Ange déchue, Vaggie avait connu l'enfer, littéralement, lorsqu'elle avait été bannie du paradis avec perte et fracas. Un bannissement musclé motivé par le seul motif d'un trop-plein d'empathie, quand tout ce qui était attendu d'elle, c'était d'exécuter les ordres sans poser de questions. Ses ailes et son oeil lui avaient été arrachés en châtiment pour son affront, en même temps que son identité. Vaggie l'exorciste n'était plus, et avec ce statut disparaissait tout ce qu'elle avait connu jusqu'alors de son après-vie.Gisante dans un coin de ruelle sombre comme un simple déchet, Vaggie s'était alors fait la réflexion que cela était semblable à une seconde mort, même si elle n'avait pas gardé de grands souvenirs de son décès sur la terre. Elle s'était alors fait la promesse de ne plus jamais connaître à nouveau une telle humiliation. De toute manière, elle s'était découvert une force de caractère nouvelle en adoptant complètement le mode de vie des sinners, et surtout en se constituant une famille de fortune.
Seulement, Vaggie se retrouvait là du jour au lendemain... S'étant réveillée un beau matin hébétée au milieu d'une ruelle comme lors d'un lendemain de sale cuite. Dans sa chute, elle avait fait sauter un point de suture qui couvrait une fraîche blessure vestige de sa dernière bataille en date, et surtout elle n'avait aucune foutre idée de ce qu'elle faisait la ! Quand bien même elle aurait fêté la victoire que constituait la survie de l'hôtel Hazbin et ses habitants, le pire, c'est que cela ne justifiait nullement pourquoi ses mains étaient à nouveau d'une couleur matte et non d'une pâleur cadavérique.
Il semblait qu'elle fût humaine à nouveau, comme victime d'une sorte de maléfice vicieux ou d'un outil de torture en réalité augmentée ultra réaliste. Ignorant son mal de crâne tenace, elle avait été obligée de se relever et de quémander un peu d'aide auprès de la mairie, histoire de se trouver un abri de fortune et se fondre parmi les humains habitants l'île.
Et 1 semaine à peine plus tard, après un rendez-vous avec sa conseillère d'aide a l'insertion sur l'île, et une crise de colère ayant fini par passer, Vagatha Ortiz se retrouvait à faire le pied de grue devant le commissariat local. '' Devient une citoyenne intègre, rend toi utile en travaillant. '' Elle était la nouvelle recrue des forces de police, une apprentie qui devait obtenir son diplôme après une période de formation. Son nouveau job consisterait majoritairement en des rondes de surveillance, et des éventuelles participations a des arrestations de petits voyous locaux qui perturbaient le calme des rues. Rien de bien trépidant à ses yeux... Même si Vaggie était douée pour jouer les gros bras et faire entendre sa voix, depuis qu'elle avait été entraînée dans les brigades de la guérilla de sa ville d'enfance. Rien d'étonnant a ce qu'elle ait pu facilement s'insérer parmi les rangs des anges exorcistes pendant des années ensuite.
Après une présentation a l'accueil et un << patientez un instant s'il vous plaît, je reviens >>, c'est une brune a la coupe carrée, plutôt jolie, qui entre dans son champ de vision, et Vaggie s'avance instantanément prête à la saluer respectueusement d'un geste de la main. Seulement elle coupe court à son geste, son bras se figeant dans l'air a mi parcours en apercevant le visage de sa future interlocutrice. Elles n'étaient pas supposées s'être déjà rencontrées, mais les traits de la policière étaient étrangement familiers, poussant Vaggie a éprouver une certaine pointe de malaise tandis qu'elle la toisait avec un peu trop d'insistance.
''Bonjour... Vagatha Ortiz, la nouvelle recrue. Si je ne m'abuse, vous devez être ma tutrice ?''Demande t'elle en essayant de sembler plus confiante, tendant sa main a nouveau.
Everything sucks. Ok, not everything, day by day it looks better now
Target N°1
Target N°2
Sujet: Re: ''Sugar and Spice don't mix fine '' ft Luella Mer 15 Mai - 19:23
Sugar and Spice don't mix fine
Parfois, il arrive que la vie vous roule dessus. Il arrive que ça ne lui suffise pas et qu'en plus elle recule pour être bien sûre de vous avoir écrasé. Elle peut même, si elle le veut avancer à nouveau et recommencer tout ce charmant processus. Voir Adam mourir avait été le premier coup dur que j'avais dû encaisser. Arriver sur cette île juste après avait été le deuxième et ça ne s'était pas arrêté. Nous étions fin avril, le printemps était arrivé et bien installé. Pourtant, ce n'était pas le parfum des fleurs qui me dégoutaient, c'était ces foutus de gens tout le temps heureux. Ils me dégoutaient à marcher en sautillant, en paraissant content de vivre, d'être sur cette foutue île. Je n'étais pas vraiment une personne aigrie, j'avais simplement du mal à accepter qu'on me balance son bonheur à la figure. J'avais fait de mon mieux pour n'étriper personne et je me débrouillais bien mieux que ce que je le voulais.
