(terminé) Les secrets anciens [pv Edwin Danforth]

Les titres se mélangeaient devant sa vue. Les dos fusionnaient pour devenir quelque chose de plat et lisse tellement Edward ne savait pas quoi chercher. Tout se ressemblait, tout devenait un labyrinthe de possibilités aux nombreux culs-de-sac. Pierce avait un don, une aptitude plutôt. Quelque chose qui le rendait si différend des autres détectives, un atout qui aurait put lui porter loin. Mais cela, il l’avait perdu. Son esprit tenant à peine debout, le détective n’était plus sur de rien. Redeviendrait-il un jour l’homme qu’il fut autrefois ? Un mystère à la fois d’abord. En premier lieu, il voudrait savoir pourquoi un endroit si familier de son monde, se retrouvait sur ce rocher perdu sans nom. Il n’avait jamais visité la ville d’Arkham, ni son université. Mais il ressentait comme une présence familière entre ces murs.

Une voix le fit sursauter. Pierce détourna le regard sur un jeune homme. Il avait les traits fins. Cheveux foncé et yeux marron, ce qui attirait était surtout son nez un peu épais. Question stature, il paraissait fin sous son costume. C’était une jeunesse efféminé, du moins du points de vue d’Edward. Le détective secoua juste légèrement la tête comme s’il sortait un rêve, revenant sur terre et prenant conscience de ce que cet homme venait de lui dire. Renseignements ? Il ne savait pas quoi demander, ce qui était une belle ironie, lui le détective qui n’avait pas sa langue dans sa poche.

Mais pas le temps de prononcer quoi que ce soit. Il regarda le jeune homme s’éloigner pour rattraper quelque chose. Il le vit de loin, mais la laideur représenté sautait aux yeux. Edward reçu une forme d’électrochoc, un mouvement de recul quand ses yeux se braquèrent sur la chimère immonde marine. Un flash violent sans forme, sans sens mais dont les mouvements titanesques lui procuraient la plus effroyable des terreurs. Pierce devenait pale. Fébrilement, il pointa son doigt vers l’infâme statue qui le dévisageait. Trouvent un peu de force, l’homme prononça ces paroles :

"Quelle est donc cette chose ?!"

Le flash n’avait durer qu’un bref instant, mais il était riche d’images décadentes de l’esprit humain. De choses indescriptibles qui défiaient la nature et déformait la connaissance de l’homme sur le monde qu’il croyait connaitre. Edward retrouva plus ou moins son calme en se répétant que tout ceci n’était que dans sa tête, que ces délires paradoxaux n’étaient que le fruits d’une imagination riche, et d’un esprit torturé. Il eut du mal à savoir ce qu’il devait connaitre comme vérité et connaissance pour lui, et de fantasme pour le reste.

Néanmoins, Pierce n’arrivait pas à détourner le regard de l’œil moqueur de l’immonde idole. A croire qu’à travers son énorme orbite, qui pouvait ressembler à un œil, la chose pouvait le voir et scruter ses pensées tout en le perturbant. Edward n’était pas croyant, mais quitte à choisir, il préférerait un Dieu beau et plein d’amour et de qualité, que vénéré des monstres maléfiques qui prenaient plaisir à tourmenter l’humanité. Un humanité devenant folle sans l’aide de ces entités difformes.

"Alors… C’est endroit est bien l’université d’Arkham. Pas qu’une simple copie." Les souvenirs de Pierce refirent surface, lui rappelant que cette école avait pour réputation de se spécialisé dans le savoir occulte des grands Mythes anciens. Que si on voudrait en savoir plus sur ces dieux infames, c’était ici qu’on aurait accès aux meilleurs informations.

Le souvenir violente immonde de l’indéfinissable secouait son pauvre esprit pire qu’un cocotier. Le désordre de la pensée qu’on oublie ou que l’on combat pour vous rappeler de ces démons qui ont faillit vous damner à la folie et la faiblesse. De figures ignobles et décadentes qui incarnait la putréfaction de la raison au profit d’une vérité transcendante qui maudissait le corps et l’esprit à la fin. Tout cela se matérialisant en une courte série de flash qui manquèrent de ranimé chez Edward, ces sentiments et émotions perturbantes qui ont ébranler les fondements de la logique et de la nature. On les voyait distinctement, mais on ne pouvait les définir.

