Sujet: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Dim 7 Aoû - 19:59
Family defines you.Walburga Black méprisait habituellement les événements qui impliquaient qu'une foule de personnes soient amassées dans un endroit clos. Tout simplement parce que dans cette maudite ville, il y avait davantage de moldus que de sorciers. Les Sang-Pur étaient plus rares encore. Or, se mêler à ces animaux était une véritable épreuve, pour elle. Mais ce soir-là était un soir d'exception. Car ce soir-là, c'était la curiosité qui poussait la sorcière à s'extirper du refuge solitaire de son appartement.
Elle avait appris en quelques semaines que les coïncidences n'existaient pas, dans cet endroit. Elle avait d'abord retrouvé Regulus, puis Sirius... Ce ne fut donc pas une surprise que de découvrir, un matin, le nom de son frère cadet dans un article de journal pour une vente aux enchères qui devait avoir lieu au muséum d'histoire naturelle. En quelques lignes, elle avait appris le sort de son frère : il était devenu revendeur d'art, et il serait présent à cette vente aux enchères.
Walburga continuait d'éprouver pour son frère une profonde rancœur. Il avait cédé sa fortune à Sirius et l'avait ainsi donc trahie directement, privilégiant un neveu traître à son sang plutôt que sa propre soeur. Mais la famille était une valeur trop importante pour elle, et en tant qu'ancienne matriarche des Black, elle tenait tout de même à connaître la situation exacte de chacun des membres. C'étaient du moins les arguments qu'elle se répétait, occultant confortablement l'envie plus sincère mais plus honteuse de revoir un frère qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs décennies.
La soirée venait à peine de commencer, et les participants étaient réunis dans une pièce circulaire, consommant des verres de champagne ou de vin tout en s'amassant autour des buffets de petits-fours. Walburga chercha immédiatement son frère des yeux. Lorsqu'elle l'aperçut, elle s'avança immédiatement vers lui, un verre de vin rouge à la main. Elle lui toucha le bras pour obtenir son attention, mais n'attendit pas qu'il se remette de la surprise avant de s'exprimer d'une voix au calme trompeur :
- Alphard. Toujours aussi décadent.
Elle faisait bien évidemment allusion à son mode de vie, qui consistait à s'intégrer à la société moldue sans hésitation.
- Je devine que tu t'accommodes parfaitement de cette nouvelle existence.
Il y avait une pointe d'amertume envieuse dans le ton de sa voix. Walburga avait été forcée de faire des concessions pour survivre. Mais elle continuait, malgré tout, de considérer sa nouvelle vie comme une malédiction. Une malédiction qui avait d'ailleurs la cruauté d'être de plus en plus douloureuse à mesure qu'elle retrouvait des membres de sa famille et que ces mêmes individus se révélaient être aussi décevants que par le passé. Si ce n'est plus. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Dim 7 Aoû - 21:12
Family defines you
Walburga BlackAlphard Black
Depuis son arrivé dans cette ville, il y a maintenant 3 ans, Alphard avait fait du chemin. Il avait travaillé dur pour se faire un nom dans le domaine de la vente et revente d'art. Son réseau lui permettait de connaître pas mal de monde un peu partout et d'avoir des entrées où il voulait. Finalement, son quotidien n'était pas si éloigné que sa vie passée. Jouissant d'une certaine insouciance, il naviguait entre les convives de la vente aux enchères. Flagorneries au bout des lèvres, ils enchaînaient les petites remarques à chacun pour attirer la sympathie. Verre de champagne à la main, il sentit une main sur son bras. Se retournant sans avoir la moindre idée de qui il s'agissait, il se figea.
Il mit un certain temps à analyser ce qui se passait devant ses yeux. Incapable de digérer aussi vite ce qu'il voyait. Ce n'est que lorsque Walburga parla à nouveau qu'il reprit ses esprits. - Walburga ? C'est bien toi, ma sœur ?
L'émotion était difficilement contenue dans la voix d'Alphard. Après tout, il ne s'était pas du tout attendu à retrouver un membre de sa famille, de son passé, ici. Il était un Black et il masqua rapidement son trouble.
La surprise passée, il se contenta d'un petit sourire en coin, comme s'il parlait avec n'importe qui d'autre. Il se mit à intégrer ce qu'elle venait de lui dire. Elle l'attaquait directement. Difficile d'imaginer sa sœur autrement dans un endroit rempli de moldus. Même si son expression restait maîtrisée, il devait avouer qu'un tourbillon d'émotions l'assaillait. Bonheur, stupeur, émerveillement et une petite pointe de peur. Pourquoi de la peur ? Et bien parce qu'à l'heure de sa mort, même si leurs rapports restaient cordiaux à cette époque, il avait légué sa fortune à son neveu Sirius. Et pas dans n'importe quel but... Dans le but que le jeune Sirius s'émancipe du joug de sa mère et quitte le nid familial. Alphard n'eut pas le courage de faire cet acte de défiance de son vivant, mais ce dernier pied de nez n'avait pas dû être au goût de sa sœur... - Tu es ravissante ce soir. J'espère que tu passes une bonne soirée.
Il essayait de faire ce qu'il savait faire de mieux : un peu de baratin, un air charmeur et tout était possible. Mais il savait bien au fond que toute la flatterie du monde ne marcherait pas avec Walburga. Elle était une Black et elle avait le caractère de cette maison plus que n'importe qui d'autre.
- Comment vas-tu ?
La question était sincère. Ils n'étaient peut-être pas toujours proches aux fils des années, mais il ne pouvait pas dire qu'il n'aimait pas sa sœur. Elle était de son sang. ll aurait souhaité que la vie ne les éloigne pas autant. Peut-être qu'une deuxième chance leur était accordée ce soir, dans cette étrange ville.
