(Abandonné) One will lead you to happiness. The other, to madness. [Ivy & Harley]

One will lead you to happiness. The other, to madness.

feat. Ivy

Harley ne prétendra pas être une grande passionnée des plantes. La seule belle plante qui l’intéresse véritablement, c’est Ivy, mais face à l’enthousiasme pur de la belle empoisonneuse, c’est avec un certain enthousiasme qu’elle a accepté de visiter le jardin botanique en compagnie de celle qui s’estimait maîtresse de ce domaine. Elle adore découvrir la passion et l’investissement dans le regard d’Ivy quand elle est en compagnie de ses plantes, elle aime constater à quel point elle lui plaît dans ces circonstances… dans son élément. Et tout avait commencé de façon plutôt… quotidienne, à base de plantes et de flirt à peine dissimulé… Au début… mais tout avait changé ensuite.

La porte par laquelle elles sont arrivées a disparu. Harley fronce les sourcils… Elle ne veut pas s’en alarmer pour commencer, elle veut même se convaincre que cet endroit leur joue juste des mauvais tours, mais le doute s’immisce dans son esprit à mesure qu’elle voit poindre d’abord une certaine curiosité, ensuite une certaine forme d’inquiétude, dans le regard de sa camarade… Quand elle se fait attaquer par une plante carnivore – impossible, on parle d’Ivy, Harley commence à s’inquiéter en retour.

« Tu veux que je lui fasse sa fête ? » fait quand même l’harlequine dans l’espoir de détendre l’atmosphère en pointant du doigt la chose carnivore qui s’était montrée particulièrement agressive envers elle un instant plus tôt. « C’était quoi, ça ? On aurait dit un tigre ! » Elle suggère quand elle entend, au loin, un étrange rugissement. « Tu penses que c’était un tigre ? J’adore les tigres ! » fait elle en attrapant la main d’Ivy dans la sienne.

Elle a beau s’amuser de cette situation, ce serait mentir que de prétendre qu’elle est complètement sereine. Non, elle n’est pas sereine le moins du monde. Elle est l’inverse de sereine, mais il est tout de même plus simple de plaisanter et de décompresser que de se laisser paniquer par un éventuel danger imminent.

Elles progressent, de plus en plus, à travers une végétation de plus en plus dense. Harley n’avait définitivement pas souvenir que cet endroit était si grand, et que tout était si… haut… à moins que…

« Dis, Ivy… c’est normal que cette feuille fasse cinq fois la taille de ma tête ? » demande-t-elle en s’efforçant de presser le pas mais sans cesse entraver par le gigantisme d’une végétation face à laquelle elle a de plus en plus le sentiment d’être ridiculement, infiniment petite… peut-être que ce n’est pas qu’une impression ? Elle commence à se poser très sérieusement la question, incapable de comprendre ce qui lui arrive, incapable de comprendre quel sens donner à cette situation.

One will lead you to happiness. The other, to madness.

feat. Ivy

Harley refuse de se laisser démonter, de se laisser gagner par une angoisse qui, dans ces circonstances, n’auraient absolument rien d’irrationnelles. Elle sait que ce bruit, qu’il vienne d’un tigre ou d’une autre créature, est forcément dangereux, mais elle voudrait croire qu’à elles deux, elles seraient capables de lui faire face. Après tout, elles sont entourées de plantes, donc c’est forcément Ivy qui a la main ici, face à n’importe quelle créature qu’elles pourraient croiser toutes les deux, pas vrai ? Oui, c’est ce dont la jeune femme se persuade avant qu’Ivy ne lui fasse comprendre tout le contraire. Elle n’arrive pas à sentir les plantes d’ici… ou bien elle y parvient, et à peine…

« T’es sérieuse ? »

Harley dévisage son interlocutrice en fronçant les sourcils, et à l’expression de son visage, elle comprend immédiatement qu’elle ne plaisante pas du tout. Il y a de l’inquiétude dans son regard, et aussitôt que la blonde en fait le constat, elle commence à s’en inquiéter elle aussi… Parce que si ces plantes gigantissimes sont contre elles plutôt qu’avec elles… tout de suite, l’affaire devient plus épineuse, beaucoup plus dangereuse. Il y a quelque chose qui ne va vraiment pas, dans cet endroit, et Harley commence à se dire que tout, végétaux comme animaux, car la chose rugissante demeure à proximité, pourrait chercher à la tuer.

