(Terminé) an apple a day keeps the Doctors away (or not) || ft. 11

▿ Date de naissance : 05/02/1984

an apple a day keeps the Doctors away (or not)

L'énergie électrique était ce qui entourait les êtres humains, ici et ailleurs, et il était facile d'imaginer que le prochain complot des Daleks pouvait se baser sur cette simple donnée statistique : plus de 98% des êtres humains peuplant la Terre avaient des circuits électriques chez eux.
J'avais atterri par ici sans trop savoir pourquoi, alors je sautais sur la moindre occasion pour voir si je pouvais sauver le monde. Je surveillais de près tout un tas de données, notamment grâce à mon travail, mais il y avait toujours des choses qui pouvaient m'échapper.

Ce matin, j'avais repéré une activité inhabituelle dans le quartier de Raccoon Square. Je soupçonnais une possible intervention extraterrestre et, en voyant la boutique où je m'étais senti appelé, je me souvins instantanément de cette fois où, à Londres, toute une série de mannequins de plastique s'étaient mis à bouger, obéissant à des ordres puissants pour tenter d'envahir le monde.
Etait-il possible que la Conscience Nestene soit encore une fois en train d'essayer de dominer la Terre ?

J'avais assez vécu pour savoir que c'était impossible de raisonner des êtres comme cela. Chaque fois que j'avais eu l'occasion d'être confronté à ces êtres, j'avais pu remarquer que mes possibilités d'action, sans violence, étaient assez restreintes. Je n'avais pas mon anti-plastique avec moi, mais il fallait que j'aille voir de plus près ce qu'il en était de ces rumeurs dont j'avais l'intuition.

La boutique de poupées aurait pu être un excellent choix pour du plastique vivant, sauf que... les étiquettes disaient qu'il s'agissait de porcelaine et non de plastique. Tant mieux. Une armée de poupées de plastique, ça aurait été très dérangeant pour les enfants... et sans doute aussi dangereux que dérangeant, d'ailleurs.

Ici, je n'avais pas de compagne ni de compagnon, alors, j'agissais seul. Comme avant ma rencontre avec Rose. D'ailleurs, l'histoire des mannequins de plastique vivant, c'était lors de ma rencontre avec elle...
J'étais nostalgique de la présence de Rose à mes côtés. J'aurais aimé qu'elle soit ici avec moi. Nous nous amusions bien, elle et moi, nous passions des heures à parler et à rire...
Mais j'avais pu la revoir, même après qu'elle ait été envoyée dans un univers parallèle... alors, pourquoi pas ici ?

En regardant la vitrine de la boutique de poupées, je constatai des variations dans l'intensité du courant électrique. Ce n'était pas normal. Mais c'était concentré ici. Je demeurais fixé sur la vitrine, plissant les yeux pour tâcher de trouver la faille... car il y avait toujours une faille.

J'avais aussi une autre affaire en ligne de mire, une nouvelle pilule miracle pour faire repousser les cheveux. Je n'avais pas pu m'empêcher de penser aux bébés Adipose. Une pilule extraterrestre pour peu à peu utiliser l'humanité dans un but purement reproducteur... Il fallait être prêt à tout.

« Etrange... » Je devais avoir l'air d'un drôle de type en train de faire du lèche-vitrine bizarre. Mais c'était la meilleure façon de détecter la moindre petite activité extraterrestre.

rainmaker

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Il n’y avait pas toujours quelqu’un à sauver dans cette grande ville où le destin avait décidé de faire atterrir le Docteur. C’était d’ailleurs ce qui le faisait gémir d’ennui, un ennui qu’il essayait de tromper en donnant des cours et en corrigeant des copies. Mais ça ne marchait pas vraiment. Et comme quand il avait dû passer du temps chez Amy et Rory, il tournait en rond, et ne savait pas quoi faire. Il avait réussi à retrouver son TARDIS et il pouvait maintenant voyager, mais uniquement à l’intérieur de la ville, et il n’avait même pas réussi à remonter le temps. Maigre victoire.

Il occupait son temps actuel en se promenant. Amy se serait sûrement moquée si elle l’avait vu, mais ce n’était pas son quartier. Il se demandait comment il allait bien pouvoir occuper son temps sans menace extraterrestre à combattre. Il avait pu constater depuis longtemps que tout le monde dans cette ville ressemblait à des êtres humains. De nombreuses espèces pouvaient se cacher sous l’apparence d’êtres humains, mais il n’avait pas eu cette impression, ce petit déclic qui lui faisait dire que quelque chose ne collait pas. Ou plus exactement, il l’avait tout le temps ce petit déclic. Cette ville était bizarre.

Mais en voyant quelqu’un penché sur une vitrine de poupées en porcelaine, il fronça les sourcils. Cette tête-là, il la connaissait. Il l’avait vue il n’y avait pas trop longtemps. Il s’était battu à ses côtés pour sauver Gallifrey, pour l’enfermer dans un univers de poche, ce Gallifrey dont il était certain qu’il était là, quelque part, sans savoir où exactement. C’était avec lui qu’il avait orchestré tout ça, c’était avec lui qu’il avait sauvé la Terre, puis Gallifrey, c’était le Seigneur du Temps qu’il avait été et il était celui qu’il deviendrait dans un avenir plus ou moins lointain, même si l’avenir était en questionnement dans cet endroit.

« Ce ne serait pas des chaussures de plage ? »

Le Docteur se posa sur le côté, un sourire malicieux aux lèvres. Il savait que son autre lui-même ne comprendrait probablement pas la référence. A priori, les lignes du temps étant désynchronisées, il aurait dû ne pas se rappeler de ces instants où il avait sauvé Gallifrey au lieu de la détruire. Mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Maintenant, il allait falloir clarifier la situation d’une manière que son ancien lui-même la comprenne. Il devait se demander qui était ce type qui lui adressait la parole aussi familièrement, même s’il était vrai qu’il ne rencontrait pas toujours les gens dans bon ordre.