Prit par surprise, le détective questionna avec horreur la nature de cette idole à l’aspect absurde. Et pour ne rien arranger les choses, le jeune homme chétif désigna par sa révélation, ce que Pierce redoutait. Mais qu’elle imbécilité du détective. Les grands anciens faisaient partie du folklore antique, de la pop culture comme on dirait. Ce serait comme pointer du doigt une statue de Zeus, Apollon ou de Râ. D’anciens dieux que plus personne ou presque, vouez un culte. Il en était de même pour ces dieux sans formes aux noms imprononçable, cependant au fond de lui, il sentait que ce n’était pas tout à fait le cas pour ces derniers.

Laissant donc cette mythologie de côté, Edward devait faire face à une autre vérité. A savoir que cet endroit, n’était ni une illusion, ni une copie mais bel et bien la célèbre université de Miskatonic. Un bout de sa réalité perdu dans ce monde. On aura tout fait pour le convaincre que des dieux rendant fous n’existaient pas, mais que finir prisonnier dans un monde inconnu souffrant de phénomènes inexpliqués était une réalité plus tangible. Pendant un Edward ressentait comme un vertige face à toute cette vérité soudaine.

La voix de l’étudient, ou du professeur, peu importe, le ramena les pieds sur terre. Pierce se ressaisit, et comprenant tout juste ce qu’on lui demandait, il répondit sur le vif comme s’il reprenait sa respiration immergeant sa tête hors de l’eau. "Boston !" Poussa t’il comme s’il cherchait à respirer avant de retrouver un peu plus de son calme. "Miskatonic, Arkham. Oui je connais. Cette ville existait de la où je viens. Mais je ne comprend pas. Cette ville est si moderne, elle rassemble des lieux que je n’ai jamais vu ou entendu. Déjà ca, c’est dur à avaler. Mais comment cette université se retrouve ici ?"

Pour ne pas succomber, Pierce se raccrocher aux derniers conseils des médecins, à la réalité qu’on lui avait dépeint. Lui-même n’était pas sur de ce qui était vrai ou pas. Entre les illusions, les gens morts sans l’être, les voyages astrales ou que sais-je, il n’arrivait plus à suivre ce qui était tangible et véridique. Il a perdu aussi plusieurs années de sa vie enfermer dans une chambre capitonnée. Il avait beaucoup à rattraper.

C’était le non sens qui avait faillit le perdre. C’était de voir toutes les possibilités impossibles qui à manquer de le faire céder à l’appel du destin. Si vous ne comprenez pas, c’est normal, Edward non plus n’y comprenait rien. Ce qu’il voyait, pensait, croyait, n’avait plus la moindre signification. Les morts revenaient, les endroits n’étaient plus les mêmes. C’était comme si toute l’existence n’était qu’un rêve absurde sans lois où il fallait suivre et ne pas chercher à comprendre sinon on se perdait. Pourtant, Pierce s’apprêtait à commettre la même erreur. Vouloir savoir comment et pourquoi ce lieu connu de chez lui, se trouvait la. Qu’espérait-il trouver ? Personne ne pouvait le renseigner, personne ne comprenait. Sacré choc quand on passé d’un monde absurde à un autre. Par moment Edward se disait qu’il aurait mieux fait de rester enfermer dans cette chambre blanche.

Un café qu’on lui proposait ? Edward acquiesça sans mot dit. C’était mieux que proposer un whisky, cognac ou tout autre boisson forte. Les deux hommes se rendirent donc dans une petite pièce détente, qui détonait avec l’aspect général lugubre de l’université, avec ses quelques plantes vertes ici et la. Cela lui rappelait les salles communes ou d’entretient à l’asile où, comment disaient-ils déjà ? Pour détendre et se faire sentir en sécurité contre le mal qu’ils redoutaient tous.

