J'étais plongé dans mes recherches sur les mathématiques appliquées à l'astronomie lorsque mon téléphone sonna. C'était mon ami, le professeur Hansen, qui travaillait à l'observatoire d'astronomie local. Il m'invitait à le rejoindre pour discuter de mes dernières découvertes et pour me donner accès à leurs puissants télescopes. Je saisis cette occasion avec enthousiasme, car l'astronomie était une passion qui me fascinait depuis toujours.
Je pris ma veste en cuir, mes lunettes rondes caractéristiques et je me rendis rapidement à l'observatoire. La nuit était claire et étoilée, créant une ambiance mystique qui ajoutait à mon excitation. En arrivant, je fus accueilli par le professeur Hansen, un homme chaleureux et passionné.
"Jürgen, je suis ravi que tu sois venu", s'exclama-t-il en me serrant la main. "J'ai entendu parler de tes travaux remarquables sur les mathématiques et l'astronomie, et j'ai pensé que tu pourrais trouver notre observatoire intéressant pour poursuivre tes recherches."
Je le remerciai chaleureusement pour son invitation et nous nous dirigeâmes vers le cœur de l'observatoire. Le professeur Hansen m'expliqua en détail le fonctionnement des télescopes les plus avancés et des instruments de pointe dont ils disposaient. J'étais émerveillé devant ces merveilles technologiques qui permettaient d'explorer les confins de l'univers.
"Je suis particulièrement intéressé par l'étude des étoiles variables", lui dis-je. "Les mathématiques sont un outil puissant pour comprendre les phénomènes qui se produisent dans ces systèmes stellaires."
Le professeur Hansen m'accompagna vers un télescope spécialement calibré pour observer les étoiles variables. Nous installâmes les instruments nécessaires et je commençai à collecter les données nécessaires à mes recherches. Les heures passèrent et j’étais captivé par la beauté des étoiles et la précision des observations.
Pendant mes recherches, je fus soudainement frappé par une étoile en particulier. Elle pulsait de façon irrégulière, ce qui indiquait une possible étoile binaire. Mon esprit scientifique s'enflamma de curiosité et d'excitation. Je me lançai dans des calculs mathématiques complexes pour déterminer les caractéristiques de cette étoile et confirmer mes hypothèses.
Le temps semblait s'écouler différemment, chaque seconde comptant dans ma quête de compréhension. Les équations se succédaient, les données s'accumulaient et enfin, après des heures d'analyse minutieuse, je trouvai les réponses que je cherchais. J'avais découvert une étoile binaire rare et mes calculs confirmaient sa nature.
Le professeur Hansen s'approcha, un sourire mêlé d'admiration sur le visage. "Jürgen, c'est une découverte exceptionnelle ! Tes connaissances mathématiques ont apporté une lumière nouvelle sur les étoiles variables. Tu as repoussé les limites de notre compréhension."
Je fus empli d'une fierté mêlée d'humilité devant cette reconnaissance. La science était une aventure sans fin, et chaque découverte ne faisait que soulever de nouvelles questions.
Les heures tardives de la nuit ne semblaient pas peser sur mon enthousiasme. J'étais reconnaissant envers le professeur Hansen et l'observatoire d'astronomie pour m'avoir offert cette opportunité de plonger encore plus profondément dans le monde fascinant de l'astronomie.
En quittant l'observatoire, je contemplai le ciel étoilé une dernière fois. Les étoiles brillaient, témoignant de la grandeur et de la complexité de l'univers. Mes recherches étaient loin d'être terminées, mais cette nuit-là, j'avais ajouté une nouvelle pièce à l'immense puzzle cosmique.

J’aurais préféré ne pas me réveiller et poursuivre ce rêve… mais quand j’ouvris les yeux, j’étais bien et bien chez moi, dans mon appartement, sur cette île bizarre où rien n’était tout à fait explicable.
Je n’avais pas pour habitude de prêter beaucoup d’attention aux rêves, car ce n’était rien de plus à mes yeux que des bribes de donnés collectées par mon inconscient qui se mêlaient pour former quelque chose de peu rationnel.
Pourtant, aujourd’hui, il y avait quelque chose au fond de moi qui me poussait à vouloir m’assurer de certains éléments.

Voilà ce qui m'amenait dans cette librairie.
Il y avait de tout ici et les livres que je ne trouvais pas dans les bibliothèques pouvaient être commandés. C'était parfait.

