L'art de chercher la petite bête (Greg House)

▿ Date de naissance : 11/11/1978

Chercher la petite bête

Elementaire mon cher Watson

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C'était un jour comme un autre, à ceci près qu’il se passait toujours bien loin de mon Londres d’origine. Personne ne savait pour quelle raison nous nous étions retrouvés là. Il était pratiquement certain que personne n’en percerait jamais le mystère. J’avais appris à me faire à cette vie, même si beaucoup de choses avaient changés pour moi. J’avais perdu un bon nombre d’amis et de connaissances durant ce voyage. Et j’ignorais où ces derniers pouvaient bien se trouver. Le plus important pour moi était que parmi toutes les personnes qui aurait pu m’accompagner, ce soit Rosie qui ait gagné le ticket gagnant. Comment aurais-je pu vivre si loin de ma fille en étant incapable de la protéger ? Jamais je n’aurais pu le supporter. D’autant plus qu’elle n’avait plus que moi dans ce monde. J’avais perdu ma femme dans des circonstances tragiques. Un évènement qui avait brisés beaucoup de choses en moi et qui m’avait poussé à m’éloigner d’un bon nombre de mes connaissances. Y compris de celui qui portait la responsabilité de ce drame. Prétendre que je ne pensais pas parfois à Sherlock serait mentir. Mais je faisais mon possible pour faire taire ces pensées. Il ne le méritait plus et il fallait que je me concentre sur ce qui était primordial pour moi… la sécurité de mon enfant.

J’avais donc appris à faire mon chemin seul, éloigné de tout ce qui avait pu me relier à la légende du détective de Baker Street. J’avais retrouvé mes premières amours, la pratique de la médecine. C’était certes moins excitant comme vie que de poursuivre des criminels mais c’était également beaucoup plus sûr. Lorsque l’on soignait des patients malades, il y avait très peu de mettre en péril sa propre vie et sa propre sécurité. J’étais revenu vers le domaine de l’ophtalmologie, ayant toujours été fasciné par le sens de la vue, d’autant plus depuis que l’on m’avait fait saisir à quel point l’observation était primordiale dans notre vie de tous les jours. Je me concentrais également sur les urgences ophtalmologiques. Cela me procurait ce petit frisson d’adrénaline qui me manquait terriblement dans cette nouvelle vie exempte de mystères ou d’aventures.

Ce matin-là, j’effectuais ma ronde habituelle auprès des patients que j’avais opéré la veille et qui étaient resté pour la nuit en observation. C’était une démarche plutôt gratifiante et j’appréciais le contact que je pouvais avoir avec eux. J’en étais à ma quatrième patiente lorsque ma journée tranquille prit subitement une tournure inattendue. C’était une adorable patiente de 70 ans atteinte d’un glaucome. Je l’avais opérée, espérant pouvoir limiter la progression de la maladie et ainsi préservé sa vue déficiente qui baissait chaque jour d’avantage. A cet âge-là, il valait mieux rester prudent et c’est la raison pour laquelle je n’avais pas voulu l’opérer en ambulatoire. J’étais arrivé près d’elle, répondant à son sourire qu’elle avait suspendu aux oreilles. C’était la preuve qu’elle se sentait mieux et c’était plutôt rassurant.

Après quelques paroles rassurantes échangées, elle se mit à tousser. Une toux qui se fit de plus en plus présente. Cela m’inquiéta quelque peu car elle n’avait pas été la première de mes patientes qui avaient eu ce genre de symptômes. Comme elle toussait de plus en plus, je sortis un instant de sa chambre pour aller réclamer un antitussif. Je ne voulais pas qu’elle s’affaiblisse davantage. Pas après son opération. C’est en longeant les couloirs, aidé en cela de ma canne que j’avais retrouvé depuis mon arrivée sur l’île, que j’observais les patients. De part et d’autre s’élevaient de petites toux et lorsqu’enfin j’atteins la pharmacie, j’interrogeais l’adorable jeune femme qui s’y trouvait.

