(terminé) You can because you must, and you just do {feat. Lucy}

Ces derniers temps, tes notes n’étaient pas trop au rendez-vous. Tu ne pouvais pas continuer ainsi, sinon tu allais te faire dézinguer par ta mère et là tu avais plus peur de ta mère en colère que de battre une nouvelle fois Evelyn ou encore le Démolisseur, c’était dire. Mais tu ne comprenais absolument rien aux mathématiques, ça avait toujours été ton point faible, et la littérature… n’en parlons pas. C’est pourquoi tu avais abordé une fille que tu connaissais depuis quelques années maintenant, vous aviez le même âge donc il vous est souvent arrivés de passer des cours à deux. Lucy Pevensie était son nom et tu savais qu’elle gérait absolument toutes les matières, ou du moins elle avait des notes vraiment bonnes et si ça parait égoïste tu sais qu’elle pourrait t’aider autant que Françoise, une amie un peu plus jeune, le pourrait, car vous aviez les mêmes cours et les explications ne seraient que plus compréhensibles.

Il faisait beau ce jour-là et tu lui avais donc donner rendez-vous au parc. Tu avais apporté, dans ton sac à dos, les cours que vous alliez travailler mais aussi de quoi grignoter et boire si jamais la faim/soif se faisait ressentir. Tu lui avais donné une heure aussi mais tu n’arrivais pas à tenir en place alors tu avais opté pour faire un peu de sport avant de bosser sur ton rattrapage scolaire. C’est pourquoi, quand la brune arriva, tu étais torse-nu, en train de courir sur un parcours pré-tracé, et tu attrapas une serviette que tu avais ramené en plus pour t’éponger et attraper ta bouteille d’eau pour finalement lui faire face, esquissant un large sourire en refermant la bouteille une fois ta gorgée bue. « Lucy ! Je suis content que tu as accepté de m’aider, c’est cliché mais ma mère me tordrait les oreilles si je n’augmentais pas ma moyenne en maths et littérature, alors merci ! » lui avoues-tu alors que tu renfiles ton t-shirt après avoir mis du déodorant, tu ne voulais pas qu’elle te prenne pour dieu sait quoi. « Tu veux commencer par quoi ? Je dirais les maths, vu que c’est ce que je déteste le plus… » plaisantes-tu en venant t’installer sur l’herbe, à l’endroit où tu avais préalablement mis une couverture, oui tu avais tout prévu comme genre dans un rendez-vous romantique, mais flash info, ça n’en était pas un.

Tu ne savais pas trop si la jeune Pevensie accepterait de t’aider, peut-être avait-elle déjà des projets pour l’après-midi mais ce ne fut pas le cas. Et dans un sens tu étais content de pouvoir passer du temps avec elle, car hormis pendant les cours ou les quelques fois en études ou dans la cour, vous ne vous croisiez pas tant que ça, ça permettra de nouer un lien plus puissant, une amitié un peu plus forte. Mais, déjà que tu n’aimais pas trop attendre, tu avais opté pour venir un peu plus tôt et pour ne pas rester là à ne rien faire, tu entrepris de faire des allers-retours pour finalement apprécier la brunette qui pointa le bout de son nez. Elle avait déjà ce petit sourire que tu aimes bien voir sur une fille et quand elle te demande de te rhabiller, tu songeas à rester comme ça mais finalement tu obéis, passant un déodorant avant d’enfiler ton t-shirt pour venir prendre place à ses côtés sur la couverture que tu avais apporté, entre autres choses. « Je ne voudrais te distraire avec mon corps d’athlète, pardonner moi gente demoiselle… » dis-tu dans un sourire en coin avant de lui expliquer que tu aurais vraiment besoin d’aide en maths et littérature, sinon ta mère risquerait de te gronder.

