(Terminé) My gourmet art... through your camera || ft. Camille Kerr

D'un pas de métronome, l'ancien majordome de la famille Phantomhive se déplaçait tel un être humain que rien ne pouvait atteindre ou distraire. Depuis son arrivée ici, il avait fallu qu'il apprenne à s'adapter à un monde qui avait fait de lui un être humain. Un simple et faible être humain.
Une fois la surprise et la colère passées, Sebastian avait commencé à prendre ses marques dans cet univers moderne et très différent de ce qu'il avait connu jusqu'alors.

Il s'était d'abord rendu compte que sans ses pouvoirs de démon, il lui restait tout de même des compétences et des capacités qui lui étaient propres et qui n'avaient rien à envier à celle des majordomes humains. Il était ainsi tout à fait capable de réaliser des merveilles avec bien peu de choses. Un talent que beaucoup n'avaient pas.

Son choix de lancer son restaurant, il le devait un peu à un simple concours de circonstances. Puisque Monsieur le Comte n'était pas ici, Sebastian avait dû se trouver une occupation à sa mesure.

Il avait les recettes, il avait le lieu, il avait le savoir-faire...
Il lui manquait un menu digne de ce nom, qui allait pouvoir attirer le consommateur. Avec un menu savamment composé et artistiquement illustré, Sebastian allait pouvoir se lancer pour de bon. Et qu'y avait-il de mieux que de faire photographier ses propres créations pour que les clients puissent se rendre compte de la beauté de ses compositions ?

Ce fut à Raccoon Square que l'ancien majordome de la famille Phantomhive se rendit. Il avait cherché un ou une photographe à la réputation sans tache et au savoir-faire aussi remarquable que le sien. C'était tout naturellement qu'il se présenta donc auprès d'une certaine Camille Kerr.
Son studio n'était pas dans les beaux quartiers, mais les clichés qu'il avait pu observer étaient suffisamment convaincants. Il poussa donc la porte en étant sûr de lui et de son choix.

« Bonjour, mademoiselle. » Elle était occupée derrière le comptoir lorsqu'il se présenta à elle. « Pardonnez cette venue un peu cavalière, je n'ai pas pris rendez-vous. »

Il était prêt à revenir un autre jour si cela était nécessaire, mais il pouvait aussi commencer à lui expliquer le projet pour lequel son concours était demandé.

« Avez-vous quelques instants à me consacrer ? Ce ne sera pas bien long, je peux vous l'assurer. »

Sebastian avait pris des habitudes langagières et comportementales durant sa vie au manoir Phantomhive. Ce n'était pas quelque chose dont il s'était départi.

L’ancien majordome de la maison Phantomhive n’avait pas pour habitude d’être demandeur de quoi que ce soit, mais ici, il s’agissait de son nouveau travail. S’il gérait parfaitement bien l’élaboration de recettes gastronomiques rares et complexes, c’était désormais à une photographe professionnelle que Sebastian devait s’en remettre pour l’aider à mettre en place un menu attractif et coloré. Par après, il savait qu’il allait falloir qu’il fasse appel à un graphiste et un imprimeur. C’était comme cela que fonctionnait le monde actuel. Et si ses plats valaient le détour, il était évident que le menu qui changeait chaque semaine était une excellente garantie pour la clientèle : cela signifiait que les produits étaient toujours frais et de saison.

La photographe accueillit Sebastian avec politesse et il lui adressa un sourire. Il faisait bien souvent dans l’excès de politesses, parce que c’était une habitude qu’il avait prise lorsqu’il était le majordome de Ciel Phantomhive.

