avais peut-être pas suffisamment fait comprendre les différentes conversations que j’avais pu avoir avec cet adolescent, à la fin des cours ou durant des récréations. J’étais le genre de prof qui était à l’écoute de ses élèves et qui avait toujours un moment pour eux quand c’était nécessaire. Je les rassurais sur leurs compétences, sur leurs acquis et sur les projets qu’ils allaient pouvoir accomplir. J’avais des collègues qui cherchaient plus à leur mettre la pression, mais je considérais que des jeunes qui ressentaient trop de stress avaient plus de mal à se concentrer et à faire leurs preuves sur le papier…

« Parfait. Avez-vous des moments de permanence où il pourrait venir en priorité ?»
Je me chargerais des parents, aussi, je leur expliquerais tout ce que j’avais pu observer et, sans trahir les confidences de leur fils, je tâcherais de leur faire comprendre que leur enfant savait ce qu’il voulait faire de sa vie.

La psy me félicita presque d’être moi, d’être un gars bien. Et elle me fit part des possibilités que j’avais de pouvoir la revoir pour discuter de mes élèves.
« J’ai quelques cas dans certaines classes. Mais je ne suis pas sûr que les élèves soient au courant de vos permanences et des possibilités d’aide qu’ils peuvent avoir auprès de vous…»

Je me demandais pourquoi il n'y avait pas eu d'animation au sein des classes pour expliquer le rôle des psys en milieu scolaire. C'était dommage, car il y avait des tas de jeunes qui cachaient des souffrances et des traumatismes.

Spoiler:

▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Gothel appréciait le fait que les élèves puissent savoir que ce professeur en particulier était capable de leur offrir une ouverture pour se libérer de leurs problèmes s’ils en avaient besoin. Les forces de cet enseignant en passaient probablement énormément par Gothel, mais ça ne la dérangeait pas. Elle était prête à aider tous les élèves qui en auraient besoin. Finalement, à eux deux, ils devenaient une force de frappe contre les difficultés des élèves qui allait peut-être pouvoir permettre de leur offrir une porte de sortie. La psychologue n’en demandait pas plus, elle serait déjà contente si elle pouvait aider un peu.

« C’est une bonne chose que les élèves puissent savoir sur qui ils peuvent compter. Je vous épaulerai autant que possible. »

Il tenait à savoir quand elle avait des permanences, non seulement pour que cet élève puisse venir la voir quand il le souhaitait pour se renseigner, mais elle n’assurait pas vraiment de permanences. C’était sa secrétaire qui s’occuper de lui fixer ses rendez-vous et elle s’y adaptait. Elle alternait dans ce bureau et dans l’autre au fil des besoins et des rendez-vous et elle avait une secrétaire de chaque côté pour gérer son emploi du temps. Elles s’en sortaient bien, elle n’avait jamais de problème pour assurer ses rendez-vous. Au moins, elle n’avait pas besoin de s’en occuper, elle se contentait de suivre son planning.

« Je n’ai pas vraiment de permanence, je passe d’un bureau à l’autre selon mes rendez-vous. Vos élèves peuvent voir ma secrétaire, elle connait mes disponibilités et les positionnera au plus tôt. »

Elle réfléchit au fait que les élèves n’avaient pas eu la possibilité de savoir qu’il y avait une psy et qu’ils pouvaient se faire aider. Ce n’était quand-même pas normal que les élèves ne soient pas informés alors que cela faisait des années qu’elle était à la disposition des élèves qui en avaient besoin. Les informations n’étaient pas correctement transmises et ça l’agaçait profondément. Elle songea que Martin Andersen était la solution pour que les élèves sachent qu’il y avait des moyens dans l’école pour les aider quand ils en avaient besoin.

