Sujet: Faux numéro ! (Chance et Edwin) Mar 23 Jan - 16:12
La cafétéria de la fac bourdonne d'une énergie vibrante alors que Chance d'Estaing, la démonette préférée de l'université Marshall occupe le centre d'un groupe joyeux et tapageur. Vêtue d'un jean délavé et d'un pull oversized à l'effigie d'un chat cosmique , la rouquine aux cornes saillantes s'installe avec son plateau chargé de pizzas et de sodas. Elle a les cheveux relevés en un chignon décontracté qui laisse échapper quelques mèches rebelles. Ses bottines en cuir révèlent une touche d'audace dans son style et ses rires francs font écho aux plaisanteries et histoires savoureuses que les étudiants se partagent.
- Je te jures, le prof d'éco, en amphi avec , tenez vous bien, les CHAUSSETTES que portaient Cynthia le matin même ! Garanti qu'il s'est rhabillé à toute vitesse quand Dylan a sonné en bas de l'immeuble alors qu'il était pas supposé rentrer avant la fin de la semaine. Je tiens l'histoire de ...
Les rires fusent et ce n'est là qu'un extrait d'une des nombreuses anecdotes cocasses qui sont échangées au cours du repas. Tandis qu'elle détaille l'histoire croustillante avec son habituel mélange d'enthousiasme et d'humour, une étrange sensation commence à l'envahir. Elle regarde la limonade qu'elle est en train de boire avec suspicion, une moue vague commençant à s'étirer sur ses lèvres fines.
- C'est moi ou elle est chelou cette limonade ... ? Je me sens un peu bizarre.
Et soudain POP, Chance disparait dans un petit nuage de fumée. Les rires de ses amis se transforment en exclamations de surprise alors qu'elle ne laisse derrière elle qu'un amas de vêtements et d'objets qui s'éparpillent soudain au sol. Imaginez le chaos que cette disparition soudaine peut créer ...
Au même moment, dans une bibliothèque à des kilomètres de là, un cri de colère déchire le silence studieux.
-MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE QU'EST CE QUE JE FOUS LA ?!?
Vous l'avez deviné. C'est Chance. Elle s'époumone depuis l'intérieur d'un cercle tracé à la craie sur le sol, au milieu du plancher antique et poussiéreux, entourée de livres ésotériques. Des assistants bibliothécaires, affolés, s'égayent autour.
L'un appelle à l'aide dans la plus grande panique. - Haaaaah ! Monsieur Dansworth, au secours ! Ca a marché !!
Pendant qu'un autre, tente de prononcer un baratin en latin qui en devient incompréhensible tant il bégaye.
La pauvre Chance ( évidement à poil puisque ses vêtements sont restés à son point de départ) se retrouve à se couvrir à l'aide d'un manuel de démonologie pour les nuls côté pile et un traité sur les vertus de la minéralogie ésotérique côté face. Elle tempête et râle face à ce Chancenapping aussi brutal qu'humiliant.
- Renvoyez moi dans ma fac bande de binoclards pervers ou ca va barder !
D'accord, c'est pas très sympa de traiter les nerds de binoclards. Mais avouez que sa situation est quand même précaire et inconfortable. Pour sa défense, sachez que Chance a beaucoup d'amis intellectuels à lunettes. Elle joue d'ailleurs à Donjon & Brutasses avec eux et adore personnifier Bourrina, la Reine-barbare Tiefeline qui pète tout. Mais là est un autre sujet ...
Un des assistants se ressaisit. Il dresse un crucifix en direction de la démone et intime d'un ton impérieux et plein de colère tout en tracant un symbole cabalistique de son autre main.
- Retourne dans les abysses d'où tu viens, catin des enfers !
Si Chance est incapable de sortir de son cercle, ce n'est pas le cas du livre qu'elle projette à toute force sur le nez de l'apprenti exorciste qui bascule en arrière, le visage fracassé par le manuel de démonologie supposé couvrir l'intimité de la démone.
- Wesh, essayes encore de me traiter de catin toi, pour voir.
Il n'est pas sûr cela dit que la menace soit très sérieuse car il ne reste plus à présent qu'un manuel de minéralogie pas bien épais qui sépare Chance de la nudité absolue. Est elle suffisamment en colère pour sacrifier cette dernière once de dignité pour s'en faire un projectile ?