Le jeune homme expliqua ne pas savoir comment l’université est arrivé ici, et rappela qu’il était comment que les endroits viennent par « magie » et peuvent se volatiliser de même. En tout cas, parler que ceci servait sans doute à leur faire perdre l’esprit faisait mouche. Celui d’Edward en fut plus que retourner. Néanmoins le détective tâchait de garder toute contenance pour ne pas paniquer ou s’emporter pour un rien. Si parfois la sécurité de sa chambre lui manquait, refinir emmener ne l’enchantait guère en réalité.

"Est-il possible alors que l'université soit apparu après vous ? Comme vouloir mettre un endroit familier pour ses habitants." Une déduction sans doute possible. Edward acceptant que la science ne régissait pas tout, acceptait tout de même cette réalité absurde pour son propre bien. Mais il avait encore un peu de mal. Chacun reçu donc une tasse de café.

"J’étais détective privé dans une grande agence. Aujourd’hui, je reprend un peu le même chemin." Sans doute comme tout le monde dans cette ville. Le travail, les loisirs étaient les principaux repères de l’Homme. Une forme de routine, d’occupation qui aidait à se retrouver et donner un sens à son existence. Reprendre ce que l’on faisait avant, étant sans nul doute un moyen de ne pas totalement perdre la tête et continuer d’avancer malgré tout.

"Mais, nous ne nous sommes pas encore présenter il me semble. Edward Pierce pour vous servir. Et à qui ais-je l’honneur ?" Il était bon de donner un nom à ce visage juvénile. Et curieusement, Pierce arrivait à retrouver un semblant d’assurance comme si ses angoisses se sont momentanément envolés, mit de côté pour une durée non déterminée.

Magie, science occulte, phénomène cosmique, peu importe comment on appelait cela. Rien jusqu’ici ne semblait respecter les lois de la nature qu’on inculquait à chacun dès le plus jeune âge. Edward se demandait si au final, il ne continuait tout simplement pas à rêver. Qu’il soit encore fou, enfermer dans une chambre, ou bien plonger dans le coma. Que tout ceci n’était que le fruit de son imagination. Il avait refouler une grande partie de son passé pour s’en sortir. Et pourtant, le détective sentait qu’à tout instant, il pouvait vaciller à nouveau. La vie qu’il avait eut n’était qu’un mensonge, ce qu’on lui a dit à l’hôpital en était un aussi. C’était déjà pour n’importe qui, beaucoup à encaisser, dans le cas de Pierce, c’était une avalanche qui lui tombait sur la tête et qui lui faisait perdre tout repère.

"Je voie. Et comment expliquez-vous cela ? Que juste cette partie soit réapparue ?"

Edward se doutait que le jeune homme n’avait aucune réponse à lui donner. Il comprenait que comme lui, il devait être perdu, ne sachant expliquer quoi que cela. Tout de même, le détective aimerait savoir si oui ou non, le bibliothécaire aurait une idée de piste, des rumeurs, témoin de quelque chose. Comme Edward arrivait avec beaucoup de retard, il devait se rattraper aux maximum. Si seulement il avait apprit à user de la technologie moderne.

Encore, avant sa sortie, le personnel médicale l’avait préparer à affronter ce monde. Comme il venait du siècle dernier, pas mal de chose risquait déjà de le déstabiliser. Il avait acquiescer, accepter. Mais il y avait toujours une différence entre ce que l’on vous disait et le voir de ses propres yeux. Pierce l’homme du passé qui arrivait en plein cœur d’une ville du XXIème siècle. Les Anciens n’avaient pas besoin d’intervenir à ce moment pour le rendre fou.

Danforth, ce nom ne lui disait strictement rien. En même temps, il ne connaissait pas tous les gens de son monde. Et ce jeune homme bien fin, ne devait être une grande célébrité. Et encore, la réalité qu’ils venaient du même plan était plus complexe que cela. Mais inutile d’en rajouter pour l’heure. En tout cas, en qualité de bibliothécaire, Danforth proposa son aide pour les éventuels recherches du détective. Mais ce dernier n’en partait pas plus positif.

"J’en doute. Vous venez déjà de me répondre sur tout ce qui pourrait m’intéressé." A savoir comment et pourquoi l’université de Miskatonic était ici.