« Désolée, j’ai oublié de me présenter. Je suis le Docteur. Le prochain, si je puis dire. Ce qui explique que tu ne te souviennes pas de moi, évidemment. »

Il sortit son tournevis sonique et se mit à jouer avec, en le faisant tourner et sauter dans sa main. Ce faisant, il s’avança en direction de son précédent lui-même en jetant un œil à la vitrine qu’il observait un instant auparavant.

« T’as trouvé quelque chose de bizarre ? Dis oui, s’il te plaît. Je meuuuuuuurs d’ennui. »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Toutes les poupées et l’énergie accumulées en cet endroit me semblaient terriblement suspectes. Je ne ressentais pas de véritable intuition m’aidant à déterminer ce qu’il en était, mais je savais pertinemment que quelque chose clochait.
Mais aucune énergie étrange ne venait perturber mon tournevis sonique. Enfin, pas venant de la vitrine, en tout cas, mais quand je me retournai vers la voix qui s’adressait à moi, le bourdonnement de mon tournevis ne se fit pas attendre.

« Des chaussures de plage ? » Je ne portais jamais ce genre de chaussures. J’étais un fervent adepte des baskets Converse, confortables et pratiques sur tous types de terrains. « Tu es sûr que ce n’est pas parce que tu es aussi futile que ces chaussures de plage que je ne me souviens pas de toi ? »
Le Docteur… le prochain. Oui, ça pouvait se tenir… mais je le trouvais un peu grotesque. Je fronçais les sourcils tandis qu’il se mettait à jouer avec son tournevis sonique. Autant ranger le mien, je ne voulais pas qu’on puisse avoir l’impression que je me retrouvais à faire des combats de tournevis de rue.

« Quelque chose de bizarre… à part toi, tu veux dire ? » J’eus un sourire tout à fait moqueur, puis je me croisais les bras, le laissant regarder la vitrine à son tour.

« Nope, rien de spécial ici… Mais l’île entière est bizarre. »
J’étais en train de me parler à moi-même, enfin, à mon prochain moi-même, alors, je pouvais avoir confiance.
« Comment occupes-tu tes journées ? Tu vois beaucoup de gens ? »
Pour ma part, dans le dépannage à domicile et sur les lieux de travail, j’avais pu me rendre compte qu’il y avait des personnes bizarres par ici… J’avais vu des personnes qui semblaient ne pas convenir à cette époque, parce qu’elles étaient d’un autre temps… J’avais vu des humains qui étaient capables de faire des choses qu’aucun humain non modifié n’était censé pouvoir faire… Et, récemment, j’avais vu aussi à quel point les choses pouvaient être anormalement intéressantes dans le coin. Notamment avec cette espèce de labyrinthe… mais mon prochain moi-même avait sans doute dû voir certaines choses, lui aussi.

« Tu n’as pas l’impression que certains de ces humains sont un peu… comme une version 2.0 ? Un peu comme les enfants de l’école des retrouvailles, tu sais ? Tu te souviens ? »

Il devait avoir les mêmes souvenirs que moi, puisqu’il était moi. Alors, oui, il devait forcément se rappeler de Rose, de Mickey, de Sarah Jane, de K-9, de cette école aux élèves surdoués qui, finalement, ingéraient de l’huile de Krilitanes… Peut-être que sur l’île, une machination de ce genre était à l’œuvre et qu’il était plus que temps d’agir…

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Comme la dernière fois, son ancien lui réagit de façon un peu hostile. Il savait que ‘un face à l’autre, le Docteur avait tendance à se montrer horripilant. Question d’estime de soi. Le Docteur avait une tellement haute opinion de lui-même que même face à lui-même, il avait tendance à se prendre de haut. Mais bon, même si l’autre n’allait pas lu faciliter la tâche, c’était quand-même intéressant de se confronter à quelqu’un qui était capable de comprendre votre cheminement de pensée, ce qui était plutôt rare quel que soit le monde. Il lui sourit malicieusement alors qu’il se vexait sur les chaussures de plage.

« Ah oui ? Il fait des blagues ? Il se croit cool ? Je suis le Docteur et je suis super cool ! Tu portais des chaussures de plage la dernière fois que je t’ai vu ! »

Quand il le supplia presque de lui dire qu’il avait trouvé quelque chose de bizarre, il lui demanda s’il se comptait lui-même dans la balance. Le Docteur le regarda avec un air lui signifiant qu’il lui disait une bêtise. Mais il répondit avec la même fougue qu’il avait l’habitude de manifester en répondant à n’importe quelle réaction.

« Oui, à part moi, enfin, je veux dire, je suis bizarre, c’est vrai, toi aussi, mais on n’est pas dangereux. Enfin si, mais avec ce qui menace les humains, pas les humains eux-mêmes. Enfin si, parfois, mais seulement les humains qui font du mal aux autres. Bref, tu me comprends, un truc bizarre qui pourrait être un danger potentiel quoi ! »

Le Docteur comprenait parfaitement le ressenti de son autre lui-même. C’était parce que tout cela était bizarre. Il avait passé un an à essayer de trouver la sortie, son TARDIS ou n’importe quoi qui soit une explication, mais rien n’y avait fait. Il n’avait pas trouvé d’informations sur tout cela et il n’en savait pas plus. Cela dit, à priori ce n’était pas non plus le cas de l’autre lui-même.

« J’ai voyagé toute une année sans rien trouver de concret. T’as cherché toi ? »

Il tenait visiblement à faire la causette. Son futur lui-même avait fait pareil, et il n’était pas contre savoir exactement de quoi était fait la vie de son autre occurrence alors il ne renonça pas à la petite conversation, et puis, étaler sa vie était toujours agréable pour lui ou presque. Tant que ça n’avait rien d’intime en tous les cas.

