(abandonné) Comme une boîte de Pandore (Hallia)

Comme une boîte de Pandore

☾☾ C’était une mission importante qui nous avait été confiée. Nous devions retrouver l’un des plus importants financiers du clan séparatiste, Acrux Lazuli. Propriétaire d’une banque jouissant d’une grande renommée dans toute la galaxie, il avait détourné l’argent de ces clients afin de donner plus de pouvoir aux séparatistes. Notre rôle consistait donc à le capturer et le ramener sur Coruscant afin qu’il y soit traduit en justice. Il avait trouvé refuge dans l’une de ses nombreuses résidences sur la planète Sakyia située dans la Bordure extérieure. La planète était sous le contrôle des Hutt et je n’aurais été qu’à moitié étonné d’apprendre qu’il avait dû acheter leur silence à un prix pharamineux. La mission était délicate mais nous étions déterminés à la mener à bien. Je menais la mission, secondé par le commandant Cody et menant une dizaine de clones. Nous ne pouvions rien laissé au hasard et si Lazuli se sentait réellement acculé il avait sans doute dû mettre sur pied sa propre armée de gardes du corps. Il en avait amplement les moyens.

Mon instinct ne m’avait pas trompé. En plus des nombreux pièges glissés dans la maison, nous nous étions retrouvés à devoir affronter une vingtaine de gardes armés jusqu’aux dents. Autant vous dire que cette mission n’était pas une sinécure ! Ils semblaient cependant moins entraînés que les clones qui livraient leur guerre depuis plus de deux ans. Au prix de deux vies dans nos rangs, nous étions sortis vainqueur et ce fut donc fièrement que j’annonçais à Acrux Lazuli le sort qui l’attendait.

Cependant, je sentais que quelque chose n’allait pas. Mon intuition s’était éveillée dès notre arrivée. Je pensais qu’elle était là pour me préparer psychologiquement à la mission délicate qui nous attendait. Je m’attendais à ce que ce sentiment disparaisse mais il n’en était rien. Je le ressentais encore plus distinctement à présent. Je ressentais comme un appel dans la Force. J’avais à présent la très nette impression que quelqu’un avait besoin de mon aide.

Me tenant debout dans le bureau de Lazuli, je m’étais immobilisé alors que les clones emportaient avec eux le prisonnier. Cody s’en rendit compte immédiatement et s’inquiéta rapidement pour moi.

« Est-ce que tout va bien, mon général ? »

Je ne pouvais pas faire comme si je n’avais rien ressenti ou perçu. Je me serais senti très mal à l’idée de ne pas être venu au secours d’une personne qui avait besoin de mon aide. Ne précisant pas la nature de mes inquiétudes, j’adressais un sourire à mon second.

« Je me disais simplement que… puisque nous sommes ici, nous devrions en profiter pour visiter la maison. Peut-être pourrions nous trouver des preuves pour notre enquête. Ce serait dommage de passer à côté de ça. »

Dans le fond, c’était vrai. Quitte à vouloir le pousser au procès, autant ne rien laisser au hasard. Des preuves solides auraient permis le mettre derrière les barreaux pendant un bon bout de temps et peut-être même pour toujours. Cody demanda à quelques-uns de ses hommes de fouiller la maison alors que les autres garderaient le détenu sous bonne garde dans le vaisseau. La demeure étant particulièrement grande, nous nous séparions et commencions à fouiller. Suivant mon instinct, je tentais de localiser ce léger murmure qui ne se faisait entendre que dans mon esprit. Mes fouilles me conduire jusqu’au sous-sol. Je trouvais alors une pièce remplie d’objets de collection. Des objets précieux que les clients avaient donné en toute confiance à leur banquier. Les pauvres gens ! La lumière se faisant de plus en plus absente, j’allumais mon sabre laser afin de mieux distinguer les alentours. Mon arme manqua de m’échapper de la main lorsque j’arrivais au fond du bâtiment. Je me trouvais nez à nez avec un immense objet de métal. Il s’agissait d’une de ces plaques dans lesquelles de pauvres malheureux se trouvaient piégés dans la carbonite. Un frisson d’horreur parcouru mon échine alors qu’une réflexion me vint. Depuis quand cette personne était emprisonnée là-dedans ? La jeune femme que je distinguais était-elle encore en vie ? Cela devait être le cas. Sinon, pour quelle raison m’aurait-elle appelée ? Car s’il y a une chose dont j’étais persuadé c’est que c’est elle qui était parvenue par je ne sais quel miracle à m’appeler. Je m’approchais alors d’elle, posant ma main sur la plaque, tentant de saisir le peu de vie qui lui restait. C’est alors que Cody accompagné de deux de ses hommes me rejoignit. Alors qu’il me vit hésitant, être à deux doigts de la libérer, il tenta de s’imposer comme la voix de la raison.