Tout ceci donnait déjà à réfléchir pour Pierce. En réalité, cette visite à put faire planter la graine du doute. Car en vérité, ce n’était pas tant savoir pourquoi une partie d’Arkham était présente en ville qu’il cherchait à comprendre, mais la vérité le concernant. Comme expliquer, on lui avait fait admettre à l’hôpital que tout ce qu’il avait vécu à Blackwater n’était que le fruit de son imagination, provoquer par les traumatismes de la guerre et l’alcool. Et s’ils avaient tort ? Et si ce qu’il pensait n’être qu’illusion de l’esprit, était la vérité ? D’un coup, Edward ne voulait plus fuir ce qui lui faisait peur pour ne pas finir à nouveau enfermer, mais savoir pour de bon.

"Mais… Est-il possible que d’autres lieux de chez nous soient présent ici aussi ? Qu’il n’y est pas que l’Université. En avez-vous entendu parler ?" Dès lieux typiques de leurs univers jumeaux où Pierce pourrait trouver des réponses.

Edward se doutait qu’il n’y aurait pas de réponse. Il gardait espoir que ceux ayant put mieux profiter de l’île que lui, auraient put découvrir quelques informations intéressantes. Mais si même le bibliothécaire de l’université de Miskatonic n’avait de réponse alors, qui en avait ? Pierce s’y attendait, mais ne pouvait s’empêcher de ressentir un peu de déception. Cela aurait été trop beau sinon. Peut-être que la réponse se trouvait dans les pages d’un de ces livres infâmes qui parlaient de savoirs et vérités du passés proscrits. Peut-être était-ce l’œuvre d’un de ces grands anciens ? Pierce n'était pas certain de pouvoir y croire. Pourtant, il avait cotoyer ce monde mais cela avait plonger son esprit dans la folie. Léviathan l’avait préparer, mais Pierce s’était obstiner à réfuter, ne pas vouloir se soumettre au destin écrit des dieux maudits. Il est aller même contrer le destin en effectuant un contre-rituel pour tout bloquer, ce qui eut raison de son esprit.

Les psychiatres de l’île on tant fait pour lui faire soit oublier ou convaincre que lors de sa dernière enquête avant de venir échouer ici, il fut soumit à un événement traumatisant, et qu’avec son passé marquant dans l’armée et l’alcool, il a sombrer dans un délire profond, souffrant d’hallucinations et pertes de notions réelles. Qu’en gros, ces flashs cauchemardesques n’étaient que les résidus d’une interprétation mentales marquante.

Edward alors demanda si d’autres endroits commun ont put réapparaitre sur l’île en plus de l’université, mais le jeune Danforth confia n’en rien savoir car il était un ermite restant enfermer dans ce minuscule univers composés d’étagères et de vieux livres. Voila qui l’arrangeait bien. Mais il ne réfuta pas la possiblité. Peut-être bien que oui, restait à explorer pour s’en rendre compte.

"Plus ou moins." Répondit-il d’un air à la fois songeur mais surtout désappointé. Il n’était pas certain de ce qu’il cherchait vraiment. Déjà, la vérité qu’il traquait semblait lui faire peur, mais l’attirait comme la douce voix d’une sirène. Et si pour tout savoir, du moins mieux comprendre… "Existe-t-il sinon des cartes fiables de l’île ? Quelque chose de récent justement ? Dans cette bibliothèque il doit bien en avoir non ?"

Edward ne prenait pas conscience de tous les phénomènes non naturels qui régissaient ces terres. Mais il avait besoin de repère, de constater rapidement de comment les choses se présentaient. Peut-être que Danforth n’avait jamais quitter sa précieuse bibliothèque pour se rendre compte de ces changements ou si d’autres endroits étaient apparus depuis, mais peut-être avait-il connaissance de cartes les répertoriant et que certains lieux inconnus pour lui, pouvait l’être pour Pierce. Au cas où, il demandait avec un certain entrain :

"La ville marine de Blackwater, ca vous dit quelque chose peut-être ?"

