It's been a hard day's night || ft. Musa de Melody

▿ Date de naissance : 12/10/1975

It’s been a hard day’s night

Martin ξ Musa

Dure journée, aujourd’hui… c’était le moins qu’on pouvait dire. Parfois, les élèves donnaient vraiment envie de sauter par la fenêtre… Bon, il valait mieux rire de leurs conneries, mais tout de même, à seize ans, me sortir des énormités pareilles, ça faisait peur pour les générations futures… Si je resituais un peu les propos et le contexte, c’était simple, pourtant : je parlais de la péninsule arabique… Les jeunes semblaient ne pas connaître le terme péninsule… alors, j’avais pris l’exemple de la péninsule ibérique pour que ce soit plus clair… et là, tout s’était enchainé : ibérique avait fait penser à du jambon ibérique (très bien, au moins c’était pas faux), un autre avait dit que les Ibères vivaient dans le désert (Non, ça ce sont les Berbères), un autre avait demandé comment ils pouvaient élever des porcs dans le désert (ils n’élèvent pas de porc, les Berbères sont pour la plupart Musulmans), puis j’avais eu droit à C’est pas les Juifs qui ne mangent pas de porc ? (chaque culture a ses pratiques alimentaires, mais ça nous éloigne du sujet)… etc. etc.

Ces grands moments de solitude lorsque des élèves déversaient autant de conneries à la minute, ça me faisait parfois l’effet d’une fameuse douche froide… et après avoir raconté ça en salle des profs avant de partir, honnêtement, j’avais eu envie et besoin d’un verre. C’était tellement épique, des échanges pareils, que je me disais chaque fois qu’il fallait que j’écrive ces perles pour ne jamais oublier… et puis j’oubliais de les noter. Heureusement, peut-être, car c’était quand même de fameux dossiers sur les jeunes… à ne pas mettre entre toutes les mains.

Au Frutti Music Bar, j’aimais bien l’atmosphère. La musique, les verres, tout était parfait pour moi. Surtout après une journée pareille. Alors j’avais atterri là, au comptoir, et je tapotais sur mon téléphone pour envoyer un message en attendant ma commande. Deux bières d’un coup… ou d’une bière deux coups ? Le breuvage au houblon me permettait toujours de décompresser et puis, je levais chaque fois mon verre au souvenir de Tommy, en murmurant quelques mots à son intention, même s’il n’était plus là.

« Tu te serais bien foutu de moi, Tommy… » Si je lui avais raconté ces échanges avec les élèves, clairement, mon collègue aurait débloqué. Il m’aurait donné une grande tape dans le dos en se marrant.
J’eus un petit sourire triste. C’était pas facile de repenser à lui et de garder ma bonne humeur. Mais je prenais Tommy comme un exemple de l’extrême auquel je ne devais jamais tendre. J’espérais qu’il était mieux là où il était, en tout cas.

**Invité**

IT'S BEEN A HARD DAY'S NIGHT

feat. @Martin Andersen

La joie de vivre ici c’était de pouvoir être libre de tes activités. Ici, tu n’es pas la simple fée de la musique, non, ici t’es une femme, forte, indépendante et qui fait ce qu’elle veut, quand elle le veut. Principalement tu gères le Frutti Music Bar, ce bar qui provient directement de Gardenia, un endroit qui te rappelle de bons souvenirs, comme la signature de ton label musical ou encore la découverte du monde commercial et animal avec votre boutique Love & Pets. Mais à côté tu joues les professeures de musique, un peu comme à Alféa sauf qu’ici ce sont que des instruments classiques et tu donnes même quelques cours à des étudiants.es lambda qui te le rendent plutôt bien. Et tu restes une artisite, enregistrant des morceaux dans ton loft, avec l’aide de tes meilleures amies qui t’habillent pour le clip, t’aident à avoir des vues ou encore en embellissant tes décors. Bref, tu vis ta meilleure vie, manquerait plus que Riven et ça serait parfait… et encore, maintenant que y a Tiabeanie dans ton viseur, c’est… compliqué.

Heureusement, ce soir tu bosses au bar, t’as quand même mis du monde car ce soir c’est soirée scène ouverte et tout le monde est donc la bienvenue sur scène et généralement ça te permet de découvrir de nouveaux artistes tout en t’assurant une bonne soirée, car les consommations et la nourriture ça y va quand il y a de la musique, donc c’est tout bénef. Tout est prêt, des personnes sont déjà là, consommant autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et tu souris. T’aimes bien cet endroit et c’est donc naturellement que tu montes sur scène pour commencer à saluer l’ensembles des clients, présentant le thème de la soirée avant d’ajouter que tu seras la première à prendre la scène pour éviter aux personnes qui ont le trac ou sont nerveuses de se défiler, tu es une habituée des scènes et ça te rappelle beaucoup tes parents donc tu te sens à l’aise, comme chez toi.