« Soyez prudent, général. On ignore de qui il s’agit. Cela pourrait être dangereux. »

Bien évidemment, je savais qu’il avait raison. Nous ignorions tout de cette femme. Il pouvait s’agir d’une rivale de Lazuris, une cliente qui avait été enfermée car elle avait découvert le pot aux roses ou alors, idée plus répugnante encore, un objet de collection qu’une personne peu scrupuleuse avait mis en gage. Pourtant, il fallait que j’en aie le cœur net. C’était à moi qu’elle s’était adressée. Dans toute la galaxie, c’était moi qui avait perçu son appel et peut-être aurais-je été le seul à qui elle puisse jamais s’adresser. Amie ou ennemie, je ne pouvais humainement pas la laisser dans cette situation. Et si Cody avait raison, il serait encore temps d’agir. Nous nous étions retrouvés face à des dangers bien plus grands que celui-là. Je lançais alors sur un ton autoritaire.

« Cody, éloignez-vous tous les trois. »

J’actionnais alors le système pour la libérer.

Comme une boîte de Pandore

☾☾L’idée de finir par libérer une force plus destructrice que constructrice me traversa l’esprit. Cependant, je j’étais toujours aussi résolu à la sauver. Ma conscience me l’ordonnait même si je n’étais pas certain que la raison puisse peser dans la balancer de cette décision. J’avais ordonné aux clones de s’éloigner ce qu’ils avaient fait. Ils avaient reculé de quelques pas, les mains sur les armes qu’ils étaient prêts à dégainer. J’aurais voulu rattraper le corps de la jeune femme avant qu’elle ne chute mais ce fut peine perdue. Je n’eus pas le temps de faire un seul geste qu’elle s’effondra sur le sol. Elle avait l’air si affaiblie comme si elle était restée bloquée dans la carbonite depuis des années. L’observant, je tentais de reconnaître quelque chose de sa tenue ou de ses bijoux qui aurait trahi son âge et le temps de son emprisonnement. Mais rien.

Mes hommes surveillant toujours mes arrières, je m’accroupis à ses côtés, résolument désireux de lui venir en aide. Saisissant ses épaules afin de l’aider à se redresser, je lui adressais un sourire qui se voulait rassurant.

« Doucement… vous avez été emprisonnée mais nous sommes venus vous délivrer. Vous n’avez plus rien à craindre. »

Je me rendais bien compte que mon discours sonnait feu. Il ne m’avait pas fallu bien longtemps pour comprendre qu’elle était sensible à la Force. Elle devait ressentir ce que je moi-même je ressentais. Cette peur, cette crainte de devoir faire face à un terrible ennemi. Pourtant, leur sentiment était totalement justifié. Lorsque je la vis lever le bras, je ne m’attendais pas à la scène qui suivrait. Je la regardais impuissant saisir l’un des clones et le vider de toute son énergie vitale. Je reculais alors me redressant sur mes jambes. Par réflexe, ma main se posa sur mon sabre laser mais je ne le dégainais pas pour autant. Je venais de libérer une Sith.