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Sujet: Re: Faux numéro ! (Chance et Edwin) Lun 25 Mar - 9:27
Faux numéro !Quand tu entends ton nom être crié à travers l’université tu sais que quelque chose s’est passé et que tu ne vas pas aimer ça. Dix minutes. Tu as laissé dix minutes ta bibliothèque sous la surveillance du secrétaire qui s’occupe des admissions pour être sûr que personne ne rentre pendant que tu ne serais pas là. Est-ce trop demandé ? Tu fais donc demi-tour, réalisant avec désespoir que tu vas être obligé de demander de l’aide puisque les gens ne sont pas capables de surveiller une porte. Quand tu vois ce genre de choses, t'es rassuré que les grands anciens préfèrent vous disséquer pour comprendre comment vous fonctionnez car s’ils devaient juste vous regarder vivre, ils réaliseraient rapidement que vous n’avez aucun intérêt. Vous n’êtes que des insectes facilement écrasables qu’on peut élever en batterie.
Tu reviens donc d’un pas calme à la bibliothèque, voyant la porte ouverte. Ton regard si pâle se pose sur le secrétaire qui a quitté son poste -sans surprise- et tu rentres pour faire face à plusieurs étudiants désespérés qui t’expliquent de façon décousue ce qui vient de se passer.
« Vous connaissez le passé de cet endroit. N’est-ce pas de l’idiotie mêlée à de l’inconscience d’ouvrir un portail alors que Kaecillius travaille à leur protection toute l’année ? Allez voir Integra. »
Ils essaient de négocier quelque chose avec toi mais t’as déjà avancé vers la zone d’où t’entends une histoire de jeune femme de libre vertue. Cela te rassure sur une chose : ce n’est pas un grand ancien qui est apparu car, à moins d’une imagination fertile, il n’y a rien de bien féminin en eux. Qui peuvent-ils donc avoir invoqué ?
Tu restes quelques instants à examiner la scène qui se déroule devant tes yeux avant de t’avancer. Tu ne regardes même pas les étudiants qui te remarquent enfin, ne prenant pas le crucifix qu’on te tend ou tout autre livre pour te protéger. Ca s’exclame : “Mais Professeur Danforth ! Attention Professeur !”, mais tu ne contentes d’ôter ta longue redingote pour la tendre à la jeune femme. A aucun moment ton regard n'a parcouru ses formes, tes yeux fatigués sont ancrés dans les siens.
« Bonjour Mademoiselle. Je suis Edwin Danforth, vous êtes à l’université Miskatonic au cœur de sa bibliothèque. D’où venez-vous ? »
Car tu sais qu’elle ne peut venir que de cette ville puisque vous êtes coincés ici donc leur portail simpliste et bourré de fautes d’ailleurs, n’a certainement pas appelé une créature des enfers.
« Allez vous expliquer avec Integra et ne rentrez plus jamais dans ma bibliothèque. »
Les “Oh non monsieur” tremblant des étudiants ne t’atteignent pas. Quand on est idiot à ce point, on en paie les conséquences donc ils partent, pour certains le nez en sang, en trainant les pieds pour ne pas aller voir la directrice que beaucoup considèrent comme un ogre. Quant à toi tu brises le pentacle pour libérer la jeune femme avant de frissonner en sentant une aura qui se déplace dans les rayons. Ils ont déstabilisé quelque chose ces inconscients, ça va te demander encore bien du travail…
« Suivez-moi s’il vous plaît. »
Tu lui fais signe de venir avec toi pour t’éloigner des ombres étranges qui commencent à bouger dans les rayonnages, ne correspondant clairement à aucune source de lumière.:copyright: 2981 12289 0 / Feat @Chance d'Estaing
Sujet: Re: Faux numéro ! (Chance et Edwin) Mar 26 Mar - 17:28
En dépit de toute l'affection qu'a Chance pour la pratique (injustement mésestimée) du nudisme, elle ne se fait pas prier pour attraper la redingote qui lui est tendue et rapidement s'en recouvrir.
- Merci !
Crie t'elle presque, tant l'excitation est grande dans la pièce. Le vêtement est un peu court mais c'est mieux que rien ! Elle s'enroule dedans avec gratitude.
- L'université Miskatonic ?
C'est qui eux ?? Une université concurrente ?! Elle a jamais entendu parler sur le campus. What the f*ck.
- Moi je suis de l'université Marshall ! Je suis du BDE. Sérieux vous avez branlé quoi ?!
Elle avait évidemment entendu parler des blagues potaches que se font les étudiants dont les universités sont en rivalité. On s'amuse à kidnapper les mascottes, à chanter des chansons paillardes sous les fenêtres des autres pendant les examens, on entoure de papier cul la bagnole du major de promo. Ce genre de trucs. Mais là ca va carrément loin, même pour une blague.
- Et surtout, pourquoi je suis coincée ici ??
Un cercle de sel ... ou de craie. C'est invraisemblable qu'elle ne puisse pas le traverser. Heureusement que l'homme à l'allure fatiguée qui traite étudiants autour de lui comme de la pietaille a tôt fait d'effacer le cercle, libérant immédiatement Chance.
