Le parc était l’endroit idéal pour tester les nouvelles fonctionnalités de son drone amélioré – spacieux et sans danger, à priori. Elle aurait pu choisir la plage ou la forêt, mais elle aurait eu plus de risques de le perdre, surtout en voulant repousser les limites de distance. Tali est une ingénieure entêtée, persévérante et ce n’est pas un bond en arrière dans la technologie, qui l'avait arrêté dans ses ambitions. Son projet le plus prometteur à l'heure actuelle est celui de Chatika, son fidèle drone de combat qui ne l'avait pas suivi à travers les dimensions, mais qu'elle tenait à coeur de recréer. Il est complexe d’intégrer un système offensif sans la technologie adaptée, cependant, mais elle pourrait bien trouver de l’aide auprès de quelques industries à l’avenir. Pour l’heure, Chatika n’est qu’un drone de reconnaissance et aujourd’hui, Tali veut tester son autonomie. C’est ainsi qu’elle survole le parc pour contempler la ville en hauteur, ou encore les petits oiseaux qui ont élu domicile au sommet des arbres tandis qu’elle, est tranquillement assise sur un banc avec ses joysticks. Elle a même apporté de quoi grignoter, mais au bout d'une dizaine de minutes et alors qu’elle s’éloigne un peu trop, le signal radio faiblit et la caméra grésille jusqu’à rendre l’âme complètement. Oh non ! Elle se lève en trombe et se dirige vers le dernier endroit que sa caméra a filmé, mais elle se sent un peu stupide. Le drone était bien haut quand elle en a perdu le contrôle, ce qui veut dire qu’il a dû faire une chute…mortelle. Elle n’a pas encore eu l’occasion de mettre son blindage à l’épreuve, mais voilà qui sera chose faite !
Elle n’était pas si loin du drame, mais la quarienne n’est rassurée qu’à moitié lorsqu’elle remarque la silhouette d'une jeune femme aux côtés de son drone. Elle comprend alors que la chute a dû être douloureuse, mais pas pour Chatika. A quelle sauce va-t-elle être mangée ? Elle n'est pas très forte pour gérer le conflit, mais elle se précipite sur la scène et se confond en excuses avant tout. “Oh, pardonnez-moi ! C’est ma faute, je suis désolée !” Elle s’accroupit ensuite à hauteur du drone pour vérifier son état, non sans garder un œil sur la demoiselle qu’elle vient d’importuner. “Est-ce qu’il vous a fait mal ?” Elle espère ne pas se prendre un flot d’insultes, pour peu qu’elle soit tombée sur la mauvaise personne. Après observation, elle constate une hélice endommagée, mais rien de plus grave de l'extérieur. Elle a dépensé de l'argent que de l’énergie pour personnaliser ce petit engin, de couleur bleu et noir, alors elle serait bien peinée de l'abîmer. Elle se relève en gardant l'objet entre ses mains pour l'instant, son sac à dos sur l'épaule et un sourire pour la charmante inconnue.
Cette nouvelle vie dans ce corps parfaitement organique a offert une nouvelle perspective à IDA. Elle vit cette nouvelle existence comme une expérience enrichissante, même si encore aujourd'hui, elle connait des difficultés d'adaptation suite à ce changement brusque. Elle a compris que la vie synthétique et la vie organique n'étaient pas similaire, et ne se vit pas de la même manière. Elle doit dohrénavant s'habituer aux habitudes humaines du quotidien… Manger, dormir, l'hygiène, même juste respirer ou encore s'habiller. Ce sont des choses dont elle n'avait pas besoin auparavant, et dont elle oublie encore aujourd'hui. Sauf respirer et s'habiller, bien sùr. Tout de fois, ressentir la faim, la fatigue, son cœur battre, et même la douleur, ce sont des sensations nouvelles pour elle, et dont elle adore ressentir. Oui pour la douleur, c'est bizarre, mais elle se sent tellement vivante, bien plus qu'avant, même si IDA a toujours haussé qu'elle avait le droit d'exister. Elle a toujours su que son existence avait un sens, et là, c'est pareil.
