Des retrouvailles inespérées [ RP Jethan ]

Le contrat était alléchant sur le papier. Redécorer un cabinet d’avocat renommé en ville et surtout, il avait carte blanche. Et ça, c'était bien trop rare. Souvent tous ses clients avaient leurs exigences, et même si des fois Ethan leur disait que ce n’était vraiment pas esthétique, mais ils avaient une idée en tête et voulaient la voir réaliser.  Alors que là, après quelques discussions, il avait eu la seule condition que ça respecte le standing du bureau. Pour le reste, il pouvait travailler comme il le voulait. Alors, il n’avait pas réellement réfléchi et accepté le contrat. Aujourd’hui, c’était son premier jour sur place. Il devait prendre des photos, parler avec les avocats et prendre des mesures. C’était important de connaître la vie d’un lieu avant de le décorer et de se mettre à briser les murs. Il parlait avec le patron qui lui avait fait faire le tour des lieux. Bon Ethan n’avait rien dit, mais c’était vrai que bien que joliment décoré ce n’était pas non plus extraordinaire. Enfin, il avait quelques photos et avait déjà des idées pour rendre les bureaux plus conviviaux et qui donnaient envie d’y rester. -”En tout cas je suis ravie de travailler avec vous monsieur Steiner ! Nous fêtons le retour de notre meilleur élément et je pense qu’un nouvel environnement lui fera le plus grand bien. Ainsi qu’à l’équipe ! Et puis ça ne peut qu’améliorer le regard des clients sur nous. Après tout un bureau décoré avec goût donne confiance en la personne derrière le bureau !” Ethan sourit un peu sans répondre. Il était trop fatigué pour faire plus d’efforts de sociabilisation qu’il n’en faisait déjà. Mais heureusement la jeune femme qu’il avait embauchée pour l’aider était elle en forme. Et elle s’occupait de la conversation. Ethan avait mal au crâne et il mourrait d’envie d’un café. Si porche de la machine et pourtant si loin. Alors, il laissa sa jeune employée et futur associé si tout se passait bien, prendre le lead de la conversation. Alors qu’il écoutait d’une oreille un peu distraite. -”Ho laissez-moi vous présenter l’un de mes meilleurs avocats. Quand il tient quelque chose il ne lâche jamais ! Mademoiselle, vous allez l’adorer.” Petit sourire du patron. Ethan suivit le mouvement, en réalité, il ne fit que se retourner. Un demi-tour sur lui-même et tout changea.

Son cerveau s’éteignit. Ce fût le black-out. Cela lui rappela leur première rencontre. Jackson. Le patron reprit la parole. -”Voici Jackson Whittmore, c’est son grand retour dans notre cabinet. Jackson, voici Monsieur Steiner et sa charmante employée. Je crois que vous n’avez pas encore échangé avec lui sur ce qu’il attend pour son lieu de travail.” Ethan ne savait pas vraiment comment réagir. En vérité, il avait envie de lâcher sa tablette, son smartphone, d’oublier tout le monde et de sauter dans les bras de Jackson. Mais… Parce qu’il y avait un mais… Il était partie après tout. Il avait quitté Jackson. Et puis il s'était rentré dans la tête que Jackson ne l’aimait pas. Il allait dire quelque chose, mais c’est son employée qui prit la parole en premier, tendant la main et un petit sourire sur les lèvres. -”Monsieur Whittmore ! C’est un plaisir. J’ai hâte de travailler avec vous.” Ethan sentit une vague de chaleur monter en lui. Mais pas une chaleur agréable, non, c'était de la jalousie. Il ne pouvait rien dire cependant. Jackson ne lui appartenait pas. -”Monsieur Steiner, pendant que vous finissez les photos, je pourrais m’entretenir avec monsieur Whittmore…” L’ancien Alpha observa longuement sa jeune employée. Il hésitait entre lui arracher la trachée avec les dents ou la pousser par la fenêtre. Cela se lisait dans son regard, mais personne ne l’avait jamais connu comme ça. Sauf peut-être Jackson. Mais heureusement pour tout le monde, Ethan n’était qu’un simple humain. -”C’est moi le patron de cette entreprise jusqu’à preuve du contraire. C’est moi qui décide encore des taches.”

