Welcome back kid ! [Ft. Edward]

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Welcome back kid !

Eliot semblait réussir dans n'importe quel domaine, sans même le vouloir. Il était devenu Magicien en tuant accidentellement par télékinésie son bourreau du lycée, l'amenant à Brakebills. Loin de sa famille de fermier et d'un père homophobe. On ne pouvait pas dire qu'il excellait spécialement dans le domaine des études - il n'aimait pas ça - mais dans le domaine de création de fêtes, ça, il n'y avait aucun problème. Ç’en fut un problème pour le corps professoral de Brakebills, mais peu importait. Puis il avait obtenu son diplôme malgré tout, et il était devenu Grand Roi de Fillory. Allez savoir pour quelle raison lui et non pas Quentin Coldwater ! L'obligeant donc à prendre ses responsabilités - chose difficile pour un homme qui ne voulait pas grandir. Mais il le fit, et avec talent. Alors le fait de réussir à ouvrir son bar et son auberge sur cette île, dans ce monde qui n'était pas le sien, semblait être la chose la plus simple qu'il n'ait jamais faite de toute sa vie.

Et en ouvrant ce bar, il s'était promis de laisser entrer quiconque en ressentirait le besoin. Que ce soit juste pour boire un verre, pour se loger, ou pour pouvoir vider son sac avec un Eliot attentif, tout en essayant de donner de bons conseils en fonction de la situation. Son Physical Kids' Cottage se voulait tout simplement sécurisant, chaleureux, accueillant. Alors y voir débarquait des gamins, ce n'était ni la première fois et probablement pas la dernière. La plupart avaient perdu leur famille en arrivant ici, et le temps pour eux de la retrouver ou de se mettre à vivre leur petite vie, Eliot leur offrit bien volontiers un toit au-dessus de leur tête. Sans contre-parti. Mais ça arrivait, une fois de temps en temps, qu'un de ces gamins paumés puisse vouloir l'aider au bar. Il n'allait pas le refuser, et s'il pouvait leur apprendre quelques trucs qui potentiellement pouvaient leur servir plus tard, alors pourquoi pas après tout ? Ce fut le cas notamment avec le jeune Edward Elric.

Il l'aimait bien ce gamin. Oui, bon pour lui, tout le monde ressemblait à des gosses. Sûrement parce que lui, dans son monde, il avait eu le temps de vivre plusieurs vies, et qu'il se sentait un peu vieux, alors qu'il n'avait que dans la trentaine. Drôle de conception de temps dans son monde, il ne fallait pas trop chercher à comprendre. Et justement, tandis qu'il nettoyait le comptoir d'un coup de torchon, la porte s'ouvrit sur le jeune Edward. Cela faisait un moment qu'il n'était pas revenu mettre un pied dans cet établissement. Sûrement car il était occupé, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre.

« Tiens ! Un revenant ! » Avait-il dit sans aucune remarque désobligeante. Il pouvait venir quand il le désirait. Et quand il en avait le temps surtout.

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"Maybe life has no equal trade. Maybe you can give up all you got, and get nothing back. But still, even if I can't prove it's true, I have tried, for your sake, Al."Il ne pouvait préciser la durée pendant laquelle il avait voyagé aux côtés de son frère. C'était devenu une routine pour lui. Alors, essayez d'imaginer un instant ce qu'il avait ressenti en le voyant disparaître sous ses yeux ? Après tous les efforts qu'il avait déployés pour le garder à ses côtés, son précieux petit frère.

Une fois de plus, il avait échoué.

Le pire, c'est que cette fois-ci, il n'avait même pas tenté de l'empêcher. Tout s'était passé tellement rapidement, à une vitesse vertigineuse, qu'il n'avait pas pu réagir. Cette maudite lune rouge.

Malgré tout, il n'abandonnera jamais. Un jour, il retrouverait son frère. Peut-être pas aujourd'hui, ni demain, mais il le retrouverait.
En bonne santé, cela, il ne pouvait pas le dire..

