Jeu de hasard, jeu de vilains (Clarice)

▿ Date de naissance : 31/03/1974

Jeu de hasard, jeun de vilains

☾☾Assis sagement à une table, les mains enchaînées à des menottes posées devant moi, je regardais les murs grisés si tristement dénudés. Il est clair que je n’imaginais pas ma journée se terminer ainsi. Il était très rare que je me retrouve moi-même à un poste de police, qui plus est dans la salle des interrogatoires. Cela m’apprendra à vouloir faire trop de zèle. Car oui du zèle je n’en avais pas manqué lors de mon enquête. J’avais rencontré mon client il y a quelques semaines de cela. Un jeune homme qui ne manquait pas de potentiel mais qui s’était retrouvé à fréquenter des mauvaises personnes. Des individus à qui il devait tous ses problèmes et dont il ne pouvait désormais plus s’en dépêtrer. Il faut dire que sortir d’un gang est rarement une chose facile. Une fois la porte franchie, les membres ne tolèrent plus le manque de loyauté ou la trahison de leurs camarades. Cela se termine généralement très mal. Malheureusement pour le jeune Joseph Wilson, cela avait été le cas.

Il faut dire qu’il avait également contracté une grosse dette envers le chef de gang. Ayant leur quartier général dans un tripot de la ville, ils étaient adeptes des jeux d’argent et Joseph s’était très vite pris de passion pour le poker. Une passion qui n’avait fait que gonfler sa dette de manière exponentielle. Ce n’est pas moins de 20'000 dollars qu’il devait à son gang et il savait très bien que tant que sa dette ne serait pas réglée, il ne pourrait jamais avoir une vie normale. Seulement, comme il le disait lui-même si poétiquement, une telle somme ne pousse pas sur les arbres. Il lui faudrait travailler des années seulement pour rembourser cette dette. Une chose qui le désespérait véritablement.

J’avais donc eu une idée. Ce n’était pas la première ni la dernière fois que je me retrouvais face à ce gang. Joseph n’avait été qu’un parmi d’autres et je décidais qu’il en était assez. J’avais voulu intervenir pour arrêter ce gang, libérer tous ces jeunes gens naïfs de leur influence néfaste afin qu’aucun n’ait plus à endurer le même genre d’épreuve. Cependant, la chose était bien plus facile à dire qu’à faire. Je n’avais plus aucune autorité pour mettre ces personnes en examen et pourtant il était hors de question que je prenne le risque d’alerter la police. Joseph avait toujours un pistolet sur la tempe et une trahison de ma part aurait pu lui être très dommageable. J’étais certain qu’ils n’auraient jamais hésiter à le tuer.
Je tentais donc le tout pour le tout en m’infiltrant parmi eux. Passant pour un quinquagénaire à qui la vie n’avait réellement pas souri, je me retrouvais en perdition et sans emploi. Bien décidé à me refaire un peu d’argent en misant un peu d’argent. Tout du moins, c’était ainsi que je voyais mon personnage. Le chef de gang n’y avait vu que du feu. Il fallait croire que je possédais un certain talent insoupçonné pour le théâtre. Il n’était pas le seul à n’y avoir vu que du feu. Une personne de l’extérieur, dieu sait qui, n’avait pas hésité à dénoncer le gang et la police avait arrêté toutes les personnes qu’ils y avaient trouvés. Moi y compris.

Je n’avais pas cherché à m’expliquer, cela aurait griller trop facilement mon personnage. Je me devais de m’y maintenir pour plus de crédibilité auprès de mes nouveaux amis. Je m’étais donc laissé entraîner vers le commissariat comme un mouton à l’abattoir. Protestant juste ce qu’il fallait pour ne pas perdre en crédibilité. Et me voilà, Benjamin Kennedy, attendant tranquillement mon heure pour passer aux aveux. Après plus d’une heure d’attente, je vois enfin une jeune inspectrice franchir la porte de ma cellule. Je lançais alors avec détachement.