En un éclair, j’évaluais la situation. J’avais perdu un homme sans pouvoir rien faire et à cause d’une décision que j’avais moi-même prise. Cependant, je refusais que plus de sang soit versé. Or, c’est précisément ce qui se serait passé si nous avions eu le malheur d’ouvrir le feu. De plus, elle pouvait nous être d’une aide précieuse dans l’enquête de Lazuli. Elle avait peut-être assister à ses magouilles et l’interroger nous apporterait sans doute bien plus que de l’attaquer sans ménagement. Je me tournais avec brusquement vers Cody, ressentant la haine et la colère venu de mes compagnons d’arme. D’un signe de tête, je convainquis le commandant de ne pas riposter et de retenir son subordonné du mieux qu’il pouvait. La violence n’engendre que la violence. Je savais que si Anakin était avec moi, il lui aurait sauté à la gorge et aurait tenté d’en finir avec elle d’un simple coup de sabre laser. Mais pour quel résultat ? Je m’adressais alors à mon second.

« Cody, Retournez au vaisseau et laissez-moi seul. Je vous y rejoindrais dans quelques instants. »

« Mais général je ne… »

« Faites ce que je vous dis. »

Loyal, il finit par s’éloigner emportant ses deux hommes avec lui. Je m’attendais à ce qu’il ne s’éloigne pas totalement et reste dans le bâtiment pour intervenir si jamais la situation s’aggravait. Mais pour le moment, leurs sentiments négatifs ne faisaient qu’ajouter plus de tension à la situation. Lorsqu’un animal se sent acculer, il a tendance à mordre. Et je savais que s’il lui prenait l’envie d’attaquer, je serais le seul qui pourrait la maîtriser.

C’est alors qu’elle s’adressa à moi comme si rien ne s’était passé, comme si l’acte qu’elle venait de commettre ne nous privait pas de toute civilité. Je demeurais silencieux un instant, puis fis un pas dans sa direction. Je lui adressais alors un sourire égal au sien, ne laissant rien paraître de mes craintes les plus profondes.

« Bonjour. »

Je hochais la tête toute en douceur avant de lui répondre avec politesse.

« Je vous en prie, n’en faites rien. J’ai simplement fait mon devoir et répondu à votre appel. »

Je regardais l’ancienne prison où elle était enfermée précédemment. Je n’imaginais même pas la douleur que l’on pouvait ressentir à être enfermé là-dedans. Elle devait être très puissante pour parvenir à envoyer son S.O.S dans un tel isolement. Reportant mon attention une fois de plus sur elle, j’avançais encore d’un pas. Je lui tendis alors la main en signe de présentation.

« Je suis Obi-Wan Kenobi. Quel est votre nom ? »

Je portais à nouveau mon regard au loin et lui demandais soucieux.

« Depuis combien de temps êtes-vous prisonnière ? »

Comme une boîte de Pandore

☾☾Si j’avais su que cette mission se déroulerait ainsi. Oh certes, les imprévus étaient plutôt courants dans les missions que nous suivions. Mais jamais je n’aurais imaginé me retrouver devant une telle situation. Je payais là la curiosité dont j’avais fait preuve. Je savais pourtant qu’il ne fallait jamais se permettre de s’éloigner de la mission. Combien de fois j’avais adressé les mêmes reproches à Anakin ? Pourtant, rester insensible devant une telle détresse m’avait été impossible. Et l’un des clones l’avait payé de sa vie. Comment pourrais-je expliquer ça au conseil jedi dans mon rapport ? Comment pourrais-je leur annoncer qu’à cause de moi les jedis compteraient un ennemi de plus ? Comme si nous n’en avions pas déjà assez. Je m’étais montré indigne de mon rang et de ma position et je craignais la suite des évènements.

Rester seul avec elle, je gardais mes manières et faisait tout pour que cette rencontrer ait au moins une utilité. Je l’écoutais me parler en toute cordialité, réprimant toute émotion au moment où elle me parla de l’âge du clone dont elle venait d’aspirer la force vitale. Je poursuivis sur un ton égal au sien.

« Je vous remercie pour le compliment… mais la vie est pleine de surprises. Je ne m’étais guère attendu à avoir le plaisir de faire votre connaissance. »

Je frissonnais au moment où elle m’interrogea sur les clones. Bien sûr, j’étais loin d’avoir envie d’entrer dans les détails mais moi aussi j’avais été profondément choqué à mon arrivée sur Kamino. J’avais découvert avec dégoût et angoisse l’armée de la République. Aujourd’hui encore, je n’en revenais parfois pas d’imaginer que nous ayons pu trahir nos idéaux de paix et d’harmonie pour causer tant de souffrance dans cette galaxie. Nous prétendions nous défendre, mais que l’on soit du côté de l’attaque ou de la défense, rien ne justifiait le coût des milliers de vies tombées au combat.

