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Caught in the waves - Arno

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Suguru Geto

Suguru Geto

Caught in the waves - Arno  9dd3a5478e78de87f4ecfd4e534946210bd55080
▿ Ton univers : Jujutsu Kaisen
▿ Date de naissance : 03/02/1993
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MessageSujet: Caught in the waves - Arno    Caught in the waves - Arno  EmptyDim 17 Mar - 18:20

La fatigue cognant frénétiquement contre ses tempes, Suguru ferma les paupières, frottant l’arrête de son nez entre son pouce et son index. Sa lampe de bureau commençait sérieusement à lui donner le mal de crâne et une fois n’était pas coutume il songea à s’en débarrasser. Un jour, certainement. Assis à son bureau à l’université, il terminait la correction d’une première partie de copies, bien que son cours n’était qu’une option, les élèves ne désemplissaient pas. On remerciait les mangas, animes et autres influences nippones qui aidaient à la popularité de ses cours.

Un soudain et profond soupir lui échappa alors qu'il abandonnait son stylo pour s’affaisser dans son fauteuil. Renversant la tête en arrière, il fixa une longue seconde le plafond de son minuscule bureau de professeur d’université, remarquant ici et là fissures et tâches jaunâtres dont il ne souhaitait pas connaître l’origine. Le silence l’engloutit, le brouhaha constant et tonitruant qui habituellement résonnait dans les couloirs de l’établissement avait fait place à une tranquillité bienvenue. Lançant une rapide œillade à son smartphone, Suguru grimaça en se rendant compte de l’heure : presque 21h et il n’était même pas à la moitié de ses corrections.

Grognant, il passa une main sur son visage aux traits fatigués avant de se lever : il avait besoin d’un remontant pour tenir le reste de la soirée. Suguru se refusait à ramener le boulot de l’université au boulot, sa fin de semaine était déjà bien pleine entre les séances d’entrainements et la rénovation de sa maison qui mettait du temps à se terminer — non qu’il s’en plaignait, il prenait plaisir à construire et à arranger son chez lui comme il l’entendait. Se redressant, il s’étira de tout son long, chassant du bout des doigts quelques mèches rebelles qui s’étaient échappés de son chignon. Les mains dans les poches de son pantalon, il se dirigea vers la salle des professeurs se rappelant qu’il y avait laissé son précieux thé vert. Suguru avait mis des années avant de tomber sur un thé buvable, un thé qui se rapprochait du matcha et qui satisfaisait son palais détestant les notes sirupeuses.  

Son amnésie le poussait souvent à découvrir des choses sur lui-même : comme le fait qu’il avait un gout prononcé pour la nourriture pimentée, iodée et acide et qu’il n’appréciait que très peu les desserts et autres aliments sucrées. Perdu dans ses pensées, il finit par revenir à son bureau, sa tasse de thé dans une main avant de se figer.

Ses sourcils se froncèrent.

La fenêtre de son bureau était grande ouverte. Le temps était doux malgré le mois de mars. Suguru posa sa tasse avant d’aller refermer la fenêtre ; étrange, il était persuadé d’avoir fermé cette dernière en fin d’après-midi. Du coin de l’œil, il crut apercevoir une silhouette dans l’obscurité et il arqua un sourcil avant de se retourner et…

« Pu… »

Le mot mourut sur le bord de ses lèvres. Sursautant, il posa une main sur son torse, son cœur avait fait un triple salto dans son torse.

« Combien de fois je t’ai dit de ne pas faire de genre de truc, marmonna-t-il en s’appuyant d’une main sur le rebord de son bureau. Sérieusement, t’as de la chance que je ne sois pas cardiaque. »

Inspirant profondément, il pencha la tête sur le côté, dévisageant Arno une seconde. Il ignorait quoi mais il savait que quelque chose clochait.

« Tout va bien ? »
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Arno Dorian

Arno Dorian

Caught in the waves - Arno  Hvkcc86
▿ Ton univers : Assassin's Creed Unity
▿ Date de naissance : 26/08/1992
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▿ Métier : Officiellement, chercheur en civilisations anciennes et mythes oubliés à l’Université Miskatonic, officieusement il est espion, et si besoin combattant
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▿ Côté cœur : Célibataire, pansexuel. Son coeur habite toujours l'image d'Elise mais s'en souvenir est moins douloureux à présent.
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MessageSujet: Re: Caught in the waves - Arno    Caught in the waves - Arno  EmptyMer 27 Mar - 19:48

Arno courait dans les rues mais il était loin d’autant apprécier la chose que d’habitude. Il n’en était tout simplement pas capable, pris comme il était dans une course poursuite. Qui était le poursuivant et qui était le poursuivi ? Il ne savait plus. Il y avait quelqu’un devant lui qu’il essayait de rattraper et des personnes derrière lui qui était à sa poursuite à lui. C’était une situation très confuse mais ce qu’il savait c’était qu’elle avait plus que dégénérée. Pourtant, rien ne l’aurait laissé penser aux premiers abords, bien au contraire.