Edward n'était pas du genre optimiste, ce qui était compréhensible après tout ce qu'il avait vécu. L'espoir n'était pas son allié. Pourtant, au plus profond de lui, une petite étincelle s'était rallumée, déclenchant une flamme semblable à celle qui l'avait animée quand il était jeune, convaincu qu'il pourrait retrouver son propre corps grâce à la pierre philosophale. Et parce qu'il s'était donné les moyens, il avait atteint son objectif ultime.

Cependant, cette fois, c'était différent. Il avait été pris complètement au dépourvu, plongé dans un tout nouveau monde qui l'avait laissé sans abri pendant les premières semaines. Cela l'avait plongé dans un désespoir profond, au point où il avait douté qu'il puisse jamais voir la lumière à nouveau.

Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, cette lumière, cette lueur d'espoir, avait fini par briller à nouveau après des années d'attente. Un homme approchant de la trentaine, de type caucasien. Avec un drôle de caractère. Un personnage haut en couleur lui était apparu. Au premier abord, il aurait juré reconnaître Hughes. Ce bon vieux Hughes… Mais ce n’était pas le cas. Ce qui l’avait rendu aigri.

Eliot Waugh. Au début, Edward avait refusé son aide, pas particulièrement aimable. Habituellement, son frère Alphonse le calmerait, mais Alphonse n'était pas là, et ce rappel lui avait fait l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.

Les premiers mois avaient été difficiles, mais il avait réussi à s'adapter à cette nouvelle vie. L'absence de l'alchimie était étrange et inimaginable au début, mais avec le recul, il avait réalisé que ce n'était pas si mal. Il s'était intégré à ce nouveau monde et à sa vie, allant jusqu'à trouver son propre appartement à Raccoon Square pour ne pas dépendre de quelqu'un d'autre.

Il avait de l'affection pour Eliot, qui était devenu une sorte de grand frère pour lui. Eliot l'avait aidé à traverser les moments les plus difficiles. Cependant, s'il voulait un jour avoir une chance de retrouver son frère, il devait se donner les moyens d'y parvenir.

Après avoir affiché quelques avis de recherche, la routine, et après un entretien qui s'était malheureusement mal passé (peut-être que le recruteur avait été effrayé par son automail, à en juger par son regard), il s'était rendu à Baker Street Avenue. Lorsqu'il avait franchi les portes du Physical Kids' Cottage, l'atmosphère chaleureuse et conviviale lui avait rappelé de nombreux souvenirs.

Il se trouvait là, en train de nettoyer le comptoir, et lorsque Eliot lui fit une remarque, un sourire en coin s’était dessiné sur les lèvres d’Edward alors qu'il s'asseyait devant le comptoir, s’affalant presque. Une mauvaise habitude qu’il avait prise.

"Content de te revoir aussi, Eliot", répondit le blond avant d'enchaîner, "Alors, comment vont les affaires ces temps-ci ?"Code par EXORDIUM.

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Eliot Waugh ft. @Edward Elric

Il était rare de réussir à suivre Eliot. Il pouvait changer d'humeur en un claquement de doigts. Vraiment zéro blague. C'était parfois déroutant pour quiconque ne connaissait guère le spécimen. Margo, bien qu'elle soit sa meilleure amie à toute épreuve, avait parfois un peu de mal elle aussi. Alors imaginez un seul instant, un inconnu faisant face à cette grande perche, qui en une fraction de seconde pouvait passer d'une humeur joyeuse, taquine à être soudainement en mode déprimé, ou colérique, ou juste triste. Pourtant, sa façon de parler pouvait rester la même. Toujours avec humour, parfois il avait un côté assez tranchant. Ses mots pouvaient faire mal si on ne savait pas les interprétait convenablement.

Alors sans nul doute que pour la plupart de ses connaissances, au départ tout du moins, ce fut assez tumultueux. Comme s'il fallait un certain temps d'adaptation pour supporter ou tenter de comprendre le magicien. Déjà qu'il fallait s'adapter à ce nouveau monde, mais si en plus Eliot Waugh cassait les pieds, ça n'aidait probablement en rien. Et pourtant, il s'était calmé depuis son vécu dans son propre monde. Pas assez aux yeux de certains. Et il avait un grand cœur, dans le fond, à ne pas en douter un seul instant. Ça lui venait naturellement, et le jeune Elric n'avait guère échappé à la règle. Même si son attachement pour le jeune Edward comparé aux autres n'était point comparable. C'était comme tout, il y avait du feeling ou il n’y en avait pas.

