Prise la main dans le sac ► Selina C. Kyle

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Prise la main dans le sac...

Diamonds are girl's best friend. What about fake gold ?
feat @Selina C. Kyle

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La journée avait été rude. Ta voix t'avait lâché au bout d'une chanson seulement et ce genre d'événement avait tendance à t'atteindre plus que tu ne le voulais. Tu aimerais tellement rentrer chez toi et redevenir l'homme que tu étais mais depuis le temps que tu étais ici, tu devais bien avouer que ça semblait être compromis. Tu n'étais pas un magicien et encore moins un érudit pour trouver un moyen de partir d'ici. Tu devais te rendre à l'évidence que tu étais bon pour rester dans cette ville jusqu'à en crever. Et ça t'énervait encore plus. Tu avais fini ton service plus tôt, ne pouvant admettre de ne pas aller sur scène aujourd'hui. C'était trop pour toi. Tu t'étais excusé de ton absence et tu avais vite pris la fuite pour rentrer chez toi. Sur le chemin du retour, tu n'avais pas réussi à t'empêcher de gratter une cigarette à un passant. Oui, tu le sais, c'est la pire chose pour ce que tu avais mais c'était aussi l'une des seules qui te permettait de tenir sans craquer complétement. Tu ne faisais qu'empirer ton cas et tu le faisais en connaissance de cause. Que tu pouvais être stupide quand tu t'y mettais. Enfin, c'était fait, tant pis.

C'était le pas lourd que tu étais rentré dans ton petit studio. Il n'y avait pas grand chose à l'intérieur, le strict minimum mais ça t'allait plutôt bien comme ça. Un vague dessin de toi et te samis trônait sur le mur au dessus de ton lit alors qu'aucune autre décoration était apparante. Tu n'avais pas réussi à personnaliser cet endroit car tu ne t'y sentais pas chez toi. Ce n'était qu'un pied à terre à tes yeux. Ce qui traînait surtout, c'était des feuilles. Sur la table, sur ton lit, sur le frigo, le plan de travail. Bref, partout. Des feuilles avec des textes, des chansons que tu écrivais. Si tu n'arrivais plus à chanter comme avant, tu arrivais toujours à écrire et à faire naître sur le papier ce que tu ressentais, ce que tu voulais crier au monde entier. Tu soupires lourdement en fermant la porte derrière toi. Tu n'as pas vérrouillé, tu ne verrouilles jamais la porte à clé, tu n'as jamais su prendre cette habitude même depuis ton arrivée ici. Et puis de toute façon, tu n'avais rien de bien précieux. Tu déposes alors ta veste en cuir sur la chaise qui te sert aussi d'armoire à linge sale. Tu te diriges instinctivement vers la minuscule cuisine pour prendre un verre et te servir du reste de whisky qui se trouve dans ton placard. Tu le vides d'une traite. L'alcool bas de gamme te brûle la gorge mais tu apprécies ce court instant où tes cordes vocales semblent vibrer normalement. Tu déposes le verre sur la table avant de te diriger vers la salle de bain. Avant d'y arriver, tu passes près de la seule fenêtre de ton studio que tu entre-ouvre car même si l'hiver approche doucement, tu trouves qu'il fait encore bien trop chaud ici.

Ton studio est petit mais tu as au moins la chance d'avoir une salle de bain séparée du reste. Alors que ta chambre est à la fois ta salle à manger et ta cuisine, tu as au moins un peu "d'intimité" lorsque tu prends une douche. Il ne te faut pas longtemps pour sortir de la salle de bain, une serviette autour de la taille. Tu as enlevé ta prothèse pour être plus à l'aise, tu l'as avec toi et tu la déposes sur la table de la salle à manger, au dessus de plusieurs feuilles de chansons que tu ne regardes même pas. Tu es de mauvaise humeur, comme souvent en ce moment. Tu soupires avant de revêtir un boxer assez long et de te jeter dans ton lit, faisant tomber plusieurs feuilles sur le sol par la même occasion. Tu te couches sur le dos en fixant le plafond, ton regard se perdant parfois sur le dessin que tu as dessiné toi-même et qui te rappelle une époque lointaine. Tu sais que tu vas peu dormir, et surtout mal dormir mais tu es habitué maintenant. Pourtant, tu es un homme de la nuit et ilest rare de te voir couché à cette heure. Une heure du matin, c'est tôt. Trop tôt. Mais tu fermes les yeux, espérant vainement trouver le sommeil.

(c) oxymort

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**Invité**

Voilà plusieurs jours que j'avais vu quelque chose d'un peu fou : une main en or. Un homme avait une main en or...je l'avais vu sur scène et depuis je ne pouvais plus retirer mon esprit de ce trésor. Je devais voir ça de plus prêt mais quand j'étais revenu, il n'était plus sur scène. Raté ! Je l'avais donc cherché, je l'avais épié et je l'avais trouvé. En même temps un homme avec une main en or ça ne cours pas les rues. Ce soir s'était le bon soir. Du moins c'est ce que je me disait là, sur les toits à l'observé d'en haut. Il venait de quitter son travail et devait surement rentrer chez lui, du moins c'est ce que j'espérais. Je voulais faire ça discrètement sans avoir à me battre. Je soupirais quand il s'arrêta pour demander une cigarette, comme si j'avais le temps pour ça. Mais je n'avais pas le choix, comme son ombre, ce n'était pas moi qui décidait de la destination et de la cadence.

J'espérais qu'il serait fatigué et qu'il irait rapidement se coucher. Cacher dans l'obscurité observant à sa fenêtre étant descendu par le toit comme je le faisais toujours, je regardais. Un petit appartement rien de bien riche ou même de bien ranger. Mon dieu cet homme n'a pas de femme c'était une évidence, et il n'avait pas non plus d'envie de ranger. Des feuilles partout et une chaise de vêtement. Est ce que ça valait bien le coup ? Ma réponse fut évidente quand il pris une bouteille et que sa main brilla à la lumière. J'étais prête mais je devais encore être patiente, chose pour laquelle je savais être douée quand il le fallait. Avez vous déjà vu un chat chasser ? Il peut attendre des heures que sa proie se pose, qu'elle sorte de son trou.

Il passe devant la fenêtre et j'ai tout juste le temps de me plaquer contre le mur. Il ouvre cette dernière, mon dieu c'est comme une invitation à entrer. J'entends mon coeur battre, j'aime cette sensation. Je le vois partir vers la seule pièce si j'en crois ce que je vois, surement une salle d'eau. Il pose sa main sur la table après être revenu de la douche. Je suis toujours dehors, difficile de se cacher dans un si petit appartement. Il va dans son lit et j'attends, j'attends un peu qu'il s'endorme. Pensant que c'est le cas j'entre sans un bruit. Je prend la main et la met dans mon sac, je fronce les sourcils elle n'est pas très lourde. Je regarde autours de moi, rien d'intéressant. Sans un bruit je retourne vers la fenêtre mais je cogne la main contre le mur et le bruit fait ouvrir les yeux à l'homme. Merde !

Je ne bouge plus et le fixe alors qu'il me fixe aussi. Bizarre de trouver une femme en costume de cuir dans son salon non ? J'attrape mon fouet prête à me défendre au besoin. Je regarde la fenêtre, malheureusement le lit, et donc l'homme se trouve entre moi et ma liberté, je me tourne rapidement , ou du moins mon regard, vers le porte - Miaou ! dis je simplement avant de vouloir me diriger vers la porte.