Est-ce qu’Ethan fût sadiquement heureux que Jack remette la jeune femme à sa place ? Est-ce qu’un petit sourire sadique naquit sur ses lèvres quand il vit le visage de sa jeune employée fanée comme une rose en début de l'hiver ? Peut-être bien. Ses envies de meurtres étaient revenues plus forte une fois qu’il avait eut quitté Jack. Le Kamina avait été son ancre, bien que des jumeaux, il avait toujours été le moins cruel, il avait quand même une grande part d’obscurité en lui. Et là, s’il avait été un loup, sûrement qu’il aurait redécoré les murs de rouge carmin. La jeune femme observa décontenancer Jackson partir. Elle était belle, elle le savait, une taille de mannequin, des jambes interminables des cheveux auburn qui cascadaient dans son dos. Elle ne comprenait pas ce vent monumental qu’elle venait de se prendre. L’homme qui était donc le patron du cabinet lui sourit un peu entre la gêne et l’amusement. -”Jackson à un caractère bien à lui. Il n’est pas bien méchant, mais il aime sa tranquillité, ne le prenez pas pour vous.” Mais elle le prenait pour elle, elle était vexée comme un pou et ce fût pire quand elle entendit que l’homme qu’elle avait tenté de séduire, appeler son patron. Bon certes sur un ton qui rappelait plus celui d’un maître qui demande à son chien fugueur de revenir. Mais tout de même. Elle se tourna vers Ethan les yeux sombre et siffla. -”Pourquoi toi ? Tu le connais, pas vrai ?” L’ancien Alpha observa son employée et hésita longuement avant d’enfin répondre. -”Je suis le patron et créateur de cette entreprise, peut-être qu’il n’a pas aimé ta piètre tentative de séduction sur son lieu de travail. Ce n’est pas un comportement professionnel. Et comme je suis ton supérieur, sûrement qu’il veut une explication de ma part. Donc, tu vas me faire le plaisir de terminer de prendre les photos et les mesures des bureaux, de la salle de repos. Du hall et même des toilettes. Tu vas arrêter de chercher à séduire tout ce qui bouge tu n’es pas en boîte, tu es sur ton lieu de travail. Quand tu auras terminé si je suis toujours avec Monsieur Whittemore, tu rentreras au bureau et tu commenceras à tout numériser.” Puis sans lui laisser le temps de répondre il partit en direction du bureau. Un regard las vers la machine à café, il n’était pas assez en forme pour combattre Jackson. Il ne l’avait jamais été de toute façon, mais là aujourd’hui ? Il allait se faire dévorer telle une petite fille qui apportait des galettes à sa mère grand.

Lui-même ne saurait dire ce qu’il ressentait vraiment finalement. De la joie, de la crainte, de la tristesse. Il était heureux de revoir Jack, parce qu’il était toujours amoureux de lui, de la crainte, car il savait qu’il avait abandonné le navire de la pire des façons et de la tristesse, de se retrouver devant un homme qu’il aimait profondément, mais qui n’avait jamais rien ressenti pour lui. Avant d’entrer dans le bureau, il se massa un peu les tempes. Son mal de crâne allait s’amplifier il en était certain. Enfin, il entra dans le bureau sous les yeux furieux de son employée et surprit du patron du lieu. -”Monsieur Whittemore, vous vouliez me voir ?” Il savait qu’on l’entendait de l’extérieur et il préférait donner le change avant de fermer la porte dans son dos.