Vêtue d’une robe courte, bleue marine, conçue par ta meilleure amie, la célèbre stylise Stella, tu pars donc t’installer au piano pour démarrer une chanson, sobrement intitulée Ma chanson en version revisitée, de quoi ravir tes fans sûrement présents dans la foule. C’est une belle soirée qui s’annonce et à la fin de cette prestation, la soif t’appelant, tu quittes la scène et donne le micro à la prochaine personne, te rendant au niveau du bar alors que tu observes un homme que tu connais très bien, car tu pensais au départ qu’il était prof avant de réaliser que non, il était là pour son doctorat. « Martin ? Tu parles tout seul maintenant ? » demandes-tu quant à sa phrase entendue juste avant. Tu demandes un cocktail intitulé le Melody, en référence à ton monde d’origine, et tu t’installes à ses côtés. « Alors, que penses-tu de mon bar ? Je ne sais plus si je t’en ai déjà parlé… » avoues-tu en venant doucement siroter ton verre à l’aide de la paille prévue à cet effet.

Made by Neon Demon

▿ Date de naissance : 12/10/1975

It’s been a hard day’s night

Martin ξ Musa

Les soirées scène ouverte, c’était quelque chose que j’appréciais. Je montais rarement sur scène, je n’avais pas de talent pour chanter, je me voyais mal faire un one man show… bon, à part danser, honnêtement, je n’aurais pas pu faire grand-chose sur les planches. Je préférais assister au spectacle et applaudir les artistes, c’était plus dans mes cordes.
Mais ce soir, un brin de nostalgie m’habitait. Je n’étais pas spécialement triste, mais je pensais à mon ami perdu… Je me disais qu’il y avait peu de temps, je l’avais encore, je le tenais et j’y tenais… comme un miroir entre mes mains. Mais trois années s’étaient écoulées et avaient peu à peu commencé à engloutir son visage. C’était ça qui m’habitait. J’aurais aimé pouvoir passer plus de temps avec lui, peut-être que j’aurais eu les couilles de lui dire à quel point son amitié avait toujours été importante pour moi…

La bière à la main, le bord du verre aux lèvres, je n’avais pas été très attentif au début du spectacle, trop concentré que j’étais sur mes pensées… C’était une bonne chanson, agréable, entrainante et j’aimais bien l’entendre, je me disais que ça aurait été sympa dans la playlist de ma voiture, pour m’ambiancer un peu avant d’aller au boulot…

Et puis une voix me tira de mes pensées. Je me tournais vers elle avec un petit sourire : « Oh, Musa ! Désolé, j’étais un peu distrait… »

Un peu… c’était un euphémisme. Depuis ma dépression, il y avait des choses que j’avais un peu de mal à gérer, notamment au niveau de mes émotions, il y avait des vides en moi que j’essayais de ne pas remplir par de la tristesse.
« J’ai entendu parler de beaucoup de bars, mais je ne pense pas que tu m’aies dit que le Frutti était le tien ! » Je n’avais pas souvent vu la professeure travailler ici. Peut-être que je n’étais pas venu aux bons moments… « C’est vrai que le salaire de prof n’est pas terrible, mais je ne pensais pas que tu arrondissais tes fins de mois comme ça. Le bar a l’air de super bien fonctionner ! »

Je n’en avais jamais entendu que du bien, du FMB. C’était un commerce florissant et en vogue. Tout le monde se sentait bien ici, c’était un haut-lieu pour consommer de délicieux cocktails et passer un bon moment.
Je vins entrechoquer mon verre contre le sien. « Ça me fait plaisir de te voir ! »
C’était vrai, je me sentais heureux de connaître cette jeune femme, j’avais déjà eu de bonnes conversations avec elle et je me sentais plutôt bien en sa compagnie. Parfois, je me disais qu’elle aurait pu être ma fille, vu son âge, et je songeais vraiment que si elle avait un jour besoin d’être soutenue et protégée, j’aurais pu jouer un rôle proche de celui de père de substitution ou de parrain providentiel, quelque chose comme ça. Sa joie de vivre était communicative et ça faisait du bien d’être près de quelqu’un comme elle.