Des cartes, il n’en croyait pas vraiment. Pour lui, il y avait si peu de chances que cela arrive Edward ressentait tout de même une forme de vertige en songeant que malgré qu’on voulu le soigner de sa folie, il vivait encore dans un monde n’ayant aucun sens. Mais bon, le mieux sans doute était de ne pas trop y réfléchir et foncer, un comble pour un détective privé. Il se disait ceci-dit s’il pouvait exister quelque part une indication pour retrouver un lieu qui lui était propre, un début de piste pour une enquête personnelle.

"Non ne vous donnez pas cette peine. S'il en existe une, je la trouverais."

Ca aussi il en doutait. Mais dans le plus beau des mondes, ca l’aurait aider à retrouver certains endroit comme Blackwater. D’un coup, Pierce éprouvait l’envie d’y retourner, découvrir la vérité, la comprendre. Il pouvait désirer sinon s’isoler et boire jusqu’à en crever, mais le détective était plus fort que ca, c’était un amant des mystères et de la vérité.

Dans le doute, Pierce interrogea le bibliothécaire si jamais il connaissait cette ville, que peut-être eut-il remarquer sa présence quelque part sur l’île. La aussi ses espoirs étaient maigre, mais on s’accrocher à ce qu’on pouvait. La réponse du jeune homme, ne fut pas des plus satisfaisante justement. Enfin à voir, car il invité le détective à le suivre pour montrer ce qu’il avait à ce sujet.

"Si c’est sur notre ancien monde, je ne sais pas encore à quoi ca va me servir." Marmonnait-il dans sa barbe laissant Danforth chercher ce dont il avait besoin.

Pendant quelques minutes, Edward restait là, au milieu de ces livres. Il savait de réputation, que la bibliothèque renfermait des savoirs qu’on disait impies, spécialisés dans la connaissance de ces mythes anciens, de légendes qui daterait d’avant la première civilisation de l’homme. En plus de raviver de traumatiques souvenirs, Pierce avait le sentiment que quelque chose l’observait, que des milliers d’yeux l’épiaient et lui chuchotait dans son esprit. Il ne savait pas si tout cela n’était que dans sa tête ou si bien une entité cherchait à l’atteindre.

Fort heureusement, le bibliothécaire était revenu juste à temps avant que Pierce ne commence à paniquer, le ramenant dans la réalité rassurante. Guidant à une table, le jeune homme déroula une longue carte et du bout de ses doigts de ceux d’un artistes, il montra les endroits particuliers de chez eux. Arkham, Coldwater et Blackwater. Mais tout ceci n’intéressait guère le détective. Ces plans étaient ceux d’un univers que jamais ils ne reverront à quoi bon. Le détective s’apprêtait déjà à faire une violente objection, lorsque la dernière phrase d’Edwin.

"Des événements ? De quel genre ?" Car si au final il ne pouvait pas s’y rendre, bloquer sur cette prison d’une autre dimension, voir des articles relatant de phénomènes étranges pouvaient tout aussi bien lui servir. Aider à y voir plus claire. Peut-être pas apporter LA réponse qu’il espérait, mais des détails pouvant se liés à ce qu’il a vécu sur l’île et… A ce qu’il croit avoir vécu.

A quoi lui servirait une carte de leur ancien monde puisqu’ils n’y retourneront jamais. Et à écouter Danforth, il n’existait aucune de l’île, du moins à leur connaissance. Cela voudrait dire que la célèbre Bibliothèque de Miskatonik ne possédait pas tous les documents inimaginable, rien à voir avec la légendaire Bibliothèque d’Alexandrie qu’on disait possédait tout le savoir du monde connu à l’époque. Après, on lui a fait remarquer que cet endroit défiait les lois de la physique et de la nature, comme l’existence même des grands-anciens. Etrange non ? D’un coup, tout semblait se mélanger dans sa tête, entre ce qu’il savait, ce qu’il croyait, ce qu’on voulait lui faire croire…

Mais peu importait ces cartes au final. Pendant que le bibliothécaire dévoilait un de ces vieux plans que jamais ils ne verront réellement à présent, le jeune homme parlait de coupures de presses sur des événements étranges. Voila qui intéressait davantage le détectives qui voulu en savoir plus à ce sujet. Danforth parla d’une pêche étrange, de meurtre aussi. Cela évoquait vaguement quelque chose, mais le doute s’installa quand le jeune homme exposa qu’il pouvait confondre avec une autre ville. Pour en être sûr il s’absenta pour aller chercher tout cela.