« Excellente idée, je sais pas du tout pourquoi on y a pas pensé avant », réplique, un peu cynique, Harley en jetant un œil autour d’elle.

Aucun endroit ne semble être sûr ici. Bien sûr, trouver un refuge serait probablement la chose la plus appropriée à faire, mais est-ce qu’elles seront capables d’y parvenir pour autant. Elle n’arrive pas à voir à deux mètres avec ces immenses feuillages qui gâchent sa vision, et en même temps, elle sent que la chose approche.

« Faut qu’on prenne de la hauteur… », suggère -t-elle en appuyant sur une de ces feuilles gigantesques, comme pour jauger du fait qu’elle serait capable de soutenir leur poids ou non. Elle n’en est pas totalement convaincue, mais elle pense que cela se tente en effet… Elles doivent essayer.

Sans attendre, et pour mettre sa suggestion à exécution, elle prend de l’élan et saute sur la première feuille sans trop de difficulté. La feuille ploie légèrement sous son poids, mais tient bon. Elle s’efforce dès lors de grimper sur une feuille plus haute, puis encore une…

« Ivy ! J’ai trouvé quelque chose ! » lui apprend-t-elle arrivée sur la quatrième feuille. Avec une grimace de dégoût, elle contemple la fiole affublée d’une étiquette contre laquelle sa main a cogné au moment de son ascension. Cette fiole contient un liquide épais et peu ragoutant. « Urgh… » Quant à l’étiquette, y sont inscrits les mots : Buvez-moi. Harley rit – plutôt nerveusement, c’est vrai. « Bon, y a plus à tortiller, c’est un coup du Chapelier fou. »

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feat. Ivy

Harley agit totalement à l’instinct. Elle n’est pas sûre du tout de faire ce qu’il faut. Elle n’est pas du tout certaine qu’elles se tireront en un seul morceau de cette situation, mais… à bien y regarder, elles ont déjà vécu bien pire, aussi bien l’une que l’autre, et elles s’en sont tirés à bon compte. Ce n’est pas un délire psychotique à la Alice au pays des merveilles qui va avoir raison d’eux, pas vrai ? Oui, c’est hors de question. Elles vont s’en tirer indemnes, aucun doute possible là-dessus. Mais pour ça, il va falloir jouer le jeu… selon les règles tordues qu’elles découvrent en temps réel, et qui n’ont clairement pas de quoi les rassurer, pas le moins du monde, même. Elle n’est vraiment pas sûre de vouloir boire elle ne sait quel liquide surgi de nulle part qui pourrait tout autant être du poison… Bon… elle n’est plus en mesure de succomber au moindre poison, mais ce n’est pas pour autant qu’elle meurt d’envie de boire du gel douche, de l’acide ou bien elle ne sait quoi encore.

« Urgh… » Harley grimace tout en débouchant avec précaution la fiole en question… Elle n’est vraiment, mais alors vraiment pas impatiente de s’y mettre, d’autant que l’odeur du liquide en question n’a absolument rien d’engageant… « Ca sent le vieux pied, eurk ! »

Mais si elle se plaint, ce n’est pas pour autant qu’elle a l’intention de ne pas jouer le jeu. Elle n’est plus à ça près, après tout, et elle a envie de voir où tout ceci va la mener. Commencer à râler sur l’odeur infecte de la mixture en question, c’est surtout une façon pour elle de garder une contenance tandis qu’elle s’apprête à endurer une chose qui lui déplaît profondément.

« Bon ben… à la tienne, hein ! »

Harley lève la fiole vers Ivy avant d’en boire la moitié du contenu (elle va partager, elle est pas comme ça). Elle réprime un haut-le-cœur… c’est vraiment, vraiment, vraiment dégueulasse, :mais peu importe.

« Ca a un goût de chaussette, y a une cohérence », fait-elle en tendant la fiole à moitié pleine (ou à moitié vide, c’est comme on préfère) en direction de son interlocutrice.

Elle n’avait pas la moindre idée de ce à quoi elle devait s’attendre. Elle a l’impression qu’un volcan sur le point d’entrer en éruption menaçait de réduire son estomac en bouillie. Elle tient bon… du mieux qu’elle le peut. Mais en vérité, c’est franchement infernal.