« Peut-être pourrais-je proposer une intervention pour expliquer ma présence et mon rôle dans l’école ? Les élèves sauraient qu’ils peuvent venir me voir pour parler de leurs éventuels problèmes. Qu’en pensez-vous ? »

▿ Date de naissance : 12/10/1975

So, you’re the therapist

Martin ξ Gothel

Un élève en difficulté, c’était un élève qui avait besoin d’aide. C’était un principe clair et simple, qui permettait de simplement avoir envie de soutenir et d’aider. Simple, oui, mais cela restait aussi compliqué, dans un sens, puisque certains jeunes ne voulaient pas qu’on les aide, pour x raisons, mais parfois, aussi, c’étaient les parents qui bloquaient…

« Oh, ne vous en faites pas pour ça, j’ai quelques collègues qui sont aussi attentifs aux élèves… On n’a pas d’heures dans notre horaire pour ça, mais on est quelques-uns à envisager le métier comme un peu plus que le temps passé devant la classe ou le temps passé à corriger. »

Pas de permanence psy… c’était plus délicat pour pouvoir envoyer des élèves ici en cas d’urgence. Et cela arrivait. Entre ceux qui se scarifiaient dans les toilettes, ceux qui subissaient des intimidations à l’école, ceux qui avaient peur d’échouer… Cela faisait beaucoup de sujets pouvant être dignes d’envoyer un jeune voir une psy.

« C’est dommage… Si vous étiez présente un jour particulier ici, les élèves pourraient le savoir et venir d’eux-mêmes, sans avoir d’intermédiaire… » Finalement, n’était-ce pas toujours tout ce qui était administratif et paperasse qui ralentissait toujours les solutions… « Pour le reste, je suis convaincu que ce genre d’information doit être faite au début de l’année scolaire… C’est quelque chose dont vous devez discuter avec les directions d’écoles… Je ne peux pas me permettre de faire intervenir une personne extérieure à l’école dans mes classes sans que cela ait un lien avec mes cours… Mais je peux vous donner le numéro de ma direction. Vous aurez sans doute de bons arguments pour convaincre. »

Je sortis un carnet de ma poche et j'y griffonnais le numéro de la direction du lycée.
« Vous pouvez appeler de ma part. Et si vous souhaitez que je sois à vos côtés pour une entrevue avec la direction, vous n'aurez qu'à m'envoyer un message, je vous note mon numéro également. »
J'indiquais mon prénom à côté de mon numéro de portable, histoire qu'elle ne puisse pas se tromper, ce serait dommage d'envoyer un message à mon directeur plutôt qu'à moi.
Je lui tendis le papier avec un sourire, puis je m'apprêtais à prendre congé. « Passez une bonne fin de journée ! »

Spoiler:

▿ Date de naissance : 21/02/1977

So, you’re the therapist

Gothel se rendait bien compte qu’elle ne frayait pas beaucoup, peut-être pas assez avec les enseignants. Elle avait été installée à son compte, au départ. Elle avait par la suite accepté de s’occuper aussi des enfants via l’école parce que ça lui avait semblé logique. Mais elle n’avait pas vraiment pensé à la logistique. Deux secrétaires, avec le contact l’une de l’autre, et ça se réglait comme ça. Mais elle aurait peut-être dû entrer plus en contact avec les professeurs afin de repérer les élèves qui avaient le plus besoin de son aide. Elle se dit qu’il lui faudrait y remédier.

« C’est bon à savoir. »

Il était vrai qu’elle pourrait s’organiser pour fixer des périodes dans la semaine. Ses secrétaires pourraient facilement s’adapter avec cette petite contrainte supplémentaire et cela permettrait aux élèves de savoir qu’elle était là. Il n’avait pas tort. Mais c’était à réfléchir et elle ne pouvait pas régler ça en un claquement de doigt. Heureusement, il ne se contenta pas de lui faire une remarque, il lui offrit des propositions. Elle réfléchit un instant avant de lui sourire chaleureusement. La façon dont il prenait soin des élèves et la motivation avec laquelle il cherchait à mettre les choses en place étaient encourageantes.

« Cela me parait une bonne idée. Je ne manquerai pas de leur en parler et nous verrons ce qu’il est possible de faire. »

Il prit congé et elle hocha la tête avec bienveillance. Elle avait commis des erreurs dans sa façon de pratiquer, mais elle allait les corriger pour que les élèves sachent qu’ils pouvaient compter sur elle quand ils en avaient besoin. Et grâce à cet homme, les élèves auraient un meilleur service et un meilleur suivi psychologique. Oui, cet enseignant était haut placé dans l’estime de Gothel et il était évident qu’il faisait bien son boulot et qu’il allait plus loin que la simple base du travail. Il avait tout pour faire ce qu’il fallait.

« Je vous souhaite une bonne journée. »

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