Affaires conclues w/ Nathan Drake

Acquérir de nouvelles pièces pour le Musée, ne se faisait pas toujours sur un site de fouille. Parfois, l’acquisition se faisait de manière plus rapide et plus ou moins couteuse. Organiser une expédition demandait un énorme investissement matériel et temporel. Fort heureusement pour eux, Nathan partait souvent seul ou accompagner avec sa femme, ce qui réduisait fortement les couts. Mais des fois, un artefact se présentait autrement que dans la crypte humide d’un ancien roi, dormant depuis des siècles. Le second cas de figure était qu’un collectionneur, un peu philanthrope, accepte de céder une pièce ou deux pour un temps donné, ou en fasse don complétement. Ou bien l’homme de tous les jours qui à trouver quelque chose de valeur et le rapporte. Ou bien encore, ce cas de figure où le musée cherchait à obtenir un objet rare dans une vente aux enchères.

Donc, voila Nathan, présent dans cette soirée portant à nouveau un smoking. Il ne se plaignait pas trop quand il devait en porter un, sa femme n’arrêtait pas de dire qu’il était beau ainsi et paraissait plus propre. Mais il fallait avouer que ce n’était pas son style que de se déguisé en James Bond, l’aventurier avait toujours préférer ses chemises et pantalon jean, bref une tenue plus souple facilitant les mouvement et que s’ils sont sale ou déchiré, ne feraient pas rallonger la facture. Mais c’était pour la soirée, que pouvait-il se passer pour qu’il se retrouve le costume en piteuse état.

Si Nathan était venu au nom du musée avec une bonne enveloppe, il ne le sentait pas trop ce soir. Sans doute que les conditions ressemblaient fortement à cette vente aux enchères entre mafieux riches en Italie, quand lui, Sam et Sully venaient rechercher une croix permettant de retrouver le trésor d’Avery. Toutes personnes présentes semblaient plus riches et chic que lui, mieux maquillé et le visage moins creusé par une vie de danger. Nathan souriait aux rares qui voulaient bien croiser son regard, mais sans plus le lui rendre. Il se contenta donc de finir son Martinie, ayant bien aimer qu’Elena soit présente. Malheureusement, sa chaire et tendre avait une affaire à régler, et le musée ne voulait engager plus de personne pour ce soir.

Il resta là, attendre, regardant ce beau monde discutant entre eux. Lorsqu’une jeune femme, bien mince, vêtue avec un tailleur comme ces femmes bossant dans les bureaux, monta sur l’estrade et s’adressa à toute la foule. "Mesdames et Messieurs, merci d’être venue nombreux et merci à Magnus Bane de nous laisser utiliser son club pour cette vente aux enchères. Je vous en prie approcher nous allons commencer…" On voyait le fameux propriétaire lever son verre et Drake nota l’extravagance du personnage. Un homme de type asiatique assez blingbling avec tous ces bijoux dont il était paré.

Tout le monde alla attraper une pancarte grâce à laquelle on faisait monter les enchères. Cela lui faisait tout drôle de savoir qu’il allait bien acheter une relique à une vente aux enchère, et ne pas chercher à la voler pour une fois.

"Notre premier lot de ce soir est une authentique dague rituel aztèque. Daté du XVème siècle, elle a une manche en obsidienne et le manche sculpté à l’effigie de Huitzilopochtli  le dieu de la guerre et protecteur des Aztèques. L’estimation débute à 5000."

Le dénommé Magnus fut le premier à faire une offre au-dessus, faisant monter le prix à cent de plus. Bien tendu, c’était l’objet convoité par le musée, et donc Drake ne pouvait laisser ce dernier filer entre les doigts. Alors à son tour, il leva sa pancarte.

"Nous avons une seconde offre de monsieur Drake pour le musée. Nous sommes donc à 5200."

Le musée avait de la ressource, mais ne possédait pas une fortune illimité. Magnus par contre… Nathan ne le connaissait pas, mais ne serait pas surprit de découvrir qu’il s’agit d’un homme ayant bien trop d’argent pour lui tout seul et il savait à quel point, ces derniers pouvaient être de mauvaises humeurs si on leur priver de leur nouveau jouet. Mais bon, il en avait l’habitude et pas peur d’en mettre certains en fureur pour ça.