Ethan ne répondit rien à la première question de Jack. Il se contenta de fermer la porte et de venir s’asseoir en silence. Il haussa les épaules, las et fatigue. -”Qu’est-ce que je devrais lui dire exactement ?” Il l’écouta parler, son mal de crâne avait amplifié. Son regard ne savait pas s’il devait se focaliser sur Jackson ou sur le décore qui se déroulait derrière la fenêtre ouverte. C’était trop douloureux de regarder Jack. Il eut un sourire triste et prit enfin la parole. -”Je ne sais pas de qui tu parles, mais ce n’est pas de nous. J’aurais aimé que ce soit nous Jack. J’ai voulu y croire. Mais tu ne m’aimais pas. Tu ne m’as jamais aimé. Ce n'est pas grave Jack… Je t’aime moi. Mais quand tu aimes quelqu’un et que tu ne reçois rien en échange, tu souffres trop pour rester. Je me suis accroché à toi, peut-être trop fort. J’ai cru que si je t’aimais assez fort… Mais ça n’a pas suffi. Ce n'est rien. J’avais vraiment besoin de ce travail, je pensais que si quelqu’un pouvait le comprendre c’était toi. Je savais que tu n’étais pas du genre à faire de concessions. Et ça m’allait, parce que je pensais que le jour où ce serait important, tu finirais par en faire.” Ethan finit par retourner dans son mutisme. Il avait dit ce qu’il avait dire. Il ne savait pas comment réagir. Il était heureux de revoir Jack. Après tout, il était encore follement amoureux de lui. Il sentait son cœur battre la chamade, il regrettait de ne pas avoir ses sens de loup, il aurait pu entendre le battement de cœur si familier de Jack. Plus lent que la normale, il aurait pu sentir son odeur même malgré la distance qui les séparés. Il devait se contenter de ses sens humains. Malheureusement, il était incapable de regarder Jackson sans s’effondrer. Alors, il avait le regard fixé sur un stylo poser quelque part sur le bureau du kamina.

Il sentait le sang pulser à ses tempes, il était mal à l’aise. Il n’était pas prêt à revoir Jackson. Il avait l’impression qu’il allait se mettre à pleurer. Jack était toujours si beau, même avec son air en colère sur le visage. Les sentiments d’Ethan pour Jackson n’avaient jamais disparu. Lui rappelant sans cesse qu’il avait un trou dans le cœur. Et voilà qu’on lui mettait Jackson sur le chemin. Ethan finit par se lever pour faire quelques pas dans le bureau. Rester assis était impossible. Il n’allait pas fuir, il avait bien l’intention de grappiller le maximum de temps avec Jack. Il ne partirait que quand ce dernier le jetterait par la fenêtre. Mais il ne partirait pas de son plein gré. Il observa la décoration du bureau, déformation professionnelle et il connaissait les goûts de Jackson, il imaginait déjà comment rendre ce lieu vivable pour le lézard. Toujours dos à Jackson il put enfin rouvrir la bouche. -”Je suis désolé d'être partie comme un voleur. Je savais que si je t’attendais… Je ne partirai pas. On se disputerait ça, c'était certain. Mais je ne serais pas parti, parce que j’étais… Et je suis toujours fou amoureux de toi. J’étais prêt à tout sacrifier à rester un éternel stagiaire. Mais tu as dis quelque chose… Qui m’a assuré que tu ne m’aimais pas.” Il glissa son doigt sur la sculpture qu’il avait sous les yeux sans rien dire de plus pendant un moment. -” Est-ce que tu m’aimes ?  C’est la question que je t’ai posée. Tu t’es contenté d’un sourire moqueur et d’un “tu es idiot.” Peut-être que je l’étais en effet, de croire que tu pouvais m’aimer.”