Sur place, je passais près d'un homme qui feuilletait un ouvrage relatant les événements du 21 juillet 1969. J'eus un léger soupir.

« Les Américains présentent toujours tout à leur manière, pour bien se mettre en avant.» Rares étaient les textes qui expliquaient l'implication réelle et exacte des scientifques allemands à l'époque. C'était bien trop proche de la seconde Guerre mondiale. « Ce ne sont pas des cerveaux ricains qui sont parvenus à trouver les bonnes méthodes. »

Rectifier l'histoire, c'était quelque chose que je faisais volontiers. Quitte à passer pour un emmerdeur.

Ratchet se souvenait de ses recherches, d’un temps qu’il avait perdus et ne pourrait jamais retrouver. Quand il ne travaille pas, il passe du temps à la librairie, lisant des bouquins d’histoires, curieux de la nature humaine mais désesperé lorsqu’il voit que les humains et les cybertroniens ont ce même côté violent, allant facilement à la guerre, n’ayant pas vraiment fois à ne devenir qu’un seul et même peuple uni. Triste écho de sa propre race dispersée en temps de morceaux. Même si la paix est quelque chose qui lui est cher, il se méfiera toujours des Decepticons qui n’ont jamais aucun remords à tuer en masse tout ceux s’interposant. Il en est venu à la conquête de l’espace, curieux, face aux exploits d’une espèce si peu avancée face aux difficultés que le voyage spatial lui impose sur le trajet.

« - Pardon ? »

Ratchet relève le nez de sa lecture surpris.

« - Les vainqueurs réécrivent l’histoire c’est quelque chose de connus. Vous avez l’air de bien connaître cette période. Je serais curieux d’avoir votre version de l’histoire. »

Il était déjà sur terre dans ces années là mais a toujours fait profil bas comme le reste de son équipe, rester cacher durant des siècles, voyant les progrès et les guerres. Parce qu’il n’avait pas assez à voir avec sa propre guerre voyante.

« - Oh pardon. Je m’appelle Ray Ghrian. »

Tentative toujours aussi maladroite de paraître polis, il n’est pas…A l’aise avec les conventions sociales des humains, mais il essaie du mieux qu’il peut avec sa mauvaise foi.

Il me sembla bien vite que cette personne avait tendance à confondre un peu les choses, mais on ne pouvait pas lui en vouloir. Tout le monde n'avait pas un esprit analytique et tout le monde n'avait pas non plus les mêmes connaissances.

« Vous parlez de vainqueur pour la conquête spatiale ? » Il mélangeait sans doute les années 60 avec les années 40. « A moins que vous ne fassiez référence à la course que c'était entre les USA et l'URSS, il n'est nullement question de vainqueurs ici. »

Certes, la guerre froide était teintée de cette petite gueguerre pour savoir qui pouvait pisser le plus loin. Mais avec la deuxième guerre mondiale, il était évident que jamais l'Allemagne n'aurait soutenu l'URSS. Qu'avait à offrir l'union soviétique, d'ailleurs ? Rien.

« J'ai travaillé pour la NASA. Et je peux vous assurer qu'avec les opérations Paperclip et Overcast, ce sont bien des ingénieurs et des astrophysiciens européens qui ont mené à bien le décollage d'Apollo en 69. »

Les Américains n'avaient-ils pas toujours eu un peu cette tendance à vouloir briller en oubliant que ceux qui étaient dans l'ombre étaient ceux qui rendaient l'exploit possible ? C'était, en tout cas, vrai pour la conquête spatiale et pour d'autres domaines.

« Il fallait y penser, n'est-ce pas ? Recruter les créateurs des missiles V2 pour les amener à imaginer des propulseurs assez puissants pour faire décoller une fusée de plus de 30 tonnes... »

Et quand il se présenta, si son prénom semblait avoir des consonances anglo-saxonnes, son nom, quant à lui, sonnait un peu exotique… turc peut-être ? Ou de ce coin-là. Mais étant moi-même d’ailleurs, je ne me permettais pas de jauger trop rapidement les origines des gens.

« Voller. »

Haussement d’épaule, il ne connaît pas tout alors forcément il s’intéresse aux sujets qu’il peut déjà comprendre avec ses propres connaissances d’aliens.