Elle accepta donc de démarrer par le plus chiant, les mathématiques. Rien que d’y penser ça ne te faisait pas envie, mais quand il fallait y aller, il fallait y aller. « Et au plus vite tu seras débarrassé de moi ? » lui demandes-tu dans un petit rire en venant lui donner un léger coup d’épaule, la charriant comme il se doit. « Je plaisante, je suis parfait, personne ne peut se passer de moi… » Tu lui tires la langue alors que tu l’observes sortir tout un tas de livres de son sac mais tu vois aussi qu’elle a apporté de la nourriture et tu ne peux que rire. « J’ai eu la même idée que toi, je veux dire pour la nourriture et les boissons, mais du coup, si toi aussi tu es sage on pourras boire ensembles avec plaisirs, mais resteras-tu sage ? » lui demandes-tu alors que tu es certains qu’elle le restera, mais toi par contre, c’est plus compliqué. Faut dire que si la chose ne t’intéresse pas, tu as souvent du mal à te concentrer. « Alors, je propose qu’on reprenne les derniers exercices du mois en cours, car j’ai absolument rien compris quand on devait échanger la lettre par un chiffre, c’est du charabia pour moi… »

Quand la douce Pevensie acceptes tes excuses, tu affiches un large sourire, histoire de la remercier pour ce geste et tu hoches la tête comme pour te dire c’est bon les conneries, on arrête et on passe aux choses sérieuses. Mais, c’est plus facile à dire pour toi, l’hyperactif qui a tellement du mal à te concentrer sur une chose à la fois, à croire que ton cerveau pense un truc et que tu veux faire autre chose avec ton corps par exemple, ça a longtemps été cause de moqueries pour toi, mais tu avais Violet pour t’aider, même si ça a toujours été l’amour vache entre vous, et maintenant qu’elle n’était plus là, tu étais perdu, fallait bien l’avouer. Tu avais même pris une fille de ta faculté pour elle, faut dire qu’elles se ressemblaient et qu’elles avaient le même prénom, juste écrit différemment.

Après t’être gentiment vanté d’être indispensable aux autres, tu souris doucement avant de rire quand vous voyez tous les deux la quantité de nourriture et boisson que vous avez apportez, à ce rythme-là ce n’est plus une après-midi révision mais du camping carrément. Mais en soit, ça ne t’effrayait pas, t’es un vrai morfale, déjà de base mais ça s’accentuer quand tu utilisais ta vitesse à l’époque alors c’est tout naturellement que tu pris déjà un peu de bonbons dans un des sachets qu’avait apporté la brunette. « Oh je le sais ça, tu représentes très bien la sagesse, c’est clair ! » Ce n’est pas une moquerie, c’est la vérité, tu le penses réellement et ton sourire sincère ne fait qu’accentuer le tout. « Carrément, déjà que j’ai du mal à me concentrer, mais là quand ils mélangent les chiffres et les lettres, je suis perdu… » avoues-tu, limite gêné car tu es plus du genre à te vanter de réussir telle ou telle chose, pas à te lamenter sur ce que tu ne sais pas faire.

Finalement la jeune étudiante t’explique pas mal de choses et tu comprends petit à petit, ou du moins tu penses comprendre, seul l’exercice qu’elle te donne répondra à cette question. « En tout cas tu expliques tellement mieux que mon père, pour lui, les maths, c’est les maths, mais il a jamais compris que ses calculs d’époque n’était plus les même que ceux d’aujourd’hui… » Tu te souviens de cette fameuse scène où ton père t’expliquer les maths et que toi tu n’y comprenais rien à sa méthode car la professeure voulait une autre méthode. Et tu avais à côté ta sœur qui faisait sa crise d’adolescence et Jack-Jack qui développer ses pouvoirs, vous lui en avez fait voir de toute les couleurs à votre père. C’est donc sur ces pensées que tu tentes de faire l’exercice et tu y arrives, limite étonné car hier encore ça ne voulait rien dire. « Alors là, je pense que j’ai réussi et compris, mais t’es vraiment douée Lucy ! » Que tu lui avoues, sourire aux lèvres avant d’attraper de nouveau des bonbons pour les manger le temps qu’elle corrige et vérifie que tout est bon.

Sans la jeune Pevensie à tes côtés, tu ne sais pas si tu aurais finalement réussi à comprendre les mathématiques. Faut dire que dès qu’il y a du mélange, t’es vite perdu. Tu fais le fier ou l’intello par moment, mais au fond c’est un rôle que tu joues quelques minutes, histoire de te la péter. Tu n’es pas un bébête, c’est juste que tu as des sujets où tu te sens à l’aise et d’autres pas du tout. Du coup, quand la brune te dit qu’elle a raté sa vocation et qu’elle aurait dû devenir professeur, tu ne peux qu’acquiescer en te rendant compte que tu ne sais même pas quel cursus elle poursuit, tu ne penses même pas qu’elle sache pour toi, à moins que ça soit évident au vu de ton hyperactivité ? « J’avoue que ça serait le bon plan, mais tu suis des études en quoi toi ? On en a jamais réellement parlé… » lui avoues-tu, une petite moue sur le visage. Faut dire qu’avec vos emplois du temps et ton boulot à côté, c’était compliqué de vous voir par moment.