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Ven 12 Aoû - 23:02
Family defines you.Le doute n'était guère permis, mais la réaction de son frère était toute la confirmation nécessaire. C'était bien lui. Le sort avait décidé de les réunir, pour des raisons qui lui échappaient complètement, pour des raisons qui ne cessaient de la tourmenter et de la rendre perplexe. Elle avait retrouvé ses deux fils. Elle avait retrouvé l'un de ses frères, pas celui avec qui elle était en meilleurs termes, d'ailleurs. Mais Orion, lui, était toujours absent. A croire que cette ville démoniaque persistait à les séparer, encore et encore, alors que tous les indices commençaient à converger pour s'accorder sur l'évidence même qu'elle finirait par retrouver tous les êtres qu'elle avait perdus, à un moment ou un autre de sa vie.
Alphard, qu'elle ne cessait de dévisager, n'avait pas perdu de sa répartie. Sa tentative de flatterie l'amusa, presque spontanément. Ses désaccords avaient toujours été nombreux, avec lui. Elle avait vécu son soutien à Sirius comme la pire des trahisons. Mais avec lui, elle avait moins besoin de contenir ses réactions. Parce qu'ils avaient grandi ensemble. Et parce que, même si les années les avaient séparés, ils avaient été proches, autrefois. Walburga était donc insensible au compliment de son frère. Mais sa réponse, elle, était calme. Presque douce :
- Je suis toujours ravissante, Alphard.
Ce n'était pas seulement son orgueil qui s'exprimait à travers ces mots. Walburga s'assurait toujours d'être élégante et de faire honneur au nom des Black. Exception faite des années de déchéance qui avaient suivi la mort de Regulus et d'Orion, elle avait toujours tenu à être ravissante. Parce que l'apparence était elle aussi une question de pouvoir. Il aurait été impensable qu'elle fasse régner l'ordre et la discipline sous son toit sans s'appliquer ses propres principes.
Comment vas-tu. Cette question, en revanche, la renfrogna. Sourcils froncés, elle le toisa avec un mépris de plus en plus évident.
- A ton avis, mon cher frère ? Tu es intelligent. Imagine ma situation et réjouis-toi de me voir obligée de fréquenter ces bêtes qui te plaisent tant.
Arrogante et froide comme elle l'avait toujours été, Walburga ne lui retourna pas la question. Pourtant, une part d'elle était curieuse. Elle détailla la salle d'un regard circulaire avant de reporter son attention sur Alphard.
- Alors tu es revendeur d'art. C'est un choix qui ne me surprend pas. Je suppose que tu as beaucoup de succès.
Trempant sa lèvre supérieure dans le liquide pourpre de son verre, elle prit une légère gorgée dont elle savoura chaque saveur. Elle patienta quelques instants, durant lesquels elle tenta de lutter contre sa curiosité. Mais finalement, elle fut trop avide de réponses.
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Dim 14 Aoû - 0:32
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Walburga BlackAlphard Black
- Il va sans dire, chère sœur, accorda-t-il avec un petit sourire en coin à sa remarque sur sa beauté.
Bon, c'était bien elle, plus aucun doute possible à présent. Bien qu'il n'ait pas vraiment eu de doute avant cela. Elle avait toujours été une belle femme, c'était vrai. Walburga était une Black, elle avait un statut à respecter et il ne se souvenait pas de l'avoir vu peu présentable. Quant à sa remarque sur les moldus, il aurait pu s'en douter aussi.
- Voyons, tu as bien dû remarquer depuis le temps qu'ils ne sont pas si... Qu'ils ne sont pas comme tu as pu en entendre parler par nos parents.
C'est sûr, il y avait de grosses différences entre le monde magique et celui des moldus. Ils étaient incapables de choses simples pour des sorciers. Mais ils avaient de la ressource aussi. Internet, le téléphone, les appels en visio (sans avoir besoin d'une cheminée)... Bon sur d'autres points, ils étaient complétement nuls. Le train ou la voiture pour se déplacer ? C'était tellement lent et presque barbare comparé au transplanage ou au portoloin. Pas sûr que Walburga soit prête pour autant à reconnaître l'utilité de certaines inventions humaines.
- Je peux remercier nos parents pour ça. Leur éducation m'a beaucoup servi dans ma nouvelle occupation. Et ça me permet de vivre correctement et d'être à plein de petites soirées comme celle-ci.
La vie mondaine était un aspect de sa vie de sang pur qu'il appréciait tout particulièrement. Il avait toujours été doué pour nouer des contacts avec les autres même si ceux-ci étaient parfois superficiels ou bien intéressés. Pourtant, tout l'amusement d'Alphard disparut à la dernière question de sa sœur. Les choses compliquées commençaient ici...
- Il n'était pas heureux.
Il aurait pu lui raconter un mensonge ou une histoire romanesque, mais elle l'aurait démasqué très vite. Il ne faisait que dire la vérité. Mais il savait très bien que cette vérité allait faire mal à la mère face à lui. Peu importait l'éducation que Sirius avait eue, peu importait les gifles et les punitions, peu importait les mots durs de sa mère : Walburga était maman et elle aimait son fils malgré tout. Alphard en était persuadé même s'il ne s'attendait pas à ce qu'elle le dise un jour.
- Il n'était pas comme toi. Ni comme Regulus. Il avait l'apparence d'un Black, mais son cœur était ailleurs. Il n'aurait jamais pu s'épanouir au sein de notre famille. Je pensais que cet argent lui offrirait d'autres possibilités de vie.
C'était la triste vérité. Alphard ne voulait pas penser au pire, mais il savait qu'un destin funeste avait attendu Sirius. Il n'était pas au courant du futur qui attendait le jeune homme avec la trahison de Peter, Azkaban, les détraqueurs... Il n'aurait pas pu imaginer un destin si tragique pour son neveu. En revanche, il était persuadé que si Sirius était resté au Square Grimmaud, les choses auraient vraiment mal fini aussi.
- Je t'ai privé d'un fils, je le sais. Je l'ai fait d'une façon...
Lâche aurait été le mot le plus approprié, mais il avait un orgueil à protégé. Et puis sa sœur était bien assez intelligente pour faire la suite de la phrase seule. Elle pourrait bien imaginer ce qu'elle voulait pour terminer le sous-entendu.
- Mais je maintiens que c'était la chose à faire.