« Hélas je crois bien qu’en temps de guerre cette question ne puisse se poser en ces termes. »

Je fus très étonné d’entendre parler de Conseil Noir. Il y avait bien évidemment beaucoup de choses qui nous échappaient. Les Siths avaient le goût des secrets et beaucoup d’entre eux nous étaient encore inconnus. Les connaîtrions-nous un jour ? C’était là une grande question que nous ne cessions de nous poser. Je regrettais cependant que Dark Nox suive cette grande tradition.

« Vraiment ? J’aurais pourtant pensé qu’en tant que votre sauveur, vous auriez pu m’accorder cette faveur. »

Je laissais planer un silence entre nous, espérant que mes propos puissent la faire changer d’avis. Je tentais encore ma chance.

« Si vous ne voulez pas tout me révéler, pourriez-vous au moins me dire si le nom de Acrux Lazuli vous dit quelque chose ? Est-ce lui qui vous a enfermée ici ? »

Je la vis se rapprocher de moi et cette fois-ci ce fut à mon tour de laisser un rictus apparaître sur mes lèvres.

« Ma foi, je vous aurais bien proposé de régler la question de votre emprisonnement en un combat régulier. Mais il n’est pas dans mes habitudes de provoquer en duel une personne désarmée… même s’il s’agit d’un Sith. »

Comme une boîte de Pandore

☾☾En entendant ses premières paroles, j’avoue que je me braquais légèrement. Décidément, les Sith ne changeraient jamais. Tout comme les Jedi ils étaient dévorés par leur haine de l’autre camps et rien n’aurait pu les faire changer d’avis. Dans mon cas, je ne les haïssais pas. Oh certes, jamais je n’appuierais les propos ou les appuierais dans leur action. J’étais un protecteur de la lumière, un serviteur du Bien dans toutes ses formes. Je ne comprendrais jamais qu’on puisse chercher à nuire à autrui uniquement par plaisir. Je savais depuis toujours et en restais profondément convaincu, jamais je ne basculerais vers le côté obscur de la Force. C’étaient les idéaux que je combattais farouchement plus que les personnes. Il m’était arrivé de faire preuve de clémence envers les Sith dans certaines situations.

En songeant à cela, le souvenir d’Asaaj Ventress me revint en mémoire. Même si je me battais contre elle, j’avais toujours eu pour elle du respect. Elle était intelligente et malgré ses penchants sadiques avaient eu à l’occasion démontrer des actes de bonté… même si elle s’exprimait d’une manière étrange. J’appréciais pourtant ce côté nuancé en elle qui m’avait poussé un jour à lui sauver la vie. Il y avait une lueur d’espoir chez elle et j’espérais qu’un jour elle se détournerait de l’obscurité pour rejoindre la lumière.

Je me demandais quelle sorte de personne et de Sith pouvait être la personne en face de moi. Était-elle aussi intelligente et civilisée que pouvait l’être Ventress ? Ou me tenais-je face à une représentante de l’autre espèce ? Celle qui n’était que haine et colère et qui privilégiais la violence avant tout ? J’aurais penché pour la première hypothèse mais dans le fond qui sait ? J’avais peut-être tort.

« Je vois que vous partagez la haine des Jedi si connue de votre camp. Pourtant, vous pourriez être surprise de découvrir que nous ne sommes pas tous de la même espèce. Je me demande… m’auriez-vous traité différemment si je n’étais pas un Jedi ?"

Je ne sentais chez elle que haine et colère de sa part. Son arrogance ne me surprenait pas tant que cela et cette réflexion était plus une réflexion personnelle qu’une véritable question. Elle refusait toujours aussi obstinément de me révéler ses informations, faisant mine de réfléchir encore à la question. J’étais de mon côté persuadé qu’elle cherchait simplement à se moquer de moi. La seule fois où me prêta vraiment attention c’est au moment où je commis l’impair la prétendre désarmée. Me rendant compte de cette bourde que je venais de commettre, je tentais de me reprendre.