Elle s’applique donc à te réexpliquer les maths et tout semble s’ancrer dans ton cerveau. Du moins c’est déjà moins compliqué que lorsque ton père s’était mis à t’expliquer que les maths c’était les maths, point à la ligne. Là, tu étais surpris une fois l’exercice terminé et réussi. Alors, par sécurité, tu lui réponds. « Un dernier et je pense qu’on pourra voir pour la littérature, mais avant, une collation ? » demandes-tu alors que tu la laisses choisir un exercice et que tu lui sors une briquette de jus de fruits ainsi qu’une viennoiserie, lui laissant le choix entre croissants ou petits-pains. Puis, tu manges l’autre en même pas trois bouchées et tu te dis que si ta sœur te voyait elle taperait sur ta tête pour que tu arrêtes de te goinfrer, mais au vu du sport que tu faisais, ce n’était jamais trop de manger encore et encore. « Allez, à nous deux, cher mathématique. » Que tu dis dans un rire alors que tu te concentres en buvant ton jus de fruits. Tu fais l’exercice et ça semble être rentré car tu le termines assez rapidement. « Alors, professeur Pevensie, ai-je bon ? » demandes-tu, ironisant le professeur car ça va être une blague que tu ressortiras, ou pas, à voir. « Comme ça, si c’est good on pourra passer à la littérature même si je dois dire que les cours je ne les ai jamais réellement entendus, du moins pas à fond, donc je ne saurais te dire de qui on parle ou de quoi ou même quelle période… » ris-tu en venant passer une main dans tes cheveux, un peu gêné d’avouer que tu n’es pas attentif en cours.

« Alors c’est non, reste avec tes études de vétérinaire, je préfère t’avoir en botte secrète ! » Que tu lui répliques dans un petit rire. Avoir Lucy en professeur était plutôt fort sympathique. Elle n’était pas comme votre professeure de littérature, à hurler si tu ne comprenais rien, elle tentait de passer par d’autres moyens pour expliquer la situation, des fois que la première méthode ne suffirait pas et ça fonctionnait, du moins pour les mathématiques et tu pouvais être assez fier, tellement que tu proposas même de manger un petit truc histoire de marquer une courte pause le temps que tu fasses le dernier exercice de maths qu’elle venait de te donner.

Une fois ce dernier fait, ainsi que le croissant et la boisson terminée, tu repris quelques bonbons qui traînait, car tu n’étais pas un estomac sur pattes pour rien et tu fis une moue gêné avant de rire quand elle te demandait si tu te souvenais du dernier chapitre étudié. « Et bien je ne serais sans doute plus ton élève préféré mais non, enfaîte quand j’arrive en littérature je me fous au fond, ma tête sur mon sac et la plupart du temps je m’endors… » avoues-tu dans un rire nerveux, car en soit la situation n’a rien de drôle vu que tu te fous toi-même dans la merde en faisant ça, mais tu n’y peux rien, ça ne t’a jamais intéressé. Puis à l’époque tu aurais saoulé ta sœur le soir mais étant seul dans ce monde, tu n’avais que Lucy a embêter et du coup tu lanças. « On étaient sans doute au chapitre dix ? Honnêtement je ne saurais te dire de quoi ça parle, donc au pire on peut laisser tomber et tu n’auras qu’à me donner l’œuvre et j’essaierais d’en lire un résumé ? » essaies-tu de demander dans un rire.

« Alors faisons en sorte que ça reste ainsi, d’accord ? » Lui demandes-tu, comme une promesse invisible dans le fait que peu importe si un jour dans vos vies ça ne va pas, vous serez là l’un pour l’autre. Actuellement pour les cours mais qui sait si dans le futur elle a des ennuis, tu auras retrouvé ta vitesse, du moins tu l’espère, et tu pourras toujours l’aider, car elle est ton amie et pour toi les amis c’est comme une seconde famille.