Il aurait peut-être dû s'abstenir de dire ça, mais pour une fois, il agissait en lien avec ce que lui disait sa conscience au plus profond de lui. Ça n'allait pas plaire à Walburga, mais il était prêt à prendre le risque pour une fois...
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Jeu 25 Aoû - 18:33
Family defines you.N'ayant de toute évidence aucune envie de donner raison à son frère, Walburga adressa à celui-ci un regard profondément réprobateur. Dans lequel brillait néanmoins une lueur de malice qui n'était pas sans rappeler celle qu'elle avait pu avoir, dans son adolescence, à chacun des repas de famille organisé dans leur demeure, et où Alphard et Cygnus ne manquaient jamais de l'amuser pour combler l'ennui de ces soirées-là.
- Ne sois pas ridicule, s'esclaffa-t-elle donc.
Soit, son frère s'était entiché des moldus. Un de plus dans la famille. La noble sorcière qu'elle était ne comprendrait jamais un tel revirement de situation. Certes, ces êtres, tout inférieurs qu'ils soient, étaient une sempiternelle source d'amusement - à leurs dépends, le plus souvent. Mais ils n'étaient ni plus ni moins que des vermines, tous autant qu'ils soient.
Hélas, la conversation dériva et le sujet que Walburga ne pouvait plus faire semblant d'avoir oublié fut abordé. Sirius. Et plus précisément, l'implication d'Alphard dans l'émancipation de son fils aîné. La mort avait été un beau prétexte pour qu'il se dérobe aux explications qu'il lui devait. Et ce soir-là, alors qu'Alphard lui offrait enfin ces explications qu'elle avait tant désirées, elle faillit bien mettre de côté chacun de ses principes pour l'étrangler à mains nues.
C'était lâchement, oui, selon elle du moins, qu'Alphard s'était comporté. Il avait toujours été doté d'un tempérament plus doux, plus réticent à suivre les règles inculquées par leurs parents. Mais une telle trahison, comme un dernier pied de nez à Walburga, ç'avait été trop pour elle.
- La chose à faire, siffla-t-elle avec véhémence.
Elle posa brutalement son verre sur la première surface venue, à savoir le buffet. Le geste fut si brusque que quelques gouttes du liquide imbibèrent la nappe blanche. Elle n'y prêta aucune attention et profita d'avoir la main libre pour saisir sa baguette et la pointer sur la poitrine d'Alphard. Son regard belliqueux affronta celui de son frère, le défiant d'esquisser un geste pour se dérober à son ire. Menaçante, elle s'avança d'un pas, continuant de le menacer du bout de sa baguette, et reprit, plus venimeuse que toutes les vipères du monde réunies :
- Si tu voulais des enfants, il fallait accepter le mariage que nos parents te destinaient. Tu n'avais aucun droit de me priver de mon fils. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Ven 26 Aoû - 12:01
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Walburga BlackAlphard Black
La phrase lui fit l’effet d’une gifle. Et d’une gifle qu’il méritait en plus de ça. Bien sûr qu’il n’avait pas voulu « voler » Sirius à sa mère, mais il comprenait qu’en faisant ce qu’il avait fait, c’était l’effet que ça pouvait donner. Walburga avait des défauts, mais Alphard savait qu’elle aimait ses enfants et qu’ils étaient sa fierté. Sirius l’avait peut-être déçue à de nombreuses reprises en ne respectant pas du tout la tradition des Black, mais il restait son fils malgré tout. Son fils ainé. Son premier bébé. Le fait qu’elle brandisse sa baguette sur lui ne lui faisait pas aussi mal que ses paroles. Il connaissait le tempérament des Black, il savait qu’il devait avoir peur de finir en cendre à cet instant. Mais il se sentait juste coupable et malheureux.
- Je suis sincèrement désolé, Walburga.
Il aurait aimé trouver quelque chose d’autre à dire, une façon de se défendre, mais comment se défendre devant la tristesse d’une mère à qui on a retiré son enfant. Bien sûr, la situation était plus compliquée, Sirius était malheureux parmi les Black, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir. Sa répartition à Gryffondor avait été le premier signe catégorique qu’il était différent. Le vilain petit canard.
Autour d’eux, les autres visiteurs de la vente aux enchères leur jetaient des regards curieux. Que faisait donc cette femme avec son bout de bois pointé sur cet homme ? Si Alphard n’avait pas de problème à être le centre de l’attention, il gardait des réflexes de sorcier : il ne fallait pas afficher ses pouvoirs devant des moldus.
- Baisse ta baguette, s’il te plaît.
Et il avait un peu peur maintenant que le premier choc était passé. Sa sœur était tout à fait capable de lui infliger mille et une torture si elle était en colère. Vu le regard qu’elle lui jetait, elle était largement capable de le tuer. Ou au moins de le faire affreusement souffrir. Pourtant, Alphard devait assumer ses actes maintenant qu’il était à nouveau dans le monde des vivants. C’est pourquoi, en prenant tout le courage de son malheureux corps, il ajouta :
- Je le mérite, mais j’ai fait ce qui me semblait le mieux pour lui, pas pour toi.
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Family defines you.Les doigts fins de Walburga serrèrent davantage le bois de sa baguette. Les jointures en devinrent blanches.
- "Désolé", répéta-t-elle froidement, son regard continuant d'avadakedavriser son frère.
Les excuses arrivaient bien trop tardivement, et avec trop peu d'action véritable pour que la sorcière n'y accorde le moindre crédit. Elle laissa passer un temps de silence avant de poursuivre, d'une voix toujours tendue par une colère difficilement contenue :
- Sirius s'est retrouvé en prison. Le savais-tu ? Vois comme il a dépensé ton argent. En fréquentations douteuses et en véhicules moldus, tout cela pour quoi ? Être privé de liberté.
L'ironie du sort ne lui échappait pas et la fit ricaner bien sinistrement. Etonnamment, cela ne la réjouissait pas. Elle aurait préféré que Sirius se retrouve sous son toit plutôt qu'à Azkaban, et ce même après sa trahison... La faiblesse d'une mère, sans doute. Mais le mal était déjà fait depuis bien longtemps.