« Un antitussif ? Vous n’êtes pas le premier médecin qui nous le demander. Je vais sans doute pouvoir en trouver même si nous commençons à en manquer. »

« Il y autant de demande que cela ? Pour le service de pneumologie je présume ? »

« Oh non cela se retrouve dans tous les services… j’espère qu’il ne s’agit pas d’une épidémie. »

Je restais quelques instants pensif alors qu’elle s’éloignait. C’est alors que je vis un grand échalas s’approcher à son tour de la pharmacie, la main également appuyé sur sa canne. Venait-il également chercher le même médicament pour un de ses patients ? Encore un ?
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belle âme

▿ Date de naissance : 11/06/1975

L’art de chercher la petite bête

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@John Watson

C'était un matin comme un autre, excepté ce léger bourdonnement d'intrigue qui me chatouillait l'esprit. Après avoir cherché à éviter quelques patients larmoyants et ennuyeux, j’avais fini par me retrouver à observer, de plus ou moins près, la pharmacie de l’hôpital. Les deux seuls avantages du lieu étaient la présence de vicodine et l’absence de patients. Mais être tranquille, dans mon travail, c’était quasiment impossible.
De mon poste d’observation, j'avais remarqué une augmentation soudaine de la demande d'antitussifs à l'hôpital. Et pour différents services. Un détail qui aurait pu sembler insignifiant pour un médecin ordinaire, mais pas pour moi. Je savais qu'il y avait quelque chose de plus, quelque chose que personne d'autre n'avait encore vu… je le pressentais. Le genre d’intuition qui m’aurait bien poussé à demander une quarantaine de l’hôpital et, donc, à me prendre un nouveau non en pleine face de la part de la direction. Pour ça, Cuddy me manquait quand même plus que ce que j’aurais accepté d’avouer. Au moins, avec elle, je pouvais utiliser mon charme et mes beaux yeux comme arguments supplémentaires…

Je sortis donc du stock pour aller voir d’un peu plus près ce qui se tramait dans cet hôpital.
Alors que je me dirigeais vers la pharmacie, ma canne en main, mes yeux balayaient les couloirs, analysant chaque patient, chaque infirmier, chaque bruit. C'est là que je le vis, un homme en blouse blanche, l'air préoccupé, se tenant près de la pharmacie. Un autre médecin, apparemment. Il avait cette posture, celle d'un homme qui avait vu plus que sa part de souffrances et de mystères. Ça m'intriguait.

Je ne savais pas qui il était, mais quelque chose dans son allure me disait qu'il était différent des autres médecins. Peut-être était-ce sa démarche, ou le regard pénétrant qu'il posait sur tout autour de lui. Je n'avais pas l'habitude de prêter attention aux autres, sauf s'ils avaient quelque chose d'intéressant à offrir. Et ce type, avec son air sérieux, avait l'air d'en avoir, des choses intéressantes à dire.

« Vous aussi, vous venez pour l'antitussif ? » demandai-je avec un sourire sarcastique. J'aimais bien taquiner mes collègues, surtout quand ils avaient l'air aussi sérieux.
Je ne le laissai pas répondre, embrayant directement. « Bizarre, n'est-ce pas ? Tous ces cas de toux, et pas un seul ne semble lié à l'autre.»

J’eus un léger sourire. De nombreux cas, des symptômes similaires, des patients sans aucun lien… Voilà qui annonçait un mystère médical à résoudre. Tout à fait mon genre de trip.
J’ignorais ce qu’il en était du côté de mon interlocuteur, mais son regard sérieux et pensif m’avait laissé imaginer une certaine profondeur de pensée. Il n’avait pas l’air d’être un de ces petits cons formatés pour déblatérer toute la théorie ingurgitée lors d’études universitaires brillamment réussies. Plutôt un type qui avait déjà vécu pas mal de choses, pas toujours de bonnes choses, à vue de nez, et certainement pas le genre premier de la classe relou.

« Vous en pensez quoi… ? » Quand des stocks diminuaient si vite, c’était qu’il y avait quelque chose. Et mon instinct me dictait que cela ne faisait que commencer.
Je posais les yeux sur le badge où était indiqué son nom. « Watson. »
Un nom banal. Relativement répandu. Qui ne me donnait que peu d’infos sur le médecin à qui j’avais affaire. « Ah, vous êtes l’ophtalmo ? »
J’ignorais s’il avait déjà vu le cas de la petite Mary Ingalls, mais peut-être qu’un ophtalmologue compétent pourrait m’éclairer sur mon cas du moment. Restait à voir s’il était compétent.
« House. » Je me présentai enfin, sans entrer dans les détails et sans fioritures. C’était pas mon genre.