Eliot fit légèrement claquer son torchon contre le comptoir lorsqu'Edward y prit place. « Redresse-toi Blondie ! » Il secoua la tête, mais ne pouvait guère s'empêcher d'en être amusé. Il savait que ce n'était pas la première qu'il le faisait, et probablement pas la dernière non plus. « Elles vont plutôt bien. Comme d'habitude. » Répondit Eliot dans un premier temps, rangeant finalement son bout de tissu. « Et toi, tu en es où ? » Un minimum bien, il l'espérait.

Ne pas savoir où se trouvent les membres de sa famille ou ses amis, ou juste une tête connue - car parfois il ne fallait pas grand-chose pour redonner un peu d'espoir - était une chose extrêmement compliquée à vivre. Eliot avait déjà perdu bon nombre des siens, certains étaient morts, d'autres avaient disparu. On pourrait donc se dire qu'il en avait l'habitude, et dans le fond c'était vrai, mais cela ne rendait pas la tâche plus facile pour autant. Alors même s'il ne pouvait jamais promettre aux personnes qui franchissaient sa porte, qu'ils finiraient par retrouver les leurs, il n'hésitait pas à leur implanter une petite graine d'espoir. Ou de la raviver. À sa manière. Il ne pouvait hélas pas faire grand-chose. Quoique si. Parfois, il en oubliait qui il était. Autrement dit un magicien de talent. Mais comme il avait perdu ses pouvoirs, et qu'il commençait seulement à les retrouver, il avait mis un peu de temps à s'y remettre. Par conséquent, il lui suffirait de s'y remettre à fond, et il pourrait lancer un sort de localisation. Plus tard. Un jour peut-être. Déjà, il faudrait qu'il le dise, personne en le voyant ainsi, pourrait dire ce qu'il avait été jadis.

« Tu veux boire un petit quelque chose ? » Pourquoi pas après tout ? Est-ce qu'Eliot pouvait se retrouver lui-même à consommer ses propres cocktails, par exemple ? Oui comme toujours. Une bonne vieille habitude prise depuis ses débuts à Brakebills. Les vieilles habitudes ont souvent la vie dure.

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"Maybe life has no equal trade. Maybe you can give up all you got, and get nothing back. But still, even if I can't prove it's true, I have tried, for your sake, Al.""C'est comme si c'était fait..." murmura Edward, perdu dans ses pensées.

Finalement, dans des moments comme ceux-ci en particulier, il ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point il ressemblait davantage à mamie Pinako qu'à Hughes. Bien sûr, il garderait cette information pour lui. Il n'osait même pas imaginer la réaction d'Eliot s'il était comparé à une vieille femme aussi têtue qu'une mule de 60 ans, mais à laquelle il était incroyablement redevable. Comme elle, elle l'avait accueilli au moment où il en avait le plus besoin. Et ce claquement de serviette, il l'avait entendu tant de fois qu'il le reconnaîtrait entre mille.
Edward parlait d'une voix calme, jetant de temps en temps un regard en coin au gérant de l'auberge.

"En ce moment, je fais deux trois petits boulots à droite à gauche," dit-il en fixant son verre. "J'arrive à joindre les deux bouts."

Il lui arrivait parfois de laisser son regard vagabonder derrière le bar, se remémorant les jours où il se tenait de l'autre côté, servant des boissons.

"Je vis dans ce petit appart en colocation à Raccoon Square. Le proprio m'a trouvé un colocataire."

Il secoua la tête, comme s'il cherchait à se convaincre lui-même.

"Honnêtement, je trouve que je m'en sors plutôt pas mal depuis que je suis parti."

Il marqua une pause avant de lever les yeux au ciel avec un léger sourire ironique.

"Avant que tu ne poses la question, je tiens à préciser que je ne fréquente personne, que ce soit bien clair."

Edward avait négligé un détail important : la quête de son petit-frère, Alphonse. Il était tellement habitué aux réactions exagérées et aux regards qui semblaient dire :

"Attends, il n'a pas encore tourné la page ?"

