Des fois, il n’y a rien de mieux qu’une petite marche pour se changer les idées. Une fois de plus, Chris avait fait une crise. Ses membres tremblaient sans raison. Tranquille chez lui, alors qu’il s’occupait, il vit sa main tremblée, un peu comme s’il était frappé par la maladie de parkinson. Puis ce fut son bras qui le démangeait et sans comprendre pourquoi, fut pris d’une forte angoisse. Redfield savait à quoi cela était dû. Il hésitait à prendre des médicaments, croyant naïvement qu’il parviendrait à maîtriser cette malédiction, pourtant il avait l’impression que cela empirait. Le jeune homme trouva divers moyens de se calmer et toutes touchaient à une activité physique.

Ne voulant perdre de temps, le brun attrapa sa veste kaki militaire et sortie prendre l’air. Il marcha sans but, sans trajet précis dans la tête. Il allait où ses jambes le conduiraient et visiblement, sa mystérieuse destination le conduisait un peu à l’écart de la ville. Le beau brun sera sans doute plus tranquille ainsi. Si jamais il devait exploser, personne ne s’inquiéterait en le voyant ainsi. Peut-être qu’un petit tour en forêt serait une bonne idée. L’air frais des bois, le chant d’oiseaux se moquant de l’approche d’intrus humains, la vie verte et paisible serait sans doute plus agréable que les vieux bâtiments gris en bétons et ne parlons pas de l’odeur.

Finalement, Chris se prit une destination et voulu faire demi-tour. Mais alors qu’il longeait une barrière en tôle, délimitant une zone d’entrepôt, il crut reconnaitre un cri. N’importe qui se dirait « ce serait n’importe quoi de semblable surtout en ville ! » Mais Redfield savait reconnaitre la plainte de quelqu’un. Il en avait suffisamment entendu pour non seulement en être hanter, mais savoir les identifier. L’option « super flic/héros » s’activa donc en lui. Redfield fit rapidement le tour pour voir ce qui se passait de l’autre côté tout en restant discret.

Il n’avait besoin d’aller bien loin pour voir qu’effectivement, quelqu’un était en danger. Une femme se faisait violenter par un homme. Pourquoi ? Que se passait-il ? Ce sont des questions qui devront trouver une réponse plus tard, pour le moment, le devoir appelait notre homme. Sans attendre il alla à son secours. Il mit sa main au niveau de sa ceinture mais se rendit compte d’une chose. "Damned !" Il était si presser de sortir à cause de sa crise que Redfield avait oublier son arme. Il faudra alors se débrouiller autrement.

Le gars semblait si concentrer à malmener la jeune femme, qu’il ne vit approcher derrière lui l’agent des S.T.A.R.S. Malgré ses épaisses bottes, Chris arriva quasi silencieusement. Il attrapa le à son tour le type au niveau du cuir chevelu, et avec une prise spéciale et rapide, lui tordit le bras armé d’un couteau pour libérer la captive. L’agresseur lâcha un petit cri de douleur, tout en effectuant une pirouette qui l’obligea à faire face au policier d’élite.

Comprenant vite fait ce qui lui arrivait, le type tenta alors de riposter en frappant au niveau de l’abdomen et de la tête Redfield. Malheureusement pour lui, la douleur lancinante l’empêchait de faire des coups violents et loin. Chris n’eut aucun mal à esquiver chacun d’eux. Après trois ou quatre tentatives infructueuse, l’agent contre-attaqua. Il bloqua le bras armé d’un bras et de l’autre, asséna une série de coup de poing au niveau des côtes. L’agresseur ne comprit ce qui lui arrivait, il se retrouva le souffle couper quand Chris le frappa au niveau du thorax, l’empêchant de se plaindre de ses douleurs et se retrouva à terre. Le policier en profita alors pour tordre encore plus le bras tenant le couteau pour le faire lâcher, avant de l’envoyer chez Morphée.

Tout ceci n’avait duré que quelques secondes seulement. Quand ce fut terminé, Chris s’approcha de la jeune femme, tentant un geste apaisant en posant sa main sur l’épaule de cette dernière de manière délicate, avec un regard inquiet.

"Vous allez bien ? Il ne vous a pas fait mal ?"

La pauvre, elle devait être en état de choc.

La jeune femme confirma qu’elle allait bien. Mais elle devait être des plus retournée par ce qui venait de se passer. Chris ignorait ce qu’elle faisait là et comment elle s’était retrouvée en prise avec cet individu. Mais il ne posa de suite la question, l’importance étant de s’assurer du bien-être de la victime. Un rapide coup d’œil sur l’agresseur montra que Chris ne s’était pas ménagé. Enfin, il aurait pu faire pire, il connaissait au minimum une centaine de manière de tuer à mains nue, plus pour maîtriser avec blessure ou non. Ce gars-là pouvait estimer avoir de la chance. L’inconnue rappela à elle son sauveur, l’interrogeant bien surprise.