Edwin revint avec un carton remplit de journaux plastifiés qu’il commença à examiner. Visiblement le tout bien classer, il trouva rapidement le sujet qui les intéressait. Créatures ? Manoir Hawkins ? Peinture de la peintre ? Surprit, Edward arracha les journaux pour les lires de son côtés. L’affaire Hawkins, il fut engager à la demande du père de la défunte épouse pour prouver que sa fille n’était ni une folle, ni une meurtrière. Ses souvenirs devenaient confus après son arrivé sur l’île. Mais au fur et à mesure qu’il lisait les quelques lignes imprimés, un doute effroyable s’emparait de lui. Quelque chose ne collait pas, du moins avec la réalité qu’on lui avait confectionner.

"Le rapport de police parlait plutôt d'un accident à l'époque. Pourquoi parlait alors d'un meurtre ?"

Quelques mots écrit faisaient références à "De nouveaux éléments semblent prouver qu'il eut tentative de meurtre au manoir Hawkins dans la ville portuaire de Blackwater. Malgré ces informations, les autorités refusent tout commentaire et semblent même chercher à isoler l'île du continent comme pour n'avoir rien à rapporter à la presse." Le journal d’ailleurs n’était pas un média de Blacwater, mais de New-York.

Soudain, Pierce eut comme un tournis. Il se voyait dans une pièce délabré, aux vieux meubles retournés et à ce qui ressemblait aux restes d’un incendie. Il se voyait se pencher au-dessus d’un vieux jouet en bois, parler à quelqu’un dont le visage lui était interdit par l’obscurité et parler d’acte criminel. Le flash fut violent au point où le détective eut un fort vertige qu’il manqua de s’effondrer au sol s’il ne s’était pas rattraper à temps.

Malgré le tourbillon qui lui prenait, il sentait plus que jamais que quelque chose lui manquait, qu’il avait la certitude qu’on lui mentait sur quelque chose. Mais il ne pouvait dire quoi.

"Un meurtre oui… On a voulu tuer Charles Hawkins. Mais c’est le garçon qui en a payer le prix." Comment pouvait-il le savoir ? Il ne pouvait apporter de suite de réponse, tout ce qu’il savait c’était qu’il en avait la certitude.

Edward ne savait pas s’il devait s’attendre à une réponse de Danforth ou non. Cette histoire était très compliqué à cerner, même lui qui fut acteur au centre de toute cette affaire, n’était plus très sur de ce qu’il avait vu ou croyait avoir vu. Les médecins de cette île ont au final causer bien plus de dommages sur sa psyché que réellement aider. Cette fragile réalité qu’on l’eut « aider » à construire pour qu’il puisse enfin quitter l’établissement, s’effondrait déjà et c »tait comme si le détective ouvrait les yeux sur une vérité effroyable.

Le détective consulta les rares articles qui au final, n’apportaient rien de plus mais dont les quelques lignes suffisaient à semer le doute. Il se concentra sur ce qu’il savait, ce dont il pouvait être sur de la véracité. Pierce se remémora par exemple son ancien bureau de détective, du moment où Stephen Webster est venu lui demander d’enquêter sur la mort de sa fille et de sa famille. De ce que les autorités disaient. « Un accident provoqué par l’instabilité mentale de Sarah Hawkins. » Tout le monde semblait vouloir enterrer bien vite cette histoire. Pourtant la, on parlait d’éléments nouveaux. Était-ce lui qui les a apporter ou bien quelqu’un d’autre ?

-Vous semblez en connaitre beaucoup. Vous avez enquêté sur l’affaire ?
-J'ai étais engager par Stephen Webster le célèbre armateur pour enquêter sur la mort de Sarah Hawkins et de sa famille. Confia t’il sans se soucier si c’était une bonne ou une mauvaise idée que de tout raconter à un inconnu, mais au point où il en était, Edward s’en moquait.