Bien entendu, Nathan ne s’attendait pas à ce que la tâche soit facile. Il se mesurait à de gros portefeuilles, et il était de notoriété publique que les riches n’aimaient pas qu’on cède à leur caprice. Si des gens dans la salles voulaient cette dague pour n’importe quelle raison, ils n’allaient pas laisser l’objet de leur désir leur échapper, surtout à un homme du bas peuple qui enchérissait avec même pas son propre argent. Drake se sentait donc comme un intru dans cet univers. D’ailleurs, avait-il vraiment sa place quelque part hormis chez les voleurs ? Au moins, il pouvait vivre comme monsieur et madame tout le monde depuis son mariage. Et d’ailleurs, ce monde friqué le mettait si mal à l’aise qu’il était presser de rentrer et retrouver les siens.

Comme il pouvait s’y attendre, l’enchère grimpait, et Nathan était face à de sérieux adversaires. Des gens mieux armés que lui, qui avaient plus de chance de remporter la bataille. Après s’il perdait, le musée ne lui en voudrait pas. Mais Nathan avait toujours cette fierté puéril, ne pas baisser les bras et tout faire pour gagner. Avant, il aurait jouer un petit tour pour dérober l’objet. Mais là, il devait jouer dans les règles. Imaginez, dans les journaux on parlerait d’une antiquité dérobée mais retrouver mystérieusement au musée ? Nathan était un enfant mais il n’était pas stupide. Et voila que maintenant le prix venait rapidement de monter à 6000. Cela allait vite, mais tant que l’aventurier avait de la ressource.

Le propriétaire des lieux vint à sa rencontre. Sans doute était-il intriguer de voir quelqu’un de son genre, venir miser. Un homme du prolétariat comme on dit, venir jouer au jeu des grands ? En tout cas, l’archéologue ne se laissa nullement impressionner, il connaissait ce genre de réponse et donc, lui répondit avec un sourire arrogant et levant son panneau pour surenchérir.

"6300 merci monsieur Drake. Nous sommes donc à 6300, quelqu'un pour surenchérir encore ?"

Un de ses nombreux costards semblait se laisser tenter soit par l’objet ou bien par le jeu. Et donc, un nouveau concurrent rentrer dans l’arène. Il leva son panneau aussi, mais avec une expression détaché, la mine basse mais grave. "6500 merci monsieur Riding. Qui dit mieux ?" Sans attendre, Nathan fit de même. "Nous sommes donc à 7000."

Le propriétaire semblait avoir jeter son dévolu sur lui. Autant lui présenter qui était Nathan Drake, autrement dit, un personnage attachant et sympathique qu’on avait du mal à supporter et qu’on aimerait lui coller quelques claques. Même si Nathan s’était ranger de sa vie de pilleurs de tombes, se montrait plus responsable depuis son mariage et la naissance de sa fille, il gardait au fond de lui, cet esprit enfantin pleine d’arrogance. Il voulait surtout montrer qu’il n’était pas du tout impressionner par un homme plein d’argent dans les poches qui pouvait sans doute se payer ce que bon lui semblait. L’archéologue leva sa pancarte pour proposer juste au-dessus de lui pour commencer. "Vous semblez déjà tout savoir sur moi." Lui disait-il sur un ton sarcastique. Il fallait avouer que Nathan n’avait jamais eus de bonnes expériences avec les gens friqués, cela finissait mal presque à chaque fois. "Contactez alors le musée et arrangez un rendez-vous avec eux pour proposer ce que vous aimeriez donner." Dans sa tête, Nathan se disait que l’homme le plus important de la soirée, du point de vue de tous ces smokings et robes de soirées, voulait juste faire mumuse avec l’homme sortant du prolétariat.

"Vous ignorez ? Ce serait difficile vous, un homme aussi distinguer." Faisant référence à la tenue quelque peu voyante de l’hôte de la soirée.

Les enchères grimpèrent vite, mais Nathan ne devait pas capituler. On était presque à huit milles, et l’aventurier avait encore de la réserve sur lui. Pendant qu’il réfléchissait jusqu’où il pouvait tenir, Magnus lui proposa à boire. "Oui pourquoi pas. Avec plaisir." Acceptant au moins ce geste diplomatique. Il sentait qu’il en aura besoin d’ici la fin de la soirée.

Au moins, sa femme était au courant qu’il risquait de rentrer tard. Et Nathan, même si au travail on misait sur du 50/50 qu’il arrive à gagner cette enchère, aimerait bien revenir victorieux de ce combat d’argent chez les puissants. "Alors monsieur Bane. Vous possédez donc déjà une immense collection c’est bien cela ? En quoi cette vielle dague pourrait vous intéresser ?"