- Ah merci ...
Elle sort d'un bond du cercle, ravie de pouvoir se débarrasser de ce sentiment de contention assez peu agréable. Le gars qui l'a libérée n'est pas particulièrement bavard. Il lui intime de la suivre. L'autorité dont il émane suffit à convaincre Chance de lui emboiter le bas sans chercher à discuter.
- Vous êtes un genre de prof ici ... ?
Demande t'elle alors qu'elle trottine à sa suite et finit par arriver à sa hauteur.
- J'y suis pour rien dans les conneries de vos étudiants moi ...
Enfin ... elle croit n'y être pour rien. A bien y réfléchir, elle est prise d'un doute. Chance a mis le bordel dans tellement d'endroits et trempé dans tellement de business parfois louches que peut être qu'elle aurait très involontairement pu causer un petit peu de trucs ici ... On sait jamais. Vous connaissez la fameuse théorie du chaos : Le battement d'aile de la démone à l'université Marshal peut causer une Tempête de l'autre côté de la Ville.
Ils passent ainsi devant des rayonnages dont les ombres mouvantes semblent frissoner au passage du duo. Des murmures émanent des ombres.
- Ouuuuuuui ! Fille des enfers ! Libères nous ! - Sang de Cernunnos, actrice de la divine comédie - Nourrrriiiiiiis nouuuuus maîtreeeeesseeeeee
Inaudibles pour la plupart des mortels non initiés aux arts étranges, les chuchotements ne semblent pas être entendus de Chance qui avance sans se rendre compte de rien, continuant à bavarder avec légèreté et inconscience.
- ... merde c'est de la magie votre truc ... ? C'était un rituel d'invocation de fille à poil ?
C'est bien le genre des rats de bibliothèque de tenter ce genre de truc tiens ... une mauvaise langue dirait que ce serait leur seul moyen de réussir à approcher un jour une fille.
- Faut leur apprendre à se tenir vos gars là ... dites leur d'aller dans les bars et d'offrir des verres aux nanas plutôt. C'est comme ça que les gens normaux font ... (Mais à tout hasard, ca existe pour invoquer des mecs aussi ? Je demande pour une amie)
Edwin Danforth
▿ Ton univers : Les Montagnes Hallucinées [de H.P. Lovecraft]
▿ Date de naissance : 08/07/1996
▿ Age : 27
▿ Métier : Bibliothécaire & chercheur en arts occultes à l'université Miskatonic
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Sujet: Re: Faux numéro ! (Chance et Edwin) Mar 23 Avr - 11:23
Faux numéro !« Spécialisée en l’histoire et dans les arts occultes »
Puisque l’un ne va pas sans l’autre bien entendu. Enfin c’est logique pour toi, ce n’est pas dit que ça le soit pour tout le monde. Tu prends ton temps pour aider la jeune fille, te contentant d’envoyer les étudiants se faire sermonner par Integra, ce qu’ils n’ont aucune envie mais il pourrait y avoir pire qu’elle. Enfin non, ce n’est pas vrai, la torture ne serait pas la même.
Tu préfères prendre soin de cette jeune femme qui est forcément paumée. Ainsi elle vient de l’autre université, ce n’est pas si loin. Ils ont réussi à téléporter quelqu’un de la ville. Ce ne serait pas idiot de faire ça à cet endroit précis que tu les féliciterais. Tu te penches pour regarder les livres qu’ils ont laissé tomber dans leur panique, ainsi que leurs écrits. Tu n’as pas de mal à relire ce qu’ils ont essayé de faire, remarquant qu’ils ont lié tout un tas de symboles pour espérer ouvrir un portail vers les enfers ? Bah voyons… Ils ont quand même essayé de rajouter quelques ingrédients de protection mais c’est définitivement complètement inconscient.
« Je suis le bibliothécaire de l’université. »
Tu te diriges vers ton bureau. Tu n'es pas très téléphone mais tu mets quand même un message à un collègue pour qu’il récupère des vêtements dans tes affaires. La jeune femme est fluente donc ce sera mieux que rien pour qu’elle puisse s’habiller, tu es juste plus grand.
« Voulez-vous un café ? » Demandes-tu simplement. « Vous n’avez rien fait de mal, ne vous inquiétez pas, Mademoiselle… Je ne sais pas votre nom. » Oui tu le réalises seulement maintenant. « Il semblerait qu’ils aient voulu faire une invocation de démon pour lui poser des questions. »
Ton regard pâle se pose sur ses cornes, alors que tu frissonnes d’entendre les murmures dans les allées. Il va falloir que tu gères ça avec Kaecellius et Satoru avant que ça ne dégénère car t’as vraiment pas besoin d’âmes perdues en plus des puissances indicibles qui se trouvent déjà là.
