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Sea breeze & forest wind|| ft. Moiraine Damodred

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Corto Maltese

Corto Maltese

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MessageSujet: Sea breeze & forest wind|| ft. Moiraine Damodred   Sea breeze & forest wind|| ft. Moiraine Damodred EmptyMer 1 Mai - 22:25

Sea breeze & forest wind
     
À l'instant où mes pieds foulèrent de nouveau cette plage, je fus saisi par la singularité du moment. Quatre mois déjà, et chaque jour était un rappel que rien ici ne tenait du hasard, ni même de la destinée ordinaire des marins échoués. Les souvenirs flottaient comme des goélettes à l'horizon, toujours visibles, jamais atteignables.

Chaque semaine, depuis que les vents et les courants m'eurent jeté sur ce rivage, je revenais m'asseoir sur la même étendue de sable. C'était là que j'avais repris conscience, le visage tourné vers une lune rouge, inquisiteur céleste dans un ciel qui n'avait jamais semblé si étranger. La mer murmurait des promesses et des menaces, et le vent apportait des murmures de liberté mêlés à des chants de solitude.

À mes côtés, rien que les traces effacées de mes pas précédents. Rasputin manquait à l'appel, lui qui d'ordinaire aurait trouvé le moyen de transformer ce calme plat en une tempête de dangers et d'opportunités. Mais sans lui, l'île offrait une paix troublante. Une communauté de visages et de voix venus de tous les horizons, vivant ensemble comme si la couleur, la langue ou l'origine n'étaient que des détails sans conséquence.

Chaque rencontre était un miroir de ma propre perplexité; je voyais des gens lutter, aimer, échanger sans jamais se soucier du lendemain. Cela m'intriguait et, quelque part, me rassurait. Ils m'avaient accepté parmi eux, un étranger sans passé ni promesse, juste un homme qui, comme eux, cherchait à comprendre sa place dans ce puzzle cosmique.

Un soir, alors que la lune arborait sa teinte écarlate et que je dormais, une figure s'approcha de moi en songe. Son pas était mesuré, son allure celle d'un homme qui connaît bien la mer. "Corto, tu ne trouves pas cela étrange, toute cette harmonie forcée?" Sa voix, basse et rauque, trahissait une méfiance née de nombreuses trahisons et de batailles oubliées.

Je tournai vers lui un regard empreint de cette même suspicion habituellement voilée par l'habitude du danger. « Peut-être, »  répondis-je en scrutant le reflet rougeâtre qui dansait sur les vagues, « mais parfois, le mystère est un vieux compagnon de voyage plus fiable que la vérité évidente. »


Il s'assit à côté de moi, partageant le silence que seul le ressac osait interrompre. "Et si c'était un piège ? Si tout cela n'était qu'une mise en scène pour nous garder dociles ?" Sa question n'était pas dénuée de sens. Dans ce monde de pirates, d'exilés et de marchands d'armes, la confiance était une monnaie aussi rare que précieuse.

Je jouai distraitement avec un coquillage, symbole de notre conversation. « Alors nous jouerons le jeu jusqu'à découvrir qui tire les ficelles. Et à ce moment-là, »  je laissai le coquillage retomber dans le sable, "nous déciderons de jouer selon nos propres règles. »[/b][/color]

La nuit tombait, et avec elle, une fraîcheur que seul le vent du large apporte. Nous partagions une bouteille de rhum, les yeux perdus vers l'horizon où la mer et le ciel se confondaient dans une étreinte sombre et profonde.

"Que proposes-tu ?" demanda-t-il après un long moment. Sa question était un pont jeté par-dessus le tumulte de nos pensées.

« Demain, » commençai-je, ma voix portant le poids d'un plan encore non formulé, « nous commencerons par comprendre ce qui lie ces gens. Qui ils sont, d'où ils viennent, ce qu'ils veulent. Et surtout, pourquoi personne n'a tenté de quitter cette île. »

Il acquiesça, le regard fixé sur les vagues qui, comme nos pensées, ne cessaient de se briser et de se reformer. "Et ensuite ?" insista-t-il, cherchant une assurance dans mes mots.