La soirée avait plutôt bien commencé. Arno avait fini son travail à l’université en temps et en heures, ce qui était assez rare pour le mentionner, et il avait d’abord prévu de passer la soirée tranquillement chez lui, profitant d’un rare moment de repos dans sa vie hyperactive mais on n’avait pas tardé à lui confier une mission d’intelligence qui n’avait rien de bien compliquée compare à d’autres missions qu’il avait pu avoir auparavant. Il s’agissait simplement de trouver la cible et surveiller ses allées et venues de la soirée, laissant traîner ses yeux et ses oreilles, sans être vu et sans être remarqué. Vraiment, rien d’extraordinaire ou de particulièrement difficile pour un Maître Assassin tel que lui. Une mission qu’il avait réussi d’ailleurs.

C’est en revenant chez lui pour taper son rapport - ça lui était toujours aussi étrange d’ailleurs, de devoir écrire sur une machine à écrire plutôt que d’écrire sur du papier avec une plume, il avait essayé l’ordinateur mais n’avait pas aimé ça pour diverses raisons - qu’il était tombé sur une scène qui l’avait mis hors de lui. Un groupe de malfrats ayant encerclé un groupe de deux jeunes femmes et d’un jeune homme, à peine sortis de l’adolescence et visiblement terrifiés.

Arno aurait pu passer son chemin mais ce n’était pas son genre de tourner le dos à des innocents dans le besoin. C’était une des choses que les anciens de la Confrérie lui avait souvent reprocher, cette incapacité qu’il avait de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, de faire son travail selon le crédo et les ordres qu’il recevait et rien de plus. Arno en était tout simplement incapable et il n’avait pas fallu très longtemps pour que son prénom hante les rues de Paris, que sa silhouette ne soit reconnue par des habitants reconnaissant même s’ils ne connaissaient de son visage que son nez, sa machoire et ses lèvres. Le syndrôme du Sauveur, apparemment c’était comme ça qu’on appelait cette particularité s’il en croyait Suguru. Pour lui, c’était simplement être quelqu’un de bien.

Il s’était donc interposé entre les deux groupes, non sans en abattre deux directement sans autres formes de procès. Une rixe s’en était suivi durant laquelle les trois victimes avaient pu s’enfuir puis Arno s’était retrouvé à poursuivre ce qui semblait être le chef du groupe, poursuivi par les autres membres. Le français parvint finalement à le coincer dans une ruelle, lui délivrant la Justice qu’il méritait mais cela suffit pour que les autres le rattrapent.

Il s’en était sorti malgré son infériorité numérique et courait maintenant les toits à la recherche d’un endroit sûr et proche d’où il était pour rassembler ses esprits. Et s’occuper des quelques blessures qu’il avait reçues, y compris ce coup de couteau dans le ventre. Il l'avait examiné rapidement, déterminant que la lame n’était pas aller assez loin pour nécessité une visite à l’hôpital mais qu’il lui faudrait tout de même des points de sutures.

En atterrissant sur le toit du bâtiment d’études étrangères de la Marshall University qu’il pensa à Suguru et surtout, à son bureau. Son ami était quelqu’un de calme, de consciencieux, bien loin de la tête brûlée qu’il était lui-même, il devait surement avoir un kit de survie dans son bureau et au pire des cas, il pourrait toujours s’introduire dans l’infirmerie pour trouver du fil et une aiguille et de quoi empêcher la plaie de s’infecter. Et dans le pire du pire des cas, il chaufferait sa lame secrète à blanc et cautériserait la blessure. Cette méthode fonctionnait très bien même si elle laissait derrière elle une vilaine cicatrice. Ce ne serait qu’une de plus, il en avait l’habitude depuis celle qu’il avait reçue avant la Bastille et qui lui traversait la joue gauche.

