Putain de bordel de merde. Qu'est-ce que c'était que ces conneries? Pourquoi ça ne crève pas? Au delà de ça pourquoi ça ne s'évanouit pas? Tu avais épuisé tout ton non létal, ne te restait plus que le létal. Tu évitais autant que faire ce peut de tuer sur ce monde, histoire de ne pas se reprendre un Batman sur la figure étant donné qu'il en avait vu plusieurs de loin. Il ne manquait plus que cela. Plusieurs cauchemars ambulants et aucun pour venir te voir et essayer de mettre les choses à plat avec toi. Mais en même temps pourquoi le feraient-ils? Il semblerait que tu sois une déception dans chacun de leur univers.

Mais reviens à tes moutons ou plutôt tes morts-vivants? Qu'est-ce que c'est que ces créatures? T'as jamais vu cela ici... Non vraiment jamais. Et pourquoi des créatures pareilles ont-ils eu l'envie ou l'idée de braquer une banque? Et si elles travaillaient sous les ordres de quelqu'un d'autre? C'était plus probable que d'être là de leur propre volonté. Après tout qu'est-ce que des morts feraient d'argent? Rien du tout. Ce qui ne t'empêche pas de pester contre ces créatures que tu as beau tué de tes vraies balles et qui ne tombaient que pour mieux se relever. A part en leur arrachant la tête, tu ne t'en débarrasserais pas, enfin c'est ce que tu avais lu dans les comics que tu lisais pour passer le temps.

Tu n'as pas le temps de dégainer ton sabre qu'une harpie te tombe dessus et tu tentes tant bien que mal de la repousser de tes bras, tout en évitant ses griffes et ses dents. Ce qui n'est pas évident comme elle essaie de t'écraser de la puissance de ses ailes. Elle pousse soudain un cri perçant et le poids sur tes bras s'allège jusqu'à ce que tu puisses te dégager alors qu'elle part en battant de l'aile. Tu te retournes pour tomber Nez à Nez avec un Batman. Tu ne sais pas lequel. Celui-là t'es sûr de ne l'avoir jamais vu, tu ne reconnais pas la carrure. Mais en même temps, toi non plus tu n'as plus la même carrure. Alors il est possible que ce soit ton Batman avec un physique différent. C'est qu'elle est farceuse cette ville à la con.

Mais t'as pas le temps d'y penser plus qu'une autre créature t'attaque. Tu dégaines ton sabre et tu te lances dans la boucherie. Tu te fais attraper à la gorge alors que tu viens d'enfoncer ton sabre dans le torse de l'une d'entre elle. Tu sens ses griffes s'enfoncer dans ton cou et soudain la créature gémit de douleur ce qui permet de te dégager, de récupérer ton sabre et de la décapiter. Tu relèves la tête quand tu entends ton nom dans la bouche de l'homme en costume de chauve-souris. Tu grognes de mécontentement. JE SAIS! Tranche-leur la tête. Même si tu doutes qu'il le fasse vu ce qu'il est. Par contre toi tu t'en donnes à coeur joie. T'as tellement de frustration à évacuer...  

Tranche leur la tête. Avec plaisir aurait-il envie de répondre, et combien il s’en délecterait. Des mois à jouer les Batman de seconde zone, à frayer avec les ombres de la ville, à découvrir ses particularités, à jouer les espions exactement comme Bruce le ferait. Mais quel pervers celui-là. Enfin, lui aussi sait jouer les espions. Comment aurait-il obtenu toutes ces informations sur la bat-family sans cela ? Le truc c’est que jouer les chevaliers au bon coeur c’était lassant et frustrant. Alors oui, il rêverait de décapiter ces créatures juste pour passer les nerfs mais Bruce ne ferait jamais ça. Il avait joué les psychopathes assez tôt dans la vie, avec son père pour commencer, dommage que sa mère y est réchappé la première fois, il avait dû la subir des années avant d’avoir le courage de recommencer. Le courage, soyons précis, le courage d’affronter ses peurs de se faire coincer. Parce que la tuer avait été très plaisant et il n’avait aucun remord. Tuer ne lui avait jamais posé problème et il savait, de source sûr, que Bruce non plus, à ses tout débuts, n’avaient eu de problème à user de ses flingues comme le faisait Jason. Si seulement ce dernier savait, mais Bruce n’avait jamais dû lui dire, plutôt crever que d’avouer qu’au fond il n’était pas mieux que les autres. Thomas le détestait pour cela. Mais ce temps était révolu. Il n’était plus ce chirurgien à moitié fou, il n’était plus cet obsédé par son meilleur ami d’enfance, il était devenu le fringuant Bruce la journée et cet obstiné à moitié fou justifier la nuit. En vrai, ils se ressemblaient plus que Bruce n’aurait voulu l’admettre. C’était ça son truc à lui, jamais admettre le moindre point faible. De quoi rendre fou. Pas étonnant que Jason en soit là où il est. A le regarder s’éclater et prend son pied à jouer avec les têtes de ces créatures, Thomas se dit que ce Jason pourrait le comprendre. Mais pour cela, il faudrait faire tomber le masque et risquer de tout perdre…