Après lui avoir expliquer que tu n’as rien retenu de la littérature, car tu t’endors à chaque fois pendant son cours, tu te dis qu’elle va te prendre pour un raté, un looser mais non, elle laisse le bénéfice du doute au prof, ce que tu ne peux qu’acquiescer, tu ne pourrais pas lui dire que la plupart de tes cours sont le matin et que la veille, au soir, tu sors souvent en douce, avec un faux-costume, patrouiller. Seul ou avec Fantômette. Mais pour l’instant personne n’est au courant, peut-être Anakin vu que ça a dû t’échapper tellement tu parles vite et veut dire des choses, mais voilà. « Bon et bien écoute je pense que c’était ça oui, ça se peut qu’on ai parlé d’Emily Dickinson juste avant ? Genre elle date du dix-huitième siècle, non ? Je pense que c’est le seul chapitre qui ne m’a pas endormi… » avoues-tu car tu as toujours apprécié cette poétesse. Bien que seulement dix poèmes ont été publiés de son vivant, elle en a tellement fait. Ça doit être un livre que tu quasiment lu entièrement sans t’ennuyer, car les poèmes sont assez sympathiques quand on y pense. « Après tu m’as déjà aidé en mathématiques, on peut arrêter pour aujourd’hui et je t’embêterais un autre jour pour la littérature ? » proposes-tu alors que tu viens te poser sur tes bras, te posant en arrière en fermant les yeux, laissant le soleil réchauffer ta peau avant que ton ventre ne brise le silence en gargouillant. « Je suis un vrai morfale. Je te bats à plate couture sur ça, j’crois ! » Puis tu prends une barre de céréales et tu lui en tends une, sortant une brique de lait chocolaté que tu lui donnes aussi. « Merci d’être venue en tout cas. On ne se voit pas assez je trouve, mais bon, je sais que tu vois quelqu’un alors ça joue aussi… » Toi, la taquiner sur son copain ? Totalement. Surtout quand on sait que niveau amour t’es le dernier à réussir.

Evidemment que tu connais quelques trucs sur la littérature. Ce n’est pas ta tasse de thé, sans mauvais jeux de mots pour les anglais, mais Emily Dickinson est une poétesse que tu aimes vraiment beaucoup, sans pour autant savoir pourquoi. Peut-être parce que c’était une femme qui ne se laissait pas faire et qui avait de grandes idées. Mais voir que Lucy était pareil que toi et avouais que tu avais bon goût, ce fut un compliment de trop (ou pas) et tu ne pus que sourire, tout fier de ta réponse. « Comme quoi je ne suis pas qu’un physique… » Et tu joues de tes sourcils en esquissant un large sourire.

Finalement tu lui proposes d’arrêter là, que tu regardais où tu en es réellement et qu’au pire vous referez une session de révision avec les bonnes données cette fois-ci, ça serait plus logique. Mais la brunette n’étant pas dupe, elle comprit que tu essaies de te défiler, et tu te contentes d’hausser les épaules alors que tu joues l’innocence incarnée. « Mais non, que racontes-tu ? J’ai juste faim… » Que tu lui réponds finalement avant de manger quelques trucs, une fois de plus. Puis elle t’avoue que le plaisir de te voir est partagé et tu souris de plus belle. Si les filles auraient été ta tasse de thé (vraiment, désolé les anglais) et bien peut-être qu’elle et toi aurait pu essayer d’avoir un truc, une connexion plus qu’amicale, mais non, elle est ton amie et tu sais aussi qu’elle est en couple, chose qui semble l’étonner car elle rougit et bredouille une réponse qui te fait rire, ouais, tu ris. « Un mot ou plutôt un prénom, Sissi. » Evidemment, même si elle n’est pas étudiante, Sissi sait tout ce qui se trame, tu ne sais pas comment, ni comment elle connait Camilo ou même si elle connait Lucy mais en tout cas tu étais au courant. « Je suis content pour toi, tu mérites d’être heureuse, t’es une vraie crème ! » Que tu lui avoues avant de lui tendre le paquet de bonbons ouverts, pour qu’elle se serve et mange ses émotions, c’est pas ça qu’on dit ?