"Capitaine Chris Redfield madame." Se présenta machinalement le militaire, se tenant droit comme un poteau, se retenant tout de même de faire le salut classique.

Rien que ça, la jeune femme pouvait deviner à qui, elle avait à faire. Une présentation simple qui expliquait déjà le pourquoi du comment de ses prouesses martiales. De plus, pour revenir dessus, Redfield était un excellent combattant. On disait qu’il possédait une force titanesque, pouvant faire basculer un rocher du haut d’une montagne, et massacrer à coups de poings un balaise et n’en laisser que de la bouillit. Sans compter ses nombreuses prises mortelles qui ne laissaient que peu voir aucune chance à son ennemi, il fallait le voir alors armer en plus.

"Très bonne idée. Mettons nous à l’abris et on appellera de l’aide."

Invitant de la main à s’en aller, Chris suivit la demoiselle, laissant derrière eux le vieil entrepôt. Ils n’allèrent pas bien loin, juste rejoindre un coin légèrement plus vivant pour dissuader qui que ce soit de tenter quoi que ce soit et bénéficier paradoxalement d’une intimité pour pouvoir discuter sans craindre d’être écouté. Car en ville, tout le monde se moquait de ce qu’on pouvait bien parler, préférant suivre son chemin plutôt que de détourner le regard. Mais les rues aujourd’hui, semblaient si calme.

"Puis-je savoir à qui j’ai l’honneur et pourquoi et comment vous êtes-vous retrouver menacer de la sorte ?"

Redfield devra appeler les autorités pour venir soit boucler l’agresseur ou bien tout un groupe. Avant d’envoyé ses collègues face au danger, il devait l’analysé et donné un maximum d’information dessus. Et cette jeune inconnue était la mieux placée pour lui en donner.

La jeune fille semblait surprise en attendant le grade de capitaine. Quand on est dans l’armée, on était habitué d’entre tel ou tel grade. Mais il est vrai que dans la vie civile, croiser un militaire ou un policier, c’était chose rare. Ce n’était pas la première fois que Redfield faisait face à la surprise de quelqu’un. Comme dit, on croisait si peu des soldats qu’ils devenaient une curiosité pour monsieur et madame tout le monde. On faisait véhiculer une image romanesque du militaire. Cela amusait Chris, mais ne se privait pas de détromper, briser le mythe. Même si Redfield eut accompli des exploits inimaginables dans son ancien monde, le militaire dans celui-ci était loin de ressembler à un Rambo ou un super soldat.

"Affirmatif madame. Capitaine Redfield du corps des S.T.A.R.S."

Les S.T.A.R.S c’étaient un peu les forces spéciales de l’île. Le corps policier élite qui s’occupaient des affaires les plus sérieuses et graves. On pouvait en voir aux informations quand ils aidaient dans une prise d’otage par exemple ou qu’une menace planant sur la ville était signalée. Ce n’était pas une organisation secrète et Chris, était un peu plus fière de voir ce qu’il en avait fait. Même si à l’origine, la création des premiers STARS étaient sombres, le super policier lui, était content de revoir renaitre ce qui devaient être ses plus belles années, voir renaître un espoir.

La jeune femme se présenta sous le nom d’Elisabeth Cooper. Ce nom ne disait rien à notre protagoniste. Mais il se demandait bien ce qu’elle faisait dans un coin pareil et l’explication de la ballade innocente le convainquait guère, il leva même un sourcil interrogateur. Il fallait s’ennuyer pour trainer dans le coin le plus malfamé de la ville. Surtout qu’il l’avait vue bien trop proche d’un bâtiment abandonné. Le gars aurait pu la trainer jusque-là, mais c’était trop à découvert et puis, cela ne réglait pas la question sur le choix du lieu pour une ballade.

Cooper parla de ses suspicions concernant l’homme qui ne devait être seul apparemment. Non seulement elle avouait savoir qu’ils étaient plusieurs mais aussi, les soupçonna d’être des trafiquants. Chris se retourna brièvement pour jeter un regard vers de là où il venait avant de revenir vers elle.

"Il faut justement que j’appels du renfort." Déclara t’il en même temps qu’il attrapait son téléphone de sa poche. Mais avant de composer le moindre numéro, il regarda suspicieusement Elizabeth, toujours avec ce sourcil levé. "Comment savez-vous qu’ils sont plusieurs et qu’ils trafiquent ?"