Sans hésiter plus longtemps, il grimpa facilement jusqu’à la fenêtre du bureau qu’il trouva close. Posé sur la corniche en face de la fenêtre, il fouilla dans sa poche à la recherche de ses crochets. L’affaire de quelques secondes et la fenêtre s’ouvrait gentiment vers l’intérieur, lui permettant d’entrer dans la pièce avec la grâce et le silence d’un chat.

Arno fit quelques pas dans la pièce, Suguru passant près de lui, si près qu’il l’effleura presque, pour refermer la fenêtre. L’assassin fut surpris de le trouver là si tard et si en temps normal il aurait été directement fouiller dans son bureau, il décida d’attendre qu’il le voit, la main appuyé sur sa blessure qui continuait de suinter du sang. C’était plus poli comme ça.

La réaction de Suguru lui arracha un sourire. Arno était toujours follement amusé lorsqu’il le surprenait de cette façon, ce qui était assez fréquent, il fallait l’avouer. C’était toujours un spectacle de le voir perdre un peu de ce calme qui le définissait.

-J’ai bien peur de continuer à le faire jusqu’à ce que tu arrêtes de réagir de façon aussi amusante. Je ne m’en lasserais jamais.

Il laissa échapper un petit rire en y repensant, suivit d’un grognement de douleur. et d’une coulée de sang supplémentaire. Il était peut-être judicieux de s’abstenir de rire pour le moment.

-Ca peut aller, je ne m’attendais pas à te trouver ici, ce soir. Mais tant mieux, tu vas pouvoir m’aider. Aurais-tu de quoi soigner une blessure ?

Il fit quelques pas afin de se poser légèrement sur le bureau, devant un peu plus lever la tête pour soutenir le regard sombre de l’autre homme.

-Ou du fil et une aiguille ? Rien de grave je te rassure, je sors d’une mésaventure quelque peu sordide et avec une petite égratignure en guise de récompense.

Une égratignure qui ne semblait pas décidé à cesser de saigner pour le moment. Un soupir de la part d’Arno. Encore une chemise bonne à jeter.

-Ou à défaut, si tu aurais une bougie ou un réchaud, de quoi chauffer une lame ? L’un ou l’autre me rendrait grandement service.

Une bouteille d’alcool en plus de tout ça serait appréciable mais il savait déjà qu’il ne trouverait pas cela ici, il connaissait Suguru.


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Suguru Geto

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MessageSujet: Re: Caught in the waves - Arno    Caught in the waves - Arno  EmptyMar 23 Avr - 21:12

Une bougie et un… réchaud ?

L’espace d’une seconde, Suguru crut sentir une veine se briser sur son front avant de se rappeler qu’Arno était encore qu’un homme du 18ème siècle. Fermant les paupières, il passa une main lasse sur ses traits fatigués en poussant un profond soupir.

« Tu sais ce qu’est un hôpital au moins ? »

Il se détourna en lui faisant signe de savoir sur sa chaise de bureau dans un geste autoritaire, digne d’un parent sur le point de réprimandé leur enfant.

« Je suis sûr que je t’en ai déjà parlé… puis il faudrait que tu m’expliques encore une fois pourquoi tu t’amuses à faire le yamakazi. Un jour tu vas te louper et te rompre la nuque. »

Suguru alla farfouiller dans l’une de ses armoires, entre livres de cours et autres paperasses administratives qu’il entassait sans remord ; ce n’était pas un aspect de son métier qu’il appréciait particulièrement. Après quelques longues secondes, il finit par mettre la main sur la petite trousse des premiers secours qu’il avait acheté — par mesure de sécurité. Arno se moquait souvent de lui et de sa tendance à toujours prévoir le pire, mais une fois n’était pas coutume, le destin lui donnait raison.

« J’ai de quoi panser ta plaie mais pas question que je m’amuse à te recoudre, maugréa-t-il en s’agenouillant près d’Arno, ouvrant la trousse qu’il posa sur le bureau. Je vais te bander et je t’emmène direct à l’hôpital, comme des personnes civilisées Môsieur Dorian. »

Il souleva les vêtements de jeune homme, appliquant une bande imbibée d’alcool sur la plaie, hésitant entre un sourire et une grimace à la réaction d’Arno. Désormais les mains tâchées de sang, la vision de Suguru s’obscurcit un instant.

Juste un instant.

Quelques secondes ou la vision cauchemardesque d’un corps recouverte d’un drap sur une table mortuaire… Et du sang.

Tellement de sang.