Le compliment de Lucy te fait rire. C’est vraiment une boule d’amour cette fille, tu aimes la compter parmi tes amis, tu sais qu’elle sera toujours là pour toi si tu as besoin et vice-versa. C’est une belle personne et elle mérite le meilleur et plus encore. Du coup, ayant réussi à abandonner les révisions pour aujourd’hui, faut dire que tu avais pas mal progressé en mathématiques et tu ne te rappelais pas assez de la littérature pour que vous puissiez bosser la matière comme il se devait, tu t’étais dit que profiter de l’après-midi à papoter et apprécier le beau temps serait un bon programme.

Et pour que le programme soit agréable, quoi de mieux que de commencer à parler de l’amour ? Mais surtout des amours entre ton amie et son récent petit-ami Camilo. Ta source n’était autre que Sissi, et tu ne pus que rire en acquiesçant les dires de la brunette. « C’est à se demander comment elle fait pour tout savoir, sachant qu’elle est plus jeune que nous… Elle m’étonnera toujours ! » Et c’est peu de le dire. Sissi a toujours été une fille agréable et sympathique avec toi, mais quand elle n’aimait pas quelqu’un elle pouvait se montrer sournoise, donc autant faire attention quand elle était dans les parages.

Mais, bien que tu appris que la jeune étudiante était contente de son couple, tu ne t’attendais pas à parler toi-même de tes amours. C’est ça de vouloir faire le beau et d’embêter ses amis avec des questions personnelles, ça se retourne toujours contre soi au final. « Moi ? » répètes-tu dans un rire avant de hausser les épaules pour te redresser, toi qui était bien assis-allongé sur tes avant-bras. « Alors, j’étais en couple avec Sissi, je ne sais pas si tu étais au courant ? » commences-tu par dire alors que tu pioches à la suite de Lucy une poignée de bonbons, car il va t’en falloir pour parler. Tu les manges alors, prenant le temps comme pour retarder la suite. Puis, finalement, tu reprends la parole. « Mais finalement on s’est quittés. Enfin je l’ai quitté. Je l’aime bien mais pas comme une amoureuse, tu vois ? » Tu joues avec tes doigts, comme à chaque fois que tu parles un peu plus sérieusement ou que tu évoques des sujets sensibles. « Car, Sissi avait besoin d’aide pour un projet, projet qu’elle faisait avec son binôme, mais elle nous a lâchés tous les deux pour aller faire du shopping, tellement le genre de Sissi, mais du coup bah j’ai passé l’après-midi avec son ami… » Tu ne t’attendais pas à devoir parler autant mais tu enchaînes, veillant à ce que la plus vieille suive la discussion. « Et je l’ai embrassé. Avant de faire comme si de rien n’était et il est parti peu de temps après. Mais j’ai réussi à avoir son numéro de téléphone et je me suis un peu expliqué et on doit se voir ce weekend… » Tu mords tes lèvres alors que tu viens reprendre à manger, tout ça t’a donné faim. « Voilà pour mes amours, c’est… compliqué ! »

La partie torture de la journée étant terminée, tu allais pouvoir souffler et faire comme à ton habitude, jouer les Dashiell hyperactif et surexcité. Bien que le temps fut bon pour du sport, tu préférais rester assis, auprès de la jeune Pevensie, surtout que tu avais amené sur le tapis le sujet de l’amour. Mais, même si la brune avait parlé d’elle et de son petit-ami, la situation parti vite sur toi et tes amours d’adolescent. Déjà que tu étais un sacré tombeur au niveau des filles, maintenant que les garçons venaient s’immiscer dans tes pensées, c’était assez compliqué. Tu ne te doutais pas d’être bisexuel voir homosexuel mais il ne fallait pas se mentir, Anakin t’avait fait ressentir ce qu’aucunes autres personnes t’avait fait ressentir à ce jour, pas même la fois où tu avais déjà essayé avec un garçon, par curiosité.