« La scène ouverte… C’est ton idée ? Je trouve que c’est un super concept ! Je n’ai pas ce qu’il faut comme talent pour m’y essayer… mais être spectateur, c’est très bien aussi !»

**Invité**

IT'S BEEN A HARD DAY'S NIGHT

feat. @Martin Andersen

L’ambiance est présente, tu vois que les gens s’amusent, profitent et c’est tout ce qui t’importe, après tout t’as toujours été de ces personnes aimant rendre heureuse les autres et avec le Frutti Music Bar, c’était totalement ce que tu faisais. La scène ouverte ? Ton idée et quoi de mieux que de l’inaugurer en déposant la veste de maîtresse des lieux pour enfiler celle de chanteuse, du moins le temps d’une chanson ? C’est pourquoi tu te mets à chanter, certaines personnes reconnaissant ta musique grâce à internet et tous ces instruments de communications et de réseaux sociaux, puis une fois la chanson terminée, tu quittes la scène en remerciant le public mais surtout en passant le micro à une prochaine vedette, après tout tu t’es mises à chanter mais peut-être que la personne va danser, faire des blagues ou encore un tour de magie, qui sait.

Accoudé au bar, tu reconnais instantément Martin qui semble parler tout seul, ou du moins qui semble perdu dans ses pensées. Souriant à ses dires tu hoches finalement la tête en récupérant ton verre que tu sirotes, lui demandant s’il est au courant que cet endroit t’appartient. « Alors figures-toi que professeure est mon second boulot, principalement je gère le Frutti et vu que la musique reste ma passion principale, je donne des cours à l’université, et en dehors aussi, en plus de tenter de percer en tant que chanteuse/compositrice, mais j’avoue que niveau salaire, on pourrait espérer mieux… » ris-tu alors que tu reposes ton verre une fois une nouvelle gorgée avalée après avoir entrechoquée ton verre contre celui du professeur slash étudiant. « Moi aussi ! On a pas beaucoup l’occasion d’échanger à l’université alors là c’est le moment ! » répliques-tu d’un rire tandis que tu l’observes un petit moment.

Martin est assez simple, du moins c’est ce que toi tu penses de lui mais t’aimerais bien en savoir un peu plus sur lui, ce qu’il est, d’où il vient, si lui croit en la magie, enfin ce genre de choses quoi. Malgré la différence d’âge, tu ressens comme un lien entre vous et t’as l’impression que tu peux tout lui confier, ou presque. « Et oui ! J’avoue que ça m’est venue comme ça. J’adore chanter ou même danser, c’est là que m’est venu cette idée ! » Que tu réponds en hochant la tête. « Puis c’est toujours sympa pour les personnes timides ou qui se considèrent sans talents d’avoir un endroit où s’exercer : ici pas de jugement, pas de moqueries, que des conseils et de l’entraide… » Tu comptes bien à ce que tes soirées à thèmes perdurent et si cette scène ouverte fonctionne, peut-être en referas-tu, qui sait ? « Oh mais je suis sûr que tu caches un talent en toi, y a bien un truc que tu aimes plus que l’histoire, non ? Ou alors au même niveau. »

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▿ Date de naissance : 12/10/1975

It’s been a hard day’s night

Martin ξ Musa

Rencontrer les gens dans un autre contexte, ça permettait souvent d’apprendre des choses nouvelles sur eux. Ainsi, je pouvais découvrir sur Musa des choses qu’elle ne m’aurait jamais dites dans un autre lieu…
Prof comme seconde profession… marrant, j’avais plutôt croisé des gens qui faisaient l’inverse, habituellement : un poste de prof comme job alimentaire et, à côté, faire quelque chose de plaisant, d’agréable…

D’ailleurs, l’art, si on ne perçait pas, c’était compliqué d’en vivre. Ça, je le savais pertinemment. Pour le moment, donc, j’apprenais sur ma collègue quels étaient ses domaines de prédilection… Le chant, la composition…
« Jouer un rôle devant des étudiants ou sur scène, c’est tellement différent ! Mais j’ai l’impression que tu gères bien les deux. »

Il me semblait que ce qui changeait surtout, c’était la distance qu’on mettait, ou pas, avec son "public". Je parlais peu de moi à mes élèves, je considérais qu’ils avaient bien assez à retenir sans que je vienne leur raconter ma vie. Et puis, pour ce qu’il y avait à en dire… mieux valait qu’ils se concentrent sur leur propre existence.