-”Qu’est-ce que j’en sais ? Je ne sais pas Jack. Tout comme je ne le savais pas non plus à l’époque. Je t’aimais… Je t’aime, comme je n’ai jamais aimé personne. Mais plus le temps passait, moins j’étais certain que mes sentiments étaient réciproques. Je ne te demandais pas de me dire, je t’aime tous les jours. Mais rien qu’une fois. Une toute petite fois. Je te l’ai dit… Tu n’as jamais rien répondu. Alors oui. J’ai fini par croire que j’étais un amusement ou une sorte de mission pour toi. J’étais triste. Est-ce que tu sais ce que c’est ? D’aimer quelqu’un de tout ton cœur et de croire que cette personne se fiche de ta tête ?” Il n’avait toujours pas tourné la tête vers Jack. S’il le regardait, il savait que les mots finiraient par mourir dans sa gorge et qu’il n’aurait pas le courage de lui faire ses remarques. -”J’avais l’impression d’être invisible… Tu passais de plus en plus de temps au bureau, mais je ne t’en voulais pas de faire passer ta carrière avant moi. Parce que je comprends. Seulement, les moments où on était ensemble, j’aurais aimé que tu fasses juste plus attention à nous. Mais je tenais bon. Je n'avais jamais aimé comme je t’ai aimé. Je ne t’ai jamais parlé de mon passé, mais tu représentais tout pour moi. Peut-être trop. Certainement que je t’ai fait peur en mettant tant de choses sur tes épaules. Alors… Quand tu as refusé encore et encore de me suivre. J’ai fini par me dire que j’avais raison. Je n’étais qu’un amusement bien pratique. Je suis parti sans rien te dire, pour deux raisons. La première parce que je savais que si je t’attendais, je ne t’aurais jamais quitté et la seconde… Parce que pour moi, tu ne m’aimais pas, alors je me disais que cela ne te ferait ni chaud ni froid.” Il avait fini de parler. Il continua de suivre les courbes de la statuette. Il se tourna enfin, subissant de plein fouet la colère de Jackson. C’était un sacré gâchis finalement. Mais Jack… Jack ne semblait pas comprendre, qu’on pouvait aimer quelqu’un de tout son cœur, un jour ou l’autre, il fallait le faire comprendre, d’une façon ou d’une autre.

-”Je te crois… Je veux te croire. Tu sais partir n’a pas été simple. J’ai hésité longtemps. Je suis resté longtemps assis dans le salon à regarder nos photos. Surtout que je voulais… Non rien.” Il ne valait mieux pas parler de son projet de le demander en mariage et de la bague qui avait fini à la poubelle devant l’appartement.  Il posa enfin son regard sur Jackson. Ethan n’avait plus ses pouvoirs, mais il connaissait Jack sur le bout des doigts. Pas besoin d’être un loup et d’entendre son cœur ou de sentir ses émotions pour comprendre qu’il était triste. Ethan, du plus loin qu’il se souvenait n’avait jamais vu le lézard pleurer. Son cœur se serra. Il hésita longuement, planté devant le bureau. Lentement, il fit le tour et vient se placer dans le dos du kamina. Hésitant, il posa sa main sur l’épaule de l’homme qu’il aimait. Il aurait voulu récupérer la larme avec son doigt, essuyer sa tristesse d’un baiser. Mais il ne pouvait pas. Quels droits avait-il désormais ? Cependant, dans cette simple pression de la main, il tentait de faire passer bien des choses.

Ethan ne répondit rien. Pourquoi faire ? Dire à quel point il avait été pitoyable ? Il voulait bien prendre sa part de responsabilité dans l’histoire, mais il avait l’impression que Jack n’avait pas écouté un seul des mots qu’il avait dits. Trouver mieux ? Jack, n’avait donc pas entendu les mots, je t’aime ? Je ne voulais pas te quitter, qui étaient dits en filigranes de ses mots ? Cela avait toujours été un souci dans leur couple. L’écoute et la conversation. Après, est-ce que c’était étonnant ? Ils c’étaient rencontrés dans un bar, sans s’échanger de prénom et avaient fini en vingt minutes dans une chambre d’hôtel en s’arrachant leurs vêtements. Mais comment dire non à une gueule comme celle de Jack ? Peut-être qu’il aurait fallu discuter avant de sauter dans un lit, apprendre à se connaître. Mais ce n’était pas vraiment le genre d’Ethan. Il souffrait au moment où il avait rencontré Jackson et il ne voulait pas partager tout ce qui n’allait pas dans sa vie. Puis le temps avait passé et ce n’était plus le moment.