« Je suis prof, je vois plein de gens toute la journée, j’essaie même de leur apprendre les bases de la physique. Bon, autant essayer de le faire avec des singes savants, mais il y en a deux trois qui ont u niveau intéressant. Et toi ? »

Il se souvenait évidemment de l’école des retrouvailles. Mais il s’agissait de manipulation causée par des extra-terrestes. Il n’avait pas encore déterminé si c’était ce qui menait cette ville, mais il était convaincu que quelque chose avait effectivement amené quelques cerveaux dans le coin.

« Évidemment, je me souviens. Il y a quelques cerveaux, c’est vrai, mais pas tous les humains qui sont ici, et ceux qui sont brillants, j’ai pas l’impression qu’ils subissent de changement ou d’influence, ou alors, on la subit aussi. Cela dit, avec les quelques uns que j’ai là où je bosse, on pourrait former un club. »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Hostile ? Oui, un peu… J’aimais être le Docteur. Et je n’avais jamais eu envie de me régénérer… et encore moins en ce Docteur-là… Je savais que j’avais une image de moi assez édifiante, mais lui… il était imbu de lui-même, c’était évident. Et, comble de tout, il se trouvait cool… J’eus un haussement d’épaule.

« Si tu le dis… » S’il croyait à ses propos… tant mieux pour lui. Les chaussures de plage, oui, j’avais testé, mais je n’aimais pas trop avoir du sable entre les orteils. C’était désagréable, ça grattouillait, ça chatouillait… c’était très embêtant à enlever, en plus.

La situation sur l’île était spéciale et pourtant… c’était comme si personne ne s’en inquiétait, comme si le bizarre était devenu la règle du quotidien, ici.
« On est dans un endroit qui grouille d’ondes bizarres… mais je n’arrive pas à trouver leur point d’origine. » Peut-être que l’île était située dans une zone où les champs magnétiques étaient particuliers, mais pour le moment, je n’avais pas encore pu déterminer cela avec certitude. A moins que ce ne soit une entité étrangère, peut-être extraterrestre, qui serait cachée quelque part et qui enverrait des ondes pour perturber tout ce qui semblait établi… « Il y a des humains bizarres, ici… Et des choses bizarres, aussi… Il y a quelque chose qui cloche mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. »

J’avais beau être un seigneur du temps très intelligent, il était clair que nous ne serions pas trop de deux pour trouver le cœur du problème et chercher des solutions pour changer les choses. Je ne savais ni quand ni comment, mais il allait bien falloir que l’on cherche sérieusement ce qui se tramait par ici.
« Partout où je suis allé ces dernières années, j’ai cherché ce qui pouvait causer tout ça… Et cette lune rouge est le seul élément qui revient systématiquement. Mais elle a été capable de nous rendre des capacités… à nous comme à tous les êtres vivants sur cette île. »

On ne pouvait pas être ici sans chercher à comprendre ce qui se passait. C’était tout simplement impossible… J’avais rencontré des gens géniaux, d’autres qui l’étaient moins…
« Prof de physique ? Eh bien… tu as du courage ! » J’avais essayé l’enseignement, à un moment, mais ça n’était pas quelque chose qui me convenait. Je n’étais pas heureux dans ce travail-là. « Je travaille comme technicien pour une société de dépannage. Beaucoup d’informatique, d’électronique, d’électricité… Et ça me permet d’entrer un peu partout pour faire des dépannages et faire des recherches par la même occasion. »

Mon boulot n’était pas compliqué, ici, surtout grâce à mon tournevis sonique. Pour trouver des pannes et des solutions, c’était l’idéal !
« Certains humains sont juste brillants de naissance, oui… » Il avait autour de lui suffisamment d’humains intelligents pour former un club ? C’était intéressant, ça… « Et tu as trouvé un compagnon ou une compagne pour te suivre dans tes aventures ? »

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Visiblement, son ancien lui ne croyait pas qu'il ait pu le voir avec des chaussures de plage. Le Docteur comprenait. C'était une éminente faute de goût, et c'était pourtant un fait qu'il avait commis cette erreur de goût. Cela étant, ce n'était certainement pas le sujet de conversation le plus important actuellement et le Docteur comprenait qu'il ne veuille pas y donner suite. Les mystères que renfermait ce monde étaient beaucoup plus importants à évoquer que les chaussures de plage qu'il avait porté dans une autre régénération. Il aimait peut-être se donner en spectacle mais quand il s'agissait de résoudre un mystère, c'était ce qui prédominait sur tout le reste.

Lorsqu'il mentionna les ondes bizarres dont il ne parvenait pas à trouver l'origine, le Docteur ne put s'empêcher de penser à l'endroit où il se trouvait. Il devait y avoir beaucoup d'ondes négatives qui provenaient de cette boutique. À une époque, il y avait une créature en ces lieux dont le Docteur était certain quel était maléfique. De là à dire que c'était à ce que l'autre détectait à ce moment précis, c'était davantage présumer qu'autre chose, mais cela restait tout à fait possible, et autant lui dire ce qu'il savait avant d'évoquer d'autres possibilités. Après tout, deux Docteurs valaient mieux qu'un uniquement s'ils partageaient le bénéfice de leurs découvertes mutuelles.

« Je ne sais pas si ça peut influencer ton analyse, mais il y a quelques temps, cette boutique était occupée par une personne avec une aura bien maléfique. Je crois qu'elle en avait après une jeune fille que j'ai rencontrée à l'université. Et puis elle a disparu soudainement. Crois-tu que les disparitions soudaines soient un autre mystère ou qu’elles sont liées à ce qui nous a emporté ici ? Je n'ai pas encore eu l'occasion de me pencher sur cette partie du problème. »

Ils avaient eu les mêmes conclusions en ce qui concernait la lune rouge. Elle semblait être à l'origine du phénomène et agir comme l'élément clé de ce qui rythmait cette ville. Mais les raisons de ce qui se produisait demeuraient toujours aussi obscures. Pour autant, il y avait forcément des choses à apprendre de ces phénomènes et des conclusions à en tirer. Mais pour le Docteur, leur nature n'était pas évidente. Il était évident que c'était la même chose pour son autre incarnation. Ils ignoraient tous les deux pour quelle raisons toutes les personnes qui se trouvaient ici avaient été réunies et dans quel but on les avait privées de leurs dons et de leurs technologies.