J'avais été réveillée en plein milieu de la nuit. Ca n'avait pas été par les bruits agréables des gémissements d'agonies, des cris de douleurs. C'aurait été trop beau pour être vrai... Non ça avait été par une souris, avec deux yeux jaunes qui me fixais fièrement. J'avais sursautée en pleine nuit, envoyant voler la couette, la souris et surtout le chat. Je ne pris pas le temps de me réveiller un minimum et me précipita vers la petite boulle qui feulait et se battait dans la couette. Apeurée et probablement sonnée par ce qui venait de lui arriver. Trébuchant dans ma hâte, j'arrive rapidement au sol et sort la petite bête de sa prison de tissus. Après l'avoir libérée, je tentais de la calmer tant bien que mal. C'est à ce moment là, qu'un visage endormi passa son nez par l'ouverture.
- Cette salope vient de m'attaquer pendant mon sommeil.
Je roulais des yeux faces à une énième remarque sur à quel point se félin me ressemblait. Puis Adam finit par repartir, me laissant avec cet abruti de chat. Elle ronronnait à présent, comme si rien ne s'était passée. Cette pauvre petite conne se frottait à mon bras et me regardait avec ces grands yeux jaunes. Elle n'avait pas pour habitude de venir dans la chambre, à vrai dire je n'appréciait pas vraiment ce chat qui m'avait plus ou moins était imposé. C'était mon appartement, oui, mais pouvais-je réellement refuser quoi que ce soit à Adam ? En soit oui, mais j'aimais me convaincre du contraire. Il avait été plus facile d'accepter le félin que l'aurait été le long débat qui s'en serait suivi. Alors elle nous avait rejoint dans cette vie. Rageusement, je sautais sur mes pieds, dégageant à nouveau la bestiole récupérant ma couverture au passage. Un petit poc attira mon attention et me fit baisser les yeux. C'est alors que je vis, malgré la pénombre, une forme sur le parquet. Lyra, joueuse comme à son habitude se mis à donner de gros coup de patte dans l'animal qu'elle avait auparavant tué. Ce geste sadique me fit hausser un sourcil.
- Il semblerait qu'effectivement, on se ressemble.
J'ouvris la fenêtre pour me débarrasser de la souris et partis me recoucher. Cette fois, lorsque le chat s'installa sur moi pour dormir, je ne la repoussais pas.
Ce fut la raison de mon manque de sommeil. Ce fichus chat m'avait fait perdre un temps monstre. Le lendemain, le réveil fut douloureux. Par chance, les portails que pouvaient ouvrir Adam me permettais de ne pas me prendre la tête avec les transports en commun. Je lui offris simplement un hochement de tête pour le remercier et partis prendre mon poste. Je n'étais pas ravie du tout d'être là, vraiment pas. Le nuage présent au dessus de ma tête devait être visible puisque la plupart des abrutis qui m'entouraient ne prirent pas la peine de me parler.
- Luella, ce n'est pas toi qui doit t'occuper de la nouvelle? - Fait chier.
Effectivement, en plus de devoir supporter cet incompétent de Jerry, on m'avait aussi confié du babysitting. J'avançais vers elle, peu sourirante de base. Elle me tandis son bras et sembla se figer. Elle me fixait et je me mis à en faire de même... Elle me disait quelque chose... Lorsqu'elle lâcha son nom je fis de mon mieux pour ne pas montrer le dégout qui avait serré mes tripes. C'était cette salope de traitre et elle osait se pointer face à moi. Merveilleux.
- Apparemment.
Toutes ces niaiseries me mettaient mal à l'aise, elle se présentait là, avec ces deux yeux valides, son sourire. C'était une vision qui me donnait envie de vomir. La voir vivante et sans doute avec sa salope de fille de Lucifer. Ils devaient tous être heureux dans leur hôtel de merdre à vivre leur vie comme si nous n'étions pas sur cette putain d'Île. Cette pensée me rendait malade, j'avais envie de voler tout droit vers eux et de tous les torturer, les faire souffrir, les faire payer pour ce qu'ils nous avaient fait. Pourtant, j'avais reçu des ordres, des ordres d'Adam et par conséquent des ordres que je ne pouvais pas ignorer. Une idée me vint alors: il n'avait pas préciser que je n'avais pas le droit de parler avec ces vermines. Je n'avais pas le droit d'aller tout droit à l'hôtel ou bien même de les tuer, mais si c'étaient eux qui venaient à moi, rien ne m'empêcher de m'amuser un peu avec eux...
- Suis moi, je vais te montrer comment ce métier est parfait.
Je me mis à tourner les talons et lui indiquais de venir. Jerry allait être utile pour une fois.
- Ortiz, voici Jerry. Je te laisse voir avec lui, il va t'expliquer les meilleurs trucs et astuces.
Après avoir fini ma phrase, je pris place à ma chaise, ravie de voir que l'hygiène de Jerry était encore plus déplorable qu'à l'accoutumé.
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