Râler est un sport national [ft Martha Jones] [ABANDON]

Ratch profite d’une pause bien méritée entre deux cas. Comme ces pompiers qu’il voit un peu trop souvent en patients parce qu’ils oublient leur sécurité au profit de celle des autres. Parce que tout le monde sait qu’un pompier blessé est vachement utile quand même. Mais qui est -il pour juger ? … Le médecin. Qui doit chaque fois ramasser les morceaux et tout rafistoler. Encore et encore.

« - Hmph… Vivement la fin de ma garde… »

Il bougonne un peu, marmonnant pour lui-même. Il a enchaîné les gardes avec seulement quelques heures de sommeil récemment. Et même s’il préfère être à son travail que chez lui, il sent bien que son corps est fatigué, et son esprit aussi. Le docteur sait reconnaître les signes de son corps. Au bout de quatre ans il s’est habitué à ce corps fait de chair et d’os. Certaines fonctions restent proches de son corps d’origine après tout. Même c’est déconcertant de devoir manger, boire et dormir à heures régulières.

Une fois son précieux café en mains, il s’installer sur un des fauteuils, plus lourdement qu’il ne l’aurait souhaité, pour réfléchir un peu aux prochaines histoires à raconter aux enfants qui viennent. Son « personnage » est relativement apprécié des enfants à force, même si ce dit caractère n’est que lui. Ratchet. Un peu romantisé quand même, par exemple il omet de dire qu’il sort des vulgarités régulièrement. Il oublie aussi de préciser que ce sont des vrais moments qu’il a vécu. Les jeunes n’ont pas besoin de savoir ça. Et au final ça lui a permis de faire passer facilement Ratchet pour un surnom et de ne pas à avoir utilisé ce prénom humain : Ray.

Ratch’ salue les collègues qui viennent prendre aussi leurs pauses, n’hésitant pas à échanger quelques mots avec certains, ceux qui ont le super pouvoir de supporter ses râleries permanentes.