Il continua à lire et relire les mêmes mots imprimés, sans plus trop faire attention à Danfort qui apportait de quoi s’assoir et à boire. Le détective était trop concentrer sur ce qu’il lisait, que certains détails commençaient à lui revenir. Comme le fait qu’on est voulu s’en prendre à Charles mais que c’était le garçon qui fut tuer. Cela sous entendrait que Charles le père serait toujours en vie ? C’est étrange, mais Pierce ressentait en lui cette conviction sans pouvoir l’expliquer. La voix du bibliothécaire l’aida à revenir à lui.

- Attention à vos souvenirs. Si l’esprit ne veut pas se souvenir, c’est qu’il a une bonne raison. Le mien est plein de mystères aussi.
-Pourquoi ? Vous êtes devenu amnésique aussi ?

Ce qui reviendrait à avouer qu’il l’était aussi, du moins en partie. Mais ce serait intéressant que deux personnes venant d’un monde semblable, quasiment le même, où on peut dire le même carrément, puissent souffrir tous les deux du même troubles. Ce serait un début de piste à exploiter. D’ailleurs, le détective serait curieux de savoir si Edwin fut séjourner à l’hôpital psychiatrique aussi. Ou dans un autre peu importe. Car il lui semblait que contrairement à eux, d’autres venant de réalités différentes, ne subissaient pas les mêmes maux qu’eux.

-Je dois savoir ce qui est arrivé à Blackwater. Ces articles ne m’apprennent rien de plus et ce sera difficile si on ne peut pas quitter cette île ou que cet endroit ne vient pas jusqu’à nous. Disait-il avec la conviction d’un homme retrouvant espoir ou frapper de folie.

Loin de chercher à fuir quelque chose pouvant le transformer, Edward voulait connaitre la vérité, savoir ce qu’on le lui avait voler. Il se doutait que ce qu’il risquait de découvrir, n’allait pas lui plaire. Mais Edward s’en fichait, s’il cherchait une vie simple hors de tous risques de traumatisme, il n’aurait jamais fait détective privé. Hélas, il restait coincé au problème cité, il n’avait aucun moyen d’en savoir plus sur ce qui c’est passé à Blackwater. Mais peut-être en cherchant dans la presse ou dans certaines archives…

Ce serait « drôle » qu’Edwin eut finit amnésique comme lui. Deux personnes venant du même monde connaissant le même destin et le même traitement en arrivant ici. Chose rare, Pierce se serait demander si cela ne serait pas un indice à exploiter pour comprendre ce qu’il leur arrivait. Mais il n’en était rien, le bibliothécaire le détrompa et lui parla de manière obscure. Il mentionnait ceux ayant créer leur monde etc. Pierce avait envie de lui crier baliverne et superstition. Mais quelque chose en lui disait que le jeune homme n’avait pas tout à fait tort, et ce dernier parla de quelque chose qui détourna son attention.

-Et qu'avez vous vu au coeur de l'antarctique exactement ?

Sombrer dans la folie… Voila quelque chose qui lui paraissait  familier. Mais quoi ? Mise à part lui ayant fini dans un asile, il cru que cela concernait autre chose à la fois éloigner et lié à lui. Difficile à expliquer, mais c’était comme avoir l’impression d’un vieux souvenir qu’on arrivait pas à se remémorer. Pourtant on sait qu’il existe mais l’image restait illisible comme une photo trop abîmer. Quelque chose en lui s’agitait, se réveillait. Mais quoi ? Pierce voulait bien lui permettre de revenir, mais ne savait comment.

Edwin s’excusa dans un premier temps de ne pas avoir put l’aider d’avantage dans sa recherche. Mais semblait avoir une idée tout à coup. Curieux, Pierce le laissa faire et le bibliothécaire parla de lui montrer d’autres de ces infâmes idoles occultes cachés un peu partout dans son sanctuaire du savoir impies. Pierce sentit son corps se raidir et une sueur froide couler le long de son dos.

-En quoi ces statues vont-elles m’aidaient dans cette affaire ? Je ne voies pas en quoi elles y sont liés.