« Navré, je me suis mal exprimé. Je voulais plutôt dire que le combat serait des plus déséquilibré. »

Je hochais la tête d’un signe négatif avant de reprendre.

« Je ne vous crois pas incapable. De loin pas. J’ignore ce qu’est le conseil Noir dont vous parlez mais je devine aisément que si vous en êtes membre, c’est que vous devez faire partie de ses représentant les plus illustres et les plus capables. Et c’est bien pour cette raison que je ne puis me permettre de vous accorder une longueur d’avance et de remettre notre duel à plus tard. Croyez bien que j’en suis navré. »

J’étais sincère même si j’étais certain qu’elle ne l’entendrait pas de cette oreille. La faire passer d’une prison à une autre prison était somme toute bien cruel mais j’étais un Jedi et en tant que tel je ne pouvais faire autrement que d’obéir au commandement de notre Ordre. De toutes manières, sa colère était telle que jamais elle ne m’aurait laisser m’échapper. Ce qui ne présageait bien de bon pour la suite des évènements. J’ignorais si je pouvais réellement me fier à son honneur mais le danger était réel. Il ne fallait pas prendre le risque de compromettre la mission.

« Entendu, cela me paraît être un bon marché. Si vous gagnez, vous obtiendrez votre liberté provisoire. Si je gagne, vous me transmettrez les informations que je recherche et vous vous rendrez. »

Je compris alors qu’il fallait que je gagne du temps. Si elle me tuait, elle ne s’arrêterait sans doute pas là. Mon erreur risquait de compromettre le succès de notre mission. Il fallait donc que je fasse diversion pour permettre aux autres de s’enfuir. Je souris alors malicieusement.

« Les dames d’abord, très chère. »

Dis-je avant de dégainer mon sabre laser. Elle me jeta alors un éclair de force que j’encaissais avec mon sabre. La projetant de toutes mes forces contre le mur. Je partis me réfugier à l’autre bout de la pièce, là où elle ne pourrait pas me trouver de suite. Je pris alors mon comLink et contactait mon second en parlant à voix basse.

« Cody… Cody est-ce que vous me recevez ? »

« Oui, mon général. Est-ce que vous… »

« Ecoutez-moi nous n’avons pas beaucoup de temps. La situation est compromise et je dois me battre. Je vous ordonne de rejoindre le vaisseau est de partir de cette planète au plus vite. »

« Mais nous ne pouvons pas vous laisser ici. »

« Faites ce que je vous dis, Cody. La mission avant les hommes. Je tâcherais de vous faire gagner un peu de temps. Je vous recontacterais dès que possible. »

« Et si vous… vous... ? »

« Dans ce cas, vous surveillez Anakin pour moi et veillerez à ce qu’il ne fasse pas trop de bêtises. »

Je raccrochais alors et tentais de chasser ses idées noires. Toujours être concentré sur le présent, c’est ce que mon maître n’arrêtait pas de répéter. Je levais alors mon regard pour trouver un sabre laser. Je souris alors et sortis de ma cachette pour me planter devant elle.

« Vous voyez, finalement il y a une solution à tout. »

Je l’allumais pour m’apercevoir que ce dernier était vert.

« Ce n’est certes pas votre couleur mais il permettra au moins de rééquilibrer les forces. »

Je l’éteignis alors pour le lancer à ses pieds. Relevant ma garde, je me concentrais à nouveau.

« Alors, où en étions-nous ? »

Comme une boîte de Pandore

☾☾J’avoue être étonné par la sith qui se trouvait devant moi. Etonné en bien… elle était doté d’une intelligence fine et s’il m’était permis d’en douter jusque-là, sa petite tirade sur sa liberté était quelque chose qui me plaisait. Pour la première fois, j’avais réellement l’impression qu’elle se livrait à moi. J’ignorais pour quelle raison mais le sujet avait l’air de lui tenir particulièrement à cœur comme si cette thématique détenait une grande vérité pour elle. C’était quelque chose qui attisait ma curiosité. Il y avait quelque chose de mystérieux chez elle. Je ne pus m’empêcher de laisser apparaître un sourire franc sur mes lèvres en entendant sa proposition.