« Tout tourne autour de cette lune mais il n'y a aucun moyen d'en connaître ses motivations et les raisons de ce qu'il se passe. Tout ceux que j'ai pu rencontrer en sont arrivés à la même conclusion, du moins, quand ils sont arrivés jusque là. Mais personne n'a de véritables informations. D’après ce que je sais, celui qui dirige cette ville et totalement inaccessible et refuse toute rencontre. Il n'est jamais apparu en public et n'a jamais voulu recevoir personne, y compris les journalistes, d'après ce que m'a dit Amy. »

Le fait que son homonyme ne sache pas qui était Amy ne vint pas en tête du Docteur qui se mélangeait les pinceaux en termes de chronologie, mais il venait de se rappeler la conversation qu'il avait eue avec elle où elle avait affirmé avoir essayé de rencontrer sans succès le maire de la ville. Était-il l'instigateur du sombre complot ? Et que voulait il ? Nul n'en savait rien et le mystère demeurait entier. Son autre lui le trouva courageux de s'être lancé dans une carrière de professeur et le onzième leva un sourcil intrigué.

« Je ne crois pourtant pas me tromper en disant que c'était le chemin que tu avais choisi de prendre quand tu t'es transformé en humain. Je n'ai fait que suivre ton exemple. Tu arrives à te contenter de réparer les mécaniques humaines ? Je ne sais pas comment tu fais. »

L'avantage de travailler au milieu des élèves, c'était de pouvoir identifier certaines personnalités qui valaient la peine qu'on leur propose un peu plus que ce qui se faisait en cours. Le Docteur en avait connu plusieurs qui étaient brillants et avait prit le parti de leur partager un peu de son savoir. Pour les autres, il se contentait des informations les plus élémentaires.

« J'en ai trouvé certains qui en valent la peine, oui. Il faudrait que je te présente Buffy Summers. Elle est tout à fait dans le style de nos compagnons les plus extraordinaires. »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Quand je me croisais comme ça, dans une autre version de moi-même, je pouvais voir certains de mes défauts. Je n’étais pas sûr de les posséder en étant dans ma version actuelle de moi, mais j’espérais bien que non, parce que, sinon, cela signifiait que je pouvais être horripilant… Mais peut-être qu’en ayant une autre version de moi-même en face de moi, cela pouvait aussi révéler des qualités que j’oubliais parfois que j’avais…

Ma perception comme la sienne était chamboulée, par ici. Et à l’entendre, mon intuition ne m’avait pas trompé puisqu’il évoquait (oui, c’était plus facile de parler de cette autre version de moi-même à la troisième personne, parce qu’avec toutes des premières personnes, c’était vite un peu fouillis) une aura maléfique. Voilà bien un sujet qui suscita mon intérêt instantanément.
« Une aura maléfique ? Dis-moi tout ce que tu sais… C’est peut-être sa trace qui est encore perceptible… » Il évoqua une disparition et je réfléchis une seconde avant de répondre : « Eh bien… Une de mes théories est qu’on est amené ici dans un but que personne ne connaît pour le moment… Si les disparitions sont liées à nos arrivées, cela voudrait dire qu’on est tous susceptibles, à un moment ou un autre, de disparaître aussi. Disparaître comme on est apparu…» Ce pouvait être un phénomène lié à un besoin en énergie vitale… Un être puissant qui pourrait ingérer les vies ou les âmes des prisonniers qu’il sélectionnait après un certain temps passé sur l’île. « Cette île pourrait être le garde-manger de quelque chose… »

Et nous, dès lors, serions des en-cas pour cet être, qu’il soit surnaturel, extraterrestre, maléfique ou juste terriblement affamé.
En tout cas, ces phénomènes étaient liés à la lune rouge et pour cela, moi-même et moi-même étions bien tombés d’accord. Peut-être que nous pourrions chercher ensemble à comprendre ce qui se produisait ici. Ce serait sans doute plus efficace que de chercher chacun de notre côté.

Il me parla du dirigeant de la ville, de son côté inaccessible et de tout ce mystère qu’il maintenait autour de lui-même. « C’est plutôt rare un politicien discret… Tous ceux que j’ai connus étaient plutôt du genre à tout faire pour qu’on parle d’eux et qu’on retienne bien leur nom, surtout. »
Qu’il s’agisse de Harriet Jones, Saxon, Churchill ou des ministres, tout le monde, en politique, aimait qu’on parle d’eux, en bien ou en mal, mais tant qu’on parlait d’eux. C’était ça qui était le plus étrange à mes yeux. « Au fait… qui est Amy ? »
Il avait parlé d’une Amy et je ne connaissais pas cette personne, alors, forcément, il me fallait poser la question pour y voir plus clair. Je n’aimais pas ne pas savoir et j’avais tendance à être quelqu’un de curieux… mais ça, mon autre moi-même le savait tout aussi bien que moi.