Sur ce laps de temps, la pharmacie fut encore délestée de quatre antitussifs. Les derniers du stock.
Au passage, j’avais interrogé rapidement les médecins qui venaient chercher le médicament sur les symptômes de leurs patients. Toux persistante, pas de fièvre, pas d'autres symptômes évidents. Curieux. Et pas seulement dans des services voisins, mais dans tout l'hôpital.

J’eus un petit sourire en coin, puis j’ajoutai : « Il y a toujours quelque chose de plus que le petit truc qu’on voit… le tout, c’est de trouver ce que c’est. »

Mon travail était de sauver des vies en comprenant ce qui les mettait en danger. Et là, très clairement, je sentais qu’il y avait quelque chose à creuser.
e réfléchissais, parcourant mentalement ma base de données médicales. C'était un cas intéressant. Trop intéressant pour être ignoré. Je me tournai vers Watson.
« On dirait qu'on a un mystère médical entre les mains, et je parie que vous mourez d'envie de le résoudre. »
Ou pas. Ça, c’était ce dont moi j’avais envie. Parce qu’avoir un cas c’était bien, mais pouvoir me creuser les méninges sur un truc de grande ampleur, c’était vachement plus stimulant !

Je me grattai la barbe, pensif. « Ouais... C'est plus qu'une simple épidémie de toux. Il y a quelque chose d'autre. Quelque chose de caché. »

by Nathie

▿ Date de naissance : 11/11/1978

Chercher la petite bête

Elementaire mon cher Watson

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La situation n’était pas naturelle. Je le sentais d’instinct. Avoir des patients avoir autant de problèmes de toux et ceci alors que ce n’était en aucun cas un des symptômes qui avaient menés à leur hospitalisation. Non, cela cachait forcément quelque chose et le fait que les réserves d’antitussifs s’épuisaient à vue d’œil n’aidaient certainement pas à rassurer. Je n’étais d’ailleurs pas le seul praticien alerté par cette situation. Lorsque mon confrère me posa la question concernant ce médicament, je sus qu’il se doutait tout comme moi que quelque chose se tramais. Quelque chose qui pouvait atteindre des proportions dont nous n’avions pas même idée à cet instant. J’écoutais attentivement à ce qu’il avait à me dire avant d’approuver dans un hochement de tête.

« Bizarre c’est le cas… nous avons beau être en hiver, la période idéale pour attraper un rhume, ce n’est pas normal qu’autant de patients se retrouve dans cette situation. Encore moins si on tient compte du fait que beaucoup n’étaient pas dans le même service et probablement jamais en contact les uns avec des autres… je crains le pire. »

Lorsqu’il me demanda mon opinion, je pris quelques instants pour réfléchir. L’affaire n’étant pas banale, elle méritait tout de même réflexion. Pendant ce temps, mon confrère gardait les yeux rivés sur moi et cherchait mon identité. Je finis par lui sourire lorsqu’il évoqua mon nom et mon service.

« Euh oui c’est ça. Je suis le docteur John Watson. A qui ai-je l’honneur ? »

Il se présenta alors finalement à moi et je fronçais les sourcils quelques instants. J’étais persuadé d’avoir déjà entendu ce nom quelque part. L’hôpital n’était certes pas très grand, j’avais donc certainement déjà entendu parler de la plupart de mes collègues. Mais son nom avait déjà franchi plusieurs fois les lèvres de mes collègues et je finis par m’en souvenir.

« Dr House. Oh mais oui, bien sûr. J’ai déjà entendu parler de vous. Il paraît que vous êtes le plus brillants des diagnosticiens de cet hôpital. Ravi de vous rencontrer. Je comprends mieux pourquoi cette affaire vous intrigue autant. »

Alors que j’étais en train de parler, je vis les médecins se succéder devant nous, tous cherchant le précieux médicament qui fut bientôt en rupture de stock. Je me rappelais alors que le Dr House m’avait devant mon opinion sur cet étrange phénomène. Je finir alors par lui répondre.