« Ah vous voilà enfin. J’avoue que je désespérais… j’étais persuadé que vous m’aviez oublié. Ne savez-vous donc pas que cela ne se fait pas de faire attendre un homme, madame ? »

CODAGE PAR AMATIS

▿ Date de naissance : 11/07/1990

❝Evey & @David Rice ❞

échange de bons procédés

Je l'observe plusieurs longues secondes à travers la vitre sans tain. Il est d'un calme olympien. Il paraît particulièrement serein, tout l'inverse de tout ceux que nous avons interrogés jusqu'ici et qui répondaient par la menace et la violence à la moindre de nos initiatives. La présence de cet homme tranche radicalement avec le profil type des membres de ce gang que nos équipes sont enfin parvenues à intercepter, après des semaines et des semaines d'une enquête acharnée.

Je dois le reconnaître, lui plus que les autres m'intrigue, et c'est pour cette raison que j'ai convaincu mes collègues de l'interroger seul à seul. Je vous épargnerai les remarques déplacées et les clins d'oeil appuyés de mes collègues masculins qui en ont immédiatement profité pour se confondre en insinuations graveleuses que j'ai préféré sublimement ignorer plutôt que d'y accorder un intérêt trop appuyé. J'ai besoin de comprendre qui est cet homme et la nature de ses motivations, rattrapée probablement par mes affinités avec les sciences comportementales, que je m'efforce généralement de mettre en sourdine pour taire ma fascination toujours dangereuse pour les psychés les plus complexes.

❝C'est une méthode courante❞, je réponds avec décontraction en m'installant face à mon interlocuteur alors que ce dernier ose se fendre d'une remarque plaisante. ❝On fait mariner nos suspects pour les faire passer aux aveux plus facilement.❞ Je plante mon regard dans le sien. ❝Mais cette méthode ne fonctionera pas sur vous, n'est-ce pas ?❞

Non, je le vois bien. Cet homme est d'un calme olympien qui a peut-être vocation à destabiliser, mais qui en réalité m'intrigue plus qu'autre chose. Qui que soit cet homme et quelles que soient les raisons pour lesquelles il s'est mêlé à la masse de ces criminels (dont il peut faire malgré tout partie, je ne suis pas arrêtée le moins du monde sur ce sujet), il a une histoire bien à lui, une histoire que je devine fascinante. Une histoire que je veux parvenir à appréhender véritablement.

❝Votre profil m'intrigue beaucoup, je dois le reconnaître❞, dis-je en posant un oeil intéressé sur lui, à l'affût de la moindre micro-expression, fugace, sur son visage. ❝Vous ne devriez pas être ici❞, j'ajoute sans développer mon propos.

Ce n'est pas nécessaire, pas selon moi, et je suis curieuse de ce qu'il daignera répondre à cela.

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Between iron and silver. I think that is appropriate for you.

▿ Date de naissance : 31/03/1974

Jeu de hasard, jeun de vilains

☾☾Enfermé dans ma salle d’interrogatoire, j’avais passé de longues minutes à méditer et réfléchir sur ma situation. Je ne m’étais certes pas attendu à ce dénouement fâcheux. Je me retrouvais à présent pris entre deux feux croisés avec d’un côté les criminels que je rêvais de faire tomber et de l’autre la police de la ville dont je partageais les objectifs mais auprès de qui je devais taire mon double jeu. Je ne pouvais résolument admettre la vérité, pas d’entrée de jeu. Je ne pouvais après tout pas oublier que Joseph était encore dans une situation de danger précaire et que je ne pouvais ignorer. Une seule fuite de ma part et les membres encore libres du gang s’en serait empressé d’assassiner sous les ordres de leur chef. Ils étaient puissants et le fait qu’il se trouvait à présent sous les verrous ne l’aurait certainement pas empêché d’agir à sa guise. Ce n’était pas pour rien si ce gang était si difficile à appréhender. Beaucoup de convocation à la police certes mais très peu de leurs crimes recevaient leur juste punition.