« Ivy… ? Je crois que… » Harley n’a pas le temps de poser sa question. « Wooow… Il se passe quoi, là… »

D’un coup, sans prévenir, le décor autour d’elle rétrécit, rétrécit, rétrécit… ou bien c’est elle qui devient plus grande ?

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feat. Ivy

Tout ça n’a clairement ni queue ni tête, mais dans le fond, ce n’est pas si surprenant, loin de là. Après tout, au point où elles en sont, ce n’est qu’une situation parmi tant d’autres. Elles doivent se faire une raison, elles sont effectivement dans une sorte de remake chelou d’Alice au pays des merveilles, et sans doute que le Chapelier fou se fend largement la poire à les regarder se démener avec ses énigmes toutes moisies. Harley ne voit que ça : elles sont prises à une sorte de piège tordu, et elles auront toutes les peines du monde à en sortir indemnes tant qu’elles n’auront pas, du moins, analysé et compris les règles de ce jeu particulièrement sordide… Mais peut-être qu’il n’y a pas de règle à ce jeu, et que le but de la manœuvre, c’est juste de les faire tourner en bourrique… là encore, chapeau bas, dans ce cas, parce que ça a vraiment de bonnes chances de fonctionner, oui.

Harley esquisse un fon sourire quand Ivy, qui a pris la boisson en même temps qu’elle et a elle aussi gagné une taille gigantesque, lui fait remarquer que, peu importe ce qui les pourchassait un peu plus tôt, elles n’ont définitivement plus à s’en inquiéter le moins du monde. Probablement, oui… La blonde baisse les yeux, curieuse, sur le décor sous elle, dans l’espoir de trouver la bête. Les plantes qui semblaient gigantesquement hautes un peu plus tôt ont la taille de simples fougères, à présent… La chose pourrait bien avoir la taille d’un scarabée… il sera probablement impossible de la voir à l’œil nu.

« Je sais pas trop… », répond Harley, un peu confuse quand Ivy lui demande si elle pense qu’elles ont retrouvé leur taille initiale. « En tout cas, à choisir, je préfère encore être trop grande que trop petite », ajoute-t-elle avec un léger sourire, histoire de relativiser une situation qui est loin, très loin d’être résolue encore et qui exigera de leur part le plus d’efforts possibles.

Elle jette un regard circulaire autour d’elle en quête d’un indice, de quelque chose qui pourrait leur permettre de se tirer de ce mauvais pas, mais ce qu’elle découvre tout autour d’elles n’a définitivement rien de bien encourageant, et aurait davantage de quoi lui plomber le moral de manière quasi-immédiate. Elle aimerait penser qu’une solution logique existe, et qu’elle se présentera à elles de manière évidente, mais tout ce qu’elle voit, c’est du vert, du vert à perte de vue, et une végétation sur laquelle, semble-t-il, Ivy n’a pas le moindre contrôle, pour couronner le tout.

« Je sais même pas dans quelle direction on devrait aller, tout se ressemble », gémit-elle, manifestant son impatience face à une situation qui ne lui laisse pas de répit, et encore moins la chance, même infime, de s’en amuser un tant soit peu. « Bon, on va choisir une direction au pif et on va tracer, ça te va ? » demande Harley sans vraiment attendre la confirmation d’Ivy pour se mettre en route de son côté.

Elles n’ont pas une minute à perdre si elles veulent se sortir de là. Elle n’aime pas constater que la situation leur échappe à ce point. Qu’elle n’est pas en mesure d’interférer ou d’y faire quoi que ce soit. Vraiment, ça lui déplaît profondément, mais que peuvent-elles concrètement faire ?