Il fut naturel qu'IDA mette ses connaissances et ses qualités dans la technologie et la sécurité en ouvrant son agence. IDA a su développer une personnalité sérieuse, professionnelle et curieuse. Même si aujourd'hui IDA est "humaine", dans son esprit, elle reste une IA. Le parc est un meilleur moyen pour analyser le comportement humain, car le parc est souvent un lieu de détente, de relaxation, ou on peut pratiquer de nombreuses activités sportives, pique-niquer, ou juste se reposer. Ayant du temps libre, elle a l'occasion d'analyser ce que font les humains durant leur temps libre, ou pour "s'amuser", du moins dans cette ville-là. Parce que, que fait IDA pour se détendre et s'amuser ? Rien de concret… IDA est le genre de femme qui travaille h24. Mais pour elle, "travailler" est un concept propre aux êtres organiques… Parce qu'elle fut programmée pour faire des tâches spécifiques sans penser que c'était un "travail" pour elle.
Ce qui est certain, c'est qu'elle ne s'attendait à se prendre un drone sur la tête en se baladant dans ce parc. Elle est évidemment surprise, mais malgré la douleur, et la bosse qu'elle risque d'avoir… Elle est agréablement surprise. En voyant ce drone, ça lui rappelle certains souvenirs de sa vie d'auparavant. Elle se souvient de la quarienne qui en avait. "Tiens ! Quelle est ton appellation ?" Demande t-elle au drone comme-ci il allait lui répondre. IDA le considère comme un être à part entier, peut-être qu'il est comme elle ? Même si ça l'étonnerait beaucoup au fond, puisqu'ici, la technologie n'est pas aussi avancée que dans son monde. Mais rapidement, une jeune femme intervient tout en s'excusant. "Ce petit vous appartient ?" Lui demande t-elle avec un sourire rassurant tout en désignant l'engin avec un surnom. IDA ne lui en veut absolument pas. "Un peu, mais ne vous en faites pas, la douleur est une sensation encore nouvelle pour moi." Assure t-elle tout naturellement en observant la jeune femme. Il n'y a pas eu de gros bobo, et c'est le principal.
Elle n'en est plus à son coup d'essai ni à son premier accident, mais c'est l'une des rares fois où son compagnon de métal suscite de l'intérêt chez une tiers personne, encore plus après l'avoir blessée. La plupart des prisonniers de cette dimension ne sont pas impressionnés par ces petits drones, encore moins curieux et souvent agacés par leur présence ; Tali n'attire souvent que l'attention des enfants et elle s'en amuse quelquefois, mais aujourd'hui, c'est une adulte qui lui donne ce sentiment. Elle entend un fond de curiosité et de tendresse dans les mots de l'inconnue, alors qu'elle désigne Chatika par un surnom que l'on donnerait plus communément à un être vivant, comme un animal de compagnie par exemple. “Oui, c'est à moi.” Dit-elle dans un premier temps, en voulant garder une certaine neutralité. Elle ne sait pas encore à qui elle s'adresse et elle n'aimerait pas être jugée de bizarre dès les premières minutes... ceci dit, la remarque de la jeune femme sur la douleur, la surprend quelque peu. “Nouvelle ? Alors vous.. étiez insensible à la douleur, avant ?” Sa question est sincère et Tali y réfléchit sérieusement, en comparant alors sa propre situation passée. Elle était sensible à la douleur, était faite d'os et de chair, mais sa combinaison la privait de certaines sensations malgré tout. Elle avait peu de blessures et souffrait d'un manque certain de contact physique, mais ce qui l'émerveille le plus depuis son arrivée sur l'île, c'est de pouvoir sentir la chaleur du soleil contre sa peau et le vent souffler dans ses cheveux. C'est la sensation de ne plus être prisonnière de son propre corps, enfin libre de vivre comme les autres. Cependant, cette bénédiction est à double tranchant pour la quarienne, car si son immunité venait à s'affaiblir de nouveau, elle ne le supporterait sûrement plus aussi bien.