Mes pensées furent troublées par l’arrivée d’une jeune inspectrice dans la pièce. Confiante et réfléchie, elle semblait déjà s’être fait une opinion sur moi. Il ne restait plus qu’à éprouver sa théorie en interrogatoire. Elle m’annonça alors que faire poireauter sans vergogne les criminels faisaient partie de leurs méthodes d’interrogatoire. Certes la remarque était pertinente et la méthode efficace. J’en avais moi-même usé par le passé. Sa remarquer suivante était cependant pertinente. J’avais une endurance à toutes épreuves. J’en voulais pour preuve toutes ces années passées en exil sur la planète Tatooine sans que personne ne puisse jamais… tout du moins pas officiellement… me démasquer. Je laissais un sourire narquois apparaître sur mes lèvres.

« Vous me pensez donc si endurant que cela ? J’en suis flatté. Je crains cependant d’apprendre que le sort que vous me réserverez sera pire que cela. J’espère que je n’aurais pas le droit à un interrogatoire musclé. Un œil au beurre noir ferais mauvais genre auprès de ma communauté et me ferait une sacrée réputation… se faire corriger par une femme est pas des mieux vu chez les membres de gang. »

Bien sûr, moi je savais parfaitement pour quelle raison je semblais aussi serein. Je n’avais rien à me reprocher… tout du moins pour le moment. Je hochais la tête à la suite de son affirmation.

« Vous m’en voyez ravi. Cela fait toujours plaisir de savoir que l’on peut autant marquer les esprits. D’autant plus dans celui d’une jeune femme aussi ravissante que vous. »

Je lui adressais alors un clin d’œil. Ce que j’avais dit n’était pas totalement faux. La jolie brunette avait son charme même si je ne me serais jamais permis sous ma réelle identité de l’accoster de cette manière.

Contrairement à mon personnage, je savais me tenir et être un véritable gentleman. Puis, m’appuyant contre le dossier de ma chaise, je lui lançais avec confiance.

« Non, effectivement. Je ne devrais pas être là. Qu’attendez-vous pour me relâcher ? Après tout, ce n’est pas la première fois que vous nous arrêter et vous n’avez jamais obtenu gain de cause. Pourquoi donc continuer ? Vous vous fatiguer pour rien. »

CODAGE PAR AMATIS

▿ Date de naissance : 11/07/1990

❝Clarice & @Obi-Wan Kenobi ❞

Jeu de hasard, jeun de vilains

Est-ce que je le pense si endurant ? Je ne sais pas suffisamment de choses sur lui encore pour en être certaine. Ce que je devine du moins, c'est qu'il est quelqu'un de particulièrement patient... une patience que je lui envie, car même si je sais autant que possible faire illusion, je suis loin, très loin, d'en avoir autant de mon côté, et je me sens très souvent comme une bombe à retardement, qui doit déployer des efforts absolument incommensurables pour ne pas exploser sous la pression. A sa question, je préfère ne rien répondre et me contente de l'observer, comme si son attitude, son regard ou son phrasé pouvaient m'en apprendre plus à son sujet.

C'est en partie le cas. Durant mes années passées à l'Académie du FBI, et alors que je me spécialisais en sciences du comportement, j'ai appris à décrypter un peu mieux ces comportements humains et leurs origines... Mais sur le terrain, dans le vif du sujet, j'ai également découvert une réalité dure et impénétrable : et c'est que les connaissances théoriques ne suffisent jamais vraiment quand il devient temps de se conforter à une situation bien plus concrète.

❝Je ne suis pas ce genre de flic❞, dis-je avec une légère grimace quand il évoque le genre d'interrogatoire musclé que je pourrais lui réserver. Je déplore ces méthodes mais je ne peux prétendre ignorer qu'elles existent... Je les ai constatées de mes propres yeux. Des méthodes impropres, inacceptables mais bel et bien réelles. Il y aurait beaucoup de choses à changer dans la police. Je le sais, j'ai notamment souffert, régulièrement, du sexisme crasse également inhérent à ce système. ❝Ni ce genre de femme, si un tel genre existe❞, j'ajoute quand il me qualifie de ravissante, compliment que je m'empresse de balayer d'un revers de la main pour ne pas trop y songer. Les criminels notoires ont toujours le chic de me trouver ravissante... J'aimerais souvent ne pas l'être du tout, pour être honnête.