« - Eh bien… Dans ce livre ça parle de la conquête spatiale. Enfin conquête spatiale… Disons que lorsqu’on dit conquête je pense à de plus grands voyages que simplement aller sur la lune de sa planète. Mais je suppose que pour des humains c’est un grand pas ? »

Quand il voit leur taille et leur fragilité, oui c’est un sacré pas.

« - URSS ? C’est ? »

Il regarde rapidement ce qu’il peut trouver à ce propos, il a vraiment de grosses lacunes sur l’histoire terrienne, va-t-il passer pour le dernier des abrutis ? Certainement.

« - Je n’en doute pas et ce sont eux qui ont eu tout le mérite c’est cela ? »

Il hausse doucement un sourcil en entendant parler de missiles et poids de fusée. 30 tonnes ? c’est à peine une capsule de secours pour lui.

« -Hm… Et bien si je me trompe pas de quoi vous parler. La propulsion de ce type est puissante mais dangereuse aussi. Enfin de notre côté nous n’avons pas forcément mieux nous agissons avec une seule source d’énergie. Et oui toujours trouver les meilleurs scientifiques, même si certains j’aimerais ne pas les revoir dans cet univers. »

Il marmonne quelques instants toujours déçu de ne pas avoir assez d’energon. Et quand il parle de scientifiques, il pense à un en particulier qui lui ferait hérisser les poils de son corps s’il le revoyait, ce dernier sans scrupules et avec une éthique plus que questionnable.

« - Enchanté »

Au fil du temps, j’avais remarqué que cette île regorgeait d’immigrés venant de tous horizons. Certains, même, n’étaient pas humains, mais avaient pris l’apparence d’humains… comme pour mieux nous infiltrer, pour nous pourrir de l’intérieur… Les fourbes !
Les quelques mots échangés avec cette personne me firent bien vite prendre conscience que c’était son cas : ce n’était pas à un homme que je m’adressais, mais à quelque chose qui avait pris forme humaine pour de quelconques desseins.

« On va dire ça. » Son ton était-il condescendant ou était-ce une impression ? A moins qu’il n’essaie de faire référence à la phrase célèbre d’Armstrong ? Je ne relevais pas plus que cela. Cela n’en valait pas vraiment la peine. « La citation exacte est "That's one small step for man, one giant leap for mankind.". Mais il y a de nombreuses interprétations et traductions. »

Mais l’autre était aussi inculte en histoire de conquête spatiale qu’en géopolitique. Je fronçais les sourcils.
« L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques… Le nom de la Russie de 1922 à… 1991. Mais ce n’est pas le système politique le plus intéressant. Les hommes politiques commettent beaucoup d’erreurs. Vous devriez vous renseigner sur le IIIe Reich, c’est édifiant. »

Je n’avais pas pu m’empêcher d’ajouter ce qui pouvait ressembler à un conseil, sans en être tout à fait un. J’étais moi-même quelque peu ironique car, adhérant à une part de l’idéologie de l’époque, je devrais reconnaître qu’il y avait eu de nombreuses bêtises commises par Hitler. Ce n’était pas un homme taillé pour être un chef d’Etat.

« On félicite toujours celui qui finance tout. Le monde est comme ça. Mais les véritables penseurs et créateurs passent bien souvent à la trappe. S’il n’y avait pas eu d’équipes de chercheurs, il n’y aurait rien eu du tout. »

C’était un calcul très simple, au fond. Mais je constatais que, quelles que soient les sphères dans lesquelles avaient lieu les progrès, ce n’était pas les cerveaux qui étaient récompensés. Simple constat.

« Une seule source d’énergie ? Laquelle ? C’est quelque chose de renouvelable, ou… ? » Les énergies nouvelles, cela m’intéressait beaucoup. Mais je tiquai légèrement sur ses derniers mots : « Oh, croyez-moi, c’est le lot de chacun de ne pas vouloir croiser de fantômes de son passé… Mais si c’est ce que vous voulez, je vous souhaite que ces scientifiques ne croisent plus votre route. »

Il me sembla que c’était là des mots presque cordiaux par rapport à tout ce que j’avais pu lui dire jusqu’à présent. Au fond, il pouvait être intéressant, s’il disposait d’informations sur une source d’énergie nouvelle et inconnue…

« Vous devriez peut-être vous renseigner sur notre monde et notre histoire, si vous n’êtes pas humain. Comment voulez-vous vous faire passer pour l’un des nôtres si vous ne connaissez rien de tout cela ? »

En parcourant les étagères de la librairie, je m'arrêtais devant un ouvrage vantant les exploits intellectuels des États-Unis. Je le feuilletais, mes sourcils se fronçant à chaque page. Il était évident que l'auteur avait omis de nombreux faits, choisissant de présenter une version biaisée de l'histoire.