« Maladie nosocomiale qui se repend à un niveau épidémique. Cela expliquerait pourquoi autant de patients souffrent du même symptôme. Nous sommes en début de matinée et la plupart des patients ont au moins passé 24h entre ces murs, cela ne serait donc pas étonnant. Cela aurait laissé du temps pour la période d'incubation. »

Je soupirais, me rendant compte à quel point la situation était grave. Les maladies nosocomiales faisaient partie de notre quotidien. Il y avait environ 10% des patients qui contractaient une autre maladie ou infection durant son hospitalisation. Les maisons de santé était des nids à bactéries et à virus et ces derniers se faisaient à cœur joie d’agresser des patients en état de faiblesse immunitaire. Mais ce qui se passait ici allait fait exploser le pourcentage à ne pas en douter. Il fallait agir et vite.

« SI vous voulez mon avis, avant de même de songer à résoudre ce mystère, nous devrions avertir la direction et placer au plus vite cet hôpital en quarantaine. Qui sait combien de malades pourrait encore attraper cette maladie et si nous pouvions limites les admissions et les visites aux strict minimum, ce ne serait pas du luxe. »

House était déjà plongé dans ses propres réflexions, tentant de pouvoir résoudre ce mystère sur lequel se focalisaient toutes ses pensées. Il évoqua alors la possibilité qu’il y avait autre chose derrière cette toux, unique symptôme qui se retrouvait chez chacun des malades. Je lui fis part alors de mes réflexions, espérant que cela pourrait lui être d’un quelconque secours.

« Ce n’est pas parce que c’est le seul symptôme actuel que c’est le seul qui caractérise cette maladie. D’autres pourront apparaître par la suite. Si c’est un problème pulmonaire peut-être que le patient zéro… celui à qui nous devons tous ces malades se trouve au service de pneumologie et en est déjà un stade plus avancé. L’arbre caché dans la forêt… enfin vous voyez ce que je veux dire. »

Il me demanda alors si j’étais partant pour résoudre ce mystère. Par réflexe, je me redressais droit dans mes bottes, claquant des talons dans une attitude toute martiale.

« Si cela peut vous permettre d'effectuer votre diagnostic au plus vite, je suis votre homme House. C’est avec plaisir que je vous prêterais mon aide si cela peut aider mon service et mes patients. »

Après tout, à l’époque où je travaillais avec Sherlock, je lui avais toujours servis de catalyseur. Même si je ne savais pas toujours vraiment comment cela fonctionnait, je savais que cela avait pu l’aider à faire accélérer les choses. J’ignorais comment le Dr House travaillait mais j’étais partant pour résoudre cette énigme médicale qui me passionnant déjà.
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▿ Date de naissance : 11/06/1975

L’art de chercher la petite bête

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@John Watson

La situation était typique : un mystère médical, une épidémie inexpliquée, et moi, en plein milieu, en train de chercher à tout prix à dénouer l'intrigue. Ah, et puis il y avait aussi un certain John Watson, ophtalmo, prêt à plonger dans le grand bain avec moi. Amusant. C'était comme si on m'avait offert un nouveau jouet. Mais un jouet intelligent, qui pouvait peut-être même être utile.
Je scrutais Watson avec un regard perçant, analysant chaque mot, chaque geste. Il parlait d'une maladie nosocomiale, de quarantaine, de choses assez évidentes pour quiconque avait un minimum de jugeote. Mais il manquait quelque chose, quelque chose que lui, avec son regard neuf, ne pouvait pas encore saisir.

« Quarantaine, hein ? » Je le coupais, un sourire narquois aux lèvres. « C'est mignon de vouloir protéger tout le monde. Mais si on enferme ce truc avec nous, on risque juste de s'assurer que tout le monde l'attrape. Non, Watson, ce qu'il nous faut, c'est trouver la source. Le patient zéro. » Je me tenais là, face à Watson, observant l'homme qui se dressait devant moi avec cette posture droite et cette confiance évidente. Watson, un nom que j'avais déjà entendu quelque part, mais qui, à ce moment-là, n'avait pas plus d'importance qu'un grain de poussière sur ma veste. Ce qui m'intéressait, c'était le puzzle, la pièce manquante de l'énigme qui se déroulait sous mes yeux.
« Ce n'est pas de catalyseur dont j'ai besoin, c'est de quelqu'un qui peut penser en dehors des sentiers battus.» Je haussai les épaules. «Les mesures standard de quarantaine et de précautions… ça ne nous mènera nulle part. Nous sommes face à quelque chose de non standard ici. Et je refuse de croire que c'est juste une autre maladie nosocomiale ordinaire. »

Je m'appuyais sur ma canne, un peu plus sérieusement. La réflexion de Watson sur la pneumologie m'avait frappé. Peut-être avait-il touché un point sensible sans le savoir.
« Vous avez peut-être raison pour la pneumologie. Si le patient zéro est là-bas, il se pourrait bien qu'il soit en phase avancée de quelque chose de... différent. » Ma voix s'était faite plus grave, plus réfléchie. J'avais cette habitude de passer de l'ironie à la concentration en une fraction de seconde.

