Ces petites créatures qui avaient envahi la ville préoccupaient le Docteur, mais beaucoup moins qu’elles l’amusaient. Une invasion de cette envergure était probablement ce qui lui était arrivé de plus captivant depuis qu’il avait atterri ici. Enfin quelque chose à affronter, enfin quelque chose sur lequel se faire les dents. Et maintenant qu’il avait récupéré son TARDIS et son tournevis sonique, il pouvait agir. Il n’était donc pas question de dormir alors que la nuit, il pouvait se passer tellement de choses. Non, le Docteur ne resterait pas sans agir face à une invasion quelconque, même si ce n’était que de montres chaotiques.

Il courait entre les créatures, évitant les bouts de toit qui volaient dans la rue, et essayant de contrôler le flux quand il se produisait. Ce fut à cet instant qu’un groupe de créatures passa devant lui, suivi par une femme bizarre. Il n’était même pas sûr que ce soit une femme. Elle avait les cheveux longs en tout cas. Et elle avait l’air passablement pressée et agacée. En même temps, si les petites créatures lui avaient tiré les cheveux, c’était vrai qu’elle allait avoir du mal à les démêler. Et les nœuds, ça faisait mal, croyez-en un Docteur avec une jolie chevelure. Elle lui dégaina son arme sur le nez avant de lui commander de partir.

« Vous êtes obligée de pointer ça sur moi ? Ca peut être dangereux, vous savez. »

Comme s’il n’y avait pas d’arme pointée sur lui, il s’approcha de la fenêtre et contempla la horde du chaos à l’œuvre. Une des créatures le remarqua en train de les regarder et lui offrit une horrible grimace. Le Docteur eut l’impression qu’il pourrait le dévorer s’il n’y prenait garde. Mais loin de l’effrayer, cela le galvanisa. Il se recula pour se tourner vers la femme avant de commenter l’attitude du gremlin qui venait de lui manifester avec enthousiasme combien le fait qu’il soit à sa poursuite lui passait au-dessus de la tête, avec l’humour qui le caractérisait, histoire de dédramatiser la situation.

« Quel manque de savoir-vivre, vous ne croyez pas ? Il va falloir agir. Il y a de quoi faire sauter la ville au sous-sol. Vous, vous restez là pour les surveiller, moi je vais entrer par derrière et récupérer la marchandise. »

Sans attendre son approbation, il se précipita avant de se retourner pour faire quelque chose qu’il se rendait compte avoir oublié de faire.

« Au fait, je suis le Docteur », se présenta-t-il avant de repartir.

Il se glissa à l’arrière, déverrouilla la porte avec son tournevis sonique, descendit jusqu’au sous-sol, parvenant étonnamment jusqu’aux caisses sans se faire surprendre. Mais il y en avait énormément. Il hissa tout ce qu’il put et revint auprès de sa nouvelle comparse avec l’allure d’un adolescent qui essaie de déménager le grenier tout seul. Il posa les caisses près d’eux et jeta un œil à la boutique où les créatures semblaient s’en donner à cœur joie.

« Ils ont l’air trop occupés pour se soucier de ce qu’on fait, mais il reste encore quelques boîtes. Je vais devoir faire plusieurs voyages. »

La demoiselle baissa son arme et le Docteur devait s’en avouer soulagé. Il n’avait jamais trop aimé les armes mais il pouvait tolérer leur présence si elles n’étaient pas dirigées dans sa direction. En l’occurrence, il ne faisait aucun doute qu’elle allait être utile pour lutter contre les créatures. Il était contre le fait de tuer, même les êtres nuisibles, mais il n’y avait parfois pas la possibilité de faire autrement et s’il devait choisir entre ces créatures et les habitants de la ville, le Docteur n’hésiterait pas un instant. Au moins, ils semblaient être dans me même camp tous les deux.

« Je n’ai jamais aimé les armes. Je peux concevoir qu’elles puissent être utiles dans de tels cas, mais je n’aime pas ça. Je préfère agir d’une autre façon qu’en détruisant. »

La grimace de la créature était vraiment moche et discourtoise et le Docteur le fit remarquer à sa combattante d’un instant qui lui reprocha alors, après avoir éliminé une de ces menaces, de s’intégrer dans ce qu’elle appela une chasse qui ne le concernait pas. Le Docteur n’était pas de cet avis. Il semblait bien que la ville était en danger et de fait, tout un chacun était concerné. Une entité protectrice ne s’attribuait pas les dangers. Ceux qui souhaitaient combattre les périls le faisaient. C’était toujours ainsi que le Docteur avait fonctionné et personne ne s’en était jamais plaint.