Elle lâche la brune du regard pour s'attarder sur son drone qu'elle tend légèrement en avant, comme pour le montrer d'un peu plus près à son interlocutrice. “Il, ou elle, s'appelle Chatika. Je sais qu'il a tout d'un drone ordinaire, mais j'ai de grands projets pour lui ! La robotique, c'est un peu mon truc.” Dit-elle avec enthousiasme et un fond de fierté, encensée par la gentillesse de la jeune femme qui, contre toute attente, était toujours là. Tali s'est sentie encouragée à parler pour meubler le silence, ou simplement à cause de sa passion évidente quand ça touche la technologie. Mais tout de suite l'embarras la gagne en imaginant gêner la grande brune, la déranger ou pire, la ralentir avec ses précisions ennuyeuses ! Elle pourrait avoir un rendez-vous galant ou de plus importantes affaires qui l'attendent, que d'être importunée par une nerd en salopette – en combinaison, en réalité et la comparaison avec son ancienne mode est amusante. Dramatique, mais amusante. Elle aime les combinaisons de ce monde, surtout celles qui sont amples et rendent ses gestes plus libres, aussi ironique soit ce fait. “Désolée, je ne voudrais pas vous retenir.” Elle lui sourit avant de détourner les yeux vers la verdure alentour.
Ce petit bonhomme appartient donc à cette jeune femme, IDA comprend donc par-là que c'est cette femme est la créatrice de cet engin. Elle était loin d'imaginer que ce monde pas aussi avancé que le sien, pouvait regorger de créateurs robotiques, ou du moins d'être organique qui partage la vie avec un être synthétique. C'est comme ça qu'IDA le voit. Ce drone partage la vie de cette femme dans un sens. IDA se montre évidemment curieuse sur ce drone, se questionnant sur les capacités de ce drone, mais aussi la raison de sa création, sa fonction première etc… Elle, IDA, a été créée pour un vaisseau, à savoir le Normandy SR-2. Pour assister à la navigation, pour servir de défense cybernétique, pour assister sur le terrain, et elle possédait une base de données incroyable, puis d'autres capacités. Evidemment, elle doute que ce drone soit considéré comme une I.A… Sinon pour sur qu'il aurait déjà pris la parole. Enfin, c'est comme ça que fonctionnait IDA. C'était une IA bavarde… Une vraie pipelette. Mais ça l'est toujours. "Exactement, à vrai dire, moi aussi j'ai été créée." Confie t-elle avec un large sourire fier et satisfaisant. Malgré ses nouvelles conditions de vie, IDA n'oublie pas d'où elle vient… Elle reste une I.A, et un être synthétique.
Alors que son interlocutrice tend son drone pour mieux le montrer. IDA ne se gène pas pour l'observer avec précaution et attentivement en bougeant sa tête pour mieux l'observer sur chacun des angles. Alors comme ça, ce drone s'appelle Chatika ! Elle aurait des grands projets pour ce petit robot, cela attise la curiosité d'IDA. Cette dernière se montre absorbée par les mots de la jeune femme, très curieuse et intriguée. "Oh vraiment ? Quels genres de projets ?" IDA montre qu'elle veut en savoir plus, et que le sujet l'intéresse bien évident. L'apparence de la jeune femme devant elle n'a pas d'importance pour IDA, et elle aimerait beaucoup continuer la conversation. "Mademoiselle, on pourrait aller se balader ensemble ? Aller se poser sur l'herbe ? Ou bien je peux vous offrir un verre ? Vous et ce cher Chatika m'intéressez beaucoup." Affirme t-elle d'un tel ton sérieux. Elle qui n'avait jamais l'occasion de "proposer un verre" auparavant, pouvoir le faire aujourd'hui ça la rend si vivante. Même derrière ce ton si sérieux, c'est juste une réelle envie de faire connaissances avec cette femme et son drone.