Je l'entends ajouter que toute cette situation est vaine, puisqu'il finira par être relâché, mais je ne l'entends pas de cette oreille... Il est des résultats que l'on peut obtenir à force de persévérance. Je dois le croire. Je n'ai pas d'autre choix que d'y croire.

❝Appelez cela de l'obstination❞, je suggère avec un fin sourire. ❝Vous parlez au nom de tout un groupe, mais c'est vous seul que j'interroge. Je veux comprendre vos motivations. Si cela ne vous coûte rien de me les apprendre, autant être honnête avec moi, qu'en pensez-vous ?❞

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▿ Date de naissance : 31/03/1974

Jeu de hasard, jeun de vilains

☾☾Me trouvant en face de l’inspectrice, je ne pouvais m’empêcher de songer à la cruauté et au côté mensonger de cet interrogatoire. Je m’en voulais un peu de ne pas pouvoir lui dire la vérité. Mais je savais que pour la sécurité de l’homme qu’il me fallait protéger, je n’avais pas d’autres choix que d’agir ainsi.

Je souris intérieurement lorsqu’elle affirma qu’elle n’était pas le genre de flic adepte de la méthode forte. A vrai dire, je m’en doutais légèrement. Elle avait tout l’air d’une femme intelligente et posée, tout le contraire du genre d’individu à préférer cette méthode à une plus douce et patiente. J’hochais alors la tête en un signe de tête ravi après qu’elle a affirmé être le genre de femme suffisamment obstiné pour attendre que le suspect parle.

« Vous m’en voyez ravir. Il vaut mieux parfois de méfier de la personne que vous avez en face de vous. Je dois bien admettre que je suis moi-même assez têtu et obstiné. Cela permet un interrogatoire des plus intéressants. »

Je ne revins pas sur ma remarque salace à son encontre. Sans doute parce que ce genre de comportement ne me ressemblait pas. J’avais bien trop de respect pour la gent féminine pour me montrer irrespectueux et grossier envers elles. Ce n’était pas le genre d’éducation que j’avais re*u et cela ne rentrait en aucun cas dans mes valeurs.

Je sentais tout du moins que je pouvais me fier à elle. Elle n’était pas du genre flic véreux, elle n’en avait véritablement pas l’air. Et même si je savais que les premières impressions peuvent être terriblement trompeuse, Palpatine m’ayant appris la leçon d’une façon terriblement amère, je pouvais néanmoins tenter de la mettre sur la piste. Lui révéler quelques détails croustillants pour donner de l’eau à son moulin. C’était un jeu terriblement dangereux, mais toutes cette histoire l’était en définitive. Je lançais alors songeur.

« Mes motivations… mes motivations… »

Elle avait utilisé un mot qui avait tout de suite tilté à mes oreilles. Je me rendais compte que je pourrais rebondir dessus et c’était finalement une bonne chose. Je me penchais alors vers elle.

« Ne rien me coûter ? Vous vous tromper sur toute la ligne ma chère… la déloyauté a toujours un prix. Beaucoup d’anciens membres de ce gang ont disparu pour moi que ça. Quant à mes motivations… »

Je me reculais alors sur ma chaise et regardais aux alentours, comme si quelqu’un pouvait nous observer ou nous entendre. Je changeais alors de comportement, prenant une voix plus proche de la mienne.

« Sommes-nous observés et écouter ? Si c’est le cas, il y-a-t-il une chance que vos enregistrements tombent entre de mauvaises mains ? »

CODAGE PAR AMATIS

▿ Date de naissance : 11/07/1990

❝Clarice & @Obi-Wan Kenobi ❞

Jeu de hasard, jeu de vilains

❝Ce n'est pas un jeu❞, je tranche, catégorique, en lui adressant un regard sévère quand il affirme que cet interrogatoire promet d'être intéressant.