Je me grattai le menton, pensif.
« On a besoin d'accéder aux dossiers des patients de pneumologie. Voir s'il y a des cas atypiques, des symptômes qui ne collent pas tout à fait... »

Je regardais Watson, évaluant son engagement.
« Vous êtes prêt à briser quelques règles, Watson ? Parce que si on attend l'autorisation officielle, on pourrait se retrouver avec un hôpital plein de cadavres. »

J'avais cette lueur dans le regard, celle qui apparaissait quand j'étais sur le point de résoudre une énigme, de déjouer un cas compliqué.
« Et si on se trompe ? Si on rate quelque chose ? »

Je l'interrogeais, pas seulement pour lui, mais pour moi aussi. C'était toujours le risque, l'inconnu. Mais c'était aussi ce qui rendait la médecine excitante, ce qui me faisait vibrer.
Je me dirigeais déjà vers la porte, prêt à mener ma propre enquête.

« On va commencer par la pneumologie. Et ensuite, on verra. »

J'avais cette sensation, ce frisson qui me parcourait à chaque fois que je me trouvais face à un cas complexe. C'était plus qu'un travail, c'était une chasse, un défi. Et avec Watson à mes côtés, même s'il n'était qu'un ophtalmo, cela promettait d'être intéressant.

« Allez, Watson, on n'a pas de temps à perdre. Chaque minute compte.» Je me dirigeais d'un pas décidé, la canne à la main, vers ce qui pourrait être soit la découverte du siècle, soit une impasse totale. Mais une chose était sûre : on allait s'amuser en cherchant.

by Nathie

▿ Date de naissance : 11/11/1978

Chercher la petite bête

Elementaire mon cher Watson

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LC’était la première fois que mon chemin croisait celui de Gregory House. Le moins que l’on puisse dire était que cette rencontre était absolument hors norme. J’avais rencontré de nombreux médecins durant mon travail, assez logiquement. Je m’étais retrouvé devant de nombreux cas où une chasse croisée me menait à confronter l’avis de différents services pour arriver à un diagnostic. Mais jamais encore je n’avais ressenti ce frisson si caractéristique que je ressentais à l’instant en échangeant avec lui. Celui qui me faisait penser que ce serait une aubaine de travailler à ses côtés et suivre son raisonnement atypique qui l’avait aidé à diagnostiquer tant de maladies qui échappaient à ses confrères. C’est qu’il s’était déjà forgé une solide réputation dans l’hôpital. Tout le monde avait entendu ne serait-ce que prononcer son nom. Un type qu’on disait difficile à vivre mais véritablement brillant. Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle opportunité.

J’avais donc accepté sans y réfléchir bien longtemps. Je ne savais certes pas ce qui m’attendait. Et la perspective de manquer de vigilance me faisait redouter le pire. Mais nous n’étions pas les seuls médecins de l’hôpital. Il est probable que cette idée viendrait à traverser l’esprit de ses dirigeants si jamais la situation devenait intenable. Il n’y avait donc qu’une chose que nous pouvions faire, jouer la montre et tenter de prendre cette maladie de vitesse. Il fallait trouver le patient zéro et sur ce point j’étais entièrement d’accord avec lui.