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feat. Ivy

Elles sont dans une putain de situation merdique, et ça n’a pas l’air près de s’arranger, mais Harley sait se rassurer en songeant que, quoi qu’il advienne et peu importe les prochaines épreuves qu’elles devront traverser, elles sont quoi qu’il en soit ensemble, là pour s’épauler et se soutenir. Toute seule, Harley ne sait pas ce qu’elle aurait fait – elle se serait probablement laissé perdre dans cette jungle sans fin, sans se poser plus de questions… Mais puisque Ivy est là, bien présente à côté d’elle, elle est davantage motivée à trouver une solution et à faire le nécessaire afin de s’en sortir. Elle ne les laissera pas se perdre dans cette gigantesque jungle pleine de créatures terrifiantes et de mixtures improbables, elles trouveront un moyen, n’importe lequel, de s’en sortir…

La solution suggérée par l’harlequine, celle de juste tracer leur route et d’attendre de voir ce que cela pourrait donner n’est pas, à proprement parler, l’idée du siècle, la jeune femme l’admettrait sans mal si elle prenait le temps de réfléchir, mais en même temps, attendre qu’une solution tombe du ciel lui paraît être une option tout aussi aléatoire et peu probante. En bref, ça ne servirait à rien et elles le savent toutes deux. Alors Harley commence à se remettre en marche, et elle sait qu’Ivy lui emboite le pas, ce qui la rassure. De manière générale, c’est plus souvent Ivy qui mène la danse, mais Harley n’est pas contre le fait de prendre les rênes de temps en temps… même si elle aurait préféré que ce soit dans une situation qu’elle maîtrise un tant soit peu, ce qui n’est clairement pas le cas à l’heure actuelle, alors qu’elle est complètement en peine de comprendre ce qu’il peut en être.

Alors c’est parti, elles sont en route pour… nulle part, parce que pour Harley, se poser et réfléchir n’est pas franchement une option. Quoique… Elle peut très bien réfléchir en marchant, après tout, elle est multitâche ! Quoique ses pensées, qui à l’heure actuelle s’est aventurée sur l’état de son estomac criant famine, et sur son envie d’enfoncer ses crocs dans un bon burger, ne soient pas forcément de nature à les sortir d’ici. Elle ne sait pas vraiment ce qu’il y avait dans la potion qu’elles ont bue pour grandir, mais elle se sent aussi affamée qu’après un bon joint.

Elles avancent pas à pas, quand finalement… Elles découvrent une sorte de clairière… Une table prévue pour le gouter, du thé fumant, deux tasses… Mais personne autour.

« Si on avait encore un doute quant au fait que ce soit un coup du Chapelier. UN PEU DE SUBTILITE CA FAIT PAS DE MAL, HEIN ? » elle crie à l’adresse d’un interlocuteur invisible, puisqu’elle ne voit absolument personne alentour. « Tain, je crève la dalle… », elle commente en baissant les yeux sur les gâteaux posés sur la table, comme si elle attendait l’autorisation d’Ivy pour se jeter dessus.

Quand elle tourne les yeux vers elle, elle attend aussi et surtout qu’elle ait la réponse à ses questions, trop nombreuses… Elle ne sait pas quoi faire d’une telle scène. Même si elle a juste envie de s’asseoir et de se laisser porter.

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feat. Ivy

Harley grimace légèrement. Honnêtement, elle est loin d’être convaincue au moment d’entendre Ivy lui affirmer qu’elles devraient jouer le jeu. D’un autre côté, elle a sacrément la dalle… Et faut dire ce qui est, au point où elles en sont, de toute manière, ça ne coûte probablement rien. Après tout, même si ce gouter improvisé devait être mortel, toutes les deux sont immunisées à tous les poisons, ça ne leur fera probablement rien du tout… Ce qui n’empêche pas la blonde de ne pas se sentir tout à fait à son aise au moment de daigner s’asseoir autour de la table dressée.

« Bon… puisqu’il le faut », fait-elle de mauvaise grâce avant de s’installer sur la chaise la plus proche, récupérant au passage un gâteau bleu vif, bien trop brillant et flashy pour ne pas inspirer la défiance. Pour ne pas totalement perdre le contrôle sur une situation qui le lui a dérobé depuis un moment déjà, Harley mord dans son gâteau non sans faire basculer sa chaise d’avant en arrière, les pieds appuyés contre la table. Hey, si elle accepte de faire l’effort de jouer le jeu, elle a quand même ses limites, vous imaginez bien. « Ben mince, t’avais soif », remarque Harley en regardant Ivy boire à grande gorgée le contenu de sa tasse de thé.