Boire un verre avec Musa, ça me changeait. C’était vrai qu’on ne se croisait pas énormément et quand ça arrivait, on avait plutôt tendance à parler boulot. Ce soir, c’était différent. Un autre contexte, un verre chacun… et nous étions là, semblables mais différents.
« Ah mais je comprends tout à fait… Ce que j’admire vraiment, c’est le fait que tu donnes une chance à chacun, comme ça ! Imagine un peu les vocations que tu pourrais aider à éveiller… »

Alors que des jeunes et des moins jeunes cherchaient parfois durant bien longtemps ce qui pourrait leur plaire, les animer, les motiver…

Est-ce que j’avais une passion artistique en particulier ? J’aimais la peinture, mais je ne peignais pas. J’aimais la musique, mais je n’en faisais pas. « Ce que j’aime ?» Mon premier réflexe aurait pu être de répondre « ma femme et mes enfants », mais on parlait ici d’autre chose. Et puis, même si j’avais toujours de l’affection pour Anika, je ne pouvais pas appeler ça de l’amour, pas au sens où j’avais ressenti ça avant.

« J’adore apprendre. Je ne peux pas m’arrêter, j’ai envie de tout connaître, d’être capable de tout faire… Mais… » Ce n’était pas un talent, ça, c’était de la curiosité intellectuelle, surtout. « Sinon, je danse. Même sans être bourré, parfois. »

Je le précisais, mais ce n’était peut-être pas nécessaire. « Mais ce n’est pas vraiment un talent, j’ai pratiqué pendant des années… c’est juste de la souplesse et de la mémorisation de mouvements et de gestes, j’ai pas la prétention d’appeler ça du talent. »

**Invité**

IT'S BEEN A HARD DAY'S NIGHT

feat. @Martin Andersen

Ce bar, c’est un peu ta fierté. T’es tout de même triste que les propriétaires originaux ne sont pas là, t’espères que Roxy et son père vont bien mais s’ils reviennent, tu serais fière de partager ce lieu avec la jeune fée des animaux, après tout ça fait partie de son héritage, mais t’as toujours appréciée le Frutti Music Bar, c’est ici que tu as été découverte grâce aux amis de Bloom et même grâce aux filles, c’est comme ça que ta carrière a décollé et que de retour à Alféa tu as pu rouvrir l’ancienne salle de musique… Ça doit être pour ça que tu aimes autant aller à l’université et travailler ici, ce sont deux endroits qui te rappellent ton passé et des fois le passé n’est pas juste bon à jeter, t’es fière de la personne que tu es devenue aujourd’hui et les paroles du plus vieux te vont droit au cœur. « Merci, j’essaie du moins. Je n’ai que vingt-six ans mais en regardant tout ce que j’ai entrepris depuis mon arrivée ici, j’avoue que j’en suis fière ! » Et c’était peu dire.

Dégustant ton cocktail, création originale du bar, tu observes distraitement la scène ouverte et les divers individus qui s’y présentent. T’aimes bien, ça fait de beaux mélanges, des personnes qui ne se connaissent pas et qui du coup apprennent à se connaître ou encore comme le dis le professeur, ça permet d’éveiller certaines vocations que peu de gens auraient eu tendance à penser, en soit c’est positif et tu le sais très bien. « C’est sur cette même scène, dans mon monde d’origine, que j’ai trouvé la mienne, de vocation alors j’espère que ça sera le cas de plusieurs personnes aussi, c’est le but… » Et puis ça attire aussi les gens, donc c’est bon pour les recettes car ceux qui ne participent pas et bien observent et boivent, donc ça apporte du bénéfice, ce qui te permet de payer ton personnel et toi en dernier, les autres avant ta propre personne ça a toujours été ton crédo.

Curieuse, tu l’as toujours été alors tout en terminant ton cocktail tu lui demandes ce que lui aime faire. Pas ce qu’il aime en général, toi-même tu ne saurais pas quoi dire, surtout depuis ces baisers échangés avec la jolie Tibeanie. Tu l’écoutes alors, attentivement et quand il indique aimer danser, tes yeux s’illumine : il te fait immédiatement penser à Layla, bon avec les cheveux frisés en moins mais voilà. « La danse ? Mon dieu mais il faut que je vois ça alors ! La dernière fois que j’ai dansé c’était sur un de ces jeux d’arcade mais les fois d’avant c’était avec ma meilleure amie Layla, ça me manque aussi, je dois l’avouer… » Tu n’es pas une grande danseuse, loin de là mais avec la fée des fluides t’as toujours réussi à suivre le move et puis c’est libérateur de danser. « Tu veux me faire voir ce non talent alors ? Je peux même t’accompagner, si tu veux… ? »

