J'irais jusqu'au bout du monde | Steve

Encore une journée banale, ici au lycée de Baker. Et très sincèrement, c’est une vie à laquelle Steve y prend goût. Au fond de lui, il a toujours aspiré à avoir un quotidien des plus ennuyeux. Servir son pays, défendre la veuve et l’orphelin, il est vrai que c’est ancré en lui et qu’il n’hésitera jamais à aller aider son prochain, si quiconque a besoin de lui. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de reformer les Avengers sur l’île. Mais en parallèle, Steve est vraiment heureux d’avoir un travail et de fréquenter des gens normaux. Ici, tout le monde ne connaît pas Captain America et puis, les menaces ne sont pas aussi fréquentes que dans son univers à lui, ce qui lui permet de maintenir son travail au lycée. Et puis, c’est agréable d’avoir son petit chez soi. Steve apprécie beaucoup la vie à la tour, mais il a alors l’impression en permanence Captain là-bas et non lui-même. Le jeune homme réalise pleinement aujourd’hui qu’il passé bien trop de temps à faire besoin la protection de sa patrie avant ses propres désirs. C’est pourquoi désormais, il essaie de trouver le parfait équilibre entre les deux. Pour le moment, il s’en sort plutôt bien d’ailleurs.

C’est l’heure du déjeuner, les cours de la matinée viennent de prendre fin et le lycée se retrouve donc dans l’habituel brouha à cette heure-ci. Steve, après avoir rassemblé ses affaires et s’être assuré que la salle de gym est parfaitement rangée, se dirige vers la sortie. Il évite généralement de manger à la cantine, déjà pour éviter d’être en vue des élèves. Oh, ce n’est pas qu’il n’est pas content de les voir, mais il sait désormais que ces derniers ne sont pas forcément heureux de le voir partout. Et puis honnêtement, la nourriture n’est pas incroyable.
Et alors qu’un élève l’avait interpellé pour lui poser une question, une main se pose sur son épaule au moment où l’élève prend la direction de la cantine. Se retournant, Steve se retrouve face à face avec une jeune femme qui semblait quelque peu anxieuse. Elle lui demande alors s’il ne connaîtrait pas des adolescents du nom de Toulouse, Berlioz ou Marie. Réfléchissant rapidement, Steve lui adresse en retour un regard compatissant. Il n’a pas d’enfants, c’est vrai, mais travailler avec les adolescents lui a permis de mieux les comprendre ainsi que les parents.

Bonjour madame. Je dois vous avouer que vous me prenez un peu de court. Malheureusement, je ne crois pas que le lycée ait des élèves du nom de Berlioz ou Toulouse. Vous êtes française ? Quel est votre nom de famille ? En revanche, nous avons bien quelques filles se prénommant Marie.

Voyant à quel point elle semble perturbée et inquiète, Steve ne veut pas lui rajouter de l’anxiété. Bien sûr, il ne va pas lui donner de faux espoirs. Cependant, il ne connait pas sur le bout des doigts tous les élèves du lycée.

- Venez avec moi. Nous allons vérifier la liste des étudiants du lycée. Est-ce que je peux vous proposer une tasse de thé ou de café ?