Mais, en parler à Lucy, te faisait beaucoup de bien. Il fallait que ça sorte mais tu ne pouvais pas tout dire au jeune lycéen pour qui tu avais le béguin, lui-même étant perdu comme toi, tu ne voulais pas lui en rajouter une nouvelle couche. « Oui, j’ai prévenu Sissi et c’est là que j’ai appris qu’elle aimait quelqu’un d’autre mais que j’étais plus son genre physiquement, tu vois ? » lui dis-tu avant de faire mine de réfléchir à sa question sur qui a démarré le baiser. « J’ai initié le baiser avant de me tirer comme si de rien n’était et j’ai appris que j’étais son premier, tout court. » avoues-tu en mordillant ta lèvre, attrapant une barre de céréales pour ne pas te mordre à sang, et aussi car tu as faim. « Oui ! Il est beau, gentil, drôle bien qu’un peu timide mais après je ne peux pas lui en vouloir en voyant un gars comme moi… » ris-tu avant de finir ta barre en même pas deux bouchées. « Il s’appelle Anakin et il me met dans pleins d’état et je suis perdu… » Que tu dis dans un soupire, passant une main sur ton visage avant de te tourner vers la plus vieille. « Suis-je gay ? Bisexuel ? Je ne m’étais jamais posé la question… » Tu étais complètement perdu même si avec le jeune lycéen tu étais toi-même et tu n’avais pas l’impression de forcer quoique ce soit, tout était naturel.

Le fait de te confier à une autre personne que ta meilleure amie te fait le plus grand bien. Tu n’es pas souvent habitué à parler de tout ça, t’es plus du genre à déconner et à vouloir parler de tout sauf de l’amour. C’est quelque chose de nouveau pour toi, tu as littéralement tout appris ici, dans cette ville, mais c’est clair que pour toi et Sissi c’était mieux que vous soyez amis, vous vous aimiez mais pas d’une façon amoureuse. Pas comme tu penses aimer ce cher Anakin par exemple. « En tout cas je préfère qu’on soit amis, Sissi et moi, je trouve qu’on est mieux ainsi, tu vois ? » Après tout valait mieux aller de l’avant plutôt que de faire semblant en restant avec une personne pour qui on ne ressent rien d’autre que de l’amitié.

En mentionnant le plus jeune, la jeune étudiante pouvait très bien remarquer que tu étais accro et sa remarque ne fit que mouche car c’était le cas. Quand elle mentionna si c’était important que tu te catégorise gay ou bisexuel ou autre et bien tu pris une pause, songeur. C’est vrai que ça n’était pas genre méga important. « Non, je pense que non… » avoues-tu alors que tu reprends un truc à manger le temps qu’elle te dise de profiter mais aussi de penser à ce que tu ressens pour lui, de ne pas t’embêter avec des questions qui ne te feront que douter et surtout ne pas apprécier le moment avec le lycéen. « Tu as raison ! Je vais profiter, aller de l’avant et voir où tout ça me mène, merci Lucy, t’es une amie en or ! » Que tu lui dis en venant l’enlacer, la faisant par la même occasion tomber. Tu ris alors que tu te redresses et que tu lui tends ta main pour l’aider à se relever. « Tu veux encore profiter du soleil avec moi ou tu es attendue quelque part ? » Tu ne dirais pas non à rester encore un peu en sa compagnie, après tout y avait de quoi boire et manger mais si elle était attendue ailleurs tu comprendrais.

Elle ne le sait pas encore mais ce qu’elle vient de te dire, comme Hope auparavant, t’aidera beaucoup à l’avenir. Tu n’étais pas encore sûr de ce que tu étais réellement mais au pire tu savais vers qui te tourner si ça n’allait pas. Puis, le fait de ne pas mettre d’étiquette sur ce que tu étais avait le don de t’intéresser, pourquoi fallait-il toujours tout foutre en l’air pour entrer dans les rangs alors que clairement tu étais raide dingue de ce lycéen ?

Sujet évacué et conseils acceptés et prêt à être mis en œuvre, tu la remercies, sincèrement, avant de lui demander si elle préfère partir ou rester encore un peu en ta compagnie. Et sa réponse te fait agréablement sourire tandis que tu viens à ton tour piocher dans le paquet pour profiter de ces bonbons qui sont si bons, ça devrait même être interdit. « Arrête, t’es juste… pâle. Bon, ok, faut que tu bronzes un peu ! » avoues-tu finalement dans un rire tandis que tu sors ton téléphone de ta poche pour lui montrer les quelques photos que tu as du jeune Anakin et de toi. « Il est pas craquant avec ses frisettes ? » demandes-tu alors que tu lui montres une photo d’Anakin, sur le toit du lycée, lors de votre second rencard. « Et là, on est cutes de fou je trouve ! » lui lances-tu alors que tu lui fais voir plusieurs photos où vous faites un peu le con, si on peut dire ça. « Mais une chose qui m’a perturbé au début, c’est sa ressemblance avec Peter, mon bro… » avoues-tu, car ça a foutu un merdier pas possible ça au début mais depuis tu en as parlé au concerné et ça va mieux. Tu reprends un truc à boire et tu observes la plus vieille. « J’ai un ballon, tu veux faire quelques passes ? Ca me fera travailler les bras, et les tiens aussi, comme ça ! » proposes-tu en te redressant, venant tâter les bras ton amie en riant, sortant le ballon de ton sac.