« Ensuite, nous trouverons le chemin du retour, que ce soit par la mer, par la ruse ou par l'épée. Mais pour cela, nous devons être prêts à affronter bien plus que la mer ou le vent. Nous devons être prêts à déjouer le destin lui-même. »

Nous restâmes ainsi, deux ombres contre le crépuscule, jusqu'à ce que les étoiles prennent place dans le ciel. Chacune d'elles semblait un guide potentiel, un secret à découvrir, un voyage à entreprendre. Dans cette immensité, notre conversation avait tissé un lien, un début de réponse à ce puzzle insaisissable.

Cette nuit-là, sous la lune rouge, je ne trouvai pas le sommeil. Mes pensées naviguaient entre les étoiles et les vagues, entre le mystère de l'île et la promesse d'un plan audacieux. Et au cœur de cette nuit sans fin, je compris que, peu importe les réponses que demain apporterait, le voyage valait déjà toutes les questions du monde.

***

La plage était méconnaissable ce matin-là. À la place du sable fin que mes pieds connaissaient si bien, une jungle impromptue s’était dressée, comme un mirage venu des profondeurs de la mer ou échappé d’un rêve éveillé. J'avançais, étonné, à travers cette végétation luxuriante qui n’avait pas sa place ici, sur le sable autrefois nu et docile.
Des lianes épaisses s'enroulaient autour de mes poignets comme pour m'accueillir ou me retenir, et de grandes feuilles palmées frémissaient sous la caresse d'un vent qui semblait tout aussi surpris que moi par cette transformation nocturne. J’étais à la fois captivé et méfiant, car dans ma vie, la beauté soudaine avait souvent été le prélude à des révélations plus sinistres.

Je m'enfonçai plus profondément dans ce labyrinthe végétal, le regard scrutant les moindres mouvements. Chaque pas éveillait le parfum frais de la verdure nouvelle, une odeur trop intense pour une végétation née d’une seule nuit. C’était comme si l’île avait décidé de changer de peau sans prévenir ses habitants.

Soudain, un craquement sous un buisson attira mon attention. Je m'approchai, la main sur la poignée de mon couteau, prêt à tout éventuel danger. C'est alors qu'un petit singe jaillit, aussi surpris que moi, ses petits yeux brillants fixés dans les miens avant qu'il ne disparaisse dans un éclat de feuilles vertes.


« Pas possible, » murmurai-je. La faune et la flore semblaient conspirer pour redéfinir les règles de cette île mystérieuse. Mon esprit travaillait, tentant de tisser des liens entre cette croissance impossible et les autres étrangetés de l'île. Était-ce une expérience, une magie ancienne, ou simplement la nature qui reprenait ses droits d'une manière que la science peinerait à expliquer?

Je décidai de suivre un sentier de lianes, peut-être instinctivement créé ou peut-être tracé par quelque résident nocturne de cette nouvelle jungle. Au bout de quelques minutes, je trouvai une clairière où la lumière du soleil filtrait à travers un dôme de branches entrelacées. Au centre, une source d'eau claire jaillissait, formant un petit bassin naturel où nageaient des poissons colorés.

C'était un tableau à la fois paisible et irréel, qui incitait à la réflexion. Assis au bord de l'eau, je laissai mon esprit vagabonder. « Que se passe-t-il ici ? » me demandai-je à voix haute, espérant presque une réponse du murmure du vent ou du chant des oiseaux exotiques qui commençaient à remplir l'air de leurs mélodies curieuses.

Je passai des heures à observer, à écouter, et à réfléchir. Peu à peu, une théorie prenait forme dans mon esprit, un fil d'Ariane que je pourrais suivre. Peut-être cette île n'était-elle pas simplement un morceau de terre perdu dans l'océan, mais un lieu de test, un domaine où des forces inconnues mesuraient la résilience, l'adaptabilité ou même la complaisance de ses visiteurs infortunés.

« Que faites-vous ici ? » Une femme était là, au milieu de toute cette végétation et sa présence m’intrigua aussitôt.

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