Elle n’est pas des plus à l’aise avec les gens Tali, car elle tient plus de l’introvertie que de son contraire. Souvent discrète et rêveuse, enfermée dans sa bulle créative, elle ne va pas facilement vers les autres, mais elle ne repousse jamais la compagnie pour autant. Elle l’apprécie même, à petites doses et si ladite compagnie lui est sympathique, ce qui est le cas à cet instant ! Elle a eu peur de froisser la jeune femme, après l’avoir percuté avec son drône, mais elle ne s’attendait pas non plus à ce que l’incident l’amène à une rencontre. Une vraie, avec des questions et une discussion entamée qui ne demande qu’à se poursuivre ici même, ou dans un cadre plus convivial. C’est aussi intimidant qu’agréable pour la quarienne, mais elle est ravie de voir que son petit compagnon volant attise la curiosité. Mais à sa question sur la douleur, l’inconnue lui donne une réponse surprenante. Elle insinue avoir été “créée” aussi, en se comparant au drône sans doute et ça soulève bien des questions… car elle lui semble bien humaine et en chair, surtout ! Elle acquiesce simplement, sans rien ajouter pour l’instant, et laisse la jeune femme observer Chatika en détail. C’est satisfaisant de voir quelqu’un apprécier son travail, mais encore une fois, elle ne pensait pas éveiller le moindre intérêt chez la demoiselle, de premier abord. Elle est grande, charmante et paraît sûre d’elle – sans Chatika, elle n’aurait jamais osé lui adresser la parole, quelle que soit la raison. Alors que désormais, elle remarque la gentillesse dans son regard et une curiosité sincère qui la rend amusante, mais aussi intrigante.
“Eh bien je compte l’améliorer, si j’ose dire, mais je ne crois pas que ce soit très… légal.” Dit-elle en chuchotant le dernier mot, comme si elle mettait la jeune femme dans la confidence. “Vous le dire pourrait vous rendre complice.” Ajoute-t-elle avec un petit sourire et un doigt posé sur ses lèvres. Elle se sent d’humeur espiègle et encore plus, lorsqu’on l’invite à continuer cette conversation en marchant. Donc, elle veut vraiment passer du temps avec elle pour lui parler de robots ?? Ou du moins, de celui-là et d’autres choses, bien sûr. “Ça me plairait beaucoup ! On peut marcher un peu et se poser sur l’herbe ensuite ? Que diriez-vous d’une glace, ou d’un café viennois ?” Elle propose cela en désignant le glacier, plus proche d’elles, même si sa gourmandise en est surtout la cause. Elle se dirige donc vers le vendeur avec enthousiasme, mais elle réalise entre-temps, qu’elle est en train de sociabiliser. Alors elle panique le temps de quelques secondes, jusqu’à ce que la grande brune arrive à ses côtés. Ce n’était vraiment pas de la politesse. “Je vous l’offre, pour m’excuser de tout à l’heure !” Propose-t-elle en donnant déjà la somme des deux glaces au vendeur, puis elle choisit ses parfums – pistache et noix de coco – et attend de voir les choix de sa nouvelle amie. “Et donc, vous avez été… créée ? Est-ce que… vous êtes une androïde ?” Finit-elle par demander, les joues roses, parce que c’est un peu étrange de demander cela à quelqu’un qu’on vient à peine de rencontrer.
IDA risque de venir plus souvent dans ce parc si cela l'amène à tomber sur des drones curieux et surtout des ravissantes jeunes femmes intéressantes. IDA a toujours cet esprit brillant, et qui se laisse guider par sa curiosité innocente. IDA cherche toujours à apprendre de nouvelles choses sur la vie, et s'encourage à découvrir de nouvelles expériences enrichissantes qui lui permettront d'évoluer, et se sentir plus "humaine". Maintenant que ce monde lui a offert un corps qui lui permet d'accomplir de nouvelles choses. Elle ne se prive de rien.