Je me souvenais des nombreuses découvertes et contributions d'autres nations, souvent éclipsées par le bruit et la fanfare de la propagande américaine. Les anciennes civilisations, comme les Grecs, les Égyptiens, les Chinois, avaient toutes apporté d'immenses contributions à la connaissance humaine, bien avant que les États-Unis ne soient même une idée.

Je posais le livre avec un soupir. Il était triste de voir comment l'histoire pouvait être déformée pour servir un agenda. Je me demandais combien de personnes liraient cet ouvrage et prendraient ces informations pour argent comptant, sans jamais remettre en question ce qu'elles lisaient.

« Vous seriez sans doute surpris, mais le mieux est encore que vous arriviez à découvrir tout cela par vous-même. Je ne voudrais pas influencer votre opinion. »

L’homme m’expliquait des choses à propos d’une énergie totalement inconnue, mais dont les capacités semblaient assez intéressantes. Un minerai… Quand on y réfléchissait, il y avait sans doute des sources d’énergie que nous ne connaissions pas encore, que nous n’étions pas encore en mesure d’exploiter, mais qui, au fond, n’attendaient que nous, notre curiosité, notre savoir faire et nos expériences pour révéler ce qu’il y avait de meilleur en elles…

« C’est intéressant… Vous avez des techniques pour exploiter des ressources qui sont inconnues ici… Mais… vous avez trouvé une énergie homologue sur l’île ? »

En entendant mon interlocuteur mentionner une source d'énergie inconnue, une vague d'excitation m'envahissait. Mon cœur battait plus vite, et mes yeux s'illuminaient d'une lueur curieuse. Toute ma vie, j'avais été fasciné par les mystères de l'univers, et voilà qu'un inconnu m'apportait un nouveau puzzle à résoudre.

Je le dévisageais, essayant de déceler dans son regard s'il était sincère ou s'il tentait de me tromper. L'idée qu'il puisse y avoir une source d'énergie encore inexplorée par la science était à la fois excitante et terrifiante. Si elle était réelle, cela pourrait révolutionner notre compréhension de l'univers et offrir des possibilités inimaginables pour l'avenir de l'humanité. Mais en même temps, je savais que je devais aborder cette affirmation avec prudence.

« Je vois… chaque people a ses hommes forts à qui le pouvoir monte à la tête, n’est-ce pas ? » Quand il avait évoqué cet être que je ne pouvais pas imaginer concrètement, je ne pouvais pas ne pas songer à des êtres humains. Des types comme ça, il y en avait eu pas mal, au cours de l’histoire. « Quand vous parlez d’espèces disparues… » Dans mon esprit, de grands reptiles apparurent, nés de mon imagination, bien sûr, mais je ne pouvais m’empêcher de visualiser des dinosaures, tout en imaginant également ce que de telles bestioles pourraient faire sur notre île étrange, s’ils devaient y apparaître… « Est-ce une forme de clonage ? »

Poser la question de cette manière était plus simple et moins douteux, évidemment. Cela faisait même assez sérieux, vu d’ici. Et je trouvais de plus intéressant cette personne qui s’était ainsi adressée à moi.

« Aucun souci. Alors… vous êtes médecin ? » Je bloquais un instant sur la notion de temps qu’il avait évoquée. Des millénaires. C’était… étrange, encore une fois. « Pardonnez ma curiosité, mais… comment êtes-vous arrivé ici, sous cette forme, si ce n’était pas volontaire ? »

Je n’avais pas pour habitude de me lier facilement aux gens, surtout ceux qui étaient très clairement des immigrés. Mais ici, j’avais, moi aussi, ce statut, puisque l’Allemagne était ma patrie d’origine, les États-Unis ma terre d’accueil… et cette île… je ne savais pas trop comment la voir, l’envisager.

« Et vous faites bien ! C’est la meilleure façon de se forger sa propre opinion. »

J'observais attentivement l'être devant moi, ressentant un mélange de curiosité scientifique et de fascination pour ce qui était manifestement une technologie extraterrestre. Sa description des "bestioles" semblait tirée d'un ancien manuscrit que j'avais étudié, mais je ne m'attardais pas sur ce détail pour le moment.