Le fait que mon autre version de moi-même ait choisi d’enseigner m’avait semblé courageux pour de multiples raisons, mais il ne se rendait visiblement pas compte de cela.
« Justement… je parle en connaissance de cause. Les élèves ont encore changé, depuis mon expérience, et la façon dont ils perçoivent et traitent leurs profs… je ne pourrais plus. Au moins, les réparations, ça me laisse la liberté des horaires, ensuite, je n’ai pas trop d’administratif à faire… et puis, ça me permet d’avoir une excellente raison de me trouver partout et n’importe quand. Il y a des circuits électriques partout, donc pannes possibles partout !»
Et j’avais la réputation d’être excellent dans ce job, alors, ça aidait aussi un peu.
Mais il me parla d’une autre personne que je ne connaissais pas et qui, selon lui, aurait fait une parfaite compagne à bord du TARDIS. J’eus un sourire.
« Buffy Summers… je vais retenir ce nom. J’ai rencontré un sorcier qui m’a expliqué pas mal de choses sur son monde… Rolf Scamander… Je pense que tu devrais bien t’entendre avec lui, toi aussi, il peut faire de la magie et il adore les créatures. Mais il n’avait jamais entendu parler des Carrionites. »
L’intérêt de cette île, au fond, c’était sûrement toutes ces rencontres que l’on pouvait y faire. J’avais toujours soif de découvertes, d’apprentissages et d’aventures, alors en ce sens, j’y trouvais mon compte.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

L’endroit où ils se trouvaient avait été en possession d’une femme douteuse dont le Docteur avait douté, mais il ne savait pas si ses doutes étaient fondés ou pas. Il n’avait pas eu le temps de le découvrir avant sa disparition. Cela dit, si un être malveillant avait disparu de ce monde, c’était plutôt une bonne nouvelle. Mais cela pouvait expliquer pourquoi on ressentait tellement d’ondes négatives à proximité de cet endroit. Cela dit, si tel était le cas, ce n’était plus un vrai problème. Enfin, ça ne l’empêchait pas de mettre au courant son autre lui-même. Il valait mieux échanger les informations.

« Je ne sais pas trop. C’était une vendeuse de poupées, elle réfectionnait aussi les poupées qu’on lui apportait. Mais il y avait quelque chose de sombre en elle, de profondément mauvais. Comme si elle aimait jouer avec les aspects sombres de la vie des autres. Une entité malveillante, j’en suis persuadé. Mais elle demeure introuvable. Un jour, je suis passé par ici, la boutique était vide comme si elle n’avait jamais été occupée. »

La théorie du gigantesque garde-manger rappela au Docteur leur aventure dans l’hôtel des cauchemars. Ce Minotaure de l’espace se nourrissant de la foi avait été un être à libérer, davantage qu’une cible, même si le libérer avait aussi impliquer de l’éliminer. Si une telle créature était ici, ou quelque chose qui les mangeait au fur et à mesure, il y avait de quoi s’inquiéter, mais le Docteur ne renonçait jamais à sauver le monde, même si cela impliquait quelque chose de presque impossible à réaliser. C’était le plus souvent bien plus amusant comme ça, de toute façon. La difficulté faisait partie intégrante de ce qui forgeait un Docteur. Cela dit, il n’était pas question que l’un de ses compagnons se fasse manger, quoi qu’il advienne.

« Ca me rappelle cet hôtel bizarre avec ce Minotaure mangeur de foi. Il en a tué bien des âmes avant de mourir. Cela dit, je ne sais pas si cette entité qui veut nous dévorer prendrait la peine de nettoyer l’endroit que possédait la personne, qu’en dis-tu ? »

Évidemment, il ne savait pas qui était Amy, le Docteur aurait dû y penser. Il était toujours persuadé que, puisqu’ils ne faisaient qu’un, ils savaient ce que lui-même savait. Mais son ancien lui ne pouvait pas connaître Amy, qu’il avait rencontré pour la première fois alors qu’il venait de se régénérer. Ce fut la raison pour laquelle il le regarda d’un air hébété avant de comprendre ce qui n’allait pas et de réagir, sans répondre à son propos sur les politiciens. Ce maire mystérieux lui semblait tellement étrange. Mais il ne pouvait pas avoir grand-chose à voir avec Harold Saxon. Le Maître était beaucoup trop grandiloquent pour se cacher.

« C’est la personne que j’ai rencontrée quand je suis passé de toi à moi, la première. Tu sais ce que ça peut avoir de spécial. J’ai épousé sa fille. »

Il n’avait pas tort sur le fait qu’enseigner n’était pas une gageure. En plus, une bonne partie des étudiants étaient idiots. Mais le Docteur les aimait bien, ses petits étudiants. Et certains étaient véritablement prometteurs. S’il n’y avait pas les copies à corriger, ce serait tout simplement parfait. Il avait horreur des copies, c’était sûrement ce qu’il y avait de pire. Mais il était devenu procédurier et il avait tendance à se plier à ce qu’on attendait de lui. C’était une façon normale d’agir pour un humain, ce à quoi il devait s’efforcer de ressembler.

« Je fais avec ce genre de choses, je dois le reconnaître. Mais j’ai certains élèves qui valent le détour. »

Il pouvait constater qu’il n’était pas le seul à chercher d’autres compagnons de routes. Il y avait tout types de personnes dans ce monde étrange, mais les sorciers qui s’y trouvaient n’avaient rien à voir avec les forces que le Docteur avait connu dans son monde, il en avait eu conscience rapidement, face au professeur Dumbledore.

« J’ai rencontré un genre de sorcier aussi. Il semblerait que certains viennent d’un endroit où la magie est plus littéral, si tant est que ce soit scientifiquement possible. »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Ce qui était étrange dans les propos de ma prochaine regénération, c'était cette absence de logique. Peut-être que cela devait confirmer mon hypothèse du garde-manger... Une bête qui dévorait des êtres vivants une fois que ceux-ci avaient atteint un certain niveau de quelque chose... Il était possible que cette vendeuse de poupées ait fini par remplir les conditions nécessaires pour être sélectionnée et servir d'en-cas. Ou de dessert.

« Il n'y a que toi qui as remarqué sa disparition ? » Si c'était le cas, il y avait là quelque chose à creuser, sans aucun doute. Parce que personne ne pouvait disparaître comme cela sans que d'autres gens ne le remarquent. Quant à cette histoire de nettoyage, je n'étais pas aussi catégorique de mon futur moi-même. « Sauf si c'est l'endroit qui sert de piège pour la nourriture. Dans ce cas, il doit y avoir une sorte d'équipe de nettoyage chargée de rendre les lieux impeccables pour la prochaine fournée. » Et une telle équipe pouvait très bien faire ce sale boulot sous la menace, évidemment. « La situation pourrait bien se reproduire, ça s'est déjà vu. Regarde, les anges pleureurs... On n'en est jamais tout à fait quitte. Alors pourquoi ce ne serait pas le cas du Minotaure ou d'un de ses cousins ? »

Se nourrir de la foi, des souvenirs, des bonnes ou des mauvaises intentions... Tout cela était possible. L'univers était vaste et, même moi, je ne pouvais pas imaginer le connaître tout à fait. Il y avait toujours des zones méconnues, difficiles d'accès et impossibles à cartographier.