IDA se montre donc intéressée et curieuse concernant ce petit drone et cette demoiselle. Elle se demande quels genres de projets ils ont en tête. La demoiselle lui indique des projets pas très légaux, ce qui fit doucement sourire IDA qui s'en amuse. Cela devient encore plus intéressant… "Oh mais déjouer les règles, c'est très excitant je trouve" Informe t-elle sans aucune hésitation. Elle qui fut une IA programmée pour faire des tâches précises, dictée pour accomplir un travail programmé, sans penser une seule seconde à en faire qu'à sa tête, ou encore à déjouer son programme, et à désobéir. Pour une IA, faire des choses illégales est impensable, bien plus interdit que les humains. Mais une fois cette barrière franchis, cela donne un nouveau sens à la vie pour les IA, un libre arbitre qu'elles n'étaient pas sensées avoir. C'est vrai qu'IDA était spéciale comme IA, construite avec des restes de la technologie avancée des Moissonneurs, IDA était, et est l'IA parfaite, et la plus avancée. IDA possédait déjà comme une forme de libre-arbitre, mais elle a pu développer cela, ainsi que sa personnalité, au contact de l'équipage du Normandy.
Cette femme a comme on dit, tapé dans l'œil d'IDA, et elle lui propose de passer un peu plus de temps avec elle pour poursuivre cette conversation. Ce que la femme accepte pour le plus grand plaisir d'IDA. "Volontiers pour la glace." Affirme t-elle joyeusement. Savourer une glace, une chose qu'IDA ne pouvait pas apprécier à sa juste valeur auparavant, mais maintenant qu'elle possède des papilles gustatives, elle profite à fond de ces délices. IDA rejoint donc sa nouvelle amie, en lui souriant chaleureusement lorsqu'elle mentionne qu'elle le lui offre pour s'excuser de tout à l'heure. "Oh c'est aimable de votre part. C'est si fascinant de socialiser, vous trouvez pas ?" IDA apprécie la gentillesse de cette femme.
Il y a encore tellement de parfums dont IDA n'a pas encore goutés, dont pistache, et c'est ce qu'elle prend, avec l'irrésistible chocolat. IDA a les yeux rivés sur la pancarte des parfums lorsque sa nouvelle amie lui pose une question fascinante qui a pour don de faire doucement rire IDA. C'est vrai qu'elle a mentionné qu'elle a aussi été créée. Vu son apparence aujourd'hui humaine, c'est vrai que dire qu'on a été créée peut paraitre étrange. Néanmoins, cette île est mystérieuse, et IDA a pu acquire la faculté de reprendre son apparence d'origine. Alors, elle pourrait lui montrer son corps robotique, si jamais. "Non, je suis une IA. J'ai été créée par une organisation pro humaine pour un vaisseau. J'étais destiné à plusieurs tâches. La coordination du vaisseau, l'assistance au pilotage, la défense cybernétique du vaisseau. L'assistance sur le terrain." Indique t-elle avec le sourire, plutôt fière de parler de ses origines. Enfin, pas qu'elle vient de Cerberus, cette organisation raciste envers les autres races aliens, mais qu'elle fut une IA d'un majestueux vaisseau particulièrement avancé. "Cela fut tellement passionnant, parce que j'ai pu tellement apprendre sur les être organiques grâce à l'équipage du vaisseau. Je me demande comment ils vont d'ailleurs." Précise t-elle avec le sourire. C'est vrai lorsqu'on a passé la plupart de son temps à supporter l'humour curieux de Joker, il y a comme un manque aujourd'hui.