« Ces deux engagements reviennent au même résultat, non ? Que vous gagniez ou perdiez, vous ne rentrerez pas en ma compagnie à Coruscante. Les défis vous stimulent-ils si peu ? Vous me laisseriez procéder à votre capture sans réagir ? »

J’espérais alors que mes petites piques pourraient la pousser à attaquer. C’était selon moi la seule manière de régler cette épineuse question. La seule manière de concilier à la fois ma conscience et mon sens du devoir. Il fallait croire que cela fini par porter ses fruits. Je la sentais prête à se battre et je profitais de ma cachette pour envoyer mes ordres à Cody. Leur demander de faire diversion pendant que je m’enfuirais ? Cela reviendrait à tous les condamner. Je reconnaissais bien là le manquer d’humanité des Sith. Sacrifier la vie des faibles pour sauver la sienne. En quoi pouvais-je estimer que ma vie valait mieux que les leurs d’ailleurs ? Je ne pouvais simplement pas m’y résoudre. Cela aurait été de l’égoïsme profond, à des milliers de kilomètres de l’homme que j’étais. Bien sûr, je gardais ses réflexions pour moi. Je ne tenais pas à philosopher sur les différences entre les Sith et les Jedi. Ne lui avais-je pas fait comprendre en refusant de répondre à ses insinuations éhontées sur l’ordre ? Je préférais alors faire preuve d’humour et lorsque je sortis enfin de ma cachette.

«  Je laisserais mes hommes me priver du plaisir d’un tête-à-tête avec vous ? Quelle horrible perspective, ma chère Nox. »

Je la vis alors refuser l’arme que je lui livrais sur un plateau. Elle semblait déjà avoir établi son mode de combat. Elle était intelligente. Elle devait de douter que cette solution était bien plus facile pour moi. Combattre au sabre laser était une méthode que je connaissais par cœur et que j’essayais de maitriser au mieux devant mes ennemis. Mais faire face à des attaques comme l’aspiration de la vie par une Sith. J’ignorais de quoi il en retournerait et clairement, cela ne me rassurait pas du tout. Laissant ses craintes de côté, je me préparais au moment où elle décida de ne plus combattre. Souvent femme varie, bien fou qui s’y fie ! Je me retrouvais alors totalement interdit, ne sachant de quelle manière réagir. Je ne m’attendais pas à cela. C’était bien la première fois que je retrouvais face à une utilisatrice du côté obscur de la Force qui refusait un combat accepter quelques minutes plus tôt. Mais qui êtes-vous Nox ?

Soudain, j’entendis des bruits au loin, comme des petites pattes métalliques qui martelaient le plancher. Je devinais très vite qu’il s’agissait de droïdes. J’en avait entendu suffisamment ces deux dernières années pour que cela ne me surprenne pas outre mesure. Ils se dirigeaient rapidement dans notre direction. Par réflexe, je me plaçais à quelques mètres de la Sith. Suffisamment loin pour quelle ne puisse pas me surprendre par une attaque mais suffisamment proche pour bénéficier de la position stratégique qu’elle occupait en cet instant. Je les vis alors arrivés, bien flanqués sur leurs jambes chromées. Ils s’agissaient de droïdes gardien qui devaient mesurer environ deux mètres de hauteur. Des armes à feu étaient dissimulées dans leur bras et leurs torses. Des armes qu’ils ne devaient pas hésiter à employer contre leur ennemis. Ils s’adressèrent alors à nous en ces termes.

« Une pièce inestimable de la collection de maitre Lazari a été vandalisée. Le sarcophage PCL137625. Vous en êtes responsables. »

« Ah oui ? Je suis navré vraiment… je n’ai jamais eu de goût très sûr en matière d’art. »

Le robot leva alors son bras en direction de la jeune femme.

« Vous étiez son occupante. La pièce de collection n’a pas de valeur sans vous. Retournez immédiatement à votre place. »

Instinctivement, je fis un pas dans sa direction.