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▿ Date de naissance : 12/10/1975

It’s been a hard day’s night

Martin ξ Musa

Il y avait quelque chose de super dans le fait de réussir à lancer son propre bar et de pouvoir y instaurer un concept qui était aussi ouvert d’esprit qu’éclectique. Franchement, je me disais que s’il y avait eu plus de bars avec scènes ouvertes, il y aurait sans doute eu plus de jeunes qui auraient pu oser se lancer dans leurs passions…
Alors, oui, clairement, à vingt-six ans, posséder son propre bar, enseigner et être aussi épanouie, c’était une belle réussite sociale pour ma jeune collègue. Elle pouvait être fière d’elle, c’était clair !
« On voit que tu vis tes passions, c’est quelque chose de magnifique… et c’est pas donné à tout le monde. »

C’était normal que la jeune femme soit aussi « lumineuse »… elle rayonnait vraiment, sûrement parce que son bien-être était perceptible et communicatif. En tout cas, je savais que de mon côté, avoir une personne rayonnante à côté de moi, ça me donnait envie de rayonner aussi. Une contagion positive, c’était pas mal, ça changeait de tout ce qui nous venait à l’esprit quand on entendait parler de contagion.
Parler avec Musa, c’était comme se ressourcer. Elle avait cette spontanéité et cette joie de vivre qui permettaient de vouloir lui sourire à tout moment.

Je ne pouvais que saluer cette volonté d’éveiller les jeunes, de les pousser à réaliser leurs rêves, à accomplir leur vocation… et quand elle m’expliqua qu’elle-même était passée par là, je compris mieux cet engouement pour la scène ouverte. C’était un peu une façon de rendre la pareille au destin, en offrant des possibilités à d’autres.
« Tout le monde ne l’aurait pas fait… Cette manière de tendre la main comme on t’a tendu la main… ça révèle un caractère altruiste. »

Et je comprenais fort bien cela. J’étais aussi du genre à tendre la main, à tout faire pour permettre à chacun d’avoir sa chance… Dans mon boulot, d’abord, mais aussi en dehors, chaque fois que je pouvais aider, je le faisais, au risque même, parfois, de m’oublier au passage. Mais ce n’était pas important, j’étais désormais capable de me réjouir du bonheur des autres.

Bon, par contre, quand elle sembla d’un seul coup prête à me pousser sur la scène, je ressentis la crispation du trac, aussi caractéristique qu’elle l’était déjà quand j’étais jeune… Le jazz, c’était mon truc, mais danser seul, devant tout le monde, ça l’était beaucoup moins…
« Tu t’y connais un peu en jazz ? » Si elle pouvait m’accompagner, alors peut-être que j’irais… c’était toujours plus sympa d’être à deux, pour ce genre de choses. Et puis, Musa pourrait alors se faire une idée de ce que c’était et de ce que cela pouvait représenter pour moi. « Si tu aimes danser, je peux t’apprendre quelques trucs, aussi. »

**Invité**

IT'S BEEN A HARD DAY'S NIGHT

feat. @Martin Andersen

Vivre de tes passions, c’est un peu ce que tu fais depuis quelques années maintenant, enfin depuis presque trois ans sûr, la première année tu étais amnésique, ne te rappelant que ton nom donc c’était un peu plus compliqué mais t’as su compter sur ta meilleure amie, Stella et maintenant que la plupart des filles étaient réunies, tu te sens à nouveau toi-même et avec le Frutti Music Bar en plus des cours que t’enseignes… Ouais, t’es fière d’être la Musa que tu es aujourd’hui, manque plus que l’amour et encore, peut-être l’as-tu trouvé sans pour autant y avoir prêté attention, seul le temps te le dira. Alors les compliments du plus vieux te vont droit au cœur et ça doit se voir sur ton visage qui tourne doucement au rouge, un peu comme ta couleur favorite et ton sourire gênée mais bon ça te fait du bien, de voir que ce n’est pas que dans ta tête, tout ça.