« Quand on est en crise, il faut savoir accepter toute l’aide disponible », répliqua le Docteur avec sagesse et flegme, en se retournant, ce qui lui évita de se faire croquer sans qu’il ne le fisse nullement exprès. « C’est la première fois que je vois ces choses. »

Il réussit à ramener quelques boites mais elle tint absolument à le suivre pour couvrir ses arrières. Il n’était pas pour. Il était habitué à s’infiltrer discrètement, mais il avait l’impression qu’elle était plutôt du genre à foncer dans le tas. Du coup, elle allait sûrement attirer l’attention des créatures sur eux. Mais comme il était conciliant et qu’il ne cherchait pas la bagarre, il céda et se dirigea vers le sous-sol. Mais comme il le pressentit, elle se fit rapidement submerger. Heureusement, c’était assez prévisible pour qu’il garde son calme et embarque deux trois caisses. Ce n’était pas grand-chose mais ce serait du dégât en moins.

Une fois relativement à l’abri, il constata qu’elle saignait fortement. Il fit la grimace. Son tournevis pouvait faire beaucoup mais pas soigner les plaies. Il fouilla pour voir s’il avait pensé à prendre des bandes pour une fois tout en réfléchissant à un moyen de faire évoluer la situation. Son cerveau tournait à toute allure, les bestioles allaient vite devenir incontrôlables. Il fallait rapidement en prendre le contrôle et il ne savait pas encore comment ils allaient pouvoir faire pour atteindre ce but. Mais la solution de force devenait une évidence, malheureusement. Il n’aimait pas ça mais ces créatures ne semblaient pas pouvoir être raisonnées.

« Est-ce que ça va aller ? Je crois qu’il va falloir trouver un moyen d’en finir. L’idéal serait de les confiner dans un endroit et de lancer une explosion, mais comment contenir l’explosion et l’empêcher de dévaster la ville ? Le TARDIS pourrait peut-être… »

Il était évident qu'il y avait des cas où la solution de la diplomatie et de la résolution pacifique ne fonctionnait pas. Le Docteur n'avait pas une idée précise de qui pouvait bien être ces étranges créatures, mais il était évident que la création de chaos et le désir de destruction physique et mentale était leur seule motivation. Dans de tels cas, même lui s'y résolvait. Il y avait été contraint par le passé avec des créatures comme les Daleks ou les Cybermen qui s'étaient refusés à toute résolution pacifique du conflit qui les avait opposés. La sécurité de l'humanité était alors en jeu

« À chaque fois que je peux trouver une autre solution, je dois reconnaître que je lui donne ma préférence, mais je vous accorde que ce n'est pas toujours possible. Généralement, j'offre une chance au concerné de renoncer et j'agis ensuite. Mais je vous accorde qui ne semble pas possible de raisonner ces étranges créatures. »

C'était la première fois qu'il entendait parler de créatures inoffensives qui devenaient dangereuses si on ne les nourrissait pas de la bonne façon. Rory aurait sûrement plaisanté en disant que ça lui rappelait Amy et elle aurait certainement râlé tout en admettant au fond d'elle-même que ce n'était pas faux. Le Docteur songea qu'il faudrait qu'il leur raconte ces curieuses pensées qu'il avait eues. En revanche, face à Integra, la seule réflexion qui lui vint fut à moitié pratique et à moitié philosophique.

« Mais n'importe quelle heure est l'après minuit d'une autre. Comment sait-on à partir de quelle heure on peut considérer qu'on leur donne à manger avant et non après minuit ? Cela me semble hasardeux d'élever ce genre de petites créatures. »

Cette femme semblait avoir le poil dur et affronter ses blessures avec un flegme que le Docteur admirait. Il aurait pu la convaincre d'aller se soigner en jouant de prudence. Mais il était convaincu que la situation devait être réglée rapidement sous couvert d'empirer à nouveau et elle semblait particulièrement efficaces comme compagne de combat. Le Docteur n'avait pas de solution toute trouvée pour ce qui était de confiner l'explosion et apparemment, sa comparse du moment avait le même problème. Il continuait d’y réfléchir mais comme son cerveau était totalement capable de prendre deux directions à la fois, il n'eut aucun problème à répondre à ses questions dans le même temps.

