[Molly] C'est le bazar au 221 b!

Le soleil passe au travers les fenêtres du 221 B Backer Streets, réchauffant le doux pelage du gros chien blanc tacheté de brun qui est étendu sur son coussin bleu laissé dans un coin de la pièce de vie. La bête était errante il y a à peine quelques semaines. Le locataire des lieux avait ouvert la porte d’entrée et le boule de poil s’était précipité chez lui si vite qu’il n’avait même pas eu le temps de dire un mot. L’homme avait tenté de chasser l’animal, mais il s’était couché sur le tapis et ne semblait absolument pas prêt à se lever de là. C’était un vieux chien assez lourd. Il n’était pas méchant pour un sou, juste très paresseux. Une heure plus tard, la bête avait deux gamelles, une remplie d’eau et l’autre de moulée. Il semblait que les deux êtres s’étaient adoptés. Ainsi, le pitou portait maintenant le nom de Redbeard.

L’appartement était dans un affreux état et ce n’était clairement pas la faute de l’animal. De nombreuses preuves prouvaient le contraire entre les trous dans le mur laissés par des balles à feux et la vaisselle sale laissée éparpillée partout. Sur le sol, il y a une seringue qui semble avoir roulé au centre de la pièce et elle devait probablement se trouver précédemment dans la main de Sherlock Holmes, actuellement dans un sommeil profond, étendu sur le canapé habillé de son pyjama et de sa robe de chambre rouge. Sa bouche est ouverte et il ronfle fort, ne laissant nullement douter qu’il soit vivant. Que pouvait-il s’être administré pour être tombé dans un état de sommeil aussi profond? C’est ce que l’on pourrait se demander à première vue, sauf si on remarque que ses manches ne sont pas remontées et que la seringue possède encore son fameux liquide.

Dans tous les cas, il est facile pour n’importe qui d’entrer chez monsieur Holmes, la porte d’entrée de l’appartement étant laissée grande ouverte. Il est ainsi possible d’admirer le dormeur depuis le pas de la porte et constater les dégâts qu’il a laissés derrière lui.

Une journée de repos, il faut dire que vu le nombre de fois ou elle devait dépanner ses collègues, il était normal qu’on lui rende la pareille. Molly avait aussi une vie en dehors de la morgue, elle n’avait personne avec qui sortir aujourd’hui, donc elle se contenterait de rester dans son appartement avec son fidèle compagnon Toby, son chat qu’elle affectionnait tant. Cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas de nouvelles de Sherlock, pourtant ils habitaient le même quartier, au début, elle ne voulait plus rien à faire avec lui, mais elle se mentait à elle-même. La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour le détective, elle savait comment il était, elle le connaissait depuis des années. Parfois, elle se demandait comment il faisait pour être encore en vie, vu les mauvaises habitudes qu’il pouvait avoir. Elle avait donc décidé d’aller lui rendre visite, elle savait ou il habitait, par contre elle plaignait ses voisins, le connaissant, ça ne devait pas être si calme. Elle n’avait pas mis longtemps à arriver chez lui, bizarre la porte était ouverte. Elle commençait à avoir un mauvais pressentiment, elle n’hésita pas à pénétrer à l’intérieur. L’endroit était dans un état, ça avait besoin d’être ranger, c’était peut-être le fait de vivre seul. D’un côté, Molly vivait seul et son appartement était propre et bien rangé. Elle vit quelque chose qui lui glaça le sang, une seringue, oh non c’était mauvais signe, elle repéré rapidement Sherlock inconscient et laissa la panique l’envahir. « Bon sang réveille-toi ! » Elle le secoua, elle n’arriva pas à réfléchir, elle ne savait même pas s’il dormait, pour elle c’était évident qu’il avait encore du abuser de substances, elle ne s’imaginait pas d’autres scénarios, elle ne se disait pas qu’éventuellement, elle pouvait faire erreur, le plus important c’était qu’il reprenne conscience.