Il me parla ensuite de choses plus personnelles, qui, d'une certaine façon, ne me regardaient pas vraiment. Si ma regénération épousait quelqu'un, cela ne me concernait pas, n'est-ce pas ? Au moins, il n'allait rien tenter avec Rose. Car, même si c'était un futur moi, ce n'était pas moi... et j'aurais détesté avoir à me battre pour mon amour.

« Félicitations, je suppose. Et elle est sympa, ta belle-mère ? » Je pensais à Jackie, la mère de Rose. Aurais-je aimé l'avoir comme belle-mère ? Pour son thé, très certainement, car il était toujours délicieux. Mais pour son caractère, c'était autre chose...

Je notais mentalement que mon autre moi ne semblait pas vouloir être très prolixe sur le sujet de la politique et du maire. J'allais essayer d'en savoir plus de mon côté. Avec Rose. Voilà qui allait être un excellent but de "voyage".

La vision qu'il avait de l'enseignement me fit juste hausser les épaules. Il avait sans doute une certaine forme de patience ou de courage... ou d'abnégation, résignation ou résilience. Je ne savais pas exactement et je n'étais pas sûr de vouloir savoir.

« Sur cette île, tu as dû remarquer que les lois traditionnelles de physique et de sciences en tous genres ne sont pas toujours d'application... Il faut de nouvelles lois scientifiques, de nouvelles mathématiques et des perspectives toutes neuves pour pouvoir appréhender ce monde. »

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Au fond, son ancien lui-même n'avait pas tort. Rien ne prouvait que ce n'était pas une créature qui se nourrissait de toutes les personnes qui disparaissaient. Et rien ne prouvait le contraire non plus. Il était seulement difficile de faire des présomptions alors qu'ils n'avaient aucun indice. C'était probablement cela le plus compliqué et comme toujours, le Docteur imaginait pour le pire tout en espérant le meilleur. Que ce soit l'actuel ou l'ancienne occurrence ne changeait rien à cet état de fait. L’objectif restait le même et il s'agissait de protéger le monde des humains, même s’ils n'étaient pas dans le monde qu'ils connaissaient le mieux.

« Tu n'as pas tort, rien ne prouve le contraire. Mais s'il y a quelqu'un qui se nourrit ici des gens qui se trouvent dans cet endroit, il a plutôt bien choisi cette victime. Ce n'était pas vraiment le genre que j'aurais laissé se promener dans la nature. Elle avait vraiment une aura désagréable. Je ne vais pas la pleurer. »

Il y avait d'autres disparitions qui vaudraient certainement davantage le coup qu'on les pleure, mais le Docteur n'avait pas l'intention de s'attarder là-dessus pour l'instant. Il valait mieux essayer de comprendre pour quelle raison des choses disparaissaient d'une certaine façon et essayer d'éviter que cela arrive aux personnes qui lui étaient chères. Si cela pouvait protéger les autres, ce serait un magnifique bonus. Pour le moment, les théories qu'ils échafaudaient n'étaient pas très rassurantes et le Docteur savait que ni lui ni son homologue ne laisseraient des innocents devenir la nourriture de ce qui se trouvait ici, quoi que ce soit.

« Si quelque chose se nourrit des habitants, il va nous falloir le trouver et mettre fin à son règne de terreur, tu ne crois pas ? »

Il savait que c'était quelque chose qu’ils partageaient et qu’ils allaient facilement pouvoir se considérer comme alliés. Au fil de la discussion, le Docteur lui raconta qu’il était désormais marié. Cela parut intéresser son ancienne incarnation, ce qui était logique puisqu'il s'agissait de son avenir. Mais il y avait autre chose qu'il fallait aussi qu'il sache au sujet de lui-même. Après tout, il était le seul à se souvenir de ce dont il était sur le point de lui parler. Pourtant, c'était le dixième docteur lui-même qui avait fait ce choix et non pas le onzième. Certaines choses étaient assez étranges quand on y pensait.

« Toi aussi t'es marié, je ne sais pas si tu te rappelles. On a fêté ton mariage avec Elizabeth Première. Tu sais ? La reine vierge. Tu peux être fier de toi, Don Juan. Pour en revenir à la belle-mère, elle a un caractère de feu et une tête de mule et il est impossible de l'empêcher de faire ce qu'elle a décidé. On en a eu quelques-unes comme ça dans le TARDIS. Mais on s'en est toujours tiré quand-même. »

Ils avaient ceci de commun qu'ils avaient été tous les deux confrontés un des choses qu'il ne pouvait expliquer par leur propre théoricien scientifique dans cette ville. La magie et toutes ces choses étaient des éléments mystérieux et en même temps fabuleux. Mais il ne correspondait à rien de ce que les Docteurs pouvaient connaître. À ce compte là, il y avait énormément de choses à connaître et à analyser et ce n'était même pas sûr que ce soit possible. Tout ceci paraissait énormément complexe et obscur et s'il aimait les mystères, celui-là durait un peu trop longtemps.