Je tiltais légèrement au moment où il employa le terme de « catalyseur ». Il me ramenait à une époque qui me paraissait si lointains où j’avais entendu ce mot pour la dernière fois. L’avais-je même prononcé ? Je ne saurai le dire. Mais cette pensée me traversant l’esprit m’avait coupé de mes réflexions. Cela aurait été mentir que d’affirmer que je n’avais pas identifier ce frisson qui avait parcouru mon échine. C’était le même que je vivais à chaque fois qu’une enquête passionnante s’annonçait auprès de Sherlock. Pouvais-je dès lors me mentir à moi-même en affirmant que cela ne me manquait pas ? Ecartant cette pensée, je songeais à ce qu’il m’avait dit. La situation était tout de même différente. Je me sentais écouté et invité même à pousser ma propre réflexion. C’était un aspect intéressant et bien qu’ayant peur de me tromper, je me sentais prêt à prendre le risque. Je l’écoutais me parler sans interrompre sa réflexion jusqu’au moment où il me parla des risques que l’on pourrait en courir. Forcément, il y avait toujours le revers de la médaille à prendre en considération. J’approuvais cependant d’un signe de tête.

« Eh bien si cela peut nous permettre de sauver des vies, je pense que la consultation de quelques dossiers ne pourra nous être que profitable. »

Bien sûr, cela relevait de la violation du secret médical. C’était un acte assez en contradiction avec nos serments. Mais là il ne s’agissait pas de divulguer au public les dossiers des patients mais de le faire dans le cadre professionnel entre confrère. Après tout, s’il y avait bien un service que l’absence d’antitussif mettrait en alerte ce serait le service vers lequel nous nous dirigions. Ils finiraient eux-mêmes par entreprendre ces mêmes fouilles. Prendre un peu d’avance, nous permettrait de les aider plus efficacement. Je pris le temps de répondre à ses inquiétudes. Ne sachant véritablement s’il s’adressait à moi.

« Il y aura toujours un risque, House. Cela ne nous empêchera pas de direction en cours de route. C’est la piste la plus fiable que nous ayons pour le moment. Il faut tenter le coup. »

A ces mots, je me rendais avec lui au service de pneumologie. La démarche altière et déterminée, je commençais même à oublier les douleurs que je pouvais ressentir dans ma jambe. Je remarquais à peine cette canne qui touchait le sol qu’un pas sur deux. Une fois arriver devant la réception du service, je tournais mon attention vers House.

« Comment allons-nous faire pour atteindre les dossiers ? J’imagine que vous prévoyiez pas de le leur demander gentiment ? »
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▿ Date de naissance : 11/06/1975

L’art de chercher la petite bête

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@John Watson

Je l'observais du coin de l'œil, anticipant déjà sa réaction. Il était un peu comme un nouveau roman que l'on entame, plein de promesses et de mystères, mais aussi de redondances prévisibles. Je souriais intérieurement, imaginant déjà les différentes façons de détourner les protocoles pour accéder à ces fichus dossiers.

« Demander gentiment ?» Je laissais échapper un rire moqueur. « Vous avez peut-être passé trop de temps avec des gens polis, Watson. Dans ce jeu, il faut savoir être un peu... disons, créatif. »

En réalité, je n'avais pas de plan concret. Comme toujours, j'improvisais. J'avais appris depuis longtemps que les meilleures solutions venaient souvent en cours de route, comme une musique qui se compose au fur et à mesure qu'on la joue.

Nous entrâmes dans le service de pneumologie, mon regard balayant la pièce, analysant chaque recoin, chaque visage. Les infirmières vaquaient à leurs tâches, les médecins consultaient leurs dossiers, et les patients attendaient, emprisonnés dans leurs propres souffrances et incertitudes.

Nous étions devant la réception du service de pneumologie. Les infirmières étaient occupées, courant d'un patient à l'autre. Parfait pour nous.

« Suivez-moi et essayez de ne pas avoir l'air trop... médical. » Je commençais à boiter vers le bureau le plus proche, m'appuyant lourdement sur ma canne. « On va faire ça à la House. »

J'adressai un regard complice à Watson.

« Restez en retrait. Laissez-moi faire. »

Je m'approchai du comptoir, m'appuyant légèrement sur ma canne, un air faussement désemparé sur le visage. Le fait de ne pas porter de blouse blanche me permettait de me faire passer facilement pour un patient ou un visiteur.

« Excusez-moi, mademoiselle, je suis un peu perdu... »

La réceptionniste, prise au piège de la courtoisie, s'engagea dans une conversation, me laissant l'occasion de repérer les dossiers. Pendant qu'elle m'expliquait avec zèle le plan de l'hôpital, ma main glissa discrètement vers un classeur. Il y avait là un dossier plus épais et qui était visiblement passé par plusieurs services. En quelques secondes, le dossier était entre mes mains, dissimulé sous ma veste.