Si la quarienne a toujours été du côté de l’ordre et de la discipline, elle n’est pas contre détourner les règles de temps en temps et elle doit cela au commandant Shepard. Elle n’a pas choisi la voie de la criminalité non plus, mais elle ne ferme pas ses portes aux interdits. Comme le dit son interlocutrice ici-même, c’est excitant de déjouer les règles. “Je pense pareil ! Enfin… dans la limite du raisonnable.” Dit-elle en riant et en baissant la voix, au cas où. Elle serait ravie de partager ses idées avec la jeune femme, mais pour ne pas attirer de mauvaises oreilles, elle préfère attendre de trouver le lieu idéal. Alors en attendant, elle accepte la proposition de l’étrangère en ajoutant l’option d’une glace, même si l’automne s’installe doucement – mais il n’y a pas de saison pour savourer ce dessert quand le décor s’y prête, et le soleil étant de leur côté aujourd’hui, c’est juste idéal. “C’est amusant oui, quand on tombe sur les bonnes personnes. Vous êtes surprenante et vous mettez à l’aise tout de suite.” Avoue-t-elle, car elle n’aurait sûrement pas poussé la conversation si la jeune femme s’était montrée plus froide et indifférente. Mais ce qui l’intrigue le plus désormais, au-delà de la gentillesse de cette femme, ce sont ses origines.
Elle lui a dit avoir été créée et la mécanicienne n’a pas pu s’empêcher de penser aux robots directement. C’est un sujet qui la passionne particulièrement, alors tous ses sens sont en éveil. Après tout, son peuple avait créé les geths et elle-même ne compte plus ses petites créations, réussies comme ratées, même si elle évite soigneusement d’implanter des IAs dans ses projets. Ce n’est pas tant par aversion, mais plus par crainte de reproduire les mêmes erreurs que son peuple – comme si ça pouvait salir ses gênes. Elle avait fini par apprécier Légion et même IDA, devenue une amie et une compagne de bavardages dans le Normandy, lorsqu’elle passait des heures isolée dans la salle des machines. Impossible de ne pas penser à elle quand la brunette lui confie être une IA elle-même, et le détail de ses fonctions la fait réagir ou plutôt son coeur, qui loupe quelques battements. C’est une histoire familière, mais elle se doute bien que le Normandy n’est pas le seul vaisseau à avoir eu son IA compétente. Avant de commenter, elle remarque le choix de la demoiselle sur ses parfums de glace ; enfin quelqu’un pour apprécier la pistache à sa juste valeur. Elle sourit et s’engage à nouveau sur le chemin.
“C’est drôle, j’ai servi sur un vaisseau où j’ai connu une IA… qui était comme vous.” C’est pourquoi elle n’a pas l’air étonnée, mais plutôt heureuse de rencontrer à nouveau une personne comme IDA. Son regard pétille de curiosité et d’espoir devant l’apparence de l’IA, aujourd’hui devenue humaine. “Vous aviez un équipage bienveillant, dans ce cas ? Nous avions une IA formidable, très compétente, curieuse et drôle. Elle n’était pas organique, mais je lui trouvais plus d’humanité que la plupart d’entre nous. Je me suis toujours demandée si elle avait… tenu le coup.” Ces confidences ont réveillé les souvenirs de ses derniers instants, avant que l’éclipse ne l’amène ici, mais surtout avant de savoir s’ils avaient gagné la Guerre. “J’ai quitté mon monde alors qu’il était en feu, proche de la destruction. C’était affreux… Désolée, ce n’est pas très joyeux. ” Alors qu’un rayon de soleil vient l’aveugler, elle réalise que ses mots pourraient casser l’ambiance.
“En tous cas, vous êtes très jolie, la nature ne s’est pas moquée de vous. Vous êtes totalement humaine ? Est-ce que vous avez des capacités spéciales ? J’imagine que vous savez pirater tous types d'appareils… Oh ! Quand vous disiez que déjouer les règles était excitant, vous ne le faites pas souvent rassurez-moi ?” Elle s’arrête devant la grande brune avec une main sur la hanche et un air de réprimande, saupoudré d’humour. “Au fait, je ne me suis pas encore présentée. Je suis Tali, Tali'Zorah vas Normandy. Je suis très enchantée de vous rencontrer. Quel nom vous a-t-on donné ?” Elle lui tend alors sa main libre pour une poignée de main, et des présentations officielles.
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