« Oui, je m'en suis rendu compte », répondit-il à la remarque de son prédécesseur. « Mais j'ai beau essayer de reconstruire des bases pour faire des calculs, ni le TARDIS ni le sonique ne sont capables d'expliquer la magie tels que ces fameux sorciers la pratiquent. Je commence à penser que les règles de ces mondes sont différentes de celles qui régissent notre monde et que nous ne pouvons pas les appréhender parce que nous n'en provenons pas. %ais je continue de chercher quand même. Tu as des pistes pour schématiser ces données nouvelles, toi ? »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Je trouvais la situation pas très agréable. Mon futur moi-même semblait avoir développé des défauts assez énervants. Mais je me voyais mal lui dire à quel point sa façon d’être et d’agir pouvait être lourde et ennuyeuse. En fait, ce qui me dérangeait, c’était que c’était mon futur moi. Une version de moi-même que je n’aimais pas. Qu’est-ce qui avait bien pu me pousser à devenir comme ça ?
J’avais tendance à préférer ma version, c’était comme ça. Je devais travailler sur moi-même pour devenir une meilleure version de moi. Cette île me donnait cette possibilité, je pouvais m’améliorer sans avoir à me regénérer. Voilà ce qui comptait.

« Même si les victimes sont des pourritures, ça n’empêche pas qu’il y a quelque chose de pas net… » Au fond, ça me faisait penser à ces espèces de justiciers qui cherchaient à arrêter des voleurs, des violeurs, des tueurs… pour faire justice eux-mêmes. Il était vrai que la justice n’était pas une science exacte, mais l’erreur était humaine… et puis, il pouvait y avoir une deuxième ou une troisième chance pour chacun… « Si le nettoyage est fait et bien fait, je comprends que tu préfères un monde sans elle… »

Mais le monde pouvait fort bien tourner même avec des gens mauvais. Jusque là, c’était même souvent comme ça que ça se passait.
« Je t'en prie, alors, mène l'enquête de ton côté, je fais pareil du mien... »

Oui, il était vrai que j'avais été marié à Elizabeth... mais ce mariage était une sorte de pari, ça ne comptait pas. Les sentiments, c'était compliqué, mais je savais que ce que je ressentais pour certaines personnes étaient plus important que le reste. Rose. Donna. Martha... Amies, soeurs de coeur... mais Rose avait quelque chose de plus.
Cela dit, je ne voyais pas pourquoi Eleven me parlait d'Elizabeth Ire alors que je lui demandais comment était sa belle-mère. Je posais la question parce que je ne la connaissais pas et qu'il était tout de même assez connu que les belles-mères étaient des êtres un peu à part...

« Mais... ta belle-mère est une compagne de voyage, alors ? »

Autant poser la question clairement.
Si j'avais pu épouser quelqu'un par amour, ça aurait sûrement été une compagne de voyage. Rose. Encore et toujours. Tout me ramenait à elle. Peut-être que cela signifiait bien plus que ce que j'acceptais de remarquer...

« Tout ce qu'on peut faire, c'est vivre ici en essayant de trouver des réponses... Mais entre les situations bizarres, les morts qui reviennent, les mondes qui se mélangent et les univers qui s'embrouillent, honnêtement... » Le seul élément que nous avions, c'était... « La Lune rouge. C'est le seul point commun, le seul élément sur lequel on peut se baser. »

Dans l'idéal, il aurait fallu pouvoir assister en direct à une nouvelle lune rouge pour analyser les causes et les conséquences de ce phénomène.

« L'institut d'astronomie ! » Voilà où je devais me rendre. Il y aurait sans doute là des données sur le phénomène. Et peut-être même que je pourrais y accéder et analyser tout ça.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Le Docteur était toujours le même quelle que soit la version. Même s'il était plus ou moins tolérant à l'usage de la violence et de la punition, il réprouvait généralement la méthode expéditive. Certains d'entre eux étaient déterminés à ne jamais prendre de vie, quelle que soit ce qui les obligerait à le faire, et d'autres étaient moins absolus sur le sujet, mais aucun ne choisirait cette option en premier recours. Il n'y avait aucune version de lui-même qui tolérerait de faire ce choix. Alors même si l'occupante de cette boutique n'était pas une personne que le Docteur avait envie de garder à sa proximité, il ne pouvait pas non plus se réjouir de son exécution.

« Mettre fin à une vie et toujours quelque chose que je préfère éviter, même lorsqu'il s'agit d'une vie criminelle. Cela dit, je ne peux pas verser de larmes pour quelqu'un de cet acabit. J’en viendrais à dire que c'est triste qu'il n’ait pas eu une autre alternative pour l'empêcher de mal agir. »

Le onzième Docteur avait été sur le point de proposer qu’ils conjuguent leurs efforts, mais cela ne semblait pas être du goût de son prédécesseur. Peu lui importait. Il avait toujours eu du mal avec l’idée de partir. Forcément, voir sa suite ne lui plaisait pas forcément. Mais il ne le prenait pas pour lui-même. De toute façon, il n’aurait pas le choix, même si dans ce monde, tout semblait être différent et les règles n’étaient plus les mêmes. Cela le préoccupait mais tant qu’il n’aurait pas de réponses, il continuerait à chercher et il savait que son alter ego aussi.

« Très bien, nous verrons bien ce que nous trouverons. »

Il hocha la tête quand il parla de Amy. Elle était sa compagne bien avant que River n’intervienne dans l’affaire, enfin si on ne comptait pas cette rencontre dans la bibliothèque des ombres. Il la connaissait en fait, maintenant que le Onzième y pensait. Il le regarda un instant, en se disant qu’il avait peut-être deviné leur lien en la rencontrant. Bizarrement, il ne se souvenait pas bien de ce qu’il avait pensé, tout était mélangé. La seule chose dont il se rappelait, c’était ce tournevis que son futur lui avait donné à la belle.

« Oui, Amy a longuement voyagé avec moi, longtemps avant la naissance de River. River Song. La bibliothèque des ombres. C’est elle ma femme. Je suppose que ça ne te surprend pas. »

Ils n’appréciaient pas plus l’un que l’autre d’être coincés ici et tous les troubles que cette ville pouvait causer. Cela dit, ils étaient le Docteur et ils allaient enquêter comme ils l’avaient toujours fait. La lune rouge était effectivement le point commun de tout cela, et le laboratoire d’Astronomie était une bonne piste. De son côté, le Onzième n’avait même pas pensé à ses collègues de la faculté scientifique qui étaient experts dans le domaine. Il fronça les sourcils.