« Ah oui ? Et que se passera-t-il si elle refuse ? »

Le robot poursuivit le un ton monocorde et caverneux, semblable à celui qu’il avait eu jusque-là. »

« Dans ce cas nous l’abattrons. Il n’y a rien de préciser quant à l’état de santé de la masse organique enfermée. Elle y serait toute aussi bien morte que vivante. »

Je murmurais à l'adresse de la Sith.

" Voilà un combat que vous ne pourrez pas évitez, j'en ai peur. Il faut que nous sortions d'ici."

Comme une boîte de Pandore

☾☾C’était un curieux tête-à-tête que celui que j’avais avec elle. Partagé entre mon devoir et mes envies, je restais à la regarder sans oser réellement l’attaquer. Ce n’était pas par peur, bien au contraire. Depuis Dark Maul, j’avais pu prouver au clan des Siths que je n’avais aucune crainte de les affronter. Non c’était autre chose. Il y a avait quelque chose qui résonnait en moi, qui me faisait comprendre qu’il aurait été cruel de ma part de l’avoir délivrée pour la jeter à nouveau dans une autre prison. J’avais cependant décidé de l’affronter, décidant que l’issue de notre combat déterminerait le sort de la jeune femme. C’était juste et objectif et elle semblait s’y prêter au départ.

Nous nous toisions de regard et avions entamés une conversation, nous livrant à un jeu de pseudo séduction qui m’amusait beaucoup. Il y avait quelque chose chez elle qui m’attirait ou tout du moins dont j’étais très admiratif. Il était simple de foncer dans le tas sans réfléchir. C’était une autre affaire que de faire jouer de son intellect avec son adversaire. Chose qu’elle arrivait à merveille. Elle était calme, réfléchie et j’appréciais de la voir ainsi sortir de la masse. Je souris en entendant ses déclarations avant d’ajouter.

« Si je vous invitais à dîner, ce serait dans un cadre beaucoup moins lugubre que celui-ci. Un environnement qui conviendrait mieux à votre rang, milady. »

J’ignore si à ce moment j’étais sérieux ou s’il s’agissait d’une pique. Si jamais elle venait à m’échapper nos chemins auraient sans doute l’occasion de se recroiser. Allez savoir dans quelles circonstances !
C’est alors que tout s’accéléra. Bientôt la cave fut envahie de droïdes protégeant la précieuse collection d’art. La situation se corsait c’était certain. Cependant, j’avais foi en mes capacités ainsi qu’en celles de Nox, tant qu’elles ne se retourneraient pas contre moi. J’osais alors une pointe d’humour pour me calmer, ce qui était tout le contraire chez la noiraude. Elle semblait puiser toute vibrations négatives de la Force dans le but de défendre sa vie et sa liberté. Deux pôles opposés comme les Jedi et les Sith se devaient de l’être. Mais cette association incongrue pourrait être bénéfique pour nous deux.

« Oh non, je vous crois au contraire suffisamment intelligente pour choisir vos adversaires et vos combats avec soin. »

Le droïde avait l’air bien plus menaçant que moi, cela ne faisait aucun doute. Il n’hésiterait jamais à mettre ses menaces à exécution et elle en avait bien conscience. Je la regardais se battre et briser sa prison de métal contre son assaillant. Un moment dont je devais profiter pour l’attaquer à mon tour. C’est alors que je vis briller dans le dos de Nox une lumière rouge qui se trahissait. Un des droïdes était en train de la viser.

« Nox attention. »

Dans un réflexe, je lui saisis la main et l’attirais vers moi pour la forcer à s’abaisser et éviter le tir de blaster. Je me relevais alors et d’un geste da la main ramenait vers moi le droïde et le balançait sur l’autre beaucoup plus grand avant de dégainer mon sabre laser. J’accourais alors vers lui et d’un geste l’éventrais pour le rendre hors service. Une fois mort, une alarme retentit dans tous le bâtiment.

« Je pense que nous allons avoir le droit à tout un comité d’accueil. »

Je m’élançais alors, manquais les tirs de blaster des robots qui entraient dans la pièce et les tranchais, atteignant ainsi la sortie. Je jetais un regard décidé vers Nox. Elle voulait détruire la pièce, non ? Alors c’était le moment pour elle d’agir.