« Le TARDIS et mon vaisseau, il permet de voyager dans le temps et l'espace, mais il est aussi capable de faire énormément d'autres choses, enfin en temps normal. Dans cette ville, j'ignore quelles capacités il a gardé, mais mes opportunités de voyage sont beaucoup plus limitées. Je me demande s'il serait capable de produire un champ de confinement et surtout sans être à l'intérieur. Je dois avouer que c'est quelque chose que je n'ai jamais essayé de faire. »

Même au cœur du danger, le Docteur ne pouvait s’empêcher de se poser des questions existentielles. Pour ceux qui étaient dans l’action, comme l’était cette femme, cela pouvait sembler à la fois incongru et inapproprié. Mais il était ainsi et il ne changerait pas. Il ne pouvait s’empêcher de se poser les questions du quoi et du comment. Integra affirma qu’elle n’avait pas réussi à retrouver le créateur de ces créatures. Mais si le gremlin était arrivé seul, il était possible que le créateur ne soit même pas dans ce monde. En revanche, il était étonné l’idée qu’une seule de ses créatures seulement soit arrivée au départ.

« Vous êtes en train de me dire que tout ce groupe de monstres n’en vient que d’un au départ ? Quelle horreur ! »

Tous ceux qui entendaient parler du TARDIS se posaient la même question. Et c’était avec la même aigreur qu’il répondait à cette question. Il lui était difficile de penser au fait que sa machine n’avait pas recouvré toutes ses capacités ou que quelque chose dans ce monde la bloquait. C’était quelque chose de cruel de ne pouvoir pas bouger comme il le souhaitait, même si c’était tout-de-même mieux de l’avoir que de ne pas l’avoir du tout. Il adorait sa machine, il passait du temps à l’intérieur, et il continuait à voyager dans la ville, en se limitant puisqu’il n’avait pas le choix.

« Mon TARDIS ne parvient pas à voyager au-delà de cette ville, ni ailleurs dans le temps. Je peux me déplacer seulement dans l’enceinte de la ville. Il y a des blocages que je ne m’explique pas. »

Il pourrait essayer de sauver la situation avec le TARDIS, mais d’abord, il allait avoir besoin de temps pour aller jusque là, et ensuite de temps pour essayer de programmer ce qu’il voulait. Pendant tout ce temps, il ne faudrait pas que l’un d’eux ne s’échappe, et il ne fallait pas non plus les perdre de vue. Il ne savait pas si Integra serait capable de les maintenir dans la zone le temps qu’il mette les choses en place. Mais ça valait le coup d’essayer et si, en collaborant, ils pouvaient sauver l’humanité, cela valait le coup d’essayer. Il la regarda.

« Il va falloir un peu de temps pour tout mettre en place… »

Le Docteur était généralement contre la décimation et l'agression quand il s'agissait de régler un problème. Généralement. Il y avait toujours des cas particuliers et il était bien conscient que certaines créatures ne pouvaient bénéficier d'une bienveillance et d'une proposition de paix car ils ne seraient peut-être pas capable de les accepter. Ces créatures, ou cette créature en fin de compte, s'il n'y en avait qu'une seule à la base, semblaient seulement génératrice de chaos. Il ne semblait pas possible de la raisonner ou de la faire renoncer à ses agissements. Le résultat était simple, il fallait les anéantir.

« En la circonstance, je ne peux vous donner tort. Reste à trouver une façon efficace de le faire. Car cela signifie que si un seul devait survivre, le chaos reprendrait au même niveau. »

Le TARDIS semblait être une bonne option, mais le Docteur n'était pas certain de savoir si le plan qu'il avait en tête serait possible à mettre en place. Pour le moment, il se disait qu'il allait faire ce qu’il pouvait dans ce but et il verrait par la suite. Une fois dans le TARDIS, il allait pouvoir vérifier s’il lui était possible de confiner les créatures. En revanche, pour l’explosion, il allait avoir besoin de la femme. Il n’aimait pas les armes et il n’en avait que rarement sous la main. En l’occurrence, il n’en avait pas à disposition mais il était certain que cette jeune femme en avait. Ça semblait être tout à fait son genre. Justement, elle lui demandait ce qu'elle pouvait faire pour l'aider.