Je remerciai la réceptionniste avec un sourire charmeur avant de me diriger vers une salle isolée, Watson sur mes talons. Une fois à l'abri des regards, j'ouvris le dossier, scrutant chaque page avec une concentration intense.

« Regardez ça, Watson. Des symptômes qui ne collent pas. Fièvre, toux, mais aussi des éruptions cutanées. Ce n'est pas votre pneumonie classique. On a peut-être trouvé notre patient zéro. »

Je me tournai vers Watson, la flamme de l'excitation dans les yeux.

« Vous voyez, parfois, il faut savoir enfreindre les règles pour sauver des vies. » S’il avait fallu passer par les règles, le respect du protocole et tout ça, nous aurions dû poireauter des jours avant d’avoir le dossier entre les mains.

Je me penchai sur les détails du dossier, essayant de connecter les points.

« Ce patient, il a été admis il y a trois semaines. Et il a reçu des visiteurs de l'extérieur...»

Je me redressai brusquement, une idée me traversant l'esprit.

« Watson, et si ce n'était pas le patient lui-même, mais un de ses visiteurs qui était la véritable source ? Un porteur asymptomatique... » Ce ne serait pas la première fois…

Je me dirigeais vers la porte, la détermination claire dans mon regard.

« Nous devons trouver ces visiteurs, les interroger. C'est notre meilleure piste. »

Je m'arrêtai un instant, pensant à toutes ces bonnes résolutions de nouvelle année que je ne prendrais jamais. Arrêter la Vicodin ? Être plus gentil avec les patients ? Laisser les règles guider ma pratique ? Ridicule. Je souris à cette pensée, puis me tournai vers Watson, ce partenaire improbable, semblait prêt à me suivre.

by Nathie

▿ Date de naissance : 11/11/1978

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Elementaire mon cher Watson

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LIl y avait en moi une forte envie de connaître le plan de House pour s’emparer des dossiers des patients du service de pneumologie. Sa réputation me laissait à croire qu’elle sortirait des sentiers battus. J’eus un léger rictus lorsqu’il émit l’hypothèse que je n’avais jamais fréquenté que des gens polis. Je me demandais bien quelle aurait été la réaction de Sherlock en entendant de tels propos. Quand je pensais au nombre de fois où nous avions frôler l’illégalité pour parvenir à nos fins. Je me rappelais encore du jour où j’avais menacer de mettre le feu chez Irène Adler pour récupérer des dossier compromettants. Le moins qu’on pouvait dire c’est que House avait encore beaucoup de choses à apprendre sur moi.

« Ne vous inquiétez pas… j’en connais plus sur les méthodes créatives que ce que vous pourriez imaginer. Je n’en suis pas à mon galon d’essai. »

Il me restait à découvrir jusqu’où l’imagination de House pouvait bien le conduire. Nous entrions dans le service de pneumologie lorsque House m’adressa la parole à nouveau. En entendant ses propos j’arquais un sourcil. Que voulait-il dire par ne pas avoir l’air trop médical ? Ne devais-je pas passer pour le médecin que j’étais véritablement ? Cela risquait d’être compliqué flanquer de ma blouse blanche. Je choisis donc d’agir différemment et ne pas donner l’impression que nous étions de mèche. Alors que House faisait son numéro perdu à la réceptionniste, je m’assis aux côtés d’un patient qui me tirant pas ma blouse commençait à me poser des questions. Il me parla alors de ses problèmes, de sa famille et d’une chose qui me surprit davantage. Apparemment, il avait vu une personne étrange dans ce service qui avait l’habitude de venir distribuer des roses aux patients pour les aider à garder le sourire. L’homme portait très souvent des habits qui semblait venir d’un autre temps… comme s’il était issu de la Renaissance comme le suggérait sa tenue. De la Renaissance ? Il y avait bien d’étranges personnages qui vivait dans cette ville. Il suffisait de mettre le nez dehors pour s’en apercevoir. Nous vivions dans un monde où tant d’univers se côtoyaient régulièrement.

Je me relevais de ma chaise au moment où Houe s’éloignait du guichet et quittait sa peau de patient perdu pour reprendre selon sa propre expression une tenue plus… médicale. Il me parla des symptômes qui ne collaient pas et je ne pouvais qu’approuver ses propos. Je lui fis par de mes réflexions.