« Fascinant », murmurais-je, en enregistrant mentalement quelques informations.« J’ai travaillé à l’élaboration des fusées qui ont amené les premiers humains sur la Lune. J'ai étudié les constellations et les galaxies pendant des années, cherchant des signes d'autres civilisations, mais jamais je n'aurais imaginé me retrouver face à face avec un être d'une autre planète. »

Ecouter cet homme était plus enrichissant que je n’aurais cru au départ, il y avait en lui des connaissances qui m’intéressaient et discuter avec lui me permettait d’envisager les choses sous un autre angle.
Je marquais une pause, réfléchissant à sa question.
« Je viens d'Allemagne, précisément de Berlin. Je suis astrophysicien. Mon travail consiste principalement à étudier l'univers, ses origines, son évolution, et à chercher des signes d'autres formes de vie. » Je levais les yeux vers lui, « Et maintenant, je crois que j'ai trouvé la preuve que je cherchais. »

Quant à sa frustration concernant la technologie terrestre, je ne pouvais que compatir.

« Notre monde a ses limites, c'est vrai. Mais il est aussi riche de découvertes et de mystères à résoudre. Peut-être pourriez-vous m'aider à en dévoiler quelques-uns ? »

Je prenais une profonde inspiration, conscient de l'importance de cet échange.
« Dites-moi, comment fonctionne votre technologie ? Je suis particulièrement curieux de savoir comment vous voyagez à travers l'espace et le temps. »

Comme je l'avais toujours fait, je mesurais l'homme en face de moi, cherchant dans ses yeux cette lueur d'intelligence et de compréhension qui caractérise les grands esprits. Mon sourcil se haussa à la mention d'Unicron, un nom qui ne m'était pas familier, mais dont la sonorité éveillait en moi une résonance avec les légendes et les mythes cosmiques que j'avais étudiés.

« Intéressant » , répondis-je, en me rapprochant légèrement. « Vous savez, la solitude de notre espèce est peut-être ce qui nous pousse à chercher au-delà de notre horizon, à imaginer ce qui se trouve dans les vastes étendues de l'univers. C'est notre moteur de recherche, notre constante question sans réponse. »

À l'évocation de la téléportation, un frisson d'excitation me parcourut l'échine. Les implications d'une telle technologie pourraient révolutionner notre compréhension de la physique et de l'espace-temps.

« Pas sorcier, dites-vous ? Pour un homme de science comme moi, c'est un domaine qui confine à la magie. » J'esquissais un sourire en coin, « Et si vous croyez que nous pourrions construire un tel pont, avec les bonnes pièces, alors je vous offre mes services. J'ai une connaissance approfondie des matériaux et des lois physiques qui régissent notre monde. »

Je marquais une pause, laissant l'idée prendre racine.
« Quant à voyager dans le temps, je comprends vos réticences. Les paradoxes temporels sont des sujets de discussion favoris parmi nous, les théoriciens. Mais je dois avouer que la perspective de pouvoir observer les événements cosmiques en direct... » Ma voix s'était fait plus basse, presque révérencieuse à l'idée. Parce que retourner dans le passé pour changer certains détails, cela m’aurait vraiment beaucoup plu… Mais ici, sur l’île, il semblait que quelque chose faussait toujours les calculs. Il ne semblait pas possible de remonter le temps comme partout ailleurs, à condition que la théorie puisse un jour rejoindre la pratique.
Je me redressais, reprenant mon sérieux.
« Mais restons ancrés dans le présent. Vous avez mentionné des cristaux d'énergon ? Cela me semble être un bon point de départ. Peut-être pourrions-nous commencer par analyser ces matériaux ? Cela pourrait nous donner des indices sur la façon dont votre technologie interagit avec les lois de notre univers. »
Je tendais la main en signe de partenariat
« Que diriez-vous d'un échange de connaissances ? Votre expertise extraterrestre contre mon savoir-faire terrestre. Ensemble, nous pourrions peut-être déchiffrer certains des plus grands mystères de l'univers.»
Je fixais Ratch avec intensité, la proposition étant plus qu'une simple collaboration scientifique ; c'était une invitation à partager une quête de connaissance qui transcenderait les mondes et les espèces.

