(Halloween) Nowhere to hide | ft. Narcissa

**Invité**

Nowhere to hide

I promise I’ll protect you with everything I have and everything I am. No matter what, I’m yours.

Le Cauchemar:

La bouche pâteuse, le goût chimique des fausses dents en plastique qu’on t’as sûrement forcé à enfiler ce soir et que tu recraches avant même d’ouvrir les yeux. Ce sont les premières choses qui viennent à tes sens, suivies d’une céphalée qui se resserre contre tes tempes, d’un poids qui semble te tenir enfoncé sur le fauteuil de velours émeraude installé près d’un feu qui ne réchauffe pas. Tu passes la paume de ta dextre sur tes paupières, étalant le maquillage que Cissy t’a fait malgré tes ronchonnements, et le monde embué se révèle sous ton regard. Tes gestes sont si lourds, mais si absents à la fois. Et ça n’aide en rien d’avoir l’impression de regarder le monde à travers le fond d’un verre. Le temps que tout se replace, t’es incapable de chasser la sensation viscérale qu’on t’observe depuis le fond de la pièce, derrière le paravent décoratif. Les poils de tes bras se dressent, et pourtant aucun courant d’air n’est passé. C’est que ça vient de te frapper : cette pièce, tu la reconnais. T’y as passé des heures à lire les journaux, râlant contre l'administration de Poudlard ou l'incompétence du ministère. C’est chez toi. Mais pas celui dont tu voudrais te souvenir.

En soutenant des yeux le paravent, t’essaies de faire des liens entre tes souvenirs, les doigts cherchant près de toi une baguette que tu ne trouves pas. Tes lèvres pincées d’agacement ne changent rien à la terreur sourde qui creuse un vide dans ton estomac et te file le vertige. Tu déglutis quand ton épouse te revient à l’esprit : « Narcissa ? », souffles-tu sans recevoir de réponse. De ce dont tu te souviens, vous étiez en train de célébrer Halloween dans ces costumes ringards qu’on avait réussi par on ne sait quelle magie à vous faire revêtir. C’est assez pour te pousser à te lever et à quitter la pièce en jetant un dernier coup d'œil derrière toi. Le couloir, où sont allumées quelques bougies à peine, est sombre, anormalement froid. Sa fin, impossible à prédire quand les portes se suivent et se ressemblent, toutes verrouillées, et que les voix au loin prennent de la distance au fur et à mesure que t’avances. Les tableaux se moquent de ta frustration lorsque t’essaies d’accélérer le pas tout en ayant l’impression de faire du surplace. Ta voix qui leur hurle de se taire, en ricochet, te revient avec l’écho.

Puis, tout s’arrête, ton cœur aussi, lorsqu’un serpent frôle ton mollet, poursuivant son chemin sans t’accorder la moindre attention. Le souffle en suspens, rassemblant ce qu’il te reste d’orgueil pour essayer de camoufler l’angoissante anticipation qui te fait grimacer, tu le suis jusqu’à cette salle où votre survie et votre dignité se sont longtemps jouées. L’avant-bras qui porte la Marque brûle, mais t’essaies comme tu peux d’ignorer cette sensation qui s’intensifie peu à peu que tu t’avances dans la pièce. Les silhouettes immobiles autour de la longue table te sont toutes familières, mais leurs visages sont vides. Deux chaises sont inoccupées : la tienne et celle de Narcissa. Sans mettre les mots dessus, tu sais ce que ça veut dire. Peu importe comment t’essaierais de te barrer, ça finira par te rattraper. Et même si tu voulais partir, tu comprends, quand tu la vois, près de la porte de l’autre côté de la salle, que ce n’est pas la chose à faire.

Lentement, espérant que le vieux plancher ne craque pas sous tes pieds, tu traverses la pièce pour la rejoindre. « Cissy ? Tout va bien ? », que tu murmures pour attirer son attention, « Au mieux, ce n’est qu’un cauchemar. Au pire… Partons. Maintenant. », ordonnes-tu entre tes dents tout en lui attrapant le bras pour la garder à proximité, les iris tremblants d’une angoisse que seul le Seigneur savait éveiller. Mais alors que tu prends le chemin dont ne sait où car tous ces fichus couloirs se ressemblent, une voix que tu ne reconnais pas, trop lointaine et trop distordue, vous interpelle par vos noms, ponctués par le claquement des portes qui se referment d’un coup. L'envie de vomir te prend à la gorge. « Je te l’avais dit, ces déguisements étaient une très mauvaise idée. », lui murmures-tu, profondément tragique, comme si ça avait quoi que ce soit à voir avec la situation dans laquelle vous vous trouvez présentement. Mais s’il fallait mourir, tu préférerais que ce ne soit pas dans ce ridicule accoutrement de vampire.