Le bruit tonitruant d’une balle traversant le crâne d’une gamine et le souffle qui lui manqua. Inspirant profondément, Suguru leva la tête, son regard plongeant dans celui d’Arno. Il s’y accrocha, à ses yeux ou brillait vie et intelligence.

« Je… »

Les mains tremblantes il se releva et s’empara de sa veste qu’il enfila à la va-vite. Il avait encore eu une « absence » comme il les appelait. Suguru les détestait autant qu’il les redoutait, ces fragments de mémoire qu’il refusait obstinément de reconnaître et de faire face. Chassant ses sombres pensées, il s’approcha d’Arno et passa l’un de ses bras autour de ses épaules, sa main se calla fermement sur sa hanche pour lui éviter de tomber et l’aider à marcher.

« T’es… »

La lumière grésilla soudainement. Sur son bureau la lampe frémit en même temps que la lumière du couloir.

« … prêt… »

Suguru fronça les sourcils ; c’était bien la première fois qu’un tel problème arrivait à l’université. Machinalement, il éteignit la lampe.

« Allez on y va. Appuie-toi sur moi et commence pas à râler. »

L’établissement revêtait une ambiance étrange à cette heure avancée de la nuit. Un frisson parcourut son échine, la devient pâteuse et lourde dans sa bouche et un gout amer et métallique envahi son palais. Dans un claquement brusque, la porte de son bureau se referma dans un claquement tonitruant, le bruit se répercutant sombrement contre les murs. Au dessus d’eux, la lumière se mit à clignoter à nouveau avant que de finalement s’éteindre dans un « cloc » fataliste.

Son cœur rata un battement effréné.

Son regard s’écarquilla soudainement, l’incrédulité et l’incompréhension faisant place à… la peur et horreur.

Là, juste en face d’eux, au bout du couloir menant à la sortie se tenait une ombre. Une ombre dont seul deux yeux brillaient dans l’obscurité. Deux regards qui se dardèrent dans leur direction.

« Dis-moi que tu le vois toi aussi, chuchota t-il, figé. »

L’ombre. La créature. Le cauchemar esquissa un sourire aux dents acérés et dégoulinantes d’un rouge carmin à l’odeur insupportable… C’est alors que Suguru remarqua la trainée de sang derrière la chose et que dans l’une de ses mains aux ongles décharnées, il tenait fermement un bras tout fraichement arraché.

Exorcise…

Absorbe.

« Cours ! »
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MessageSujet: Re: Caught in the waves - Arno    Caught in the waves - Arno  EmptySam 18 Mai - 17:00

« Tu sais ce qu’est un hôpital au moins ? »

Bien sûr qu’il savait ce que c’était. Il y avait des hôpitaux à l’époque d’où il venait même s’il n’y avait jamais mis les pieds. Il avait traversé de nombreuses fois l’Hôtel Dieu, il se souvenait de ses jardins où s’entassaient les blessés en attente de soin, pendant la Révolution. Les hôpitaux lui avait souvent donné l’impression d’être plus des mouroirs que des lieux de rétablissement. Evidemment, il avait quelque peu changé d’avis depuis, ayant découvert les hôpitaux modernes et leur étonnante salubrité. Arno avait bien moins d’hésitation à s’y rendre en cas de besoin mais ce n’était pas le cas en cet instant précis. Il savait très bien que sa blessure était facilement soignable. Il balaya donc l’argument d’un geste de la main qui trahissait sans peine son éducation privilégiée.

-Bien sûr, j’y suis déjà allé. Mais cette blessure n’y nécessite pas une telle visite. J’ai déjà survécu à bien pire, dans des conditions moins favorables.

C’était la simple vérité. Arno s’était retrouvé aux portes de la mort bien plus de fois qu’il ne pouvait en compter. C’était même devenu une simple anecdote, presque une habitude, le quotidien d’un Assassin.

-Je ne sais pas ce que c’est qu’un “yazamaki” mais ne t’en fais pas pour moi. Si je devais me rompre le cou un jour, ça serait parce que quelqu’un me l’aura tordu, certainement pas à cause d’une chute. Je ne suis plus un novice depuis longtemps.

Arno observa Suguru alors qu’il fouillait dans son bureau à la recherche de matériel de secours puis laissa son regard courir sur le reste de la pièce. En vérité, il connaissait bien ce bureau, il n’était pas rare qu’il décide de simplement rendre visite à son ami quand l’envie lui en prenait et que son emploi du temps lui permettait. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cet endroit couvert de papiers et de livres, décoré d’une multitude d’objets exotiques qui ne cessaient de fasciner Arno, qui ne pouvait s’empêcher d’y toucher.