Son histoire était lié de complots, de meurtres et disparitions. Mais il n’avait aucun souvenir de monstres ou cultes ou quoi que ce soit en lien avec des affreuses idoles difformes. Il avait cru comprendre ceci-dit qu’Edward était attachés à ces dieux primitifs et peut-être pensaient-ils que ces idoles païennes les béniraient dans leur recherche. Déjà qu’Edward n’était pas croyant, mais la il avait l’impression que ca frisait le ridicule.

-Je ne pense pas que prier vos dieux m’aidera à quoi que ce soit. Désolé mais je cherche du concret pour moi.

Plus que de ne pas partager ces croyances de Danforth, Pierce ressentait une répulsion vis-à-vis de ces figurines repoussantes. Comme si elles empestaient quelque chose, qu’on lui criait de ne pas s’en approcher. Qu’un danger se cacher dans ces figurines. Etrange. Pourquoi cette craintes pour des figures mythologiques inspirant surtout pour des récits d’épouvantes de nos jours ? Il en fallait plus pourtant pour effrayer et déstabiliser le détective.

Curieux comme pouvait l’être un détective privé, Edward demanda ce que le bibliothécaire aurait vu en Antarctique. Pierce voulait voir si cela était en lien avec son « affaire ». Demander sur le ton de la simple curiosité, au fond de lui l’ancien soldat avait comme un… Pressentiment. Que c’était bien lié à son cas, du moins s’y familiariser. Que c’était horrible comme sensation, de ne pouvoir décrire ce que l’on ressentait car on l’ignorait aussi. On sentait qu’il nous manquait quelque chose, et tant qu’on ne l’aura pas retrouver, on restait dans un flou perturbant à rendre dingue. Edward l’était déjà, mais il voudrait savoir pourquoi. A l’hôpital, on lui avait raconter qu’avec le stresse post-traumatique de la guerre, et qu’une chose l’ayant rappeler à ces années difficiles, l’aurait plonger dans un coma avant de finir en état cacateux. Edward voulait bien le croire mais quelque chose en lui, le mettait en garde que tout n’était que mensonge. Et voila qu’Edwin lui parlait de création du monde, de dieux mythologiques et de leurs armées de monstres. Pierce ne pouvait s’empêcher de lever un sourcil de suspicions. Il n’était pas sur de ce qu’il vivait, mais ne croyait pas encore aux dieux primitifs et à leur lois contre physique.

-Les anciens… D’accord. Tout ca dans de la glace ?

Il était clair que Pierce ne le croyait pas. S’il se considérait comme fou, il avait encore de la présence d’esprit pour ne pas se jeter sur la première histoire qu’on lui donnait. Et il se disait que ce jeune homme était aussi cinglé que lui. Edward se disait que le pauvre homme a dut aussi vivre une expérience traumatisante et que la seule explication qu’il s’est donnée fut l’intervention de dieux anciens.

Cela les ramenaient à ces immondes idoles. Ces dieux de pierres à l’aspect grotesque. Pierce se souvenait en avoir vu sur quelques vieilles photographies qui parlaient d’expositions à Arkham. Mais elle n’avait pas plus de valeur à ses yeux que celles représentant Zeus, Phébus ou Anubis. En tout cas le bibliothécaire semblait leur prêter une aura divine, une forte croyance en ces êtres cosmiques et le détective se demandait s’il avait bien fait de venir ici. Alors oui, il eut une drôle de réaction face à la statue, mais cela ne voulait pas forcément dire qu’il eut un contact avec ces forces primitives.

-J’ignore pourquoi j’ai réagit de la sorte. Mes dernières semaines, voir mois furent très stressant je ne le cache pas. Libre à vous de croire en de pareils monstres, mais moi je préfère me fonder sur des faits tangibles.

Toute cette histoire mettait le détective mal à l’aise. Il n’était pas certain de trouver des réponses en venant ici, et il repartait avec plus de questions ainsi qu’une histoire folle. Le bibliothécaire informa tout de même que s’il trouvait la moindre information ou un de leur patriote, il l’informerait de suite. C’était déjà ca de gagner, et offrait à Pierce une occasion de s’en aller. Il avait assez vu.

-Merci. Je vous passe ma carte dans ce cas. L’université attirera certainement d’autres personnes.