« Dans un premier temps, il faudrait que vous vous assuriez qu'aucun d'entre eux ne sorte d'ici jusqu’à ce que je revienne avec le TARDIS. Ensuite, nous allons avoir besoin d'une arme pour les faire exploser dans le champ de confinement, et je n'en possède pas. Auriez-vous ce qu'il nous faut ? »

Posant toujours les bonnes questions, la femme lui demanda où se trouvait sa machine. Il ne voyait aucun mal à le lui dire, étant donné que cela lui permettrait de savoir à peu près combien de temps elle devrait garder le fort. De son côté, il ne lui faudrait pas longtemps pour ramener le TARDIS. Il lui en aurait fallu encore moins s'il pouvait voyager dans le temps mais il n'avait pas cette option là. Il se contenterait donc de faire au plus vite. Il demeurait persuadé qu'à eux deux, ils avaient toutes les compétences pour pouvoir réussir. En tout cas, il ferait son possible pour bien la seconder.

« Il n'est qu’à quelques rues d'ici. Aller le chercher ne prendra pas beaucoup de temps. Si vous êtes capable de gérer à la situation dans l'intervalle, tout ira bien. »

À condition que le TARDIS puisse faire ce qu'il voulait, il songea le Docteur. Mais il ne le dit pas.

Finalement, cette femme et lui allaient peut-être pouvoir faire une bonne équipe. En tout cas, il devait admettre que cette population semblait aussi destructrice que les Daleks et dans ces moments-là, même si ça n'allait pas totalement dans l'esprit du Docteur, il ne voyait pas comment faire autrement que d’en annihiler tous les représentants. La femme semblait soulagée d'avoir pu le ramener à la raison, mais il n'était pas sûr qu'elle se rende bien compte à quel point il le faisait à contrecœur. Cela dit, cela avait-il réellement de l'importance ? Du moment où la décision était prise, il ne servait à rien de tergiverser, il fallait agir.

Elle avait de quoi détruire toute la population, le problème étant que cela pourrait détruire également toute la population de la ville. Il n'était pas impossible que le TARDIS puisse contenir l'explosion mais il ne pourrait le savoir qu'une fois à l'intérieur après avoir fait quelques tests. Sa partenaire de combat était très courageuse et prête à retenir les bestioles confinées jusqu'à la mort. Le Docteur espérait quand-même que cela n'irait pas jusque là. Il n'aimait pas que ses compagnons risquent leur vie, même quand c’étaient des compagnons occasionnels et ponctuels. la meilleure chose à faire était d'agir vite.

« Ne prenez pas de risques inconsidérés. Contentez-vous de les tenir à distance et de les empêcher de s'enfuir. Je ferai vite. »

Au moment où elle lui intima de partir, il se précipita en direction du TARDIS. Le Docteur pouvait être un boulet parfois. Mais s'il y avait une chose pour laquelle il était rodé, c'était de courir. Il avait clairement fait ça toute sa vie. Il courut donc aussi vite que possible en direction de son vaisseau. Une fois dedans il indique les coordonnées de l'endroit où il devait retrouver la jeune femme, et commença à effectuer les calculs pour ériger le champ de force. Il semblerait que la machine soit coopérative et accepte de faire ce qu’il demandait. Il atterrit à côté d'Integra, et ouvrit la porte.

« Lancez votre armada et venez ici ! Je m'occupe du reste. »

Le Docteur avait couru et il avait ramené le TARDIS à une vitesse tout à fait extraordinaire, mais il n'était pas temps le moment de chercher à vanter ses mérites que d'agir. Il était vrai que le Docteur avait parfois un sens un peu personnel des priorités, mais là, il n'avait pas pressé cette femme d'agir pour ensuite prendre son temps. Il lui ouvrit donc la porte afin de l'attirer le plus vite possible à l'intérieur, là où elle serait protégée. L'objectif était de torpiller l'ensemble de la population gremlins. Mais il ne tenait pas spécialement à la faire exploser au passage.