Il secoua la tête doucement.
« Oh non, je ne tiens pas à me lancer dans la concurrence… J’ai vu certains de vos clichés et je me suis dit que nous pourrions collaborer. Vous parvenez à mettre en valeur des couleurs et des formes avec un véritable talent. C’est ce talent dont j’ai besoin. »
Sa façon d’expliquer les choses n’était peut-être pas la plus habituelle, mais c’était ainsi qu’il avait choisi cette artiste.
Mais l’irruption d’un adorable félin ramena Michaelis à tout autre chose : le chat vint naturellement se frotter sur les jambes du démon et ce dernier, sans un mot, s’accroupit pour caresser l’animal.

« J’aime beaucoup les chats. Il ne me dérange absolument pas. » Des caresses et des grattouilles, des mouvements calmes et doux et voici que le félin se mit à ronronner de façon très sonore. « Je peux le prendre dans mes bras ? »

Il posait la question par égard pour la propriétaire du chat. Une demande de permission qui était une manière de faire preuve de respect envers elle.

« J’ai besoin de vous pour mettre en valeur les plats que je prépare pour mon restaurant. »

L'élégant Sebastian Michaelis, propriétaire du prestigieux restaurant "Les Délices de l'Âme", avait décidé de se rendre personnellement chez une photographe talentueuse pour discuter de son projet. Revêtu de son habituel costume noir impeccable, il s’était présenté à la porte de son atelier, son aura charismatique captivant l'attention de tous ceux qui le croisaient.
La photographe, accompagnée de son chat espiègle, avait accueilli le chef démoniaque avec un sourire chaleureux. Le félin, semblant toujours aussi intrigué par sa présence, s'était approché doucement de lui, attiré par son mystère, ou sentant que le démon adorait les félins.

La photographe était humble. Beaucoup trop par rapport aux réalisations qu’elle avait faites précédemment et qui avaient attiré l’œil expert de l’ancien majordome de la maison Phantomhive.

« Ne soyez pas si modeste, j’ai vu ce dont vous étiez capable et je sais que vous êtes la personne qu’il me faut. » dit-il d'une voix douce mais empreinte d'autorité.
La présence du chat, loin de déranger le chef, eut même tendance à l’adoucir un peu. Il le prit dans ses bras, faisant fi de la mise en garde de l’artiste, puis il embraya.

« Je prépare de tout, au gré de mon inspiration. Mais vous avez raison, je pourrais très bien imaginer faire des semaines thématiques…» Une semaine italienne, une semaine japonaise, une semaine à la français… La cuisine ne manquait pas de points de repère internationaux et c’était sans doute là une bien belle richesse de cette société multiculturelle.
« Je sais que vous pouvez faire ressortir des émotions par vos photos… J'espère que vous pourrez faire de même avec mes créations gastronomiques. »

Sebastian se considérait comme un artiste et non comme un intendant ou un cantinier. Chaque plat qu’il concevait et préparait était unique et méritait d’être reconnu à sa juste valeur. Pour cela, rien de tel qu’une mise en évidence par les soins d’une personne dotée d’un regard esthétique capable de capturer chaque nuance.
Sebastian exprimait ses attentes avec précision, désirant que chaque plat soit sublimé par l'objectif de la photographe.
Pendant la réunion, le chat ne manqua pas de se faufiler autour de Sebastian, cherchant à attirer son attention. Le démon, habitué aux comportements curieux de ces créatures, resta imperturbable et accorda quelques caresses discrètes au félin.

« J’ai pour principe de changer de menu chaque semaine. En fonction des produits de saison, notamment. Il me faut une artiste de confiance qui sera apte à faire ressortir chaque détail de chacun des plats du menu. Les couleurs sont importantes et je suis persuadé que vous êtes tout à fait capable de donner l’impression du goût à travers le sens de la vue. »

C’était là un formidable atout des photographes… Ils arrivaient régulièrement à capturer avec une précision et une finesse parfaites chaque élément qui pouvait ensuite éveiller des sensations chez ceux qui regardaient la photographie.