T’as un peu l’impression que quand tout va bien dans ta vie, celles des autres est meilleures, un peu comme ce professeur, tu souris, il sourit, c’est aussi simple que ça. Pourtant tu ne fais rien de particulier mais t’apprécies sa présence et son honnêteté, ce qui te vaut aussi de l’être et lui avouer que si tu désires que cette scène ouverte fonctionne c’est parce que c’est grâce à ce genre d’évènements que toi t’es devenue celle qui se tient devant lui ce soir, tout ça t’a formée pour que tu deviennes la merveilleuse fée de la musique que tu es aujourd’hui. « Et pourtant j’ai eu quelques différents avec mon père vis-à-vis de la musique, mais au final j’aime ce que je suis devenue et le parcours que j’ai entrepris. Je referais tout à l’identique, je pense… » Même si tu aimerais que ta mère ne soit pas morte, rien ne dit que dans un monde alternatif où elle serait vivante tu serais devenue cette Musa, alors oui, tu préfères subir à nouveau les moqueries des Trix, les multiples ruptures avec Riven si au final tu deviens cette femme que tu es devenue.

Et très vite tu apprends que c’est la danse qu’il aime, donc ça te fait immédiatement pensé à Layla et obligatoirement t’as envie de voir ça, c’est la raison de ta scène ouverte après tout, il n’y échappera pas, tu proposes même de l’accompagner, si jamais il a peur d’y aller seul. « Alors, brièvement, ça doit bien faire quatre ans que je n’ai pas reçu de cours de danse mais mon amie m’avait déjà montré deux-trois mouvements, donc si tu veux monter mais pas tout seul, je veux bien essayer de t’accompagner, j’ai une bonne mémoire visuelle donc je risque d’apprendre rapidement ! » Que tu avoues, non pour te vanter mais surtout car c’est la vérité, bon, habituellement c’est les sons et bruits que tu mémorises vite mais t’avoues que la danse c’est juste une composition de chiffres dans la tête et puis ça te ferait pas de mal. « Et je valide les cours de danses par la suite, ça serait avec grand plaisir, je pourrais moi-même te montrer deux-trois accords via l’instrument de ton choix, t’en dis quoi ? »

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▿ Date de naissance : 12/10/1975

It’s been a hard day’s night

Martin ξ Musa

C’était agréable de rencontrer des personnes épanouies comme Musa, cela faisait du bien et oui, vraiment, sa bonne humeur était contagieuse et communicative. J’étais plutôt heureux de la connaître, à vrai dire, c’était l’une de ces relations qui pouvaient changer la manière dont je pouvais percevoir la journée que j’étais en train de vivre.
Je n’étais pas vraiment du genre à faire des compliments si je n’étais pas persuadé de dire la vérité. Je pensais ce que je disais… et je disais ce que je pensais. Je n’avais plus l’envie ni le temps de tourner autour du pot ou de ne pas être sincère. Il y avait quelque chose de bon à me trouver ainsi au contact d’une personne positive. Peut-être que si j’avais pu être entouré de personnes comme Musa il y avait quelques années, j’aurais évité la dépression…

« Les parents ne comprennent pas toujours leurs mômes… » Et ça, j’étais bien placé pour le savoir. J’avais moi-même été un père pas très présent ni très compréhensif. « Mais tu as trouvé ta voie et tu as l’air heureuse, c’est tout ce qui compte ! »

Je ne connaissais pas grand-chose de la vie de Musa. Je ne savais pas ce qui l’avait forgée, ni ce qui l’avait poussée à faire les choix qu’elle avait faits, ni même ce qu’elle avait pu traverser. Mais elle était arrivée là où elle était bien… Et c’était tout ce qu’on pouvait souhaiter à chaque personne qu’on croisait et pour qui ont avait un tantinet d’affection.

« Si tu m’accompagnes, alors j’y vais sans problème. » Si elle connaissait quelques mouvements, ça pouvait le faire.
Mon passé de danseur et gymnaste m’avait donné un corps souple et capable de bouger aussi bien que ceux des jeunes de son âge à elle.

« On pourrait s’inscrire à un cours, si tu veux, ça peut être sympa ! »
J’avais l’impression qu’être pote avec quelqu’un comme Musa, c’était une excellente chose pour moi. Pour plusieurs raisons : en une rencontre, elle m’apportait beaucoup et c’était quelque chose que je ne pouvais que reconnaître.

« Au prochain morceau, on y va, alors. Je suis meilleur pour le jazz, mais je me débrouille avec le rock et le tango aussi. »
Je ne savais pas si c’était une bonne idée d’aller sur scène directement, mais il me semblait que c’était peut-être une bonne chose de foncer tête baissée. Il fallait bien le faire de temps en temps, pour pouvoir avancer… Il me semblait que nous pourrions même passer un bon moment, en faisant ça.

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