Le français leva les yeux au ciel quand son ami s’agenouilla en face de lui. Encore avec cette histoire d’hôpital, c’était une véritable obsession. Il n’y avait rien de plus simple que de recoudre une plaie. Arno y était certainement plus doué que pour rapiécer ses vêtements.

-Puisque je te dis que je n’en ai pas besoin. Je peux recoudre moi-même la plaie si tu ne veux pas le faire. J’ai juste besoin du matériel pour le faire.

Il se tut cependant, laissant l’autre homme laver et panser sa blessure, tressaillant sous la brûlure de l’alcool sur sa peau ouverte. Arno tentait de ne pas se laisser troubler par la vision qui s’offrait à lui quand il remarqua le regard soudain vide de Suguru, le faisant froncer les sourcils.

-Suguru …

Il avançait sa main, dans le but de la poser sur son épaule, sur sa tête, n’importe où pour le faire revenir à lui, quand il se releva brusquement, se préparant à partir avec des mouvements qui trahissait son mystérieux trouble. Ce n’était pas la première fois que ce genre de chose se produisait. Arno avait été témoin à plusieurs reprises de ces moments où Suguru ne semblait plus être présent, prisonnier de souvenirs qui n’en étaient pas, d’évènements dont il n’avait aucune connaissance. Et comme souvent dans ces cas là, Arno le laissait simplement revenir à lui, sauf si les souvenirs prenaient une tournure trop violente ou traumatique, auxquels cas, il s’en chargeait lui-même.

Il se laissa faire quand Suguru l’aida à se remettre debout. Il aurait pû le faire seul mais il devait avouer que ne pas s’appuyer sur sa hanche le soulageait grandement. Il ne prêta aucune attention aux lumières, sursautant légèrement quand la porte du bureau se referma toute seule, sûrement sous l’effet d’un courant d’air; En revanche, il se rendit très vite compte que son ami était tendu, son corps contre le sien bandé comme prêt à fuir.

« Dis-moi que tu le vois toi aussi »

Arno regarda immédiatement dans la direction indiquée, enclenchant instinctivement sa vision d’aigle qui, comme toujours depuis qu’il était ici, échoua dans un sursaut de douleur derrière son oeil. Il ne vit rien, pas à l’oeil nu en tout cas, mais il pouvait sentir une certaine tension dans l’atmosphère, comme une pression qu’il ne pouvait s’expliquer. Il n’y avait rien cependant, rien qui justifiait le regard d’horreur, de terreur même, sur le visage de Suguru. Il n’eut pas le temps de le lui dire que déjà, ils couraient, tentant d’échapper à quelque chose ou quelqu’un qui n’était pas là.

Trop faible et surpris pour se dégager, Arno suivit le mouvement jusqu’à ce qu’une nouvelle vague de douleur ne le fasse plier en deux. Portant la main sur sa blessure, il rencontra le bandage déjà imbibé de sang frais. Elle s’était remise à saigner, sans grande surprise. A ses côtés, Suguru avait toujours l’air aussi terrifié, regardant autour de lui.

-Suguru … je ne vois pas ce qu’on fuit … Qu’est-ce que tu vois toi ?

Tout en parlant, Arno s’était redressé, décidant de mettre sa douleur en sourdine, afin de se focaliser sur le problème présent. Ce n’était pas parce qu’il ne voyait rien qu’il n’y avait rien. Arno avait l’expérience de l’occulte et du surnaturel, il n’était pas du genre à rejeter une information simplement parce qu’elle n’entrait pas dans sa vision du monde. Il observa de nouveau les alentours jusqu’à ce que … là ! Une ombre dans le coin de son oeil. Sa lame secrète se libéra dans un chuintement discret.

-Je ne vois pas la menace, il va donc falloir que tu me guides pour qu’on sorte d’ici. Est-ce que tu peux le faire Suguru ?

Ce dernier regardait toujours autour de lui aussi Arno le saisit par le menton, forçant ses yeux dans son regard doré.

-Nous allons sortir de là, il n’y a pas de doute la dessus. Mais pour ça, il faut que tu restes calme. Je ne sais pas si ce que tu vois est réel ou pas alors nous allons partir du principe que ça l’est. Où est la sortie la plus proche ?

Tout en parlant, sa blessure continuait de couler, plus doucement maintenant. Ploc, ploc, ploc …
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