Lorsqu'il lui demanda de baisser sa baguette, elle n'en fit rien et se contenta de hausser un sourcil, le défiant de lui donner une seule véritable et bonne raison de cesser de le menacer. Les moldus ? Elle n'en avait que faire. Qu'ils comprennent tous qu'ils avaient des sorciers sous les yeux, et que chacun d'entre eux craignent le pouvoir qui était le leur... Ce serait leur juste place. Quant au premier qui oserait les interrompre avec une remarque désobligeante, il n'aurait pas l'occasion de s'exprimer plus longuement.
La dernière phrase d'Alphard lui fit froncer les sourcils. Très égoïstement, elle en voulut à son frère pour cette explication. Par jalousie, sans doute. Par mesquinerie, très certainement.
- Je suis curieuse de savoir ce qui t'a poussé à le favoriser.
Sa voix était calme, presque douce, mais la menace ne s'était pas complètement effacée de son ton. Ancrant son regard au sien, elle consentit néanmoins à baisser sa baguette, qu'elle garda tout de même en main, comme une nouvelle menace qui, elle, était permanente. Alphard était certes son frère, mais en s'associant à Sirius, il était passé au rang de traître. Walburga se répétait ceci tandis qu'elle le fixait, partagée entre le désir de comprendre et les envies impulsives de vengeance.
- Aurais-tu honte de tes origines ? reprit-elle en faisant allusion aux regards qu'il jetait aux moldus autour d'eux.
Certes, la société sorcière avait dû, dans leur monde d'origine, se cacher à tout prix... Mais dans cette ville, la supériorité des sorciers et êtres exceptionnels était telle que Walburga trouvait à présent que c'était une décision fort ridicule : si affrontements il devait il y avoir, elle était certaine que la communauté sorcière l'emporterait. :copyright:️ 2981 12289 0
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Quand sa sœur reprit son « désolé », cela fit l’effet d’une nouvelle gifle pour Alphard. Même sincère, une petite excuse de ce genre ne pouvait pas atténuer la perte d’un fils, même si celui-ci avait été perdu depuis bien plus longtemps au final. Tout du moins, c’était l’avis d’Alphard et visiblement, sa sœur ne le partageais pas du tout. Difficile de lui en vouloir en toute honnêteté… Lorsqu’il apprit que Sirius avait fini en prison, il fut choqué. Il l’avait quitté encore ado en pleine rébellion, mais il savait que son neveu avait un bon fond. Avait-il causé un accident avec son côté casse-cou ? Avait-il fini par mal tourner ? Cela semblait impossible… Certes, il avait une passion pour les farces, mais cela restait des blagues.
- Comment ?
Ce fut la seule chose qu’il arriva à prononcer tellement le choc lui coupait le souffle. Avait-il incité Sirius à faire des actes graves en lui cédant sa fortune ? Était-il responsable du sort de son neveu ? Il n’aurait jamais pu imaginer un destin aussi tragique. Azkaban n’était pas une prison simplement stricte, elle vous déshumanisait complétement. On n’y était pas envoyé pour rien non plus, il avait dû se passer quelque chose de grave…
La culpabilité, déjà présente à l’égard de sa sœur, grandit dans le cœur d’Alphard. Son dernier geste avait peut-être gâché plus d’une vie au lieu d’en sauver une.
- Tu étais entêtée à vouloir le faire rentrer dans un moule. Notre moule familial. Mais il était différent. Enfin, rien qu’être envoyé à Gryffondor, tu dois bien reconnaître que toi aussi, tu as vu les signes. Il ne se pliait à aucune règle. Tu avais beau le corriger, cela ne servait qu’à le faire s’entêter encore plus.
Il s’approcha d’un pas de sa sœur malgré la baguette toujours présente. Il aurait aimé lui faire comprendre son point de vue. Qu’elle se rende compte de la situation d’un œil extérieur comme le sien. Il devait cependant reconnaître qu’il se rendait compte aujourd’hui, avec ce qu’elle lui disait, qu’il avait peut-être eu tort. Et au lieu de la protéger comme il l’avait voulu, il l’avait peut-être envoyé au-devant de gros problèmes.
- Je n’aurais jamais imaginé que ça le conduirait là. Je voulais lui offrir une autre alternative que celle de son sang…
Il n’avait voulu que le bien de Sirius… Si seulement il avait su avant ce que la vie allait réserver à son neveu.
- Je n’ai pas honte d’être un sorcier et tu le sais très bien. Je ne suis pas habitué à le montrer publiquement.
Il avait failli dire « Je reste fidèle à notre Maison » mais c’était probablement une très mauvaise idée de dire ça à sa sœur maintenant. D’autant plus quand elle était en colère et baguette à la main. Elle l’aurait sûrement tué s’il avait osé dire ça.
Il aurait voulu dire à sa sœur qu’il l’aimait, que ce n’était pas contre elle qu’il avait fait tout ça. Qu’il était désolé qu’elle ait souffert à cause de lui. Qu’il avait toujours eu à cœur son bonheur même s’il avait fait des choix différents.
- Et toi que t’est-il arrivé ?
Il avait peu d’espoirs de s’en sortir aussi simplement, mais il était réellement curieux de savoir ce qu’était devenue sa sœur après son décès.
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Mar 20 Sep - 23:13
Family defines you.La stupéfaction du sorcier était pour elle un ravissement. Walburga observa l'effet de son annonce avec un plaisir démoniaque, ne daignant pas le quitter des yeux, ne daignant encore moins soulager sa conscience en lui offrant plus de détails. Pas encore. Mais, après avoir laissé passer un temps de silence, la sombre sorcière accepta finalement de reprendre la parole. Malheureusement, ce n'était pas tant pour réconforter son frère que pour, bien au contraire, retourner le couteau dans la plaie.
- Tu es surpris ? Oh, Alphard...