Comme je le fixais, je pouvais voir que Ratch partageait mon enthousiasme pour cette entreprise, bien que tempéré par une prudence naturelle. J'observais attentivement sa réaction, cherchant dans ses traits le reflet de ses pensées.

« Votre expérience avec d'autres espèces et technologies est une source inestimable de savoir,» commençai-je, mes paroles emplies d'un respect sincère. « Et je suis tout à fait d'accord avec vous concernant les dangers du voyage temporel. Nous devons naviguer ces eaux inconnues avec prudence et réflexion.»

Je me perdais un moment dans mes pensées, envisageant les multiples possibilités que notre collaboration pourrait ouvrir. Puis, reprenant la conversation, je continuai :
« Concernant les cristaux d'énergon, même si vous n'avez pas trouvé ceux que vous cherchiez, chaque matériau que vous avez découvert pourrait être une clé pour déverrouiller de nouvelles portes de la connaissance. »

J'étais excité à l'idée de combiner nos expertises.
« Imaginez ce que nous pourrions accomplir ensemble. Votre expertise combinée à mes connaissances en physique pourrait nous mener à des découvertes révolutionnaires.»

Le regard de Ratch semblait percer au-delà du visible, comme s'il pesait chaque mot que je disais. Je savais que convaincre un esprit aussi brillant nécessiterait non seulement des arguments solides, mais aussi une compréhension mutuelle et une confiance partagée.
« Je comprends vos réserves concernant certains matériaux, » dis-je, répondant à son silence non verbal. « La science doit être menée avec une conscience éthique. Nous devons être prudents, explorer de nouvelles voies sans compromettre notre intégrité ou mettre en danger notre monde. »

Sa poignée de main était ferme, un signe d'accord et de respect mutuel.
« Alors, où commençons-nous ? » demandai-je, impatient de commencer notre collaboration. « Je pourrais vous emmener à l’observatoire pour vous montrer tout ce dont nous disposons ici, peut-être ? »

L'air se chargeait d'une énergie presque palpable, celle de deux esprits avides de découverte, prêts à plonger dans les mystères de l'univers. Je savais que ce chemin serait parsemé de défis, mais j'étais convaincu que nous pourrions les surmonter.

« Votre connaissance des technologies et des matériaux ici présents sur l'île pourrait être notre point de départ. Discutons des ressources à notre disposition et de la manière dont nous pourrions les utiliser pour poursuivre notre quête de connaissance.»

Écoutant attentivement les paroles de Ratch, je sentais en lui une prudence mêlée d'une curiosité scientifique qui résonnait profondément en moi. Sa méfiance était compréhensible, et je respectais cela. Je me devais de naviguer avec soin dans cette collaboration naissante.

« Je comprends parfaitement votre prudence, » dis-je en hochant la tête. « Les découvertes que nous pourrions faire ensemble ne doivent pas être prises à la légère. Je suis tout à fait d'accord pour voir vos échantillons. Cela pourrait grandement enrichir notre compréhension mutuelle. »

La perspective d’examiner des échantillons me semblait être une opportunité précieuse pour approfondir notre collaboration. J'étais conscient que la confiance et la compréhension étaient essentielles dans une telle entreprise.

« Votre perspective unique sur ces matériaux est inestimable,» poursuivis-je, « et je suis certain que votre expertise ajoutera une dimension essentielle à la recherche. »

Je fis un geste et entamai un mouvement de déplacement, signifiant ma volonté de l'accompagner.
En marchant vers la sortie, je ne pouvais m'empêcher de penser aux possibilités que cette collaboration pourrait ouvrir. Chaque pas semblait nous rapprocher non seulement physiquement, mais aussi dans notre compréhension mutuelle et nos objectifs scientifiques.
« Je suis également impatient de vous montrer l'observatoire, » ajoutai-je. « Nous avons accès à des technologies et des équipements de pointe qui pourraient compléter vos découvertes et élargir nos horizons de recherche. »

Tout en avançant, je sentais l'excitation monter en moi. Ce n'était pas tous les jours qu'un astrophysicien avait l'opportunité de collaborer avec quelqu'un possédant une telle expertise dans des domaines aussi variés et fascinants.

Un sourire éclaira mon visage à l'écoute des paroles de Ratch. Son esprit vif et sa soif de découverte étaient contagieux. Il était clair que nous partagions une passion commune pour la science, et cette collaboration promettait d'être des plus fructueuses.