Il se reprit quand une créature planta ses canines dans son avant bras. Enfin, le kevlar arrêta les canines et les lima un peu au passage. Il saisit la tête de la créature et l’éclata avec son genou. Certes, il ne l’avait décapité mais il avait distinctement entendu le fracas. Traumatisme cérébral. Ces créatures étaient résistantes mais si on leur faisait suffisamment mal… Le trauma n’était douloureux, il vous rendait juste plus lent, diminuait vos fonctions cérébrales et vous faisait parfois halluciner. Il ignorait si la créature serait aussi affectée qu’un humain mais il ne comptait pas attendre pour vérifier, son geste suivant fut une coupe chirurgicale du torse à l’aide d’un batrang particulièrement tranchant, puis sa main attrapa le coeur, il hésita. Il le pressa juste assez pour le mettre en défaillance mais pas assez pour le tuer. La créature blessée, mortellement si elle avait été humaine, s’envola. Piaffant. Il réprima un rire diabolique. Bruce ne riait pas quand il domptait son ennemi, il se prenait la tête à se chercher une culpabilité dans l’affaire. Thomas se tourna vers une autre créature, et à chacune, il opéra de la même manière, arrachant presque leur coeur. Point faible chez les morts vivants. Un pieu dedans… Ce qui lui donna une idée. Il brisa une chaise et dispersa en chacun d’eux un morceau de bois dans leur poitrail ouvert. C’eut l’effet escompté, ils criaient mais cessaient de l’attaquer, ceux qu’il avait touché ainsi. Mais l’opération à coeur ouvert prenait du temps, trop de temps. Ils étaient nombreux et ne pas les tuer risquait bien de lui être fatal. « Et merde, comment faire pour les empêcher de continuer à… » Bruce aurait trouvé, ce qu’ils étaient venu chercher, qui les avait envoyé ici. Il était capable de trouver, il battait parfois Bruce aux échecs, à l’époque. Il avait même réussi à le tromper. « Un émetteur, ils sont contrôlés à distance ! » S’exclama-t-il après avoir arraché une puce à l’une de ces créatures. Comme quoi les ouvrir s’avérait utile.

Tsss Baltringue Que tu murmures quand tu vois qu'il fait exactement l'inverse de ce que tu lui as dit de faire et qu'il fait exactement ce qu'il a l'habitude. Mais merde c'est pas des humains là... Si même les morts-vivants tu pouvais pu les ramener à leur trépas tu allais bien bien t'amuser dit donc... Ahhh et puis tu t'en fous. On est pas à Gotham et t'en as rien à battre d'un énième Batman qui s'en bat les steacks de ta gueule. Et en plus ça t'énerve.

Point positif quand tu es énervé, t'es encore plus destructeur que d'accoutumé. Tu gardes quand même un oeil sur le Batounet que tu connais pas. Il t'était quand même venu en aide et tu n'aimais pas avoir de dette envers qui que ce soit. Tu le vois percer des coeurs mais ça ne semblait pas les tuer pour autant. Mais tranche-leur la tête Bordel! Que tu lui hurles en réponse à son juron. Ca commençait à te courir sur le haricot qu'il soit si... Si... Si Bruce Wayne.

« Un émetteur, ils sont contrôlés à distance ! » que t'entends d'en haut. Sans déconner... C'était évident qu'ils étaient pas là de leur propre chef... Une puce électronique hein... Quel est le meilleur moyen de couper tout contact ? Bah la faire griller pardi. Tu cours pour exploser une borne à incendie pour laisser s'échapper une quantité phénoménale d'eau avant de trancher une ligne à haute tension de ton sabre. T'approche pas de l'eau! Tu vas te percher avant de claquer le bout de la ligne haute tension dans l'eau pour les faire griller. Tout du moins ceux qui sont au sol.