Si on prenait innocemment l’histoire de la jeune femme, on pouvait voir les choses ainsi. Elle s’est faite agresser par un seul type. N’importe qui se dirait que l’homme était un paumé agissant seul, se cachant dans un squat. Mais Cooper semblait en savoir des choses.

"Oui madame. Les S.T.A.R.S font parties du corps spéciale de la police. Nous sommes la force d’intervention, ou force spéciale si vous préférez."

S’il s’agissait bien de trafiquants de drogues, Chris ne devrait pas tarder à appeler une équipe. Si les autres découvraient leur camarade au sol, ils pourraient paniqués et vite décamper sans rien laisser quand la police arrivera sur les lieux. Ils n’étaient pas forcément intelligents, mais doué organiser un déménagement dans un temps record. En tout cas cela le changeait des laboratoires clandestins d’Umbrella ou de petits terroristes. C’était triste à dire mais c’était moins dangereux quand même. Cependant, Redfield ne comptait pas y aller de main morte avec ceux qui empoisonnaient le monde avec leur saleté.

"Oui madame."

Les S.T.A.R.S suivaient un entrainement plus poussif que la police standard, quasi-militaire. Chris fut un des premiers de ce corps d’élite et donc un des premiers instructeurs à former la nouvelle génération. Ils n’étaient pas beaucoup mais l’ancien du BSAA était fière de voir les progrès de ses petits gars. Ce n’était pas facile certes, ça ne l’est jamais, mais le travail avait fini par payer et aujourd’hui, il comptait au moins deux équipes compétentes. Et vous le comprendrez, rentrer chez les S.T.A.R.S n’était pas évident, mais ça nous y reviendrons une autre fois.

"Il vaudrait mieux que vous rentriez chez vous. J’appels du renfort et nous nous occupons au plus vite de cette affaire. La police vous recontactera pour une éventuelle déposition."

Sans attendre, le brun attrapa son téléphone et appuya sur la touche raccourcie de son unité. La police sera immédiatement prévenue du drame. Cela faisait partie de l’accord pour que les S.T.A.R.S puissent existaient. Il fallait une totale confiance entre les deux corps et donc, que ni l’un ni l’autre ne soient laissés dans l’ignorance d’une affaire. Après oui, ils subsistaient des rivalités comme toujours dans un pays américanisé, mais au moins on s’entendait bien. Chris se présenta avec son grade, signala la nature du délit identifié et communiqua l’adresse. Ni plus ni moins, pas de perte de temps.

Betty Cooper avoua directement être journaliste pour le Lycée et se montra très intéressée de pondre un article sur Chris et son unité. Le principal intéressé ne s’y attendait et se montra au départ surprit. Il n’avait rien de spéciale contre les journalistes. Ils tenaient informés, mais parfois ils pouvaient poser problème. Si on devait citer juste un exemple, ce serait lors de son intervention en Chine contre Neo Umbrella. Rien de bien méchant, mais pendant une intervention, une équipe de journalistes était venu devant lui et sa propre équipe pour les interroger alors qu’ils étaient en mission et que la ville partait en flamme. Une inconscience qui irritait l’ancien capitaine du BSAA.

"Si vous voulez, mais nous verrons cela plus tard."

Pourquoi pas, le S.T.A.R.S n’était pas une organisation secrète et pour en savoir un peu, un coup d’œil sur la page Wikipédia informait bien sur leurs activités. Et si cela pouvait sensibiliser les jeunes aux dangers qu’on trouvait sur cette île. Cependant, une idée germa dans la tête de Redfield. Il avait du mal en réalité à croire en la coïncidence qu’une journaliste, même étudiante, soit là par hasard pile là où se tiendrait un probable trafic. La recherche d’un article sensationnelle pour éblouir le publique et recevoir une quelconque récompense ? Chris était prêt à le parier, mais ne comptait pas l’interroger de suite. Quand on la convoquera pour faire une déposition, là on pourra en savoir plus sur les raisons réelles de sa présence ici.

"Je dois attendre l’arrivé de mon équipe. Si vous voulez, vous pouvez attendre ici jusqu’à ce qu’elle arrive et quelqu’un vous raccompagne. Ou appelez un ami pour venir vous chercher."


Sécurité avant tout. Mais Chris effectivement ne pouvait s’en aller. Il avait signalé un potentiel danger et devait rester à la fois pour surveiller, mais aussi informer ses hommes quand ils arriveront de plus de détails nécessaire ou changement imprévus entre temps. Cela ne devait durer bien longtemps, il ne fallait que quelques minutes à une équipe pour rappliquer, et l’ancien super soldat entendait déjà le son caractéristique d’une équipe d’intervention en approche. Il fallait juste espérer que les suspects n’eurent le temps de fuir et tout faire disparaitre.