Il adorait qu'on lui dise que c'était plus grand à l'intérieur et même si ce n'était pas spécifiquement ce qu'elle avait dit, le commentaire lui fait plaisir. Évidemment, il ne lui en fallait pas beaucoup pour le satisfaire, il suffisait de le flatter un peu. C’était pour cette raison que Amy avait régulièrement tendance à se moquer de lui. Il se comptait généralement d'une grimace pour lui faire comprendre que ses moqueries n'étaient pas les bienvenues, mais cela la faisait plutôt sourire et ça n'empêche certainement pas de continuer. Cette fille était impossible. Mais non, c'était Clara la fille impossible. Il secoua la tête.

« Oui c'est plus grand à l'intérieur. Technologie de Seigneurs du Temps. »

Alors qu'elle le pressait d'agir, il commença à pianoter sur les boutons pour produire un cercle protecteur qui entoura le TARDIS. Cela lui donna envie de grommeler. Évidemment, le TARDIS était doué pour se protéger, mais là il s'agissait d'autres choses, puisqu'il voulait contenir une explosion. Sa machine ne semblait coopérer qu'à moitié comme si elle ne comprenait pas vraiment le but des opérations et sa première réaction fut de pester comme il en avait l'habitude dès qu'elle ne faisait pas exactement ce qu'il voulait.

« Allez, fais un petit effort. Il ne s'agit pas de seulement nous protéger mais de contenir l'explosion pour que personne ne soit blessé, du tout. Sauf dans le champ évidemment. Je suis sûr que tu es capable de faire ça. Un petit effort. »

Il tapota à nouveau et le chant se forma à peine une seconde avant que l'explosion ne retentisse. Comme les dégâts avaient visé la boutique, toutes les créatures furent aussitôt exterminées. Mais aucun dégât ne fut à déplorer au niveau du TARDIS ou ailleurs dans la ville. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas une invasion ailleurs qui permettrait à ces créatures de redevenir dangereusement nombreuses au sein de la ville. Pour le moment, le Docteur n'avait aucune information à ce sujet, mais il supposait que son acolyte du moment était bien mieux informé que lui. Il la regarda pour savoir si la situation était enfin solutionnée.

« Cela a marché, pas de dégâts, sauf concernant ces créatures. »

La plupart du temps, le Docteur n’était pas dérangé de parler en même temps qu’il manipulait le TARDIS. Mais là tout-de-suite, il avait du mal à se concentrer sur plusieurs choses à la fois, ce qui était paradoxal pour lui, qui allait toujours dans tous les sens. Mais la manipulation était complexe, inhabituelle et dangereuse s’il ne parvenait pas à la faire correctement. Malgré tout, une part de son cerveau parvenait à entendre la femme malgré tout. Elle le questionna à propos de son espèce. C’était vrai qu’il ne lui avait rien précisé. Il ne la regarda pas mais prit le temps de lui répondre entre deux manipulations.

« C’est le peuple dont je suis issu. Nous sommes avancés en sciences et en technologies par rapport aux humains. »

Il se disputait avec sa boîte bleue, mais ce n’était pas la première fois et ce ne serait sûrement pas la dernière. De toute façon, s’il y avait un moyen de faire ce qu’il voulait, il était le seul qui pouvait y arriver. Il ne regarda pas davantage la femme qui lui proposait un coup de main qu’auparavant. Il fallait se dépêcher. S’il ne parvenait pas à contenir l’explosion dans un temps record, tout un quartier de la ville serait détruit en même temps que ces Gremlins et il n’était même pas certain que le TARDIS serait épargné. Il secoua la tête.

« Vous ne pouvez rien faire. C’est une vraie tête de mule. »

L’explosion fut heureusement contenue et tout aussi heureusement efficace. La femme sembla satisfaite de leur coopération et tant mieux. Il n’était clairement pas partisan d’une attaque aussi brutale mais quand il le fallait, autant que cela soit bien fait. Et puis, au fond, il avait protégé et elle attaqué, il préférait cette façon de procéder. Elle contacta son partenaire de combat qui semblait avoir eu raison des autres bêtes. C’était une bonne nouvelle. Cela étant acté, il hocha la tête à son encontre, un rien plus sérieux qu’auparavant.

« Je vous ramène ? »

Ils se quittèrent cordialement, mais le Docteur ne savait pas si Integra Hellsing serait le genre de personnes qu’il voudrait voir sur le long terme à bord du TARDIS. Cela dit, Ils avaient fait du bon travail et il savait qu’elle existait, elle et sa fondation, s’il avait à nouveau ce genre de problèmes à régler.