Un rire de gorge, bas, sinistre, troubla son impassibilité calculée. D'un pas, elle se rapprocha de lui et se pencha jusqu'à ce que son souffle s'écrase au creux de son oreille :
- Tu veux savoir pourquoi il a été envoyé à Azkaban ? Pour le meurtre de ses meilleurs amis. Pour le meurtre de douze moldus. Et pour celui d'un autre de ses amis dont le corps n'a même pas été retrouvé. Voilà le jeune homme que tu as aidé.
Ces détails, Walburga les avait lus. Sans jamais en croire un mot. Elle sait que Sirius est innocent et pourtant, elle ne parvient pas à se priver du plaisir cruel et mesquin de voir l'effet de ses paroles sur Alphard. Ce dernier, à ses yeux, ne mérite plus qu'elle le ménage. Après avoir légué sa fortune à Sirius sans même adresser un courrier à sa propre sœur, Walburga a compris qu'une rupture trop évidente avait été opérée entre elle et lui. Alors, c'est avec tout le sadisme des Black qu'elle dévisage son frère et se délecte du simple fait de lui avoir annoncé cela, du simple fait qu'il l'apprenne de sa bouche.
- Il aurait mieux valu qu'il rentre dans le moule, tu ne crois pas ?
Cette fois-ci, aucune cruauté excessive dans le ton de sa voix. Simplement la triste certitude d'une mère qui a toujours voulu le meilleur pour ses deux garçons, sans admettre que d'autres voies que la sienne existaient.
Peu convaincue par la réponse d'Alphard, Walburga baissa néanmoins sa baguette et se redressa, le toisant avec toute le dédain dont elle était capable.
- Je ne resterai pas un instant de plus au milieu de ces bêtes. Si tu veux des réponses, conduis-moi ailleurs.
La raison lui intimait de lui tourner le dos et de lui refuser toute conversation. Mais les liens du sang étaient plus forts que le reste, d'autant plus lorsque cela faisait des années que des discussions et des réponses bien méritées n'avaient pu avoir lieu. Walburga était bien consciente du fait que cette seconde existence, elle se devait de la savourer. Aussi et surtout, il était impératif qu'elle fasse mieux qu'autrefois. Et cela commençait par le fait de resserrer les liens. S'il lui fallait pour cela accorder à son frère une clémence qu'il ne méritait pas... Alors elle était prête à y songer. Ce qui était déjà un bon début. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Mer 21 Sep - 19:22
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Walburga BlackAlphard Black
- Non… C’est, c’est impossible…
Alphard avait le souffle coupé une fois de plus. Sirius avait toujours été un blagueur, prêt à faire des farces à n’importe qui, ce qui lui valait un certain nombre de retenues. Mais tout cela était sans conséquences. Ho bien sûr, il y avait la rivalité entre les serpentards et les gryffondors, mais on était bien loin du meurtre. Sirius avait toujours beaucoup aimé ses amis, comment aurait-il pu se retourner contre eux de la sorte ?
En 3 ans, Alphard avait oublié comment se comporter avec sa sœur. Comment être un Black. Il voyait bien aujourd’hui qu’il était beaucoup trop transparent et pas assez dans la retenue de ses émotions et que Walburga en jouait. Difficile de rester de marbre quand on vous apprenait que votre neveu était un meurtrier de masse. Et qu’il se pourrait que vos actions aient aidé à le rendre comme ça. Le sorcier se ressaisit. Walburga disait peut-être la vérité, mais il ne voulait pas y croire. Il cacha sa culpabilité et ses remords derrière des barrières de neutralité.
- Parce que l’envoyer au service de Tu-sais-qui pour le faire faire tuer des moldus et finir en prison quand même, c’était une bien meilleure idée ?
Elle voulait jouer à ce jeu ? Il pouvait jouer aussi. Il était certes un peu rouillé et Walburga avait toujours été beaucoup plus douée que lui pour tout ça, mais il restait un Black. Ils avaient eu la même éducation et Alphard connaissait les codes.
- Comment va Regulus ? J’espère qu’il t’a bien rendue fière en massacrant des innocents. Parce que c’est bien ça que tu le destinais à faire, non ?
Bon, peut-être qu’il y était allé un peu fort. Il allait finir torturé (dans le meilleur des cas) par sa sœur s’il continuait de la provoquer ainsi. Il avait été cruel de lui dire ça et a peine les paroles avaient-elles franchies ses lèvres qu’il les regrettait déjà. Il n’avait aucune idée à ce moment-là de la vie qu’avait pu avoir Regulus après sa mort à lui. Les choses se présentaient mal selon l’avis d’Alphard, mais peut-être que les choses s’étaient finalement bien passées pour son deuxième neveu. Pouvait-il s’excuser pour ses dernières paroles ? C’était un signe de faiblesse et on ne se montrait pas faible quand on était un Black. D’un autre côté, Walburga était sa sœur. Ils n’étaient pas en accord sur tout, mais elle était sa famille.
- Je n’aurais pas dû dire ça. Je n’étais pas à ta place. Allons autre part.
Il vida d’un trait son verre et en prit un autre sur un plateau avant de sortir à l’extérieur avec sa sœur. L’air s’était rafraichi depuis tout à l’heure, c’est donc tout naturellement qu’il retira sa veste pour la tendre à sa sœur. C’était une sorte de drapeau blanc qu’il lui proposait là. Mais les choses étaient rarement aussi simples chez les Black. Il était incapable de dire si elle allait accepter ce geste de paix ou pas. Le bras tendu, il soupira un bon coup avant de la regarder droit dans les yeux.
- Je ne veux pas me fâcher avec toi. J’ai des torts et j’aurais dû faire les choses autrement. Je n’ai pas envie de perdre ma sœur dans cette nouvelle vie qui m’est offerte. Nous ne serons jamais d’accord sur tout, mais est-ce qu’on peut essayer de trouver un terrain d’entente toi et moi ?