« Au vue de la forme des symboles, je pense que c’était en effet une envie de poser des questions à une femme démone avec de fortes compétences de charmes ou sexuelles. Donc oui ça existe forcément pour invoquer un démon homme mais, comme vous pouvez le constater, ça ne fonctionne pas parfaitement bien. A moins, bien sûr, que vous entriez dans cette catégorie. »
Ce n’est pas vraiment une question en vérité car tu ne l’obliges pas à répondre. En plus tu parles de ça comme tu parlerais de la photosynthèse des plantes. Non pas que tu ne sois pas intéressé par les rapports entre êtres humains mais juste tu n’as aucun tabou et parles de tout sans aucune gêne comme si c’était un sujet de recherche logique.:copyright: 2981 12289 0 / Feat @Chance d'Estaing
Confirme Chance, alors qu'ils s'isolent et qu'elle s'asseoit avec reconnaissance contre le rebord d'un bureau encombré de livres et de papiers.
Le déroulement des derniers évènements prend lentement forme à mesure que le bibliothécaire livre des explications. Chance essaye d'en faire le résumé.
- Donc ... On est à la Miska ...
Un petit nom comme un autre donné par les étudiants du campus.
- ... vous êtes le bibliothécaire et vos élèves ont profité de leur pause midi pour jouer à invoquer une démone et pif paf c'est moi qui me retrouve ici ... ?
Dit comme ça, tout prend sens. Et Chance saute aux conclusions avec un sourire rayonnant.
- Ca veut dire que je suis une démone !
Elle lève les bras soudain, en une pose de victoire. Ce qui au passage fait glisser la veste de ses épaules, mais elle ne s'en préoccupe pas sur le moment.
- Les cornes, les ailes, tout ça ... on avait quelques doutes mais on se demandait bien d'où ca venait dans la famille.
Les ailes ... ? Ah oui les ailes. Libérée de l'entrave de la veste, une jolie paire d'ailes façon chauve-souris se deploie depuis ses omoplates. Chance ne les sort pas souvent, mais ca semblait être l'occasion. Pour appuyer la démonstration. Enthousiaste, la jeune femme lève un index et ajoute avec une fierté non dissimulée.
- Et le rituel invoque une femme avec des ... comment vous disiez ... ? Des fortes compétences de charme et sexuelles !
Elle ignorait qu'elle avait ces compétences mais elle se voit positivement ra-vie que le "on sait pas quoi magie" l'ai élue pour le rôle. C'est une consécration, au même titre que d'être élue reine du bal de promo. Avec moins de paillettes évidemment. C'est d'autant plus méritoire que pour le coups, il ne peut s'agir que d'un talent naturel de sa part puisque sa vie sentimentale et amoureuse a toujours été d'un calme plat desespérant.
Caprice du destin ou facétie de la vie, c'est évidemment pile à ce moment là que la porte du bureau s'ouvre sur un secrétaire qui se fige, l'air choqué.
- Heu ... monsieur Danforth ... ?!
Il y a de quoi être surpris, en effet. L'archiviste n'est pas réputé être un homme à femme. (C'est même plutôt un homme à "pas grand chose" à bien y réfléchir). Le retrouver enfermé seul face à une femme nue aux allures de diablesse a quelque chose de très surprenant. Surtout que le seul mot qu'il aura pu entendre en ouvrant la porte aura été le ... Sexuelles ! lancé avec force et enthousiasme par l'inconnue impudique.
Rouge aux joues, le secrétaire essaye de reprendre contenance en relevant ses lunettes et en se forçant à regarder l'homme plutôt que d'attarder un regard en direction de la créature qui finit tout de même par remarquer sa nudité et qui essaye de se couvrir de nouveau.
- Heu ... voici vos habits.
Il jette un coup d'oeil contrarié en direction de leur invitée et demande d'un ton incertain.
- Dois-je faire appliquer le protocole 23, monsieur ... ?
Le protocole 23 ... ? Sûrement l'appel à une équipe d'extermination comme adôôôôre envoyer Dame Integra quand il s'agit de rayer un problème de la surface de la planète. Le genre de recours auquel on peut penser quand une créature surnaturelle s'infiltre d'une manière ou d'une autre dans les lieux défendus par l'organisation ...
Quant aux murmures ... ? Bien qu'inaudibles aux oreilles de l'invitée bien trop occupée pour les remarquer, ils continuent de se répandre dans l'air, à l'orée de la conscience du bibliothécaire. Peut être est il plus entrainé que d'autres à "ressentir" ces voix enjôleuses qui semblent s'agiter de plus belle depuis que la démone a dévoilé ses ailes.
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