« Soyez certain que la discrétion sera de rigueur, » assurai-je d'un ton rassurant. « Quant à trouver d'autres experts, nous pouvons explorer plusieurs pistes. Discrétion oblige, nous ne pouvons pas diffuser une annonce publique. Cependant, mon réseau de contacts dans le monde scientifique est vaste, et je suis certain que nous pouvons identifier des individus de confiance et aux compétences adéquates. »
 
Je marchais d'un pas vif à ses côtés, impatient de poursuivre notre discussion.
« Différentes recherches, en effet, » répondis-je en écho à ses paroles. « Vos connaissances en médecine et en technologie Cybertronienne sont uniques, et j'ai hâte de les découvrir en profondeur. De mon côté, je peux vous apporter mon expertise en astrophysique et en ingénierie spatiale. Ensemble, nous pouvons explorer des territoires inexplorés et repousser les limites de la science. »

L'observatoire se dressait devant nous, imposant et majestueux.
« C'est ici que nous menons nos recherches les plus avancées, » expliquai-je avec fierté. « L'équipement à votre disposition est à la pointe de la technologie, et je suis certain qu'il vous permettra de réaliser des progrès fulgurants. »

Un éclair d'amusement brilla dans ses yeux lorsqu'il évoqua son propre laboratoire.
« Votre ingéniosité à utiliser des 'déchets' pour créer des technologies Cybertroniennes est admirable, » le félicitai-je. « J'ai hâte de voir ce que vous accomplirez avec des outils plus sophistiqués. »

Quant à l'accès à l'observatoire, je le rassurai d'un geste de la main.
« L'observatoire est à notre disposition, » dis-je d'un ton ferme. « La collaboration scientifique est essentielle, et je ne laisserai pas des formalités administratives entraver notre travail. Bien sûr, une certaine prudence est nécessaire, mais vous aurez toute la liberté nécessaire pour explorer et mener vos recherches. »

Alors que nous pénétrions dans l'observatoire, je sentais une énergie nouvelle bouillonner en moi. La collaboration avec Ratch promettait d'être une aventure extraordinaire, un voyage intellectuel qui nous mènerait vers des découvertes révolutionnaires. L'avenir s'annonçait radieux, et j'étais impatient de le partager avec cet esprit brillant et audacieux.

J'arpentais les couloirs de l'observatoire, immergé dans mes réflexions, quand Ray me présenta ses échantillons. Il y avait dans son geste une simplicité mêlée d'une confiance ténue, comme celle d'un navigateur qui, ayant traversé des tempêtes, trouve enfin un havre. J'observai attentivement les minéraux, la lueur de curiosité dans mes yeux sans doute aussi vive que les étoiles que je scrutais nuit après nuit à travers mon télescope.

« Ces spécimens, » commençai-je, en prenant délicatement entre mes doigts le minéral mauve, puis le bleu, et enfin le morceau de métal blanc, « Ce sont des témoins silencieux de l'histoire cosmique, des fragments d'un puzzle universel que nous tentons de résoudre. Ce minéral mauve, par exemple, pourrait contenir en son sein les secrets des formations stellaires anciennes, tandis que ce bleu, avec sa teinte éthérée, me fait songer aux nébuleuses lointaines, où naissent les étoiles. Quant à ce métal blanc, son origine pourrait remonter à des supernovas, ces phénomènes explosifs qui sèment dans l'univers les éléments chimiques nécessaires à la vie.  »

Je relevai les yeux vers Ray, un sourire énigmatique ourlant mes lèvres.
« Votre expertise en technologie et votre capacité à repenser l'usage de ce que d'aucuns considéreraient comme des déchets ouvrent des horizons inédits à notre science… » On parlait beaucoup de l’importance de trier les déchets et de recycler tout ce qui pouvait l’être… alors, oui, très franchement, je voyais dans les capacités et les expériences de mon acolyte de très grandes possibilités pour l’avenir. Nous n’allions pas nous contenter de déchiffrer les éléments, nous allions forger l’avenir de notre connaissance, j’en étais certain.