« Pendant que tu enquêtes là-bas, je devrais aller trouver les astronomes de l’université où je travaille. Ça pourrait nous donner aussi quelques indices. »

▿ Date de naissance : 05/02/1984

@Doctor Ten

@Doctor Eleven

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Mon futur moi-même avait au moins une qualité que je ne pouvais pas ignorer : il privilégiait, tout comme moi, la préservation de la vie. C’était déjà ça. Rien d’exceptionnel, mais pas non plus quelque chose de non remarquable.
Je n’aimais pas trop me trouver face à moi-même, bien que je sache parfaitement que chaque régénération de Docteur avait son lot de qualités et de défauts. Je devais reconnaître que ce nœud papillon était plutôt ridicule et cette veste d’un goût assez douteux. Mais je n’en dis rien.
Naturellement, j’étais d’accord avec ce qu’il disait. C’était plus logique de faire justice sans prendre des vies, mais, parfois, c’était tout de même impossible de faire autrement… Il devait se souvenir aussi bien que moi de la destruction de Gallifrey et de ce que cela avait impliqué…

Cela dit, sur cette île, je n’avais jusqu’ici pas trouvé de faits suffisamment graves pour être inquiétants. Pas en termes d’intelligence extra-terrestre, en tout cas. Je ne pouvais, enfin, nous ne pouvions pas être les seuls aliens des lieux, mais les autres se tenaient plutôt calmes… alors l’enquête allait se baser sur des indices assez infimes, de petites choses que tout le monde ne remarquait pas…

Si nous menions nos recherches chacun de notre côté, nous irions deux fois plus vite. Voilà ce qui était une certitude. Mon futur moi devait avoir les mêmes compétences que moi, alors, cela signifiait qu’il devait être assez doué pour repérer ce qui devait l’être.
Et puis Eleventh évoqua sa femme. River Song…
Tout se mit en place en un instant. La bibliothèque, la combinaison, cette femme qui me parlait de mon futur en m’appelant de manière un peu trop familière…

« Mais oui ! Bien sûr ! » Donna Noble avait été témoin de la scène… c’était dans cette bibliothèque que River m’avait donné la gifle la plus mémorable que j’avais reçue de toute ma 10e régénération. « Elle a un fameux revers…»

Pas au tennis, bien sûr, mais je me comprenais. Elle avait sûrement dû coller quelques gifles à son mari aussi, par la suite.
Enfin… au moins, les pièces du puzzle s’assemblaient aisément. Les mystères de mon ancienne vie trouvaient ici une explication à laquelle je n’aurais pas pensé à l’époque. Je me souvenais que dans cette bibliothèque, ce qui m’avait surtout posé question, c’était que cette River Song me parle comme cela alors que je n’avais jamais aimé aucune femme. Enfin, si… J’avais toujours beaucoup tenu à Rose Tyler, plus qu’à quiconque, mais je n’étais pas certain que c’était ça que les humains appelaient l’amour.

« Je suis content que tu aies trouvé quelqu’un qui te correspond ! » River Song… aussi vive et surprenante que mon futur moi.
Oui, ils formaient un duo intéressant. Avaient-ils des enfants ? avaient-ils fait un mariage heureux ? Tout cela… ne me regardait peut-être pas plus que cela. Peut-être que nous pourrions en discuter une prochaine fois. Pour l’instant, il y avait plus urgent que le récit de nos petites vies.

« Parfait ! Voilà mes coordonnées. On se contacte demain pour faire le point ? » Je lui tendais ma carte. Il aurait ainsi mon numéro, l’adresse de mon lieu de travail et même mon adresse électronique.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 13/05/1984

An apple a day keeps the Doctors away (or not)

Ca n’étonnait pas le Docteur que son futur lui se rappelle de River, elle était mémorable. Il n’était pas tellement surpris non plus quand il parla de son revers. Il s’en était pris des gifles de sa part. Chaque fois qu’il faisait une bêtise, de son point de vue, elle le lui faisait bien sentir. Cela avait toujours des conséquences sur leur quotidien, mais il avait l’habitude de vivre à cent à l’heure et avec elle, cela allait tout seul. Elle n’hésitait pas à courir dans tous les sens et le Docteur la suivait. Il fallait courir, toujours courir. Même lui aurait aimé s’il l’avait connue davantage.

« Oui, je vois ce que tu veux dire. Si un jour, tu retrouves ta timeline, je suis désolée de te dire que ce ne sera pas la dernière fois. »

Il sourit néanmoins quand il lui affirma qu’il avait trouvé la femme qui lui correspondait. Oui, il n’avait pas tort et c’était pour cette raison qu’il était si triste de ne pas l’avoir auprès de lui, actuellement. Elle lui manquait. Il se devait de vivre sans elle puisqu’il lui avait dit adieu, mais en retrouvant tant de personnes à qui il avait dit adieu, il avait repris espoir. Pourtant, au bout de tant d’années, elle n’était toujours trouvable nulle part. Elle n’était pas ici, il fallait qu’il s’y résolve, ou elle aurait déjà fait parler d’elle et il devrait en faire son deuil.

En attendant, ils poursuivaient leurs recherches. Et une idée vint à son ancien lui-même. En bon exemplaire du Docteur, il avait une idée, il fallait aussitôt qu’il la suive. Le Docteur n’allait pas l’en empêcher mais il ne renoncerait pas à chercher des informations, mais aussi à passer du temps avec son homologue. Une autre version de lui-même était une des rares personnes avec qui il pouvait avoir une conversation à la hauteur de ses compétences. Il attrapa le papier contenant les coordonnées du plus jeune Docteur et le laissa partir à la recherche de sa piste. Le moment viendrait bientôt.

« Merci, bon courage alors », dit-il avec gravité. « A très bientôt. »

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