« Je m'assurerai que chaque plat soit présenté avec soin, tandis que vous capturerez avec brio la délicatesse et la beauté des mets. Voilà comment je vois les choses. C’est une collaboration sur le long terme que je vous propose et je serai honoré de vous invitez à déguster les plats que je vous ferai prendre en photo, cela va de soi. »

Cela lui semblait tout à fait normal. Et puis, Sebastian ne dédaignait aucune relation sur cette île, tous ceux qui croisaient sa route pouvaient s’en rendre compte.

Sebastian Michaelis inclina légèrement la tête en signe d'approbation, écoutant attentivement les paroles de Camille tout en examinant les clichés qu'elle lui avait présentés. Son regard était aussi perçant que jamais, scrutant chaque détail des photographies avec une précision presque surnaturelle. Le démon appréciait la manière dont les bonbons semblaient prêts à sauter de l'image pour se glisser dans la bouche du spectateur.

« Vous avez un talent incontestable pour sublimer les objets les plus simples, mademoiselle Kerr, » déclara-t-il d'une voix calme et posée. « Ces clichés respirent la gourmandise et l'excellence. Vous avez capturé l'essence même des bonbons, les rendant irrésistibles. »

Il prit soin de ne pas montrer trop d'enthousiasme, gardant son habituelle élégance et son flegme caractéristiques. Sebastian avait un certain niveau d'attentes en ce qui concernait la qualité de service qu'il attendait, et jusqu'à présent, Camille semblait capable de les satisfaire.

« Votre approche artistique correspond à ce que je recherche. Vous comprenez l'importance de faire ressortir la beauté et la délicatesse des mets. C'est essentiel pour moi,» continua-t-il, son regard se posant à nouveau sur elle. « Je suis convaincu que vous êtes la personne idéale pour mettre en lumière mes créations gastronomiques. »

Le démon se leva de son siège avec une grâce naturelle, déposant délicatement Scar sur la table à côté de lui. Il fit quelques pas pour se rapprocher des clichés, les examinant de plus près. Puis, il se tourna à nouveau vers Camille.

« Votre proposition d'un travail test me semble tout à fait raisonnable, » répondit-il. « Cela nous permettra de voir si notre collaboration est véritablement fructueuse. Si les résultats sont à la hauteur de mes attentes, nous pourrons alors envisager de conclure un contrat à long terme. »

Sebastian était connu pour sa rigueur et son souci du détail, et il n'accordait pas sa confiance à la légère. Cependant, il était également ouvert aux opportunités qui pouvaient enrichir son expérience culinaire et artistique.

« Je vous confierai un plat de notre prochain menu, un plat que je tiens particulièrement à mettre en avant. Vous aurez carte blanche pour le photographier selon votre vision artistique. Si vous parvenez à capturer l'essence de ce plat, alors je serai ravi de continuer notre collaboration, » déclara-t-il d'une voix posée.
Il s'approcha un peu plus de Camille, son regard toujours aussi intense, mais empreint d'une lueur d'anticipation.
« Bien entendu, si vous avez besoin de plus d'informations ou de spécifications concernant le plat en question, n'hésitez pas à me les demander. Je suis sûr que vous saurez le mettre en valeur de la manière la plus exceptionnelle qui soit. »

Le chat, Scar, qui s'était aventuré sur la table, revint bientôt se faufiler entre les jambes de Sebastian. Le démon, qui manifestait toujours une tendresse inexpliquée pour les félins, ne put résister à l'envie de le reprendre dans ses bras. Il plia légèrement les genoux pour atteindre Scar, le soulevant délicatement.
« Tu es un chat bien curieux, n'est-ce pas, mon ami ? » murmura Sebastian en caressant doucement la fourrure de Scar du bout des doigts. Le félin émit un ronronnement satisfait, appréciant visiblement l'attention.

La présence de Scar avait étonnamment adouci le visage de Sebastian, faisant ressortir une facette de sa personnalité que peu de gens avaient l'occasion de voir. Il ne pouvait s'empêcher d'accorder une affection particulière à ce chat espiègle qui semblait intrigué par sa présence depuis le début.