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Lun 24 Oct - 10:04
Family defines you.Walburga Black croyait dur comme fer à la suprématie des Sang-Purs, mais contre toute attente, elle n'était pas extrême au point de souhaiter le massacre de milliers d'individus. Son opinion sur le sujet était un peu plus complexe que cela. D'un côté, le sort des moldus l'indifférait passablement. Dans un monde idéal, les sorciers domineraient, sans craindre le bûcher s'ils venaient à être découverts. C'était la nécessité du secret qui la contrariait, ainsi que cette hypocrisie générale dans la société sorcière. Ils étaient des êtres dotés de pouvoirs extraordinaires, pourquoi en rougir ? Plus encore lorsque l'on possédait un sang aussi pur que le sien ? Mais d'un autre côté, elle n'était pas convaincue que le massacre soit une solution efficace. Aussi, la mention de Regulus et des actes commis lorsqu'il était Mangemort la rendit blême de rage difficilement contenue mais, également, de culpabilité. Non, elle n'avait jamais souhaité que son fils participe à de tels actes. Elle savait que son fils était puissant, mais elle savait aussi qu'il était d'une nature trop douce, et que de telles pratiques avaient dû le priver de sa précieuse raison.
Alphard avait donc en partie raison. Mais en mentionnant Regulus et son service auprès du Seigneur des Ténèbres, Alphard mentionnait indirectement sa mort. La douleur de cet événement était toujours profondément ancrée dans son cœur. Car même si nombreux étaient ceux qui affirmaient qu'elle en était dénuée, ses fils les premiers, d'ailleurs, Walburga possédait bel et bien un cœur. Froid et cruel, certes. Mais qui était sincèrement attaché à sa famille.
Prise de court par les propos d'Alphard, elle commençait à peine à songer à brandir de nouveau sa baguette lorsqu'il tenta de désamorcer la situation. Elle accepta silencieusement de le suivre à l'extérieur, s'attendant à ce que leur dispute - car c'était bien de ça qu'il s'agissait, n'est-ce pas ? - se poursuive. Mais finalement, Alphard, visiblement pris de remords, lui tendit sa veste. Dans un premier temps, Walburga fut tentée de rejeter son offre de paix avec l'un de ses ricanements dédaigneux. Mais... Alphard avait su toucher la corde sensible. Oui, ils étaient frère et soeur. Et Walburga, tout comme lui, souffrait de l'absence des membres de sa famille. Ses fils la haïssaient, Orion manquait à l'appel. Quant à ses nièces, elle ne les avait pas retrouvées.
Mettant sa fierté de côté pendant quelques instants, elle saisit finalement la veste tendue et la glissa sur ses épaules.
- J'ignore ce que l'avenir nous réserve, Alphard. Parfois, j'en redoute l'incertitude. Dans ce contexte... Je suis soulagée de t'avoir retrouvé, admit-elle dans un ultime effort d'honnêteté. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Mar 1 Nov - 11:15
Family defines you
Walburga BlackAlphard Black
- Je suis heureux que tu sois là.
Il tendit un bras vers sa sœur et lui pressa l’épaule doucement l’épaule. Le geste ne dura pas plus de quelques secondes. C’était le mieux qu’il pouvait faire en matière d’étreinte. Les démonstrations d’affection chez les Blacks n’étaient pas vraiment les plus chaleureuses. Alphard retira sa main et commença à marcher sans but dans la fraîcheur de la soirée. Il était heureux de retrouver sa sœur malgré tout ce qui avait pu se passer. Il avait des choses à se reprocher et il le savait, mais d’un autre côté, elle était sa sœur et il était heureux d’enfin revoir un visage familier.
- Ce nouveau monde a dû être difficile pour toi. Nous n’avons pas été préparés à vivre parmi les moldus. Je vois cependant, que tu as retrouvé de ta baguette. Ça doit être agréable.
Il était un peu jaloux de sa sœur. Lui n’avait pas eu quoi que ce soit de son ancienne vie. Il avait compris que les pouvoirs de certains revenaient avec le temps, pour d’autres un hasard les faisait retrouver des objets importants. Lui était impuissant. Tout bien réfléchis, il était très jaloux de sa sœur. Il avait toujours du mal à vivre cette nouvelle vie. Il avait un salaire, mais pas d’elfe de maison, pas de sorts pour cuisiner, pour réparer une tasse tombée, pour se déplacer… La magie rendait la vie tellement plus simple.
- Qu’est-ce que tu fais de ta vie ? Tu as revu Orion ?
Il était sincèrement curieux de connaître mieux ce qu’elle pouvait faire à présent. Il n’était pas vraiment sûr de comment elle occupait sa vie avant même s’il se doutait que les salons de thé avec les autres familles de sang pur devaient en faire partie. Il y avait l’entretien de son foyer qu’elle gérait d’une main de maître.
- Tu as trouvé des gens dignes d’intérêt dans ce nouveau monde ? Je n’ai pas retrouvé mes anciennes connaissances… À part toi, ce soir.
Ils auraient pu se quitter ici. Après tout, ils s’étaient fait une petite déclaration, chose rare chez les Black. Mais Alphard avait envie de prolonger ce moment. Peut-être que Walburga lui demanderait de se séparer là pour reprendre le cours normal de sa soirée.
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Jeu 17 Nov - 21:12
Family defines you.La sorcière, fière et hautaine, ne répondit pas après qu'Alphard lui ait confié qu'il était heureux qu'elle soit ici. Elle ne l'admettrait jamais à voix haute, mais elle était elle-même rassurée de retrouver un visage familier, même si elle avait beaucoup à reprocher à ce visage. Son expression s'adoucit cependant, et elle accepta silencieusement de le suivre dans cette marche sans but qu'il entamait. Marchant à ses côtés, elle tourna vers lui un regard surpris.
- Tu n'as pas retrouvé la tienne ? s'étonna-t-elle tout en refermant inconsciemment les doigts sur sa baguette.
Cette information lui apporta une forme sombre de satisfaction. Pendant quelques années, elle avait été forcée, elle aussi, de "vivre à la moldu". Ces années avaient été un calvaire. Walburga aurait été capable de se laisser dépérir par fierté, refusant de se mettre au même niveau que ces créatures abjectes. Mais les circonstances l'avaient forcée à aller de l'avant, et à présent, elle pouvait savourer sans honte le retour de sa magie, bien que celle-ci lui semble plus faible qu'auparavant.