Nous nous dirigeâmes vers l'un des laboratoires de l'observatoire, où des instruments d'analyse de pointe attendaient de révéler les secrets enfermés dans ces échantillons.
« Laissez-moi vous montrer quelque chose, » dis-je, initiant le processus d'analyse spectrographique. Les données commencèrent à s'afficher sur l'écran, dessinant des courbes et des pics lumineux qui parlaient un langage que seul un scientifique pouvait comprendre. « Chaque pic, chaque courbe ici présente, nous raconte une histoire,  » expliquai-je, pointant du doigt les données qui s'accumulaient. « Ces analyses pourraient révéler la composition chimique précise des échantillons, offrant ainsi un aperçu de leur origine et, potentiellement, de nouvelles applications pratiques pour nos recherches communes.  »

Mon enthousiasme était palpable, mon esprit déjà en train de tisser des liens entre ces découvertes et mes propres travaux. J’espérais qu’il en soit de même pour Ratch.
« Voyez-vous, » poursuivis-je, « nous allons réellement collaborer, je ne veux pas d’un simple échange de connaissances… Il y a trop de zones inconnues dans ce qui nous est arrivé, dans ce phénomène qui a amené tout le monde ici, nonobstant le lieu, l’époque ou le monde dont venait chaque personne…  »

Je n’avais encore jamais eu vraiment le courage de me pencher sur toutes ces problématiques, peut-être parce que jusqu’alors je n’avais trouvé aucun collaborateur digne de ce nom, mais j’avais le sentiment que cet homme était peut-être bien celui avec qui travailler sur le sujet pourrait être le plus intéressant.

Dans l'observatoire silencieux où résonnaient mes pas réguliers sur le carrelage froid, je méditais profondément sur les révélations de Ray. Les cristaux d'énergon et ce métal, prétendument vivant, me tenaillaient l'esprit avec une étrange poigne. Les mots de Ray, chargés d'un scepticisme ironique, semblaient encore vibrer dans l'air, tant sa contestation de mes premières conclusions avait été forte.
Je tournai les échantillons dans ma paume, la lumière blafarde des néons se réfléchissant sur leurs surfaces énigmatiques. L'energon, cette substance selon lui capable de ramener les morts à une forme de vie artificielle, ou de nourrir une race d'êtres mécaniques, défiait toutes les théories que j'avais pu élaborer dans ma carrière d'astrophysicien. Et ce métal, porteur de l'ADN de Ray, ajoutait une couche de mystère personnel à l'énigme.
Je fis quelques pas vers l'appareil de spectrographie. Mes doigts glissèrent sur le panneau de contrôle, ajustant les paramètres pour une analyse plus approfondie. La machine bourdonna doucement, ses écrans s'illuminant de graphiques et de données que seul un œil averti pourrait interpréter.

« Votre scepticisme m'est aussi précieux que ces données. Il me rappelle que la science, aussi avancée soit-elle, doit toujours se remettre en question. »
 
Ray observa les courbes s'affichant sur l'écran, son expression reflétant une curiosité croissante. Et j'acquiesçai à ses paroles, scrutant attentivement les résultats qui s'étalaient devant nous.
« Je suis persuadé que nous pouvons appliquer nos découvertes à des fins pratiques, peut-être même que nous pourrons aider des gens avec cela… et pas seulement dans le domaine de l'énergie ou de la régénération. Imaginez des matériaux capables de se réparer eux-mêmes, des prothèses qui interagissent organiquement avec le corps humain... Les possibilités sont vertigineuses. »
 
Je me retournai pour faire face à Ray, plongeant mon regard dans le sien.
« Ce chercheur… pensez-vous qu'il pourrait être intéressé par une collaboration ? Nos efforts combinés pourraient certainement accélérer le progrès. »

Un chercheur solitaire pouvait parfois refuser des collaborations, alors je préférais demander. J’imaginais un bio-ingénieur, des idées avant-gardistes, des talents technologiques inégalés…

Je me dirigeai vers la fenêtre, regardant au-delà des montagnes qui encadraient l'horizon. La nuit tombait, et avec elle, une pluie d'étoiles semblait jaillir du voile sombre du ciel.
« J’ai passé une bonne partie de ma vie à étudier les mystères de ces astres, les histoires qu’ils racontent… Et ici, avec ces échantillons, nous avons peut-être le début d'une autre histoire, tout aussi fascinante ! » Mais la lune rouge et tous les phénomènes qui en avaient découlé, c’était tout à fait particulier et absolument exceptionnel… « Mais je me demande parfois si les réponses que l’on cherche se trouvent vraiment là-haut ou si elles sont déjà ici, cachées dans toutes les choses que nous croyons déjà connaitre… »
Je souris à cette pensée. Peut-être qu’il fallait chercher aux deux endroits, au fond…