Revenant à la discussion précédente, Sebastian se montra une fois de plus sérieux.
« Je vous contacterai sous peu pour vous fournir les détails du plat que je souhaite que vous photographiez. J'attends avec impatience de voir votre interprétation artistique, mademoiselle Kerr. »

Sa voix était empreinte de confiance envers les compétences de la photographe, mais il n'en restait pas moins exigeant quand il s'agissait de son art culinaire. Il relâcha doucement Scar qui, satisfait de l'attention reçue, retourna explorer les environs avec son habituelle curiosité féline. Sebastian se doutait que Scar reviendrait bientôt vers lui, avide de caresses et de grattouilles.

Dans l'air du salon, une atmosphère presque tangible de sophistication se déployait, alors que Sebastian Michaelis, majordome de son état mais démon de sa nature, écoutait les paroles de Camille avec une attention empreinte d'une élégance imperturbable. Il considérait chaque mot de la jeune photographe, pesant leur sens avec la précision d'un horloger.

« Vous êtes tout à fait dans le vrai, mademoiselle Kerr, » commença-t-il, sa voix glissant dans la pièce comme un ruban de soie. « L'art de susciter l'envie est en effet une affaire de passion personnelle. Si l'on peut se délecter mentalement d'un met, le rendre captivant par l'image devient un jeu d'enfant. »

Ses yeux, aussi profonds et mystérieux que la nuit étoilée, s'attardèrent sur elle, semblant lire en elle bien au-delà des apparences.
« Et votre capacité à donner vie à la nourriture, à la rendre désirable, est un don rare.»

Il se déplaça légèrement, chaque mouvement exécuté avec une grâce féline. Sebastian était l'incarnation même du contrôle et de la maîtrise, un être qui semblait flotter au-dessus des trivialités de la vie quotidienne.
« Quant à votre question, » reprit-il, un fin sourire ourlant ses lèvres, « je me nomme Sebastian Michaelis. Un plaisir que vous vous intéressiez à mon humble personne.»

Il observa le chat, Scar, avec un intérêt presque amusé.
« Les animaux, mademoiselle Kerr, ont souvent un sens aigu des véritables natures. Peut-être votre Scar perçoit-il quelque chose de familier, ou simplement intrigant, en ma présence. »

Ses doigts effleurèrent à nouveau la fourrure de l'animal, un geste tendre et réfléchi.
« Pour ce qui est de notre projet, »  continua-t-il, revenant à l'affaire en cours, « je vous fournirai un plat qui est une véritable expression de l'art culinaire de la maison Phantomhive. Un plat riche en histoire et en saveurs, qui, je n'en doute pas, vous inspirera grandement.»

Sebastian marqua une pause, son regard semblant transpercer le voile du temps.
« Ce plat, mademoiselle, est une alliance de tradition et d'innovation, un hommage à l'héritage culinaire britannique tout en y apportant une touche moderne. Je suis impatient de voir comment vous allez capturer son essence et le transformer en une œuvre visuelle.»

Il se rapprocha, la distance entre eux se réduisant à quelques pas.
« Je vous laisse, bien sûr, toute la liberté artistique. Votre vision est ce qui importe le plus dans cette entreprise.»

Sebastian fit une légère révérence, une marque de respect subtile mais significative.
« Je vous contacterai demain avec plus de détails. Soyez assurée, mademoiselle Kerr, que votre talent et votre vision artistique sont hautement appréciés par la maison Phantomhive.»

Il se redressa, son aura semblant envelopper la pièce d'une promesse silencieuse d'excellence et de mystère.
« En attendant, je vous souhaite une soirée des plus agréables. Et quant à Scar, » il jeta un dernier regard au chat, « il semble que nous ayons établi une forme de camaraderie inattendue.»