C’est avec un sourire large, atteignant tes oreilles, que tu sors ton téléphone. Lucy étant aussi curieuse que toi, tu ne peux qu’assouvir sa curiosité en lui présentant plusieurs photos de toi et Anakin. Vous êtes clairement photogéniques, y a pas de doutes là-dessus, mais en lui présentant tout ça et en l’entendant te confirmer que vous allez super bien ensembles, tu rougis. Bordel, c’est l’effet Anakin ça, y a aucun doute. « Je te l’avais dit ! C’est une vraie beauté et je l’aime genre beaucoup ! » avoues-tu alors que tu souris toujours, rangeant finalement ton portable une fois les photos présentées. « Et toi, tu en as de Camilo ? » demandes-tu, curieux aussi de voir à quoi ressemble les deux amoureux ensembles.

« Ouais, comme un sosie. C’était assez troublant au début car je l’ai rencontré sans savoir qui il était et tu connais mon tact ? J’ai fini par lui dire qu’il ressemblait à mon meilleur pote et il a compris que j’avais un faible sur Peter… Enfin un gros merdier mais bon, on s’est expliqués et ça va mieux ! » ris-tu alors que tu préfères ne plus penser à ce malheureux évènement. « Oui on a échangés quelques messages et je dois lui présenter Anakin. Je pense qu’il veut qu’on se voit en genre double rencard, avec lui et Harry. » avoues-tu alors que tu te lèves et que tu ris quand la brune dit qu’elle a des bras flasques. « Bah écoutes, si tu le dis toi-même… » Tu joues avec le ballon et une fois qu’elle est bien placée, tu le lui lances. Se faire des passes était un bon moyen de travailler son cardio mais aussi, et surtout, ses bras. « Si jamais tu cherches quelqu’un pour te motiver à faire du sport, oublies pas que je suis là ! » lui avoues-tu alors que tu lui rend la balle.

Tu ne vois pas pourquoi Lucy serait la seule à demander des photos de ton couple, toi aussi tu veux en voir d’elle et Camilo. Après tout, ils doivent être aussi mignons que vous, mais peut-être pas plus ? Qui sait. Et tu vois qu’elle recherche la photo parfaite. Et cette photo est belle et bien parfaite. Certes, ils font la grimace et ? C’est mignon. Cela montre qu’ils s’amusent quand ils sont ensembles et c’est le principal, non ? Si c’est pour être en couple et tirer la tronche ; autant rester seuls. « Wow mais vous faites grave la paire ! » avoues-tu dans un petit rire, jouant de tes sourcils quand elle dit qu’il risque d’y avoir de la concurrence pour le titre du plus beau couple. « Nan mais comment tu veux qu’on riposte face à une telle chevelure ? Il est tellement beau Camilo ! » Que tu dis dans un sourire, venant la chahuter gentiment d’un coup d’épaule. « Faudra se faire un truc, à quatre, un jour, si ça te dis… » Ouais, tu aimes bien Lucy, du coup tu trouves ça logique de la présenter à Anakin.

« Non ça va, il est plus du style frisé, un peu comme ton chéri… Mais je pense que ça va le faire, surtout que j’ai appris à les différencier, Peter et Anakin. » avoues-tu dans un sourire, ajoutant. « Grâce au front. Ani y a un trait quand il sourit alors que Pete n’en a pas… » Et sur ces mots tu chopes le ballon pour le lancer en direction de ton amie. « Et bien réserves-moi une matinée lors de tes prochains weekends et on ira courir en terminant par des étirements, tu vas voir, cet été tu seras encore plus belle que belle ! » ris-tu alors que tu continues à lancer la balle, t’arrêtant au bout d’un quart d’heure. « Tu as faim ? Soif ? » demandes-tu alors que tu prends quelques bonbons avant de boire une gorgée d’eau.