De toute évidence, pour lui, tout ceci n'est jamais rien d'autre qu'une sorte de divertissement singulier. Il n'est pas inquiet, il est sûr de lui... il est difficile à cerner... Je ne devine en lui aucune sorte de malice ou de malveillance, mais je reste sur mes gardes quoi qu'il en soit. Sonder l'âme humaine fait partie de mes attributions... Mais sonder cette âme-ci exige encore une autre sorte d'effort de ma part. Il ne ressemble à personne que j'ai déjà rencontré. En sa présence, je ne me sens pas menacée, mais je me sens intriguée... et comme prise à parti, également, comme si au moment de chercher à l'analyser, il essayait d'en faire de même de son côté... Un sentiment familier... Pas vraiment plaisant. Mais en même temps, captivant.

Je tente, malgré tout, de recentrer la discussion. Je ne lui permettrai pas d'inverser nos rôles. Il en est hors que question que je perde la main... J'ai besoin... non pas d'avoir l'ascendant sur la discussion, mais de ne pas complètement perdre le contrôle en le laissant se frayer un chemin un peu trop aisé dans mon esprit sinueux.

Je ne sais pas trop à quoi m'en tenir quand il me suggère qu'il voudrait obtenir la possibilité de ne pas être écouté et observé... J'ai déjà entendu ces mots-là, et satisfaire à de telles exigences est dangereux... Mais je touche peut-être du doigt quelque chose, et je n'ai pas envie de reculer. Il n'est pas dans ma nature de reculer, quoi qu'il en soit.

❝Nos caméras sont hors service.❞

Je pourrais bluffer, mais en l'occurrence, ce n'est pas le cas, nous ne les allumons que dans les circonstances qui nous paraissent utiles. Le reste du temps, elles ont seulement un caractère dissuasif.

❝Ce que vous m'apprendrez pourra rester entre vous et moi, si c'est ce qui vous inquiète.❞

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▿ Date de naissance : 31/03/1974

Jeu de hasard, jeun de vilains

☾☾Je devais bien admettre que la situation était étrange. Je voulais pouvoir protéger Joseph et faire en sorte de ne pas griller ma couverture pour ne pas le mettre en danger. Cela dit, je me trouvais en face d’une agente de police et j’avais ce sentiment profond que je pouvais lui accorder toute ma confiance. Je voulais tenter la chance en tout cas, me persuadant que travailler dans le même camp nous donnerait une meilleure chance de pouvoir avancer ensemble.
Lorsqu’elle affirma que les caméras étaient débranchées, je ne pouvais manquer d’y jeter un œil, remarquant à mon tour qu’elle n’avait pas menti. Ce genre de choses ne pouvaient pas m’échapper. Du temps où j’étais Jedi, il s’agissait parfois d’une question de vie ou de mort. Je retournais alors mon regard vers elle, très sérieux au moment d’affirmer ce que je m’apprêtais à faire.

« Vous avez raison sur un point, agent Starling. Il ne s’agit pas d’un jeu… en réalité, la question demeure très sérieuse. »

Je fermais les yeux quelques instants, me demandant quel propos je pourrais bien lui tenir à présent… quelle vérité je pourrais lui révéler. J’avançais alors à tâton.

« Vous êtes intelligente… je pense que vous avez deviné que je ne suis pas réellement celui que je prétends être, n’est-ce pas ? »

Je m’appuyais contre le dossier de la chaise, profitant de ces quelques instants de répit pour chercher à peser chacun des mots qui sortiraient de ma bouche.

« Je ne peux pas vous révéler mon identité, ni vous dire ce que je faisais avec eux. Mais il y a une personne qui faisait partie de cette bande que je cherche à protéger à tout prix. Il n’a pas mérité le sort réserver aux autres mais il est empêtré dans des affaires louches et à ce gang… et il faut que vous le protégiez au cas où il venait à être menacer ou que des personnes mal intentionnées ne viennent s’en prendre à lui. Comprenez-vous ce que je vous dis ? »

CODAGE PAR AMATIS

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