Dans le silence presque solennel qui enveloppait la boutique après les paroles de Camille, Sebastian se permit un instant de réflexion, contemplant la scène avec une acuité qui semblait transcender le simple cadre de leur rencontre. La lueur tamisée des lampes jouait sur ses traits, accentuant l'aura de mystère qui l'entourait.

« Votre enthousiasme pour notre projet commun, Mademoiselle Kerr, est un baume pour l'âme, » déclara-t-il d'une voix douce, chaque syllabe pesée avec soin, comme si elles étaient autant de perles précieuses. « La photographie, tout comme la gastronomie, est une forme d'art qui nécessite non seulement technique et savoir-faire, mais aussi une passion profonde. Votre capacité à capturer l'essence même de ce qui se trouve devant votre objectif est un talent que je respecte grandement. »

Il marqua une pause, son regard fixé sur le chat qui ronronnait toujours, un sourire énigmatique ourlant ses lèvres. « Et quant à Scar, votre compagnon félin, il semble que nous partagions une certaine affinité. Les animaux, après tout, sont d'excellents juges de caractère. »

Sebastian se redressa, l'atmosphère sombre de la boutique semblant s'estomper légèrement à mesure qu'il parlait.
« La Maison Phantomhive, que j'ai eu l'honneur de servir, a toujours placé un grand prix sur l'excellence et l'innovation. Le plat que je prévois de vous présenter demain est un testament à cette tradition. Il est conçu pour éveiller les sens, un véritable festin pour les yeux autant que pour le palais.»

Il fit quelques pas vers la porte, se retournant pour adresser un dernier regard à Camille.
« Je suis convaincu que sous votre objectif, il deviendra encore plus magique. La photographie a ce pouvoir unique de transformer le quotidien en extraordinaire. »

Le majordome s'arrêta un instant, semblant choisir ses mots avec soin.
« Quant à vos observations sur mes manières, vous avez l'œil, mademoiselle. L'histoire de la Maison Phantomhive est longue et complexe, imprégnée de traditions. Mais c'est une histoire pour une autre fois, peut-être, quand les circonstances seront plus propices à de telles confidences. »

Il inclina légèrement la tête, une marque de respect mais aussi d'un certain degré de familiarité qu'il commençait à accorder à la jeune femme.
« Je vous remercie pour votre ouverture d'esprit et votre curiosité. Il est rare de rencontrer quelqu'un qui partage une telle passion pour son art. »

Leur discussion touchant à sa fin, Sebastian prit congé.
« Je vous contacterai demain, sans faute. Préparez-vous à un voyage culinaire qui, je l'espère, saura inspirer votre créativité et enrichir votre portfolio. »
Sebastian afficha un sourire en coin, laissant entrevoir un fragment de l'énigme qu'il représentait.

« Bonne soirée, Mademoiselle Kerr, et que vos rêves soient peuplés de visions artistiques et de succès futurs. Quant à toi, Scar,» il jeta un dernier regard amusé vers le chat, « ne fais pas trop de bêtises. »

Sur ces mots, Sebastian se détourna, sa silhouette se fondant dans les ombres de la boutique comme s'il n'avait jamais été là, laissant derrière lui une impression de mystère et la promesse d'une collaboration des plus intrigantes. La porte se referma doucement, laissant Camille seule avec ses pensées, ses espérances pour le lendemain, et un chat toujours ronronnant, témoin silencieux de leur échange singulier.
L'air de la boutique, désormais imprégné d'une atmosphère chargée de potentiel et d'anticipation, semblait murmurer des promesses d'aventures et de découvertes à venir. Et tandis que l'obscurité enveloppait doucement le monde extérieur, Camille se trouvait au seuil d'une nouvelle aventure, une où l'art de la photographie et la magie culinaire de la Maison Phantomhive s'entrelaceraient pour créer quelque chose d'unique, un projet où chaque cliché capturé serait un pont entre deux mondes, celui du visible et de l'invisible, du tangible et de l'énigmatique.