« Eh bien, je suis d’accord avec vous. La fièvre et la toux peuvent facilement être des symptômes de pneumonie mais les éruptions cutanées n’en font pas partie. »

Je souris devant les manipulations de House, approuvant d’un signe de tête positif les propos qu’il venait de tenir.

« C’est une chance que vous soyez tombée sur une jeune réceptionniste venant de commencer sa carrière dans cet hôpital. Vous avez remarqué… le nom sur son badge était encore écrit au stylo et non imprimé. »

Je secouais la tête de découragement. Je me prenais pour Sherlock maintenant ? Je préférais ne pas donner suite à cette réflexion et poursuivre notre discussion. J’écoutais les propos du diagnosticien et restais songeur au moment où House me fit part de ses hypothèses.

« Si c’est effectivement le cas, cela va revenir à chercher une aiguille dans une botte de foin. »

Je repensais alors à la discussion que j’avais eu peu de temps avant.

« Vous savez je viens de discuter à un patient qui vient ici toutes les semaines. Le pauvre souffre d’une tumeur sur ses poumons. Il m’a parlé d’un homme très étrange habillé comme un gentilhomme du Moyen-Age qui venait ici pour une distribution de fleurs. Peut-être que cela pourrait constituer une piste intéressante. »
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▿ Date de naissance : 11/06/1975

L’art de chercher la petite bête

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@John Watson

Evidemment, mon petit numéro n’aurait pas fonctionné avec une secrétaire plus ancienne… j’étais trop connu dans le secteur pour qu’on me croie encore quand je faisais semblant d’être quelqu’un d’autre.

« C’est bien pour ça que c’est elle que j’ai choisie… » Je devais tout de même souligner que le sens de l’observation de Watson n’était pas trop nul. Le genre de détail qu’il avait repéré… eh bien j’étais sûr que beaucoup d’autres médecins seraient passés à côté.

Mais avec tout ça, même si on avait des infos en plus et un dossier, surtout, on n’avait pas encore la chance de pouvoir entrer dans le vif du sujet.
Cela dit, Watson apportait une nouvelle théorie plutôt intéressante. En tout cas, c’était tout à fait le genre d’idée qui me bottait bien.

Je réfléchissais, ma canne battant le rythme sur le sol, alors que Watson semblait prêt à suivre chaque caprice de ma pensée. L'histoire de l'homme en vêtements d’époque distribuant des roses m'intriguait. Un sourire en coin, je me tournais vers Watson, une étincelle de malice dans le regard.

« La médecine, c'est un peu comme la chasse au trésor. Il y a ceux qui suivent les cartes, et puis il y a ceux qui préfèrent chercher les X marqués au hasard… » Je marquais une pause, scrutant sa réaction. « Un gentilhomme du Moyen Âge dans un hôpital moderne, ça n'a pas de sens... à moins qu'il ne soit lui-même un malade déguisé. » Cet homme pouvait fort bien être ce X marqué au hasard…

Je m'approchai d'une fenêtre, laissant le soleil dessiner des ombres sur mon visage. « Ce visiteur, s'il vient régulièrement, il y a des chances qu'il ait laissé une trace, volontairement ou non. Un porteur asymptomatique, nostalgique de l'époque de la peste noire peut-être? Ridicule, n'est-ce pas? » Je riais doucement, plus pour moi-même que pour Watson. En fait, c’était fort possible… j’avais même déjà eu le cas d’un fan de reconstitutions médiévales qui bouffait des plats typiques du Moyen Âge et qui s’était retrouvé dans mon service avec des symptômes d’époque. « En médecine, les histoires les plus ridicules sont parfois les plus vraies. »

Si on commençait par cette piste-là, au moins, ce serait un peu plus facile de démêler les faits. Pour le reste, je n’étais pas encore tout à fait décidé sur la manière dont j’allais procéder pour cette nouvelle enquête médicale. Je posais les yeux sur Watson.
« Je vous propose qu’on parte à la recherche de cette aiguille médiévale pour commencer.»

Peut-être que son costume était infesté par quelque chose… ou alors c’était le gars lui-même qui portait en lui quelque chose d’assez fort pour infecter tout un service et même plus…

by Nathie

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