Ne pas tuer des zombies lui parait être d’une idiotie sans nom, mais il ignorait comment Jason réagirait s’il se mettait à tuer froidement d’un geste calculé ces non-morts-vivants sans une once de regret. Thomas aspirait à laisser parler son manque d’empathie et son scalpel meurtrier. Seulement, il n’était plus Hush le balafré, le dément, le fou, l’obsédé par Batman. Il était devenu Batman et devait agir comme lui. Entendre maugréer Jason lui confirma qu’il imitait assez bien Bruce. Il avait suffisamment surveiller Bruce et la bat-family pour connaitre ses liens avec chacun de ses apprentis. Bruce ne méritait pas toute cette dévotion, selon son humble avis, mais qui était-il pour juger alors qu’il lui avait pris son visage et sa vie ? Même sa mère préférait Bruce ! Un comble au fond dont il ne pourrait jamais véritablement se réjouir.

A l’instant où il lui annonça comment étaient contrôlé ces créatures, Jason sembla avoir une idée. Thomas la saisit dès qu’il lui demanda de se tenir éloigné de l’eau. L’ombre d’un sourire machiavélique ourla les lèvres du justicier qui s’amusa à balancer les zombies qu’il attrapait par la nuque dans l’eau. Il envoya son grappin pour s’élever à la dernière minute. Il aurait pu laisser Jason se débrouiller mais il resta non loin, au cas où quelque chose dérapait. Comme par exemple cette ombre qui s’approcha de Jason à toute vitesse alors que les zombies électrifiés s’effondraient en laissant échapper une fumée à l’odeur pour le moins perturbante. « Attention ! » Lâcha-t-il en se décrochant de son perchoir pour s’élancer en direction de Jason ou plutôt de ce qui se tenait derrière lui prêt à lui tomber dessus.

Il sentit la moiteur de ce corps, était-ce un nouveau zombie, un monstre d’un autre genre ? Pas le temps de faire dans le détail, il lui décrocha un coup de pied pour le faire voler à terre, rejoindre les autres créatures. Mais secrètement, il espérait que ce soit celui qui contrôlait les zombies. « Y’a encore du jus ? » Une seconde électrocution suffirait, mais il réalisa qu’il y avait peu de chance pour que l’électricité continue de courir… Néanmoins, il observa l’eau et vit que de la fumée s’en échappait encore. Jusque’à ce la lumière du quartier s’éteigne soudainement.

Ca t'énerve. Y a un truc qui cloche mais t'arrives pas à mettre la main dessus. Mais tu n'as pas trop le temps d'y réfléchir, faut que tu te débarrasses du plus urgent. Faut que tu tues ce qui est déjà mort. L'électricité est un bon moyen pour cela. Ca reste toujours une bonne idée l'électricité pour tuer les gens, ça grille les chairs et les organes.

« Attention ! » SUPER. T'étais encore trop focus pour avoir des yeux derrière la tête. T'aimes pas ça. T'aimes pas qu'il "vole" à ton secours. Tu as HORREUR de lui devoir quelque chose depuis le jour où il t'a tué. Enfin pas toi réellement mais un espèce de clone de toi. Il t'a quand même tué en pensant que c'était toi. Alors depuis, tu ne lui confierais plus ton dos. Mais tu vas pas cracher sur un coup dans le dos en moins.

Tu hausses les épaules sans un merci, pas ton genre. Y a autant e jus que tu veux tant que tu coupes les câbles en amont de celui-là. C'est ceux d'après qui n'en ont plus. Enfin si les stations d'électricité ne coupent pas le jus avant en se mettant en sécurité. Merci Captain Obvious. Mais tu pensais pas qu'il en faudrait une deuxième couche comme la fumée des corps en train de cramer s'élevait dans l'air. Je pense que ceux là ont leur compte mais si d'autres arrivent ça risque d'être tendu.

Comme tu le pensais, la sécurité de la station électrique la plus proche venait de se mettre en sécurité à cause de la surcharge d'électricité. Vous vous trouviez soudainement dans le noir complet. Tu passes ton casque en vision nocturne. Bon qu'est-ce qui nous attend cette fois... Je vois rien. Et toi? Et d'abor qu'est-ce que tu fous là tout seul? T'es pas sensé patrouiller avec Damian ou Dick? A moins que tu les aies laissé sur le carreau? T'essaies de voir à quel Batman tu as à faire.