Harley reconnaît qu’elle a la gorge un peu sèche, elle aussi. Mais le thé, ça n’a jamais franchement été… Eh bien, sa tasse de thé, en fait. Harley regarde tout autour d’elle, comme à la recherche d’un piège quelconque, mais rien n’a l’air de se passer. Elles ne paraissent gagner ni une taille microscopique, ni gigantesque… Tout a l’air bizarrement normal… et maintenant que Harley y songe… Très silencieux, également. Trop silencieux, peut-être. Elle n’entend plus que le bruit de la porcelaine quand la tasse de la rousse se repose sur son dessous de tasse… Quelque chose a l’air de clocher, mais Harley ne parvient pas réellement à mettre le doigt dessus – ce qui la perturbe d’autant plus, à vrai dire.

« Joyeux non-anniversaire, au fait, hein », elle ajoute avec un clin d’œil. « Je m’attendais à ce qu’il se passe un truc, je sais pas… »

Elle baisse les yeux sur la tasse à laquelle elle n’a toujours pas touchée. Peut-être que c’est la clé ? Peut-être qu’elle doit boire ce fichu thé ? Après toutes ces émotions, ce n’est pas une gorgée de boisson chaude qui lui fera du mal, au contraire, après tout, quand bien même elle préfère généralement le café. Alors consent à tremper ses lèvres dans sa propre tasse, manquant tout de même légèrement de conviction. Elle ferme les yeux, comme si elle s’attendait à ce que quelque chose change au moment de les rouvrir. Rien du tout. En revanche, à peine ses paupières ouvertes, Harley est surprise par un immense rugissement qui la fait sursauter. Sa tasse s’écrase sur la table et se fracasse en débris alors qu’elle se redresse subitement.

« Merde, c’est quoi, ça, encore ? »

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feat. Ivy

Elles sont totalement perdues… C’est probablement le but recherché. Harley se rappelle vaguement de cette scène horrible dans le dessin animé d’Alice au pays des merveilles, quand la pauvre gosse se retrouve paumée au beau milieu d’une forêt hostile, sans aucun repère… Mais après… Semble-t-il qu’elle s’en sort ? Ou qu’elle se fait couper la tête ? Ou qu’elle se réveille d’un mauvais rêve ? Harley ne saurait trop dire… elle n’est pas certaine d’avoir un jour vu ce film sans être ne serait-ce que passablement alcoolisée. Alors elle n’en sait rien, elle sait juste qu’elles n’ont pas l’air d’avoir un pourvoir de décision immense sur cette situation, et il est probablement grand temps qu’elles l’admettent plutôt que de s’échiner, encore et encore, pour un résultat qui ne saurait être autre chose que médiocre.

« Tu te souviens de ce qui se passe dans l… »

Pas le temps de finir sa question… Même si elle n’est pas du tout sûre d’être en mesure d’affronter la nouvelle menace qui se présente à elle, elle sait du moins qu’elle n’a définitivement pas le choix, et surtout, que ça aura le mérite d’ajouter un peu d’action à l’affaire. Elle ne sait pas du tout si elles seront vraiment capables de s’en tirer. Harley n’a pas d’arme, les pouvoirs d’Ivy semblent inopérants… Autant dire qu’elles ne partent pas forcément victorieuses. Mais en même temps… Oui, fuir ne les mènera nulle part, vraiment… Et c’est probablement en combattant qu’elles se tireront de cette impasse. Ou qu’elles mourront. Au choix.

« T’as raison », confirme Harley en se positionnant à côté d’Ivy. Faute d’une arme probante, elle se rabat sur la première arme de fortune qu’elle trouve à sa disposition, à savoir la chaise sur laquelle elle était assise un peu plutôt, qu’elle brandit d’un air beaucoup trop convaincu.

Une chance, Ivy, elle, parvenait au moins à faire obéir quelques plantes autour d’elle malgré les circonstances. Elle serait probablement bien plus efficace qu’Harley en la circonstance… Dans tous les cas, elles verront bien, elles n’ont pas d’autre choix que d’attendre de voir…

Et elles sont bientôt fixées. La chose sort de l’ombre, sous la forme d’une espèce de grand tigre à dent de sabre au pelage blanc et épais et aux prunelles rouges.

« Bas les pattes, le matou ! »

Même avec les ennemis les moins susceptibles de l’entendre, la blonde se sent obligée de faire la causette, mais c’est surtout pour se donner une contenance, car elle voit bien mal comment elle pourrait faire le poids, armée seulement d’une chaise en bois branlante.

« S’il te plaît, Ivy, dis-moi que t’es capable de gérer ça. »