La question sur Orion lui fit pincer les lèvres. Elle se renfrogna, détournant le regard pour refuser d'admettre que la simple mention de son défunt époux lui causait une douleur vive et un chagrin qui ne s'estomperait jamais, elle en était persuadée.
- Non, répondit-elle froidement. Je ne m'attends pas à le revoir. Il est mort, que Morgane veille sur lui à présent.
Comme elle se trompait, pourtant... mais cela, elle ne le découvrirait que quelques semaines plus tard. Quant aux autres questions d'Alphard, elle prit plus de temps pour y répondre, méditant sur les détails à apporter. Mais s'il y avait bien un être à qui elle pouvait véritablement se confier sur sa misérable vie, c'était bien lui, en dépit de toute sa rancune.
- Je critique les films qui sortent dans ces... cinémas, quelques fois.
Sa voix était tendue, comme si elle avait honte d'énoncer ces mots. Honte d'admettre qu'elle s'était résignée à travailler, même s'il s'agissait de son activité favorite, à savoir coucher des réflexions acerbes sur du papier. Honteuse, donc, elle se racla la gorge et se concentra sur la dernière partie de ses interrogations :
- J'ai revu mes fils... et toi. J'ai aussi fait la rencontre du petit-fils de Narcissa, Scorpius. Il te plairait.
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Jeu 24 Nov - 11:04
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Lorsque Walburga lui demanda s’il avait retrouvé sa baguette, Alphard se contenta de secouer la tête négativement. C’était dur de vivre sans magie. D’apprendre à se servir de tous ses accessoires dont il n’avait pas connaissance, à la façon d’un enfant qui découvre le monde. Sirius qui avait toujours était attiré par les moldus, aurait certainement pu lui apprendre bien des choses, mais Alphard ignorait la présence de son neveu. Il avait eu toutes les peines du monde à se débrouiller tout seul. Heureusement pour lui, il était loin d’être le seul à être perdu dans ce nouveau monde. Il ne pensait même pas à sa sœur en disant ça, mais il avait remarqué qu’il n’avait pas été le seul à avoir du mal à s’acclimater.
Lorsque la question sur Orion fut posée, Alphard décrypta l’attitude de sa sœur. Bien qu’elle ne montre rien, son ton froid et net évoquait de la douleur. Ho bien sûr, il fallait bien la connaître pour remarquer quelque chose, mais Alphard avait grandit avec elle, il savait reconnaître ses expressions. Peut-être aurait-il dû se taire, c’est probablement ce qu’un bon Black aurait fait, mais il ajouta à mi-voix.
- Je suis désolé. Je sais qu’il t’était cher…
Orion avait été son beau-frère. Ils n’étaient pas vraiment proches, Alphard déplorant ce mariage entre cousins, mais même si l’union avait été décidée par leurs parents, il avait semblé qu’un lien assez fort s’était tissés entre sa sœur et Orion. Si ça sœur était heureuse, cela lui convenait.
Walburga lui parla ensuite de son activité. Il était surpris qu’elle s’intéresse à la culture moldu, mais après tout, il devinait bien qu’elle n’avait pas le choix.
- Tu as vu des films intéressants ?
Peut-être était-il naïf de croire qu’elle y avait vu quelque chose qui puisse lui plaire, mais il espérait qu’elle puisse prendre un minimum de plaisir dans son nouveau travail. Même dans sa nouvelle vie en fait.
- Narcissa a eu un petit-fils ?! Dire que je ne savais même pas qu’elle avait eu des enfants. Ça ne nous rajeunit pas tout ça… Il a hérité du caractère de son grand-père ou de celui de sa grand-mère ?
Lorsque Narcissa avait été mariée à Lucius, Alphard avait trouvé l’homme assez froid. Après tout, il était d’une longue lignée de sang pur alors rien de bien surprenant à ça…. Il n’avait pas vraiment eu le temps de se faire un avis plus poussé. En revanche, il avait vu sa nièce grandir et il était heureux de savoir qu’elle avait pu créer sa propre famille. Selon lui, elle avait toujours eu un caractère assez maternant.
- J’ai une vie très mondaine ici. Bien plus que dans notre monde où je rechignais un peu à venir aux événements de notre rang. En fait, à y réfléchir, je passe le plus clair de mon temps à me faire un réseau et à l’entretenir auprès de futurs clients.
C’était un peu triste dit comme ça. Il n’avait pas grand-chose pour lui. Il s’était retrouvé sans rien du jour au lendemain alors le travail avait été son salut. Il se rendait bien compte que tout cela était assez factice. Les relations qu’ils tissaient étaient celles d’un intérêt commun, mais pas plus. Il ne s’était pas vraiment demandé s’il devait se faire des amis. Savait-il seulement comment faire ?
- Pour tout te dire, je crois que je ne me suis jamais dit que ma vie ici était « réelle ». Comme si ça allait prendre fin comme c’était arrivé… Mais en te trouvant ici, je révise mon jugement. Peut-être ai-je vraiment une deuxième chance.
Il laissa une petite pause, songeur, avant de reprendre :
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Family defines you.La sympathie d'Alphard, lorsqu'il apprit la nouvelle pour Orion, lui fit clore les yeux, l'espace de quelques secondes seulement. Mais ce furent quelques secondes vitales, destinées à lui permettre de garder le contrôle sur ses émotions qui, en temps normal, étaient tristement explosives. Elle ne voulait pas exprimer sa rage en pleine rue. Elle ne voulait pas non plus se laisser gagner par le chagrin au point de perdre définitivement toute maîtrise. Elle se contenta donc d'une réaction sobre, inclinant la tête vers lui. Elle le savait sincère, et ne comptait pas le punir pour cela.
La question sur les films eut le mérite de lui faire esquisser un semblant de sourire. De ces sourires de façade, particulièrement utiles en société mondaine.
- Ne sois pas ridicule, répliqua-t-elle avec indulgence.