, qu'il avait préféré garder cela pour lui-même et donner l'impression aux autres qu'il avait repris le cours de sa vie.

En réalité,
75 % de son temps était consacré à Al,
5 % à sa vie sociale,
et seulement 10 % à sa vie professionnelle.

Heureusement, il avait qu'Eliot n'était pas ce genre de personne. Toutefois, il préférait attendre un peu avant d'en venir au but.

Tu veux boire un petit quelque chose ?

Face à cette proposition, Edward secoua la tête en fronçant les sourcils.

"Du moment que tu ne me proposes pas du lait," répliqua-t-il avec une pointe d'ironie.

Il toussa légèrement, corrigeant son choix de boisson avec un sourire gêné.

"Ahem, je voulais dire, je peux avoir un verre d'eau s'il te plaît ?"

Edward n'était pas amateur d'alcool. Il ne buvait que lors de grandes occasions, une caractéristique étonnante pour quelqu'un qui avait travaillé derrière un bar.
Code par EXORDIUM.

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Welcome back kid !

Eliot Waugh ft. @Edward Elric

Ce n'était pas pour embêter le gamin, mais pour son bien. Ce serait très probablement une phrase qu'un adulte pourrait dire assez facilement. Il l'avait sorti trop souvent. Que ce soit à sa fille dans son propre monde - enfin à Fillory - ou à Edward ici présent. Il ne pouvait guère s'en empêcher, c'était plus fort que lui. En plus d'avoir certaines manières qui pourraient presque laisser à désirer. Des manières entre un mec qui aurait, un jour dans sa vie, poser son derrière sur un trône, avec une couronne sur la tête, et ceux d'un homme typiquement gay. Ah c'était une chose certaine. Lorsqu'on voyait Eliot, on ne pouvait pas dire qu'il était hétéro. Il n'en faisait pas trop, mais ça se voyait tout de même. Entre les regards qu'il pouvait jeter, sa façon de se fringuer, qui faisait un peu trop propre sur lui, ou même certains faits et gestes. On ne pouvait pas s'y tromper à son sujet, et cela lui était parfaitement égal. Et mieux valait-il, dans tous les cas, d'éviter de le mettre hors de lui. Un petit coup de magie, et la personne pouvait y passer s'il le désirait.

« Et tu t'entends bien avec ton colocataire ? » Demanda-t-il par simple curiosité. Ou par inquiétude, tout dépendait de quel point de vue on se positionnait. Ou alors, un peu des deux ? Ce qui ne serait pas très surprenant venant d'Eliot. Il leva les mains en l'air en signe de parfaite innocence. « Oh non. Loin de moi cette idée d'y avoir pensé. » Non, c'était faux. Totalement faux. Bien sûr qu'il aurait pu lui demander s'il avait rencontré quelqu'un. Pourquoi pas après tout ? « Un jour viendra. » C'était plus pour l'enquiquiner. Même si dans le fond, c'était vrai, un jour viendra où il trouvera sa moitié.

Eliot retint un rire à la réplique d'Edward. Un verre de lait ? Comme si ce fut dans ses habitudes de servir ce genre de chose. Ce n'était pas un chaton tout de même. Quoi qu'en l'observant, le magicien aurait très bien pu en faire une bonne vanne. Il se retourna alors, afin de choper un verre, de le remplir d'eau fraîche et lui refit face à nouveau. En le lui déposant face à lui. « Et un verre d'eau pour le chat. » Voilà, il fallait qu'il le dise tôt ou tard. Il retint un rire, mais son sourire voulait tout dire. Que serait ce face-à-face, sans en rire un peu ? Sans une petite vanne ? « Plus sérieusement. En dehors de ta vie professionnelle, qui semble très alléchante, et de ta vie non-amoureuse, tu en es où ? Réellement ? » Comme s'il allait vraiment oublier de le lui demander. Ce serait très mal le connaître. Et il avait cette fichue tendance à mettre son nez dans les affaires des autres, même si ces dernières n'étaient pas censées le concerner. Et encore, ce pauvre Edward avait de la chance de faire face à Waugh et non à Margo Hanson. Elle aurait été bien pire. Une vraie gossip à toute épreuve. Limite à lui arracher la langue pour qu'il lui avoue tout.

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