Jackson donnait l’impression de souffrir le martyre, ce qui surprenait un peu l’ancien loup, il fallait bien l’avouer. Jack qui avait toujours été si maître de lui, qui n’avait jamais rien laisser paraître. Qui était toujours si égale… La seule fois où Ethan avait vu le masque de glace de Jack se briser c’était quand les chasseurs avaient attaqué chez eux puis durant leur retour à Beacon Hills. Sinon, Jack avait toujours un homme maître de lui et qui ne laissait rien paraître. Et là, aujourd’hui, dans ce bureau, il était… Détruit, un homme au fond du gouffre. Un homme qui souffrait et qui ne le cachait pas. C’était ironique, tout ce qu’Ethan avait voulu, c'était que Jackson s’ouvre un peu plus et voilà qu’il le faisait maintenant en montrant son désarroi. - “Tu as raison, ça m'a fait ni chaud ni froid, ça m'a juste détruit.” Qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre à ça ? Il était donc le seul responsable de tout ce gâchis ? En tout cas, c'est l’impression qu’il avait. Voir Jack détruit à ce point… C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Et Ethan n’avait qu’une envie, que son crâne ne retrouve le bitume du trottoir. -”Je..” Je suis désolé, mais est-ce que c’était vraiment important finalement ? ll avait détruit Jackson ce n’était pas trois mots qui allaient réparer tout le mal qu’il avait fait. D’ailleurs, est-ce qu’il pourrait réparer le mal ? Ethan aurait dû le savoir, il était mauvais, il avait toujours été mauvais et il ne pouvait donc pas rendre un homme heureux et encore moins l’être lui-même.

Croire en un bonheur possible avait été un rêve, un rêve empoisonné. Il était un homme mauvais, il l’avait toujours été et il le resterait. Les derniers mots de Jack le crucifièrent sur place. Il baisa son regard vers ses pieds. Une boule d’amertume, de tristesse, de colère aussi. De colère contre lui-même. Il n’aurait jamais dû accepter de suivre Jack dans son bureau. Il aurait dû faire taire sa jalousie et partir laissant à sa jeune employée le plaisir de faire connaissance avec le kamina et les laisser… Faire ce qu’ils avaient à faire. Jack méritait d’être heureux. Et apparemment, il ne faisait que le faire souffrir encore plus. L’histoire de sa vie. L’ancien Alpha se demandait s’il devait partir sans rien dire. Une fois de plus, une fois de moins de toute façon, qu’est-ce que ça changerait ?

Mais il n’en avait pas envie, il voulait se perdre dans les yeux de Jack, entendre encore le son de sa voix, respirer con odeur qui l’avait hanté pendant tout ce temps loin de lui. Sentir la soie de sa peau contre ses mains. Et surtout… Il ne voulait voir les si beaux yeux de Jackson noyés de larmes. Il ne voulait pas savoir Jack malheureux. Alors certes, il y avait de grandes chances pour qu’il ne le récupère jamais… Mais il se battrait pour lui. Jusqu’à ce que Jack ne lui dise clairement qu’il ne voulait plus de lui dans sa vie.

Ethan avait bougé et était venu poser sa main sur l’épaule de Jack, s’attendant à être repoussé sans ménagement. Mais non, à son plus grand étonnement, la main de Jackson vient serrer la sienne. Ce simple contact lui fit fermer les yeux quelques secondes. Il resta un long moment sans bouger, sans respirer presque. S’ancrant dans le moment en s’accrochant à ce contact venu du ciel. Lentement, il se défit de la chaleur de Jack et fit le tour de son fauteuil. Il se baissa pour se mettre à genoux devant lui. Toujours sans un mot, parce que les mots pouvaient mentir, ils pouvaient être déformés ou mal compris. Alors que les gestes non. Les gestes ne pouvaient pas être mal compris. Il enroula ses bras autour du torse du Kamina et posa son front contre son cœur. Et il ne bougea plus.