Non, bien sûr que non, puisqu'il s'agissait de films moldus... Mais... Ce n'était pas tout à fait vrai. Cette réponse--ci manquait de sincérité. En vérité, oui, Walburga avait vu des films intéressants. Elle avait été fascinée par le cinéma, incapable de détacher son regard perçant de l'écran la première fois qu'elle avait été témoin d'un tel prodige.
- Scorpius... me rappelle sa grand-mère, du temps où elle était enfant. Un air de docilité empreinte de mélancolie. C'était charmant, chez Narcissa. Ça l'est d'autant plus chez lui.
Le ton de sa voix changeait progressivement. Plus elle évoquait avec Alphard ce qu'elle avait découvert en cette Ville, plus elle évoquait les membres distants de leur famille, plus sa voix prenait des allures conspiratrices, comme si elle lui confiait mesquinement les dernières rumeurs qui circulaient chez les sorciers. A la manière dont elle le faisait, lorsqu'ils étaient adolescents et s'ennuyaient lors des interminables repas de famille.
Elle s'efforça cependant de garder un air neutre dès l'instant où Alphard se mit à lui confier les détails de sa vie sur cette île. Une vie mondaine... Elle n'en était pas surprise. Alphard avait toujours su employer les mots pour se tirer de n'importe quelle situation périlleuse. Il avait toujours su flatter, également. Elle l'imaginait sans peine, soir après soir, enchaîner les soirées mondaines et charmer ces dames tout en amusant suffisamment ces messieurs pour ne pas subir de représailles. Cette image la fit sourire avec plus de franchise.
- Je ne suis pas surprise. Et... c'est une bonne chose, que tu aies su t'adapter si vite. Je ne peux que te féliciter pour cela, Alphard. Quant aux questions de nouvelle chance...
Elle réprima, à grand peine, un soupir.
- Je ne l'envisage pas comme tel. J'en suis incapable. La mort m'est miraculeusement épargnée tandis qu'Orion, lui, est absent... Non. Je refuse de croire en une telle justice.
Ce qu'elle ne dit pas, mais lui révèle par cette absence de confession, c'est qu'elle a déjà songé à se prendre la vie, sur cette île. Plus d'une fois, lors des soirées où elle était trop tourmentée par les souvenirs de sa vie passée et trop tourmentée par l'obligation d'agir et de vivre parmi ces êtres qu'elle continuait de trouver répugnants, malgré tout. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: (abandonné) Family defines you. [Walburga & Alphard] Jeu 8 Déc - 21:44
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Alphard offrit un sourire sincère à sa sœur lorsqu’elle lui demanda de ne pas être ridicule. Bien sûr qu’elle n’avait vu aucun film qui aurait pu lui faire changer d’avis sur les moldus. Secrètement, son frère n’était pas certain qu’elle lui réponde en toute honnêteté mais ce n’était pas grave. L’important c’était qu’elle soit un minimum heureuse. Elle n’avait pas besoin de lui dire la vérité si elle préférait garder la face. Et puis, même s’il était doué pour lire sa sœur, après tout ils avaient grandi ensemble, il était possible qu’elle n’ait vraiment rien trouvé d’excitant dans l’art moldu.
- Tu la décris vraiment bien. Je retrouve très bien ma nièce dans ce que tu dis. Tu trouves qu’elle avait changé après son mariage avec le fils Malefoy ?
Il y avait un petit air de nostalgie dans cette conversation. Seul avec sa sœur, dans les rues calmes de ce milieu de soirée, à se raconter les potins de la société pur-sang. Ça avait un goût de déjà vu entre eux. Après tout, ils avaient souvent eu l’occasion, plus jeunes, de digresser sur les mariages des uns et des autres. C’était très courant dans la société des sangs-purs et c’était bien naturel de recommencer ça ici et maintenant malgré les années, les rancœurs et la nouvelle situation. Il avait le sentiment de retrouver sa sœur réellement à cet instant.
- Tu te souviens de l’arrivée de Kreatur à la maison ? Il t’a aimé dès les premiers instants. Je me souviens encore de Cygnus qui était un peu jaloux de toi !
Il ne savait pas pourquoi il pensait à ça tout d’un coup mais il était projeté en arrière à une époque plus simple pour eux tous. Comme au bon vieux temps…
Quand Walburga le félicita pour son adaptation, il était à la fois heureux d’avoir l’aval de sa sœur mais il ne se sentait pas vraiment légitime.
-Je ne sais pas. Peut-être que j’aurais pu donner plus de sens à cette deuxième vie. Peut-être que j’aurais pu, je ne sais pas, choisir une voie plus utile et moins superficielle. Je n’ai pas le sentiment d’être fait pour ça, je ne suis pas quelqu’un d’assez profond.
Il se sentait peiné pour Walburga. Il sentait bien que cette nouvelle vie était difficile pour elle et qu’elle avait du s’adapter à tellement de choses. Elle était entouré d’être qu’elle méprisait. Son statut ne valait plus rien. Elle était en partie isolée… Non c’était dur pour elle, il le comprenait mais il essayait de garder espoir. Après tout, il ne voulait pas voir sa sœur malheureuse. Il ne l’avait jamais voulu et c’est aussi pour ça qu’il avait tant craint son mariage avec Orion. Mais finalement, elle avait eu des enfants et semblait bien dans sa vie. Il voulait qu’elle puisse profiter de cette nouvelle existence.
- Cette ville est grande. Cela fait un moment qu’on est là et pourtant on vient de se rencontrer. Peut-être y a-t-il un espoir pour Orion et toi. Je ne veux pas te donner de faux espoirs mais j’ai envie de t’offrir un peu d’espoir. Si je peux t’aider avec quoi que ce soit en tout cas… Maintenant je suis là.
Pendant qu’ils marchaient, ils arrivèrent sur une place un peu animée avec plusieurs foodtrucks. Walburga était quelqu’un de distinguée. Elle avait des goûts luxueux comme il se devait et comme elle avait su les cultiver. Pourtant, Alphard lui dit d’attendre un peu avant de s’éclipser. Il lui commanda une gaufre avec du caramel au beurre salé.
- Goûte ça. Tu verras la vie te paraîtra plus… moins dure.
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