Notre drôle de manège (Vox/Vincent)

▿ Date de naissance : 10/09/1983

Notre drôle de manège
Ft. Vox & Rosie

C’était une belle fin de journée de printemps. La route était bien dégagée et laissait présager le meilleur pour la suite de mon voyage. Je m’étais octroyée quelques jours de vacances bien mérités. En règle générale, je ne me désertais jamais ainsi ma boulangerie. Me sentant responsable de mon Emporium adoré, j’avais grande peine à le confier à d’autres. Mais il est des moments dans une vie où il faut savoir lever le pied et prendre du temps pour soi. Cela m’aiderait à m’éclaircir les idées et surtout à trouver de nouvelles idées de recettes pour mes créations culinaires. Cela ne pouvait donc me faire que du bien. En tout cas, je revenais à la maison l’esprit rempli de merveilleux souvenirs et les valises pleines de présents que je comptais offrir à mes amis dès mon arrivée.

Je filais donc au volant de ma magnifique voiture Mercedes 770, un modèle des années 1930 dont j’étais très fière, je roulais à bonne allure impatiente de retrouver les personnes que j’avais laissées derrière moi. Mon cher Alastor était d’ailleurs là pour m’accompagner. Non pas en personne, je savais qu’il avait ses propres obligations en ville. Je ne souhaitais donc pas le déranger dans ses habitudes. Mais mon oreille restait elle fidèle à l’écoute de ses programmes radio alors que mon esprit lui notait scrupuleusement les critiques que je tenais à lui faire lors de nos retrouvailles. J’avais d’ailleurs une belle surpris pour lui attendant tranquillement dans ma voiture. Durant mon voyage culinaire, j’avais rencontré d’excellents groupes d’électro swing dont j’avais pris les cartes. Ne sait-on jamais, cela pourrait peut-être l’aider à améliorer son programme musical. J’avais en tout les cas une jolie collection de disques 78 tours dans mes bagages ainsi qu’un gramophone d’époque. N’allez pas prétendre après ça que je n’étais pas une bonne amie.

Mais un évènement imprévu changea mes programmes de la soirée. Je sentis un violent frisson d’horreur me parcourir l’échine lorsque je trouvais une voiture accidentée sur la route. Il n’y avait pas âme qui vive à des kilomètres et très peu de personne passaient sur cette route à cette heure avancée de la journée. Je craignais donc que son automobiliste ne soit également présent sans personne pour l’aider. J’estimais donc qu’il était de mon devoir de m’arrêter et de lui prêter assistance. C’est donc ce que je fis !

Une fois ma voiture arrêtée, je vis l’automobiliste à côté de sa voiture qui était dans un sal état. Sortant de là, prenant tout de même soin de ne pas salir ma robe d’époque, je me dirigeais vers lui d’un pas leste.

« Oh pauvre ami… est-ce que tout va bien ? »

Lorsqu’il se tourna vers moi, je m’arrêtais immédiatement dans ma course. Cette soirée ne m’épargnerait donc rien ? Car l’homme qui se trouvait devant moi n’était autre que Vincent Xénon, connu dans notre Enfer sous le nom de…

« Vox ?!? »

J’avais lancé ce nom dans un murmure et ne savais pas réellement si lui-même l’avais entendu. Mais pourquoi Diable aurais-je cherché à dissimuler mon identité ? Nous ne nous étions pas encore croisés en personne à notre arrivée sur cette île. Mais à cette époque de technologies il n’y avait guère besoin de rencontrer physique pour se suivre. Et s’il y avait une chose dont je n’étais pas dupe, ne me prenez pas pour une idiote, était qu’il m’avait suivi sur Instagram. Il savait donc qui j’étais et connaissait mon visage. Un instant, j’hésitais à rebrousser chemin et repartir… imaginant qu’il n’accepterait jamais mon aide. Après tout, j’étais la grande amie et l’alliée fidèle de son plus grand rival et j’ignorais s’il verrait cette rencontre d’un bon œil. Et moi alors ?

Je finis par secouer la tête, refusant tout bonnement de l’abandonner ici. Aussi proche d’Alastor que je pouvais être, cela ne justifiait en rien que puisse adopter ce genre de comportement. J’avais beau être une serial killer et une cannibale, je n’étais pas totalement dénuée de cœur. Et m’en aller, ne ferait qu’aggraver notre relation qui n’était déjà pas des meilleures. Je m’approchais donc de lui, souriant légèrement et me montrant compatissante.

« Pardon… j’avoue que je ne m’attendais pas à vous retrouver ici, monsieur Xénon. Etes-vous blessé ? »

En tout cas sa voiture était bien amochée et n’était pas prête à repartir de ci-tôt. Comme pour faire écho à cette remarque, j’entendis du bruit derrière nous et retournais alors la tête. Un cerf se trouvait au milieu de la route, nous regardant avec curiosité. Ou alors était-ce de la malice ? Était-ce à cause de lui que mon infortuné camarade étais sorti de la route. C’était assez ironique quand on y pensait, non ?

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