(c) DΛNDELION

▿ Date de naissance : 24/06/1996

Votre super titre

La première chose qui frappe Narcissa lorsqu'elle en vient a ouvrir ses grands yeux verts c'est qu'elle n'a aucune idée d'où elle peut bien se trouver. La nuit d'Halloween l'aurait elle pousse a boire plus que de raison ? Après tout, elle en était venue a se revêtir d' accoutrements ridicules en lien avec cette fête païenne, dans l'unique but de se fondre dans la masse. ( Preuve en est de son costume d'epouse de Dracula, avec une longue robe trainant par terre, et les détails extravagants et crocs assortis qu'elle avait adopté pour la complémentarité avec la tenue de Lucius )

La femme aux cheveux blancs et noirs s'efforça de repousser dans un coin son sentiment de mal être physique, pour essayer d'obtenir plus d'informations sur son environnement. On ne savait jamais dans quel pétrin on pouvait s'embourber, surtout lorsqu'on portait le nom de famille Malefoy, associé un peu trop souvent a son goût a de sales histoires.

A en juger par la tapisserie sombre et ce mobilier ancien aux matériaux nobles, elle reconnut bien vite le lieu ; son manoir.. Le même manoir qui était devenu son chez elle depuis que son père avait lâché sa main pour la placer dans celle de l'héritier de la famille sang pur franco- anglaise. Le manoir aussi qui avait vu naître et grandir Drago. Il aurait dû par cela lui évoquer des souvenirs heureux, lui laisser sous entendre qu'elle avait enfin réussi a regagner le chez elle dont elle rêvait désespérément de retrouver le chemin.

Mais en cet instant tout ce que le lien lui inspirait c'était de l'effroi, un frisson courant le long de sa colonne et cette sensation que les murs se refermaient sur elle a mesure qu'elle avançait.
'' Lucius ? '' appela t'elle en espérant que la silhouette de son bien aimé finirait par se profiler a l'horizon pour venir la rassurer par sa seule présence. A ça seul un serpent vint lui répondre, coupant le silence avec un sifflement sinistre qui poussa Narcissa a esquisser un saut sur le côté.

Elle se doutait d'où le serpent se rendait et bien qu'elle avait toujours le choix de fuir dans la direction inverse, elle savait au fond qu'elle n'aurait d'autre choix que d'affronter ce qui se trouvait au fond du couloir. Un pas, deux pas et son souffle se coupe. Elle sent les présences dans la pièce autour de cette grande table. Des visages vides, des yeux translucides, mais avec son imagination elle resitue sans peine les traits de ses anciens '' compagnons '' Mangemorts. La plupart ont partagé de durs moments lors de la guerre, se tenant aux côtés des Malefoy, mais ici la majorité n'étaient que des faux amis. A choisir entre votre peau et la leur le choix était vite fait...

Les deux chaises inoccupées semblant attendre Narcissa et son époux provoquèrent un redoublement d'anxiété chez la femme aux cheveux blancs et noirs. Sous le choc elle ne répond qu'à la blague de son époux, un rire nerveux la secouant. Au moins ils étaient ensemble, et leur mort donnerait matière a rire. ( Déjà qu'ils passaient pour les boufons de Voldemort ) '' Estime toi heureux que nos costumes ne soient pas les pires au moins ''

Son cher et tendre lui intime ensuite de fuir, prenant son bras, ce a quoi elle se laisse faire immédiatement sans broncher. Mais au moment où une porte de sortie éventuelle se profile à l'horizon , une voix aux accents froids met fin à leurs espoirs.
Comme paralysée par la terreur, Narcissa se trouve soudain tout bonnement incapable de bouger. '' Draco, Scorpius... '' murmure t'elle entre ses dents. '' Tu crois qu'il nous a retrouvé ? Ou c'est un rêve bien trop réaliste. '' Ils avaient été precotioneux pourtant, faisant plutôt profil bas pour espérer mener leurs vieux jours tranquilles. Mais cauchemar ou réalité qu'importe, il faut croire qu'ils finissaient toujours par devoir face a leurs vieux démons.

(code) awona (icons) ethereal // avec @Nom du Partenaire